dimanche 20 novembre 2016

Mini vague de mutilations de bétail au Colorado cet été (2006).



Certes, cela n’a rien à voir avec ce qui s’est passé il y a 30 ans où les prés du comté Logan et Weld étaient jonchés de carcasses de vaches exsangues, ni avec la vague de 1980 dans les comtés Elbert et El Paso ; mais il y a eu l’été dernier quelques cas au Colorado, notamment dans les comtés Kiowa et Costilla, qui rappellent de bien mauvais souvenirs. Les journaux locaux, le AG Journal de La Junta et le Chieftain de Pueblo, ont signalé les faits, craignant un remake de ce mauvais film qu’on croyait à jamais oublié. « Des morts de bovins mystifient les éleveurs du Colorado », titrait l’un d’eux en date du 7 juillet 2006, reprenant un refrain qui ne varie pas depuis 1967, date de la mort atroce et mystérieuse du petit cheval Appaloosa Snippy à Alamosa, dans le même état.

C’est un couple, S. et C. Bowen, propriétaires d’un ranch de 6 000 hectares près de Chivington (non loin de Sand Creek, là où les soldats de l’armée US massacrèrent 200 Indiens Cheyennes et Arapaho, en 1864) sur lequel paissent 90 bovins, qui a tiré la sonnette d’alarme dès le mois de mai en déplorant la mort suspecte de deux de leurs vaches de race Black Angus. Quand la première fut retrouvée inerte le 13 février, il lui manquait les organes reproducteurs et un morceau de peau coupé droit sur le côté gauche de la mâchoire « comme fait au couteau ». Ce n’était certainement pas la colonie de chiens de prairies attirée autour de la carcasse puante qui avait pu effectuer cette incision dite « chirurgicale » ! Une même blessure fut infligée à une autre vache de la même race des Bowen en avril : celle-ci était apparemment morte en mettant bas son veau et sa langue avait disparu. Le shérif du comté avait enquêté sur les deux incidents  et conclu à des morts non naturelles : pas de trace de lutte contre un éventuel prédateur, ni de trou de balle de fusil ou de revolver. L’herbe alentour ne gardait aucune empreinte. La peau scalpée de façon identique ajoutait au mystère. Quand on lui a parlé d’une intervention « étrangère », C. Bowen a souri et rétorqué : « Des extraterrestres tuant nos vaches, ça n’a absolument aucun sens ».

En juin, deux autres cas au Colorado sont venus ajouter aux interrogations : la langue manquait aussi sur le bovin trouvé mort début juin dans un champ près de Kirk, à 150 km environ de Sand Creek, ainsi que les organes sexuels selon l’éleveur M. Brachtenbach. Une autre Back Angus du même troupeau fut trouvée fin juin les organes sexuels et la langue manquants ; l’herbe écrasée laissait entendre, cette fois, que l’animal avait été « traîné » Mais aucune trace de pneu n’indiquait l’intervention d’un véhicule quelconque. Pour cet éleveur, c’était la quinzième mort étrange enregistrée depuis 1973.

Une autre mutilation « possible » de bovin a été signalée au Colorado en juillet  par le bureau du shérif du comté Costilla : une vache Limousin de 5 ans appartenant à Manuel Sanchez, une autre victime du fléau depuis 1992. Un cheval mutilé fut rapporté en début d’année près de Fort Morgan.

Les autres mutilations 2006 émanent de Red Bluff, Californie en janvier, de Hillmont, Saskatchewan, au Canada, en juin et dernièrement, en octobre, du Montana. Le phénomène est donc bien toujours là qui sommeille.

D’où l’importance d’une information récoltée l’année dernière et dont je cherche confirmation directe : l’un des principaux protagonistes de ces mystère de bovins mutilés en Amérique, l’officier de police de l’Etat du Nouveau Mexique, Gabe Valdez, (il a enquêté in situ du temps où il était en activité sur une centaine de cas entre 1976 et 1997), affirme qu’il connaît désormais la vérité quant aux causes du phénomène. « C’est résolu, je sais qui fait ça… Mais je ne peux pas en dire plus parce que c’est trop sensible… », a-t-il déclaré. Si j’obtiens plus de renseignements de sa part, je ne manquerai pas de vous le faire savoir.



Publié in DIMANCHE Saône & Loire du 19 novembre 2006.

La première vache mutilée des Bowen en février 2006.

vendredi 18 novembre 2016

Mutilations d’animaux en Suisse


Souvenez-vous, dans ma chronique du 4 septembre dernier (2005), sur l’actualité insolite de l’été, je vous signalais des mutilations d’animaux en Suisse ; le coupable présumé dénoncé par les médias n’incitait pas à trop faire de commentaires. Dans le journal suisse Le Matin du 8 août, on pouvait lire, en effet, « Zoophile sadique, la vague de cruauté se poursuit. Cinquante victimes à son tableau de chasse ! »

Il semblait donc s’agir des méfaits d’un désaxé sexuel helvète à forte pulsion hormonale qui, après avoir forniqué avec quelques bestiaux, s’en prenait à eux avec cruauté pour les taillader, parfois à mort. Une source Internet, parlant du cas d’un mouton décapité, précisait que le sadique s’était livré à un accouplement contre nature sur le cadavre de l’animal !

L’éveil de mon intérêt concernant d’éventuelles mystérieuses mutilations de bétail en Suisse, était donc vite retombé du fait de cette explication sordide. Et tout en serait certainement resté là si je n’avais pas reçu, fin septembre, un courrier de mon éditeur, JMG, me répercutant une lettre de Mme Renée Maier, de Lausanne. Une lectrice de mon « Grand Carnage » et de sa mise à jour intitulée : « Mutilations de bétail en Amérique et ailleurs… 30 ans de mystère extraterrestre ? », sortie en 2003, qui, fort aimablement, tenait à ma disposition un dossier de presse sur ces fameuses mutilations animales en Suisse !

Ah des lectrices comme ça, croyez-en mon expérience d’écriture qui dure depuis plus de 30 ans, on n’en rencontre pas souvent. Si bien que je me suis vite retrouvé avec un copieux dossier de coupures de journaux indiquant que les prolongements à l’affaire du sadique méritaient, cette fois, une grande attention car l’ampleur du phénomène des blessures sur une cinquantaine d’animaux dans les cantons du Nord Ouest de la Suisse dépasse largement les capacités de nuisance d’un pervers, fût-il suisse !

Mais la thèse du sadique avait déjà du plomb dans l’aile du fait de sa capacité à échapper à la police. « Le zoophile existe, je ne l’ai pas vu », titrait le Matin Suisse du 29 septembre, parlant finement d’une psychose qui avait accouché d’une souris.

