vendredi 22 avril 2016

Une explication pour tous les ovnis lumineux ?


Tel est ce que prétend présenter un physicien suisse dans le dernier numéro du Journal of Scientific Exploration de décembre 2013 : « une hypothèse scientifique nouvelle » apte, selon lui, à fournir une explication cohérente à l’irritante énigme de ces fameuses lumières célestes qui, depuis plus de 65 ans, nous font fantasmer.

Une initiative à saluer dans le contexte actuel où les imaginations s’essoufflent pour élucider ce phénomène aérien non identifié qu’on appelait autrefois soucoupes volantes. Une hypothèse à exposer mais aussi à soumettre à ma critique.


C’est bien ici qu’il y a un an, je déplorais que les ufologues n’aient pas saisi la chance que leur avait généreusement consentie le Professeur P. Sturrock (1), à savoir utiliser les pages de la revue à comité de lecture qu’il avait cofondée en 1987 (JSE), pour étudier le sujet (des ufos), développer leurs propres idées et les vérifier grâce à des recherches indépendantes (2). Tout cela, bien sûr, dans un contexte scientifique.

Je sais bien que je ne peux prétendre à avoir été entendu. Tout au contraire, je prends cette synchronicité pour une de ces coïncidences qui ont émaillé mon œuvre ufologique (et autre) fournissant trop souvent opportunément une réponse à mes interrogations du moment. En effet, cet article constitue en quelque sorte une tentative louable de réactivation du « rêve ufologique » dont je déplorais la fin (3).

C’est donc avec une réelle satisfaction que j’ai découvert, dans la dernière livraison de cette revue, JSE à laquelle je suis abonné depuis le numéro 1, un long texte (4) de près de 40 pages, bien argumenté et bien documenté, signé Daniel M. Gross, de Neuchâtel, Suisse, visant à résoudre le mystère des PAN (5) lumineux et ce, en réhabilitant (en connaissance de cause) la fameuse HET (hypothèse extraterrestre), cette thèse originelle vers laquelle les lecteurs de cette revue savent que je penche toujours.

Certes, M. Gross n’est ni du MUFON, ni du GEIPAN, ces deux organismes (j’oserais dire ces deux chapelles) qui entendent désormais s’octroyer cette question des ovnis ; mais cela ne semble pas être un très lourd handicap pour lui tant les affidés de ces deux institutions semblent peu enclins à faire l’effort d’un tel article. Il se déclare (6) comme un autodidacte en matière d’ufologie qui s’est isolé et a évité de contacter la communauté des ufologues jusqu’à la formulation de son hypothèse.

Le fait que cet isolement lui ait évité tout ce fatras de théories plus ou moins alambiquées qu’on a vu naître au fil des années n’a pu que lui être en effet salutaire. Disons qu’il s’en démarque en s’attaquant résolument et scientifiquement au problème.

Il faut reconnaître en premier lieu que le texte de M. Gross est long et parfois difficile à suivre. De formation résolument scientifique, il fait valoir des compétences en optique, mécanique, informatique, ingénierie, automatisme, etc., au point qu’il en devient souvent aussi abstrus qu’un spécialiste, notamment sur le sujet des lasers femto-seconde, domaine très pointu s’il en est.

Il comprendra ainsi que j’ai décroché en prenant connaissance de certaines pages ultra-spécialisées de son étude. Mais, en fait, elles n’influent que très peu sur sa conclusion.

La raison de mon intérêt, m’écrit-il, pour le sujet des PAN (intérêt qui semble récent datant de 2005) est ma quête pour appréhender le futur lointain de la société humaine, son hybridisation avec la technologie qu’elle développe et puis son essaimage interstellaire. Par la suite j’ai essayé de me faire une idée sur un essaimage équivalent en sens inverse, soit vers notre terre. Ceci m’a mené vers les UAP.

Une belle ambition, comme on n’en trouve hélas plus beaucoup de nos jours vis-à-vis d’un phénomène qui tend à être de plus en plus galvaudé.

