mercredi 25 mai 2016

Mutilations de gros animaux : bientôt chez nous en France ?



« A quand le tour de nos troupeaux ? », avait cru bon d'imprimer l'éditeur au dos de la couverture de mon livre « Le Grand Carnage » (1986), lequel décrivait cette multitude de violences mutilatrices, perpétrées en Amérique, essentiellement sur du bétail.

Ainsi était signalée l'idée, développée dans un chapitre non retenu pour publication - les éditeurs se réservent le droit de raccourcir les livres qu'ils jugent trop volumineux et ne s'en privent pas, croyez-en mon expérience - selon laquelle nous n'étions pas à l'abri en Europe de telles exactions par une propagation éventuelle.

Vers le Sud.
Et de mentionner différents endroits de la planète où des actes similaires ou apparentés avaient déjà été signalés. Le Mexique, limitrophe des Etats Unis, enregistra dans les années 1970 de nombreuses mutilations classiques sur des bovins. Au Panama, en 1979, on retrouva plusieurs vaches sans langue et vidées de leur sang. Le Paraguay, la Colombie, le Brésil, étaient aussi touchés par le fléau.

Vers l'Est.
Mais l'épidémie ne débordait pas uniquement verticalement. Des moutons vidés de leur sang à Barranco Grande, aux Iles Canaries, témoignaient d'un déplacement vers l'Est, plus préoccupant pour nous européens. Dès 1972, la Suède signalait que, dans la région de Stockholm, des veaux avaient été tués de manière brutale, leur cœur arraché et volé.

D'autres avaient eu la gorge tranchée et des bœufs et des porcs avaient disparu en de mystérieuses circonstances.

Plus près encore.
La menace pour notre cheptel français se précisait avec l'annonce, en 1980, d'un cas désagréable de mutilation au Pays de Galles, dans une ferme : c'était une chèvre qui en avait fait les frais, mais l'idée qui prévalait encore - à savoir que les mutilations classiques de gros animaux de prairies se cantonnaient aux U.S.A. et au Colorado - restait valable.

En France ?
Notre Hexagone demeurait totalement épargné et il le reste, du moins à ce que j'en sais jusqu'à aujourd'hui. Certes, il y a bien, en particulier, dans notre région du Charolais, des bouchers nocturnes qui sévissent épisodiquement, mais ce sont aux pièces de choix de l'animal qu'ils s'en prennent et non aux bas morceaux.

Un lecteur tardif du Grand Carnage, M. G. Hassid, de Montreuil, a eu l'amabilité de me signaler un article du journal Sud Ouest, paru en 1991 et intitulé : La vache et l'extraterrestre. Certes, le dépeçage sur une génisse d'un troupeau de la commune de Tocane (24) avait été particulièrement soigné (pas de trace de sang) mais, malgré une propension très nette au sensationnalisme d'un groupe ufologique local, le soufflé était vite retombé (M. Hassid), le côté viandard de l'acte étant évident.
Donc, toujours calme plat mutologique sur le territoire français à moins que vous ne m'en apportiez le démenti.

Primeur aux Anglais !
Il n'en va pas de même en Grande Bretagne où certains incidents récents donnent à penser que le mal pourrait bien être à nos portes. L'année 1993 a été marquée par des attaques cruelles, souvent à caractère sexuel, sur des juments et des étalons dans le Hampshire et le Buckinghamshire, dont certaines, spécialement atroces, ont été fatales aux victimes.

Au point que le grand magazine Newsweek du 29 mars 1993 parlait d'un Jack l'Eventreur de chevaux... la méthode employée une trentaine de fois jusqu'à cette date semblant toujours la même : coups, pénétrations, blessures au couteau.

Le 2 janvier 1993, par exemple, durant la nuit, une jument de 23 ans eut la région génitale profondément entaillée, comme à l'aide d'un couteau à dents. Elle présentait aussi des contusions internes et serait probablement crevée, saignée à blanc, si on ne l'avait pas découverte tôt le matin. Ce type d'incident s'est multiplié dans ces régions depuis 1983 sans que l'on parvienne à arrêter le coupable sadique et pervers bien qu'un portrait robot en ait été constitué.

Mutilations classiques Outre Manche.
Un nouveau pas a été franchi lorsque de vraies mutilations classiques, du type made in U.S.A., ont été constatées. En mars, un demi-sang de selle femelle, gravide, a été trouvé mort dans un champ, une oreille coupée, un œil désorbité et la partie génitale ouverte. En juillet 1993, dans le Wiltshire près de Dorset, deux jeunes veaux ont été découverts morts, sans oreilles, langue et organes sexuels proprement excisés. Aucun signe de saignement des blessures.

Tout cela ressemble furieusement aux milliers de cas recensés dans les années 1980 dans le Midwest et qui continuent de se produire sporadiquement aujourd'hui. Comme, par exemple, au Colorado, sur un cheval justement dans le comté Weld, en juin dernier. Un œil et la langue aussi étaient portés manquants et la peau avait été découpée en plusieurs endroits de l'animal.

Le Grand Carnage avec de telles monstruosités est-il pour nous en 1994 ? Très sincèrement, je ne le souhaite pas.



Publié dans Dimanche S. & L. du 16 janvier 1994.

1 commentaire:

  1. Honnêtement, je ne sais pas si la France ou la proche Belgique ne soit totalement épargnées par ces méfaits.
    Une tentative ici nous concernant: http://touraine-insolite.clicforum.fr/t175-Des-Mutilations-en-France.htm

    Je réside en Lorraine, il y a quelques années la presse régionale relatait deux ou trois cas de bovins mutilés dans la région proche de Sarrebourg (zone cela dit en passant ou plusieurs agroglyphes ont étés réalisés). Mais les articles étant trop succincts, nous ne pouvons pas savoir si prélèvements il y a eu.

    Il y a quelques mois de cette année 2016, la presse Belge remontait également deux informations dans ce sens, pour autant, il extrêmement difficile de trancher sans connaître tous les éléments. De nombreuses choses ne doivent venir alimenter les lignes d'un quotidien à partir du moment ou elles se relèvent franchement mystérieuses.

    http://ovnieteva.france-forum.com/t420-cas-de-mutilation-bovine-en-belgique

    C'est en prenant connaissance de ces faits sur un secteur donné et redécoupant celles d'éventuelles observations lumineuses diurnes que l'on peut essayer d'en déduire quelques conclusions.

    Cependant, depuis la fin des années 60, si ces exactions sont commises par des êtres humains pour de sombres desseins en laboratoires, je pense que nous l'aurions su assez rapidement. Malgré toutes les précautions prisent par ces derniers, il y aura un indice tôt ou tard trahissant les coupables, l'erreur est humaine et ne peut indéfiniment être impunie ad vitam æternam.

    Merci encore pour le travail que vous accomplissez. je contribue aussi modestement de mon côté à cette soif de partage et de savoir pour tous. Et puisque nous y sommes, un Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d'année ;-)

    http://ovnipanlorraine.blogspot.fr/

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