En fait, la police neuchâteloise, qui n’avait pas lésiné sur les moyens d’enquête (1200 jours de travail et un million de francs suisses de dépense), en était arrivée, ayant fait choux blanc, à la conclusion que le mystérieux sadique zoophile n’existe pas et que le tout ne serait que la manifestation d’une légende rurale (Tribune de Genève du 26/09) colportée par la rumeur ayant fait irruption cet été en Suisse Romande et Alémanique.

Bien sûr, à ce prix là, il a été facile de trouver des preuves de l’action naturelle de  prédateurs, notamment sur un âne retrouvé mort, dans le Val-de-Travers (ça ne s’invente pas), et émasculé. Dans une courte émission de la télévision suisse normande TSR, intitulée « De mal en pis » (qui disait que les Suisses n’ont pas d’humour ?), diffusée le 9 octobre et que Mme Maier m’a permis de visionner sur bande VHS, M. Olivier Guéniat, chef de la Sûreté neuchâteloise, affirme que le sexe de l’animal a été emporté et non mutilé ! Une nuance qui fait basculer l’acte de la catégorie d’actes barbares imputables à l’homme à l’action prédatrice nécrophile d’animaux carnivores tel le renard sur des bêtes mortes naturellement. Une manœuvre dilatoire très prisée quand on ne trouve rien ! Un discours maintes fois entendu dans les milliers de cas suspects qui se sont produits en Amérique depuis les années 1960. En tout cas un moyen de faire retomber la tension car celle-ci avait tendance à devenir dangereuse avec des fermiers, qui impatients de voir le sadique arrêté, avaient organisé des surveillances et des patrouilles avec envie de se faire justice eux-mêmes s’ils prenaient sur le fait le monstre des alpages (Le Dauphiné Libéré du 6 octobre).

L’âne est mort d’une crise cardiaque, écrivait le Nouvelliste du Valais. Celle-ci a dû être d’une violence inouïe puisque l’animal s’en est trouvé lévité dans le champ voisin, tel que souligné par Mme Maier qui, tout comme moi, ne voit pas, dans cette explication banalisée et apaisante, l’expression de la vérité.

« Ce n’est pas parce qu’il y a un certain nombre de maltraitances chaque année que ces mini-mutilations relèvent du même phénomène », m’écrit-elle.

La Suisse, après avoir vu naître la vache violette avec le stigmate d’une marque de chocolat sur le dos, vient-elle de signaler le premier âne volant ? Quant à l’expérience nocturne destinée à voir si les prédateurs suisses sont si affamés que cela – un petit veau sacrifié livré à ces bêtes sanguinaires, ceci sous l’œil de caméras infrarouges d’une acuité suisse – elle a lamentablement foiré. Ces prédateurs sont plus malins que les autorités, ils savent faire la différence entre un appât bien apprêté et un âne innocent dont le proprio se lamentait que la perte allait priver de distraction une ribambelle de jeunes cavaliers !

Quoi qu’il en soit, nous allons continuer à suivre les développements de cette affaire, sachant qu’en la matière la part émotionnelle causée sur les populations n’a qu’un équivalent : l’embarras dans lequel elle plonge les autorités confrontées à quelque chose qui, pourtant, ne relève pas d’une intervention extraterrestre, il faut bien en convenir. Dommage, ça les arrangerait bien…


Publié (sans la photo) dans DIMANCHE Saône & Loire du 18 décembre 2005 et dans  UfFOMANIA, N° 46, mars 2006.


Pis "mutilé".





mardi 15 novembre 2016

Mutilation de bétail en Amérique : 

le point en 2005


Depuis la publication en 2003 de mon deuxième livre sur la question*, où en est-on, me demande-t-on souvent aujourd’hui, concernant ce phénomène mystérieux des mutilations animales en Amérique ? Du point de vue du nombre, il y a un creux du type de celui des années 1988-89-91, en pire : après une cinquantaine de cas documentés recueillis en 2001, le bilan est maigre pour 2002 = 18, 2003 = 7 et 2004 = 14. L’année 2003 fut, selon moi, la plus pauvre depuis 30 ans que je m’intéresse au problème : on est revenu au niveau de 1973 quand un cas par-ci, par-là, était signalé annuellement. Les tentatives d’explications, toutes stériles, devraient être revues en prenant en compte cette raréfaction et en l’exploitant au mieux. N’oublions pas que, selon cette même méthode de collecte, depuis 1973, j’ai, dans ma banque de données, 2196 cas avec une moyenne de 40 /an, de 1990 à 2000 ! Avec le double de cas signalés, dont un sur deux est malheureusement sans précision.
J’ai beau rameuter ma petite équipe d’informateurs en Washington, au Nouveau Mexique, Nebraska, Oregon, Arkansas, en Alberta (Canada), les cas de mutilations de bovins, de chevaux, semblent rarissimes là-bas de nos jours. Quelques incidents subsistent, cependant : assez pour nous interpeller car le « modus operandi » paraît demeurer le même et il y a encore lieu de chercher la solution, ne serait-ce que pour entreprendre l’analyse de l’hécatombe qui fit plus de 800 victimes en 1975.
Le 4 janvier 2003, c’est un cheval trouvé mort et mutilé (encore chaud !) à Des Moines, dans l’Iowa, qui a déconcerté la police locale : la peau de la tête au niveau de la mâchoire avait été arrachée laissant les os et les dents à nu. L’œil était manquant. Les coupures évoquaient l’action de ciseaux plutôt que d’un couteau.
Les 5 et 7 avril virent trois vaches et un veau mâle manifestement débités au couteau (pour retirer de la viande, les organes sexuels et l’anus) près de Valparaiso, dans le Nebraska. C’est un vétérinaire qui a constaté les traces de la lame et a effectué les nécropsies.
En juin, dans le même Etat, près d’Everton, c’est sur une vache qu’on a découpé la mamelle selon ce schéma classique qui a tant fait jaser. Le 15 mai, l’Alberta signalait un jeune agneau au rectum excisé à Derwent.
Enfin, le 21 décembre, en Oregon, près de Klamath Falls, une vache gravide était tailladée au niveau de l’oreille droite, du côté droit de la tête, de la langue et un trou rond restait à la place de ses organes sexuels.
En janvier 2004, encore en Oregon, toujours à Klamath Falls, un veau d’une semaine subissait une médecine qui le privait d’une oreille et d’une partie de ses os. Début avril, ma correspondante Phaedra Greenwood, me signalait un cas de mutilation à Mora, Nouveau Mexique, sans grands détails. Au Nebraska, le 5 avril, près de Lincoln, un veau avait l’arrière train charcuté ; aucune trace dans la neige. En Washington, comté Douglas, un jour indéterminé d’avril, une vache était retrouvée sans mamelle ni partie génitale. Le bureau du shérif local clôtura l’enquête sans trouver le coupable. Le 26 avril, au Manitoba, Canada, près de Arborg, un fermier faisait une découverte terrifiante (selon les termes du Winnipeg Sun) : une vache morte privée de langue et apparemment vidée de son sang. La police montée locale privilégiait une attaque de prédateur.
En Idaho, en mai, le NIDS (National Institute for Discovery Science dont on a annoncé la fermeture depuis) signalait une vache au vagin excisé grâce à un objet tranchant et publiait même des photos sur Internet.
Le 5 juin, dans le Missouri, près de Trenton, une jument, vue vivante la veille, subissait une ablation vaginale fatale. Le poulain qu’elle portait n’avait pas été touché et était mort aussi. Le 7 août, un jeune veau de trois jours, en Californie, près de Anderson, se voyait délesté, par des incisions nettes, non saignantes, d’un certain nombre d’organes : oreille, globe oculaire et organes internes, selon l’éleveur qui l’a examiné.