Je remercie tout d’abord M. Gross pour son amabilité à avoir répondu positivement à ma proposition de faire ici un exposé de sa thèse. Et, implicitement, bien entendu, m’avoir permis une critique s’il est besoin car on ne peut être d’accord sur tout (7). Pour ma part, je m’emploierai le plus honnêtement possible à en souligner les points forts mais aussi les points faibles, tels qu’ils m’apparaissent. Une qualité première en science n’est-elle pas l’esprit critique ?

Cela dit, voyons quelle est cette nouvelle hypothèse visant à expliquer tous les ovnis lumineux. On doit lire le texte de l’auteur jusqu’à la fin pour la saisir simplement.

Une hypothèse nouvelle ?
L’hypothèse proposée postule l’existence d’une civilisation techniquement supérieure dans notre voisinage galactique à un maximum de distance de 500 années-lumière (8).

Celle-ci a détecté de loin notre propre civilisation lorsqu’elle était au niveau agricole (9) et a, il y a moins de 5 000 ans (10), lancé une sonde extraterrestre destinée à nous visiter qui, ayant voyagé à une vitesse d’un dixième de celle de la lumière (30 000 km/s), a été en mesure de provoquer les observations historiques de PAN. Cette sonde (taille estimée à 30 m) est placée en orbite terrestre depuis plusieurs siècles.

Déjà là on ressent une impression de déjà vu, n’est-ce pas ? Le fameux satellite inconnu qualifié de chevalier noir (black knight) des années 1960 n’est pas oublié par ceux qui, comme moi, s’intéressent aux ovnis depuis cette époque. Sa découverte officielle par la NASA le 4 janvier 1960 avait fait couler à l’époque beaucoup d’encre (11). Donc, jusque-là rien de nouveau : l’idée – sinon la détection puisque ce satellite surnuméraire (12) n’a jamais à ma connaissance été confirmé que par une frange d’imaginatifs – date de plus d’un demi-siècle. M. Gross ne prétend pas le contraire en écrivant que depuis 50 ans les systèmes de surveillance optiques et radar de l’espace n’ont pas été capables de détecter une telle sonde extraterrestre visiteuse cachée en orbite terrestre. Selon lui, elle aurait pu nous échapper si elle est placée en orbite polaire (haute), soit à 50 000 km d’altitude.

Ce degré d’invisibilité requis est compatible avec la technologie terrestre du futur proche, écrit-il (13). Et puis, la non détection ne prouve pas la non présence.

Je suis tout prêt à l’admettre mais je crains que cela constitue déjà une difficulté pour son explication, surtout si la sonde fait 30 mètres de diamètre.

Ainsi, la première partie de l’hypothèse proposée pèche, à mon humble avis, d’une non intégration des publications du passé, dans des revues plus ou moins spécialisées, en ce qui concerne les diverses détections d’objets orbitant la terre ; et d’un non examen des raisons qui ont amené à en abandonner les conséquences au profit de vues plus lointaines : sonde, non plus en orbite terrestre, mais en orbite solaire. On y reviendra.

Mais, pour la suite, si j’ai bien compris, il faut que les créateurs d’UAP lumineux ne se soient pas stationnés trop loin de nous.

Mais d’où vient l’ovni ?
La seconde partie de l’hypothèse de M. Gross stipule que la sonde visiteuse ET en orbite terrestre possède un système avancé qui émet occasionnellement des rayons électromagnétiques lesquels créeraient, par un mécanisme photonique non linéaire (14), dans l’atmosphère terrestre, des décharges de plasma susceptibles d’être prises pour des PAN !

Est-on là dans quelque chose d’original ? A première vue oui, si tant est que les PAN puissent être assimilés aux effets de ce système ; car ce serait sous cette forme que les expériences auxquelles il est fait référence (effet des lasers ultra-rapides) les ont produits, c'est-à-dire des simulations menées depuis plus de 15 ans par différents groupes de chercheurs à Berlin, à Lyon, à Paris et Genève.

Ces expériences touchent à la génération de lumières atmosphériques impulsées par des rayons laser qui n’est pas une idée en l’air (cas de le dire) puisqu’on peut trouver jusqu’à 9 publications citées par l’auteur toutes issues de travaux effectués par des laboratoires universitaires et des centres de recherche étatique agréés. Du solide donc dont l’une d’elle (15), en particulier, est accessible gratuitement grâce à Internet. Et même en français !

