samedi 28 mai 2016

Quoi de neuf sur le front des mutilations ?

(1998)



Celles des vaches et chevaux américains sur lesquels ces actions abominables continuent inexorablement, et cela en dépit des enquêtes, des autopsies, des analyses. Comme si les coupables se jouaient des efforts entrepris pour les confondre ; comme si, aussi, l’étouffement médiatique, voire le black-out, prêchés par les autorités ne marchait pas, puisque nous sommes encore informés ! Mais combien de cas nous échappent : plus de 90 % ?


L’occasion m’est donnée aujourd’hui – je vous en dirai plus bientôt – de faire le point sur ce phénomène qui perdure depuis plus de 30 ans.       

J’en veux pour preuve ce qui vient de se produire le 5 mars dernier quand un cheval hongre de 6 ans, nommé Skip, appartenant au rancher Kim Miller, a été retrouvé mort et mutilé dans une pâture près de Rio Grande River, au Colorado.

Deux nouveaux Snippy ?
Il lui manquait toute la chair du côté gauche de la mâchoire, l’oreille correspondante et ses parties sexuelles résiduelles avaient mystérieusement disparu. Quel pervers en avait fait son plat du dimanche ?

L’information m’est parvenue par Internet (UFO Roundup, Volume 3, number 11*). Elle symbolise à mon sens un scandaleux retour aux sources plus de 30 ans après, puisque le lieu où l’animal a ainsi été mutilé récemment est tout proche de celui où l’on retrouva le fameux Snippy, en 1967, celui par qui tout a commencé ! Près de la ville d’Alamosa. Seul le mode de diffusion de l’information a changé… et nous avec quelques cheveux en moins !

Ce n’est pas un cas isolé si j’en crois le Valley Courier d’Alamosa du 30 décembre 1997.      Déjà la semaine avant Noël, le corps encore chaud d’un autre cheval avait été découvert, dans la même zone, avec toute la partie arrière évidée, scénario qui va finir par s’inscrire dans l’inconscient collectif des ruraux du Middle West.

1997
Non tout n’est pas fini là-bas !     Le Colorado, la Caroline du Sud, l’Oklahoma ont signalé des cas à la fin de 1996. Début 1997, le Nouveau Mexique, avec une belle vache, le 12 avril, débarrassée d’une oreille, d’un œil et d’un tiers de la langue. Deux larges trous très propres à l’abdomen et dans la zone sexuelle témoignaient du travail toujours soigné des « mutilateurs ». Même chirurgie sur des veaux en février et mars en Floride. En octobre, l’Oregon était confronté à pareille médecine. Et en novembre, décembre, ça recommençait au Nouveau Mexique, puis au Colorado. Qui, pourquoi ?, titrait le Post Dispatch, de Center, CO, le 3 décembre 1997. Les mutilations font-elles partie d’un large complot ?, s’interrogeait le Valley Courier du 12 janvier 1998 ?

Non décidément rien n’a changé depuis la parution de mon « Grand Carnage » en 1986 !

En Colombie Britannique, Canada, une vache fut découverte en février dernier dans une flaque de sang. La langue lui manquait et la moitié de sa tête était emportée jusqu’à l’os. Des coupures nettes, profondes, marquaient sa poitrine. Trop précis pour être l’œuvre d’un prédateur, affirma son propriétaire George Giersch, dont la ferme se situe à Dawson Creek à l’ouest de Vancouver. Bien sûr, il voyait cela pour la première fois, refrain connu qui décidément aura fait recette pendant plus de trois décennies.

Le NIDS au travail

Je vous ai annoncé en août dernier la mise sous surveillance d’un ranch cobaye en Utah. C’est un magnat de Los Angeles qui en a fait l’acquisition, désireux de l’inclure comme champ expérimental in vivo des mutilations de bovins dans le cadre du National Institute of Discovery Science (organisme privé de recherche sur le paranormal qu’il a créé lui-même). Son choix s’est porté sur ce petit ranch de 190 hectares du Bassin Uintah parce que ses propriétaires précédents voulaient le vendre, excédés, suite à plusieurs mutilations (3) de bovins, à disparition d’animaux (chiens et vaches) et autres phénomènes bizarres (boule de lumière volant au-dessus des terres).

Un directeur scientifique a été embauché (ancien employé du Laboratoire National de Los Alamos au Nouveau Mexique ayant travaillé sur les tests d’armes non létales (!)) et du personnel dont un vétérinaire, un microbiologiste et un officier de police en retraite qui a enquêté sur plus de 35 cas de vaches mutilées (G. Valdez).

Les moyens sont donc mis pour débusquer enfin les coupables. Quant aux intentions elles sont affichées : recueillir des données scientifiques sur un phénomène qui sévit depuis trop longtemps. Les fermiers locaux sont exhortés à collaborer en signalant le plus tôt possible (moins de 8 heures) tout incident mutilatoire. Moyennant quoi, l’Institut s’engage à prélever des échantillons et faire effectuer des analyses, voire des autopsies, gratuitement. Tous les résultats scientifiquement valables doivent être diffusés immédiatement sur Internet.

Or c’est là où le bât blesse. Certes on trouve sur le WEB une intéressante enquête effectuée auprès de 4000 vétérinaires pour savoir combien d’entre eux sont sensibilisés par le problème (seulement 5 % ont répondu) mais pas grand chose d’autre. Tout simplement parce que, depuis le début de l’opération, plus rien de suspect ne s’est rien produit sur le ranch. Et d’aucuns s’en étonnent, car il y a eu des cas signalés dans des champs limitrophes. Certains émettent des doutes sur l’efficacité de la surveillance et d’autres, tel l’ufologue atypique James Moseley, suggèrent qu’on ne trouvera jamais rien de cette manière, les mutilateurs étant assez malins pour se servir ailleurs. Cette remarque me paraît ma foi fort pertinente.


* fourniture ufologique et fortéenne hebdomadaire malheureusement disparue en 2005.



Publié dans Dimanche S. & L. du 10 mai 1998. Republié in Presse 1998, SOS OVNI.


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