La vache de Farnam, Nebraska.
Le 18 août, encore au Nebraska, près de Farnam, une vache Black Angus subissait les ablations habituelles : œil, mamelle, pis, rectum… Enfin, les 10 et 16 octobre, ce sont deux bouvillons et une génisse qui, dans le comté Moffat, au Colorado, ont dû céder mortellement leurs organes génitaux, à ceux qui usent d’une technique bien rodée maintenant, mais moins fréquente, heureusement.
Autre vue de l'arrière de la vache de Farnam.









Le 1er décembre, à George, comté Grant, en Washington, une vache gravide avait son cœur prélevé, sa langue, en partie, et ses organes sexuels. Voilà pour 2004 !
Pas de quoi s’affoler, certes, mais tout de même de quoi montrer que tout n’est pas terminé dans ce grand carnage qui sévit en Amérique depuis plus de 30 ans.



* Michel Granger, Mutilations de bétail, 30 ans de mystère extraterrestre ?, JMG Editions, 8, rue de La Mare, 80290 AGNIERES, 18,5 € TTC.





Texte publié dans DIMANCHE Saône et Loire du 10 avril 2005.

dimanche 13 novembre 2016

Mutilations de bétail : nouveaux développements



Eugene Austin1 est directeur du « Mutilation Data Center » ; c’est dire combien son opinion sur les mystérieuses mutilations de bétail en Amérique mérite attention. Sa thèse a l’avantage de ne faire appel ni à la mythologie, ni aux extraterrestres, ce qui constitue une voie médiane pas assez investiguée.


Le mystère des mutilations semble avoir été résolu. La solution a causé un changement majeur. Ce texte est destiné aux lecteurs européens pour les aider à envisager le nouveau problème.
Les résultats de ma dernière enquête ont été transmis à un officier des forces de l’ordre et à son chef direct qui relève du seul organisme connu qui a fait une réelle enquête (FBI). Ma ligne téléphonique a pratiquement rougi à cause des appels que j’ai reçus. Depuis deux ans au moins, des nécropsies sont opérées sur les bêtes mutilées. Le nombre en dépasse les 200. Il y a eu notamment des analyses de sang et de tissus pour déterminer la présence de poisons, de maladies, tout ce qui peut être pas naturel. Beaucoup d’argent et de temps y a été consacrés.
Un type d’anthrax déterminé a été trouvé dans chaque animal. L’intervention d’une arme biologique a retenu mon attention si bien que j’ai fait quelques recherches moi-même. Les résultats changèrent mon opinion radicalement.
Toute bonne source en matière de guerre biologique confirmera que le rhume commun peut être transformé en une arme redoutable. Anthrax, variole, rougeole et quelques autres sont des maladies populaires pour les amateurs. Mais elles ne sont pas à l’œuvre et ne le seront jamais. Au laboratoire, on peut faire aisément des armes hautement potentielles qui tuent en quelques minutes. Mais une fois en dehors de leur environnement, elles reviennent en moins d’une heure à leur forme originelle. On peut facilement parer à ça avec les médications standards administrées par les docteurs, les infirmières et les vétérinaires. Notons que les « lettres à l’anthrax » si médiatiques ont tué moins d’une demi douzaine de personnes et des gens âgés et en mauvaise santé. D’autres devinrent malades mais sans mourir.
Des agents militaires de « désinformation » dans le monde occidental, incluant le vôtre et le mien, ont accusé l’anthrax dans un effort partiellement couronné de succès pour entraîner les amateurs à dépenser leur temps et leur argent sur des armes inutiles. Les meilleurs indicateurs de leur stupidité sont au nombre de trois :
1.      L’île Anthrax au large de la côte est des Etats Unis. La CIA y avait un laboratoire d’armes biologiques, quelqu’un n’y prit pas garde et un truc transformé en arme s’échappa au dehors. La CIA paniqua, quitta l’île et laissa des signes alarmistes partout autour avec des panneaux publicitaires marqués « Danger ». En quelques semaines, des adolescents indisciplinés envahirent l’île pour s’y adonner à la drogue, l’alcool et le sexe. Cela continue à ce jour sans que personne ne s’en soucie.
2.      Les mutilations elles-mêmes. En dépit de l’anthrax transformé en arme dans les carcasses, il n’y a eu aucune épidémie.
3.      Le « c’est les coyotes ! » de l’agent du FBI, Ken Rommel, supposait que lesdits coyotes disséquaient les carcasses avec des scalpels avant de les manger. Les vétérinaires disaient : « Ce sont les petits hommes verts venus de Mars ! ». Les amateurs devinrent sages tandis que la vérité se répandait avec plus guère de mutilations. Comme vous, nous n’en avons une par an, pas plus.
A la place, il y a des empoisonnements de bétail, spécialement de vaches. Au Nord-Est du Nebraska, deux cas ont reçu de la publicité en janvier 2004. La méthode apparaît être la pulvérisation d’insecticide commun sur l’herbe des prairies et la nourriture des réserves d’alimentation. Les forces de l’ordre ont traité cela comme du terrorisme et je les approuve.
Tuer le bétail et la volaille est une arme biologique commune dans les Amériques. C’est fait à notre population locale pour la faire crever de faim par inanition. Ceci a été aussi en usage au Moyen Orient depuis des siècles. Il y a eu des incidents en Afrique Noire et en Orient. La police sait qui fait cela.
L’exception à cette règle est l’irruption naturelle de la maladie. Votre nation a été sage de maintenir l’embargo sur notre viande jusqu’à

 ce que la vache folle se déclare. Une forme de vache folle est déjà présente chez les cerfs et les élans dans l’Ouest du Nebraska. La pseudo-peste est catastrophique pour les éleveurs de porcs. C’est répandu en mettant de la poudre sur les pigeons et en les libérant. Le Nebraska a perdu 10 000 porcs comme ça en quelques années. La fièvre aphteuse est en train de décimer les bovins. Et cela bien qu’aucune espèce connue ne soit capable de la transmettre. Il y en a d’autres mais personne n’en parle. Cela va venir. Votre population rurale sera alertée du danger.
L’usage de maladies naturelles comme armes biologiques est aussi vieux que le monde. Mon grand père Aaron Austin fut la victime d’une arme biologique qui fut utilisée sur les prisonniers des deux bords, lors de notre guerre civile. Cette arme le laissa totalement diminué avec une pension pour les 25 ans qu’il lui restait à vivre. J’ai trouvé ces renseignements dans les archives nationales US. Ainsi que ceux concernant des milliers d’autres victimes...