On y apprend que ce système laser mobile a été expérimenté pour produire de la filamentation (ionisation moléculaire de l’air créant de la lumière) générant un intense supercontinuum de lumière blanche. Cette ionisation de l’air peut être utilisée par ailleurs pour déclencher des décharges de foudre en laboratoire.

En clair, les PAN ne sont pas des vaisseaux spatiaux en déplacement dans l’espace mais des jeux de laser dans l’atmosphère orchestrés depuis une sonde en orbite venue d’ailleurs.

Les PAN lumineux et les ovnis peuvent-ils être assimilables à ce phénomène d’optique très particulier d’élargissement spectral vers le visible et d’ouverture conique d’un rayon laser en soi invisible car dans l’infrarouge ?

Pour appuyer sa crédibilité, M. Gross croit bon de consacrer un long paragraphe à la comparaison de ce qu’il propose avec la réalité, à savoir les observations de PAN assimilées à des colonnes de plasma en mouvement de propagation. A cet effet, il énumère 25 propriétés des ovnis : taille, puissance lumineuse, silence, etc. dont certaines, énigmatiques : apparition/disparition, mouvements erratiques, performances extrêmes, non déplacement d’air, etc. qui, de la sorte, ne poseraient plus de problèmes insolubles dès lors qu’on les doit à un tel processus.

L’auteur arrive même à justifier son hypothèse par le fait que la plupart du temps deux observateurs du même ovni ne voient pas la même chose.

Il reconnaît qu’aucune observation visuelle : photo, vidéo, ne semble avoir été divulguée montrant un rayonnement arrivant de l’espace et se terminant en UAP mais explique habilement que c’est normal puisque la longueur d’onde de ce rayon est dans l’infrarouge donc invisible à l’œil nu. Comme d’ailleurs presque tous les lasers de puissance fabriqués par l’homme.

Ok, le rayon provocateur est invisible mais les ovnis ne le sont pas !

Et c’est là, selon moi, où se situe la deuxième difficulté de l’hypothèse de M. Gross : assimiler tous les ovnis lumineux aux effets de cette filamentation de l’air qui se traduirait finalement par des cônes de lumière.

Selon M. Gross, ce mécanisme complexe pourrait générer des effets visuels capables de s’identifier à toute la panoplie des formes observées par les témoins, sauf les boules de feu très lumineuses qui ne sont que des cailloux qui entrent dans notre atmosphère en se consumant (bolides ou météores). Je dirai plus loin pourquoi j’ai du mal à admettre cette intégration compte tenu de l’aspect polymorphe du phénomène ovni (16).

Les enquêtes nombreuses sur le terrain auxquelles je me suis livré, il y a bien longtemps déjà, en compagnie des responsables de l’association ufologique locale, m’ont amené à recueillir des témoignages visuels de PAN. Aucun, j’ai le regret de le dire, ne correspond aux photos de foudre laser provoquées telles que données sur Internet (17). Mais cela ne gêne en rien Mr Gross pour qui l’absence de témoignages visuels correspondant à des images de foudre laser à canal linéaire ne prouve rien du tout contre son hypothèse.

Enfin, M. Gross, en un long paragraphe intitulé comparaison de la nouvelle hypothèse aux observations de PAN se livre à une sorte de validation à partir des phénomènes lumineux rapportés à Hessdalen. Une démarche pour moi largement contestable.

La validation sur les lumières d’Hessdalen ?
Depuis les années 1940, de mystérieuses lumières célestes ont été rapportées dans cette vallée de la Norvège. De 1981 à 1984, le nombre d’observations, atteignant 10 à 20 par semaine, attira de nombreux touristes qui campaient dans les environs pour les observer nuitamment.
Depuis, la fréquence du phénomène a diminué (10 à 20 par an) mais pas disparu. Cette persistance a donc obligé tout d’abord les autorités norvégiennes à s’y intéresser puis, l’explication tardant à venir et les lumières se montrant toujours, les ufologues locaux à créer en 1983 un projet d’étude.
En 1998, une station de recherche automatisée y fut installée pour filmer et enregistrer les apparitions. Un programme de recherche lancé par des universitaires norvégiens donna lieu à un appel à aide internationale.