Eugene Austin (29/01/2004)
Tilden, Nebraska


Traduction en français par Michel Granger publiée dans DIMANCHE Saône & Loire du 11 mars 2004.

1/ Eugene E. Austin est décédé en 2015, à Tilden. Il était né en 1922.





samedi 12 novembre 2016

Vague de mutilations de bétail en Argentine (2002)


La sensation, en ce début d’été, est venue d’Argentine. Non pas de l’équipe de football nationale qui n’a guère fait mieux que nos Bleus, mais d’un phénomène inédit dans ce pays d’Amérique du Sud encore épargné par ce que j’ai baptisé le « Grand Carnage ». J’ai retrouvé dans mes tablettes des cas au Brésil (1980), au Mexique (1978), à Panama (1979) et à Porto Rico (surtout pour des animaux plus petits, chèvres, moutons, animaux de basse-cour), mais rien en Argentine jusqu’en mai dernier...

« Des animaux ont été trouvés morts, tués et mutilés de façons bizarres et beaucoup de résidents disent que des extraterrestres en sont les responsables ». C’est l’agence Reuter qui s’exprimait en ces termes le 20 juin dernier.

En fait, ça a commencé le 28 mai lorsque 2 vaches ont été trouvées inertes avec certains organes manquants et aucune trace ni indication sur les causes de leur mort, dans un champ, au nord de la ville de Jacinto Arauz. En 21 ans de carrière, je n’ai jamais rien vu de pareil, déclarait E. Doumoulin, vétérinaire local. Les incisions dans la peau sont propres et irrégulières et n’affectent pas les tissus sous-jacents. Aucun muscle n’est touché. A cette occasion, on apprenait que des morts de bétail dans des circonstances similaires avaient déjà été signalées dans trois régions de la province de Buenos Aires. Quand ?

Le 1er juin, le journal La Arena de La Pampa portait à 5 le bilan morbide de bovins charcutés en soulignant l’absence de toutes traces des auteurs et la perfection des incisions qui semblaient comme cautérisées.

En fait, en un mois on annonçait plus de 170 cas similaires et 9 provinces argentines touchées ainsi qu’un débordement à l’est en Uruguay. Le 25 juin, une vache était découverte à Durazno avec des incisions parfaitement cautérisées sur la tête et les flancs. Sa langue et ses glandes salivaires avaient été emportées de même que mamelle, rectum, et une grande partie de l’intestin et des parties génitales. Le maire de la ville soulignait l’absurdité de l’acte en ces termes : Il est remarquable que l’animal ait été tué dans d’autres intentions que pour le manger.

En fait, on se croit revenu 25 ans en arrière quand des événements analogues furent enregistrés en nombre dans les états américains du Middle-west. Yeux, oreilles langues, manquants mais aussi organes génitaux, mamelles, rectums et mâchoires arrachées. Et aucune trace autour des carcasses. Des bovins mais aussi des chevaux et des animaux sauvages (guanacos). Et d’étranges lumières nocturnes - des couleurs et des cercles - aperçues au-dessus des champs qui ont relancé l’hypothèse extraterrestre. Des ET qui auraient déplacé vers le sud leur champ d’action pour s’approvisionner en chair fraîche à des fins indéterminées. Un nain vert aurait même été repéré dans la province La Pampa, avec de longs cheveux gris, un teint pâle, des yeux noirs et vêtu d’un pantalon noir et d’une veste de sport verte mais nu pied (source : La Nueva Provincia, 25/06). Les vétérinaires parlent d’interventions menées par un être intelligent (sic).

Les habitants de La Chiquita, à propos d’un cheval charcuté (œil, langue et anus) le 30 juin, préféraient, eux, s’en prendre à l’œuvre des adeptes de la magie rouge (activité ésotérique). Il fallait en tout cas bien trouver une explication adéquate pour endiguer la psychose.

Elle est venue dès le 1er juillet (les autorités argentines ont été plus rapides semble-t-il que leurs homologues américaines, en leur temps, qui laissèrent pendant des mois les esprits s’échauffer) sous la forme des conclusions du SENASA (Service National de la Santé et de la Qualité Alimentaire) qui attribuent les faits... à des rongeurs !

A partir d’examens et d’analyses sur des bêtes mortes et mutilées, il aurait été établi que les morts étaient dues à des causes naturelles (maladies communes de saison telles que pneumonie, hypomagnésemie, etc.) et les mutilations aux prédateurs parmi lesquels un rongeur connu comme la souris au museau rouge.

Cet animal omnivore n’est normalement pas un prédateur mais ce serait sa prolifération récente qui l’a amené à changer ses habitudes alimentaires. Normalement se nourrissant de vers et d’insectes, c’est la pénurie de ceux-ci qui a provoqué cette modification, mais, selon le Dr Tapia, cela mérite une étude plus approfondie pour éclaircir le phénomène.

Pas de traces de cautérisation à la chaleur artificielle, lesquelles sont mises sur le compte des altérations produites par le temps, les changements post-mortem touchant tout tissu quelques jours après la mort, et pas de traces de radiations, ni de narcotiques, sur aucun des 20 animaux examinés, ce qui réduit à néant la possibilité d’une implication humaine. Bref, rien d’anormal dans tout cela. Refrain connu s’il en est.

Les critiques ne se sont pas fait attendre cependant. Selon un spécialiste universitaire en écologie des rongeurs une telle souris ingère à peine 10 à 12 grammes d’aliment et ainsi, il en a fallu des centaines pour mutiler une vache. Il est difficile d’imaginer une attaque massive sur des vaches décédées : des centaines agissant de concert.

La cacophonie s’est donc installée, en Argentine comme ailleurs, entre les autorités et les gens de terrain sur cette mystérieuse question des mutilations de bétail. Une situation commune à tous les pays qui sont confrontés au problème. En tout cas, une affaire à suivre, assurément, dans l’évolution qui en sera donnée.



Publié dans Dimanche S. & L. du 14 juillet 2002 et republié in UFOMANIA, Hors Série N°1, mars 2004.



Quatre des photos qui accompagnaient l'article de Alejandro Agostini dans VSD Hors Série Numéro 5 d'octobre 2002.




mercredi 9 novembre 2016

30 ans de mutilations de bétail en Amérique

Depuis plus de 3 décennies, il se passe sur le continent nord américain quelque chose de bizarre qui défie la raison et mystifie la population rurale ; quelque chose sans précédent en Amérique et ailleurs, du moins à une telle ampleur : des milliers d’animaux de prairies, têtes de bétail et autres spécimens de troupeaux, paissant en liberté ou entre barbelés dans les prés et les champs* – vaches, taureaux, génisses, bouvillons, veaux, chevaux, etc. – ont été retrouvés inertes, exsangues sans aucune trace de sang autour, morts, tués... ?
Si la cause de ces morts est déjà en elle-même mystérieuse (beaucoup de ces animaux ont été dits en pleine santé peu de temps auparavant), c’est surtout l’état constaté des corps qui intrigue : il leur manque des organes essentiels extraits, « prélevés » ; d’où la notion de « mutilations » : oreilles, langue, coupées ras, yeux désorbités et emportés, mâchoire écorchée à vif, comme « raclée », mais aussi mamelles découpées sans entamer les tissus sous-jacents et surtout organes sexuels mâles et femelles excisés et certaines parties internes récupérés d’une façon qui n’a rien de « naturel » [Annexe 1].
Qui se livre ainsi impunément depuis si longtemps à cette vaste opération de chirurgie sélective ? Quelques cas, rares, avec des survivants, indiquent que les blessures peuvent être portées sur la bête encore vivante ; qui, dans ces conditions indéterminées, commet ces actes de torture, d’une inadmissible cruauté, infligés au moins pour certains cas directement in vivo (vivisection) sans laisser la moindre trace au voisinage (même dans la neige) et dans quel but ?
Sûrement pas des gastronomes fins gourmets puisque toute la viande de catégorie A ainsi disponible est gaspillée et livrée à la merci des animaux et oiseaux nécrophages ou bien vouée très vite à la décomposition là où les sociétés d’équarrissage sont encore peu sollicitées. « Je n’ai jamais vu un animal manger juste le devant de la tête d’une vache quand il y a d’autres parties disponibles », s’étonne en décembre 2001, le shérif du comté de Pondera (Montana).
Par-delà les faits patents qui constituent une impressionnante banque de données (près de 3000 cas documentés pour ma part), Etats par Etats, années par années [Annexes 2], avec possibilité d’expression en termes de densité [Annexe 3],  de fréquence, par-delà les « pièces à conviction » constituées par ces restes macabres jonchant les herbages et les pâtures, carcasses disséquées puantes et bourdonnantes de mouches, photos sanguinolentes, l’aspect insensé du phénomène a de quoi surprendre et inquiéter. Rien encore de semblable ou apparenté n’a été constaté en Europe ni en France. Mais attention, l’Argentine, pour la première fois, vient d’être durement frappée.
Certes aujourd’hui les cas sont moins nombreux en Amérique du Nord que dans les années 1975-79 où on a pu en dénombrer plusieurs centaines par an (record en 1975 > 1500) ; depuis 1990, la moyenne annuelle portée à ma connaissance est inférieure à 100. Mais combien restent ignorés, les médias, blasés, ayant maintenant tendance à les négliger, les vétérinaires, échaudés, à refuser d’émettre un diagnostic ?  Tom Adams, le grand spécialiste dans les années 80, parlait déjà de plus de 9 cas sur 10 non rapportés à cette époque. Qu’en est-il en 2002 ?
Le phénomène se produit généralement par « vagues », la dernière notable datant de 1994-95 avec une mini au Montana en 2001 (au moins 25 cas). Tout le territoire nord américain y a été confronté au moins une fois ; épargné à ce jour : un seul des Etat Unis : le Maine. Toutes les provinces canadiennes ont enregistré des mutilations de bétail. Le premier cas, tout emblématique, date de 1967 ; concerné, un petit cheval immortalisé sous le nom de Snippy, qui fut retrouvé avec une large entaille au poitrail et certains organes manquants. Lui est bien devenu un « mythe » car il personnifie la première victime des « mutilateurs » alors que le caractère non naturel de ses blessures est probablement usurpé (effet de panique dû à la foudre + barbelés + décomposition naturelle).
L’évolution du nombre de cas de mutilations de bétail, outre sa diminution actuelle, montre que :
Ø        depuis 1995, le Nouveau Mexique a enregistré plus du quart des mutilations avec des cas signalés tous les ans pendant 9 ans de suite (92-2000). P. Greenwood, collaboratrice du Taos News, interrogée fin juillet, me précise que cette année « tout est calme »,
Ø        l’Oregon, la Californie, la Floride, le Montana et l’Alberta ont été relativement plus touchés depuis 1995 qu’avant,
Ø        l’inverse étant vrai pour l’Arkansas, le Kansas, le Montana, le Nebraska, le Kentucky, le Dakota et le Texas,
Ø        le Colorado reste, après le Nouveau Mexique, un Etat à mutilations avec 7 % des cas depuis 95.
Une enquête a bien été menée en 1979, par le bureau de l’attorney de Santa Fe (NM) ; confiée à un ancien agent du FBI à la compétence contestée,  elle n’a abouti qu’à mettre en accusation les animaux sauvages peuplant les zones incriminées. Ainsi, officiellement, il s’agirait d’un processus tout à fait naturel de « prédation », c’est à dire l’action de « mère nature » entre animaux sauvages et le bétail vivant (proie) et crevé (nécrophagie). Mais les éleveurs n’ont jamais accepté cette explication d’où une polémique persistante. A cet effet, le New Mexican de Santa Fe, Nouveau Mexique, titrait, le 28 mai 2001 : « Des mutilations de bétail laissent les ranchers du Texas perplexes ». Ces professionnels de l’élevage ne reconnaissent en effet pas dans ces blessures les caractéristiques inhérentes aux actes de prédation auxquels ils ont été habitués par les coyotes, busards, écureuils, sconses, belettes et insectes.
Depuis toujours, les parties soustraites sont les mêmes et le modus operandi est immuable : précision pour les ablations dite « chirurgicale », aucune trace de balle, aucune marque de griffe, bref aucun indice pouvant justifier le verdict officiel d’acte naturel. Alors les questions, toujours les mêmes, perdurent.
Pourquoi les prédateurs autochtones du Middle-west auraient-ils brusquement changé leurs habitudes alimentaires dans les années 70 ? Pourquoi perpétuent-ils depuis ces nouvelles coutumes ? Jamais personne n’avait constaté ce type de sévices infligés à ces malheureux bestiaux avant cette époque, prétendent les éleveurs locaux. Les dents des opossums se sont-elles aiguisées comme des rasoirs au point de laisser les mêmes coupures que les couteaux ? Certaines mâchoires se sont-elles échauffées au point de cautériser spontanément les blessures de morsures faisant penser à des incisions laser par « bistouri » ? Les petits animaux sauvages sont-ils si affamés aujourd’hui pour s’en prendre maintenant à certains organes aussi peu comestibles que oreilles, queue, peau arrachée en plaques, etc. ?
« C’est comme si ces incisions étaient faites avec des instruments. Moi, je vous dis, il y a un tas de choses que je ne peux expliquer » (propos de l’éleveur Brian Schweizer, de Whitefish (Montana), rapportés par le Times de New York du 17 septembre 2001).
Diverses autres tentatives d’explications ont été avancées. Elles vont de la malveillance, de la fraude à l’assurance, à l’US Air Force, aux théories les plus extravagantes en passant par un acte délibérément fomenté pour des raisons les plus obscures.
Les sacrificateurs d’animaux dans le cadre d’actes sectaires ont-ils changé de cible et d’échelle (ils étaient réputés s’en prendre à de petites créatures) et multipliés leurs forfaits. On y a cru à une époque avec la naissance possible d’une « super-secte » à tendance sacrificielle ; cette thèse est aujourd’hui abandonnée du fait que les rares humains pris sur le fait se sont révélé de pâles et inoffensifs « copieurs » ou des malades obsédés et pervers en mal de sensations fortes.
L’hypothèse d’un projet secret gouvernemental visant à mener une étude environnementale à travers ces « cobayes » a aussi recueilli l’adhésion d’une certaine partie de la population échaudée par les nombreux exemples de pratiques peu licites des autorités américaines. L’idée d’ainsi disposer de prélèvements d’organes à peu de frais sur des animaux en quasi liberté pour cartographier l’effet de polluants éventuels chimiques, atmosphériques ou radioactifs a séduit les écologistes et bien d’autres… mais sans déboucher sur une accusation en bonne et due forme, laquelle n’aurait manqué, Outre Atlantique, de susciter de vives réactions. On a parlé d’un « Watergate bovin » mais c’est resté au stade de l’invective gratuite. La preuve indéniable que le FBI s’est bien intéressé au phénomène (on dispose de documents officiels dans ce sens) a aussi alimenté la suspicion.
L’éventualité qui a soulevé le plus d’engouement est celle qui veut voir dans ces mutilations de bétail l’intervention d’êtres venus d’ailleurs (extraterrestres). Ce sont certaines traces au sol autour des victimes (et surtout le manque de traces, la plupart du temps) et les lumières célestes non identifiées au-dessus de certains secteurs à mutilations qui ont donné quelque fondement à la thèse extraterrestre, laquelle, sans preuve matérielle (pas de vaisseau spatial photographié au-dessus des troupeaux), est évoquée en désespoir d’autre cause ; ces sévices cruels et apparemment gratuits infligés à de placides ruminants répondent à ce critère d’absurdité qui incite certains à y voir « une logique étrangère venue d’ailleurs ».
Enfin, par contrecoup, - explication officielle insatisfaisante, autres hypothèses non confirmées y compris l’extraterrestre - une théorie psychosociale de « mythologisation » a été réactivée récemment. Elle vise à faire passer les éleveurs américains pour des « primitifs » (thèse de Lévi-Strauss) stressés par le contexte économique, politique, qui, brusquement, se sont mis à voir « autrement » des faits qu’ils constataient depuis des lustres sans rien remarquer d’anormal.
Cette explication, qui n’en est pas une finalement puisqu’elle nie le caractère mystérieux des faits - au même titre que l’hystérie de masse – cherche à banaliser le phénomène en le faisant basculer au rang de « légende rurale », de « fantasme collectif». Or, on sait qu’une légende, par définition, ça ne s’explique pas. On voudrait évacuer le problème sans le résoudre qu’on ne s’y prendrait pas autrement (et c’est bien le but inavoué). Or les mutilations continuent comme, par exemple, cette année, en Alberta, (15/06 : œil/oreille gauche + langue + chair des mâchoires), en Oregon (06/07, Christmas Valley, vache délestée de sa mamelle et de sa zone rectale avec une patte avant littéralement enfoncée dans la poitrine comme si elle avait été lâchée au sol depuis une certaine altitude ...). Qui largue ainsi les animaux mutilés dans les airs pour qu’ils aillent de la sorte s’écraser au sol ? Pas un mythe en tous les cas… « S’il y a un marché noir d’organes de bovins, quelqu’un, au Montana, se fait du fric avec », lit-on sous la plume de K. Silver, dans le LA Weekly du 24/01/2002. Encore une possibilité probablement vite vouée à l’oubli. Et depuis 30 ans cette question qui revient en leitmotiv : QUI ?

* cela va de « l’herbe verte » du Wyoming, de la brousse de chaparral au Texas, aux prairies marécageuses du Missouri et à la végétation steppique du Colorado…


Texte publié sur 4 pages dans VSD Hors-Série n°5 d’octobre 2002.












Annexe 1
Selon une enquête du NIDS (National Institute for Discovery Science, basé à Los Angeles) en 1996 effectuée auprès de 3849 vétérinaires sur tout le territoire américain (taux de réponse 5 %), il apparaît que les mutilations, en pourcentages, affectent par ordre les parties suivantes :
v     rectum/vagin/vulve : 76,1 %
v     oeil: 58,7 %
v     mamelle (pis): 52,2 % et 48,91 pour les tétons
v     langue : 42,4 %
v     muscles de la mâchoire inférieure : 22,8 %
v     oreille : 14,1 %
v     pénis/testicules : 8,7
v     lèvres : 6,5 %
v     autres organes : 4,3 %
v     queue : 1,1 %

Attention : tout cela fait plus de 100 % sachant que rarement un seul organe est trouvé manquant, mais le plus souvent plusieurs (multi-mutilation).

Annexes 2



Annexe 3


dimanche 6 novembre 2016

Mutilations d’animaux en Amérique
Le mal vient-il du ciel ?


Il n’y a pas que du bétail qui est mutilé mystérieusement en Amérique ; il y a aussi des spécimens de la faune sauvages et certaines circonstances insolites enregistrées pour les exactions à l’encontre de ces derniers pourraient-elles apporter une réponse aux questions qu’on se pose ? Pourquoi pas à condition de jeter un regard impartial sur le phénomène.

Au cours de l’incessante quête que je mène depuis plus de 20 ans à propos des mutilations de bétail à travers le monde1/ et 2/ et qui aujourd’hui passe, entre autre, par Internet, je suis tombé l’autre jour sur cette fantastique information qui me donne l’occasion de focaliser sur une des facettes de ce mystère, pendante depuis plus de 30 ans : un cerf rapporté accroché dans un arbre dans le comté Delaware, Etat de New York, en bordure de la Pennsylvanie, le 18 novembre dernier !

Cerfs volants en Amérique ?
Un chasseur a même photographié le jeune animal mâle retrouvé suspendu à plus de 4 mètres du sol dans les branches d’un peuplier ! Les cervidés volent-ils si bas en Amérique qu’ils frôlent ainsi la cime des arbres et peuvent s’y poser ?, me suis-je dit tout d’abord imitant en cela mon maître Charles Fort ?

En vérité, le corps mort était coincé dans une fourche d’érable de taille plutôt modeste, mais il a fallu quand même couper le tronc à la tronçonneuse pour le récupérer. Un trou lui transperçait le cœur et les poumons, selon Scott Van Arsdale, technicien du Bureau de la Vie Sauvage, à Stamford [NY] (tué par une flèche ?). Difficile, malgré tout, d’inférer que, sous la douleur de l’impact du trait, il ait pu sauter jusqu’à une telle hauteur. La flèche, d’ailleurs, n’a pas été retrouvée. La seule explication possible évoquée fut celle d’un ours ou d’une créature aux grands pieds ayant transporté là le corps du cerf pesant 70 livres


Mutilations de cervidés
Pour ma part, cette anecdote m’a amené à faire certains rapprochements dont le premier concerne maintes mutilations signalées en Amérique à l’encontre de cerfs, élans et orignaux et qui viennent se superposer aux mutilations du bétail domestique ou redevenu sauvage. Comme par exemple en juin 2002, en Oregon, dans la forêt nationale Siskiyou (près de Medford), sur une daine à laquelle il manquait les yeux et une partie des tissus de la mâchoire ; un trou dans la poitrine et la cuisse gauche complétait la « chirurgie ».
J’ai enregistré des cas documentés de cervidés mutilés dans les états américains et province canadienne suivants, en fonction des années : 1974 (Minnesota), 1975 (Idaho), 1978 (Missouri), 1980 et 95 (Colorado), 1980 (Nouveau Mexique), 1987 (Arkansas), 1998 (Saskatchewan)…
Mais c’est surtout le côté « tombé du ciel » de ce cervidé (non mutilé à ma connaissance contrairement à la biche – bouts des pattes arrière sectionnés - déposée sur un poteau électrique tel que montrée en photo sur la toile en janvier 2002 !) qui m’a interpellé tant il vient relancer une thèse qui fit fureur dans les années 75/80 à savoir que les animaux ne sont pas mutilés directement dans leur « habitat », c’est à dire en plein champ, mais ailleurs (où ?). Ainsi, ces pauvres animaux, victimes des mutilateurs, transiteraient par la voie des airs avant (et après) avoir été excisés. En clair, on les enlèveraient nuitamment pour les charcuter à loisir à l’abri des regards indiscrets.
L’image d’animaux ainsi suspendus en l’air par le cou ou par les pattes, et déplacés, fait d’ailleurs partie du folklore américain qui trouve ses racines dans le fameux épisode du cas Hamilton (1897), lequel se confond avec celui du fameux « airship hanteur » dans plus de vingt Etats américains, à la fin du 19ème siècle.

Les mutilateurs venus du ciel ?
Est-ce à dire que « les animaux à mutiler » seraient tout d’abord neutralisés pour contenir leur réflexe de fuite (on a trouvé des calmants chimiques dans certains) puis hélés – hélitreuillés dirait-on aujourd’hui - et transportés de façon aéroportée en un endroit inconnu (personne ne s’est jamais risqué à en préciser les coordonnées ; d’ailleurs, il pourrait être « itinérant » en fonction des zones visées), fouillés à loisir, et leur dépouille, délestée de plusieurs organes vitaux (sexuels surtout), laissée tomber en chute libre, comme une goutte d’eau (dropping), jusqu’à son point de départ.
Par erreur, quelquefois, on les retrouverait de la sorte dans un champ voisin comme, par exemple, au Sud Dakota, en 1981, au Texas, en 1986, ou plus loin (à une distance de plusieurs kilomètres), comme au Colorado, en 1975.
Un cas typique est celui d’un veau mâle, croisement Hereford/Angus qui, le 26 avril 1978, fut découvert mort et mutilé (organes sexuels + oreille droite) à 650 m d’une ferme de Elsberry, dans le Missouri. Or, l’animal n’aurait jamais dû se trouver là : en effet, la semaine précédente, ainsi que tout le troupeau, il avait été déplacé par son propriétaire dans un champ plus éloigné de la ferme. Les mutilateurs avaient oublié de mettre à jour leur cartes de repérage !
De même et alimentant la même thèse, à plusieurs reprises, on a entendu dire que divers animaux mutilés avaient été retrouvés accrochés en hauteur dans les arbres. Comme à Elsberry, petite ville du comté Lincoln, dans le Missouri, touchée par une véritable hystérie mutilatoire,  en 1978. Même chose, au Nouveau Mexique, en 1975. Un bovin aurait même été repéré dans un peuplier au Nouveau Mexique, en 1996 ! Mais jamais le phénomène n’avait été photographié, comme cette fois.

Les conséquences du « dropping »
Ce scénario de mutilations, non pas « in situ » mais « délocalisées », expliquerait aussi l’absence de traces autour des animaux découpés, sur laquelle on se perd toujours en conjecture. Ensuite, il justifierait le fait que souvent les animaux ont des membres brisés, une corne enfoncée dans le sol (1975, Wyoming, 1984, Colorado, 1995, Californie), ou même plus récemment une patte littéralement  « rentrée dans le corps » (comté Lake, Oregon, en 2002).
Le 6 juillet 2002, en effet, dans la Christmas Valley (OR), une vache « à trois pattes » était découverte, la zone rectale creusée et la mamelle découpée. Sa patte avant gauche brisée lui était littéralement rentrée dans la poitrine comme si, larguée « d’une hauteur considérable », elle était tombée dessus et, sous l’impact, l’os s’était enfoncé dans sa poitrine comme un pieu !
Des membres brisés sur des animaux mutilés, on en a constaté en Alberta et au Nouveau Mexique, en 1979, au Colorado en 1984, au Montana en 2001…
Par ailleurs, ces « largages d’altitude » expliqueraient aussi les branches cassées constatées dans les arbres au-dessus des corps mutilés : Minnesota (1974), Oklahoma (1975), Arkansas (1979), Nouveau Mexique (1993), etc. et parfois décrites comme dégoulinantes de sang (témoins alertés par le bourdonnement des mouches attirées) et encore cette position particulière des carcasses, sur le dos, les pattes en l’air, tel que montré ici sur une photo que m’a fournie le shérif H. L. Graves du comté Logan (CO).


Quant à savoir si ces observations insolites (dont je ne mets aucunement en cause la véracité mais m’étonne tout de même en les entendant poussées à l’extrême comme par un témoin qui décrit le bruit des corps de bovins traversant des branchages en chute libre et s’écrasant au sol) : animaux retrouvés mutilés hors de leur prairie d’origine, membres brisés, arbres ébranchés, positions allusives, etc., allant toutes dans le sens de l’hypothèse de mutilations délocalisées grâce à l’utilisation d’un engin volant (ovni, hélicoptère ?), reste à se demander si elles ne constituent pas l’exception plutôt que la règle.

Attention à ne pas biaiser les faits
Tout d’abord, je peux témoigner que de nombreux relations d’animaux mutilés (officielles, journalistiques), ainsi que les indications de l’environnement qui les entourent, ne mentionnent pas ces caractéristiques. Pourquoi ? Parce qu’elles n’existent pas dans ces autres cas ou bien par omission involontaires du fait qu’elles ne sont pas directement reliés aux actes de mort et de mutilation des bestiaux ?
De même, on peut remarquer que ce sont toujours les mêmes enquêteurs – une poignée de « mutologistes » très ciblés – qui les rapportent et ce, depuis des décennies au même titre que les coupures lasers, la radioactivité, les lumières célestes, etc.
Ne s’agirait-il pas là d’un biais ufologique qui consiste à remarquer des faits banals comme des arguments en faveur de la thèse extraterrestre comme cela se pratique si souvent dans la problématique ovni ? En vérité, ces caractéristiques, pour la plupart, peuvent avoir pour origine des causes tout à fait naturelles : trous de mémoire du fermier, coup de vent dans les arbres, maladies des animaux, violence des prédateurs, coups de foudre, gonflement, satellites célestes nocturnes…
Kevin Stern ne vient-il pas de diffuser sur Internet une théorie qui, selon lui, explique naturellement les principales particularités des mutilations de bétail : une maladie, l’acidose lactique, liée à l’alimentation des bêtes qui les ferait mourir et détruirait tissus et organes d’une manière tout à fait conforme à ce qui est constaté sur les animaux mutilés ? Inutile de dire que je ne souscris pas à cette thèse folklorique.
Il serait bon, par contre, de faire une statistique sur les caractéristiques mentionnées plus haut en sortant du « réseau » des mutologistes acquis à la cause ET, histoire de voir si elles se retrouvent dans d’autres circonstances et dans quelle proportion. Les phénomènes fortéens – ovnis, mutilations, etc. – offrent cet inconvénient maintes fois dénoncé de fournir à chacun des arguments propres à nourrir un jour ou l’autre ses propres convictions. D’où la grande cacophonie qui règne autour, chacun s’arc-boutant à ses observations personnelles qui vont dans le sens de son interprétation et refusant les autres : celles qui vont à l’encontre.
Heureusement pour les mutilations, il n’y a pas que le témoignage humain qui entre en jeu ; les vaches mutilées ne volent pas, même si certaines peuvent en donner l’illusion. Du moins, aboutissent-elles irrémédiablement en tant que carcasse au milieu d’un champ ou d’un bosquet où chacun peut alors aller les examiner à loisir pour peu que l’affligeant spectacle ne le rebute pas trop.
Ma démarche est celle qui croit que la vérité sortira de l’examen strict des faits, de leur matérialité, laquelle est un grand avantage des mutilations de bétail par rapport aux observations célestes. Cela dit, je ne suis pas moi-même à l’abri d’un biais fortéen quand j’apprends qu’un chasseur de l’Indiana a été surpris de voir un rocher de 150 kilos logé dans les branches d’un arbre, à 10 mètres de hauteur, dans la forêt d’état de Yellowwood. Or, à ma connaissance, il n’y a pas de mutilations de pierres sauf peut-être dans l’imaginaire de romanciers de SF tel le méconnu Léon Groc3/ !

Cas récents
Revenons aux carcasses de bétail mutilé car, si elles sont moins nombreuses qu’il y a 30 ans, elles existent encore aujourd’hui. Une opportunité pour les scruter avec plus d’attention et fournir matière à un troisième livre dans 10 ans ? Qui sait?
2003, en Amérique, semble un cru « mutologique » plutôt pauvre à l’instant où j’écris ces lignes, du moins à ce que j’en sais. J’ai rameuté vainement mes correspondants cet été, en vue de cet article. Selon mes sources, deux Etats seulement ont signalé des mutilations de bétail cette année : l’Iowa, près de Des Moines, en janvier, avec un cheval mutilé tâté « encore chaud » et le Nebraska, en avril. D’après le Omaha World Herald du 16 avril 2003, deux vaches et un taureau ont été trouvés morts et mutilés (pis de mamelle manquant, rectum, testicules), les 5 et 7 avril, dans un même pâturage à environ 3 miles à l’ouest de Valparaiso, NB. 6000 dollars de récompense ont été promis à qui permettrait d’arrêter les coupables.
Quant à l’Argentine, ça continue, comme on dit, mais je n’ai pas encore acquis l’intime certitude que les mutilations de bétail argentines soient « comparables » à celles d’Amérique du Nord comme je l’ai vu écrit. Ne me demandez pas encore pourquoi car je ne voudrais faire de peine à personne… Mais on ne m’a pas encore montré un cliché de mamelle de vache argentine découpée comme ci-dessous, au Kansas, comté Meade. Et ceci même si on nous parle de coupures géométriques, de plaies cautérisées, de précision chirurgicale et d’animaux délocalisés (UFO Roundup, 30 juillet 2003)…


Références :
1/ Michel GRANGER, Le Grand Carnage, Editions Vertiges/Carrère, 1986.
2/Michel GRANGER, Mutilations de bétail, Trente ans de mystère extraterrestre?, JMG Editions, 2003.
3/ Léon Groc, La révolte des pierres, Les Classiques de l’Utopie et de la Science-Fiction, Editions Ombres, 1998.


Publié dans UFOMANIA n°37, automne 2003.