C’est ainsi que le GEIPAN y aurait été associé (on se demande bien sur quel critères ?), ainsi qu’une équipe de chercheurs italiens.

Comme par hasard, sur le site du GEIPAN, on trouve le rapport des… Italiens (18) datant de 2013 qui attribue le phénomène à des caractéristiques géologiques et minérales de la vallée produisant naturellement et spontanément des plasma froids ou bulles ioniques avec émission de lumières tel que constaté visuellement.

Ainsi, le modèle laser récupéré par M. Gross semble s’appliquer à un phénomène lumineux récurrent produit naturellement par un mécanisme associé à l’atmosphère particulière au-dessus de cette vallée norvégienne ; cela étant dû à son sol particulier et déclenché par des particules de rayons cosmiques et le vent solaire qui règnent dans cette région.

Personnellement, je pense que les lumières d’Hessdalen sont naturelles. M. Gross pense au contraire que l’HET est nécessaire pour expliquer ces PAN norvégiens. Encore une divergence entre nos points de vue.

Mais par delà ces remarques qui montrent la fragilité de l’hypothèse de M. Gross formulée aujourd’hui dans une revue sérieuse, celle-ci n’en présente pas moins un grand intérêt parce qu’elle relance la discussion dans le secteur plus large de l’HET sur des bases scientifiques et non exotiques.

Ce que je retiens de tout cela
L’explication présentée par M. Gross pour les ovnis lumineux s’articule donc autour de deux hypothèses :

-          celle concernant la présence possible d’une sonde ET en orbite terrestre ; formulée, il y a plus de 50 ans, sa détection s’est heurtée jusqu’à aujourd’hui à une non évidence déclarée (19). Mais y a-t-il des observations Top Secret se demande M. Gross sans vouloir creuser ce point.

-          celle d’une production artificielle de lumières à partir de cette sonde, lumières assimilable à des effets de laser.

Par delà les réserves formulées ci-dessus, j’en retiens tout d’abord que l’HET n’est pas obsolète et qu’il y a encore sujet à discussion dans son cadre en dehors de celui des navrantes élucubrations para-psycho-socio-folklo-pseudo-scientifiques.

Rappelons que c’est le célèbre astronome australien R. Bracewell (1921-2007) qui, le premier, en 1960, parla de sonde extraterrestre en visite possible près de la Terre dans le contexte de la communication (radio) avec des communautés supérieures galactiques.

L’astronome de Boston, Michael Papagiannis(1933-1998), dès 1978 suggéra (20) que la place idéale pour une telle « colonie » - de 1 à 10 km en taille, pensait-il - était la ceinture des astéroïdes. Cette nuée de milliers de débris éparpillés sur une orbite intermédiaire entre Mars et Jupiter….

A. Freitas, Jr, de l’université de Californie, se livra, dans les années 1980, à une recherche systématique d’objets artificiels (on les appelle artefacts : projet SETA) dans ces positions particulières dites de Lagrange, que sont les points de « libration triangulaire » entre la Terre et la Lune. Tous les résultats furent négatifs. Autour de la Lune, même chose.

Plus récemment, un projet dérivé du SETA appelé SETV (recherche de visiteurs ET) proposait un repérage instrumental d’éventuels engins robotiques interstellaires présents dans le système solaire.

L’article de M. Gross lui donne l’occasion de signaler une publication de 2012 qui parle d’artefacts (21) non-terrestres dans le système solaire ; ainsi, on voit là que le débat est toujours ouvert tandis qu’une telle recherche en orbite terrestre n’est plus guère évoquée tant il semble improbable qu’elle puisse échapper depuis des lustres aux moyens de surveillance d’aujourd’hui. 10 000 objets sont catalogués en orbite terrestre mais aucun n’est soupçonné de venir d’ailleurs sauf par certains ufologues dont la forme de certains débris enflamme l’imagination.

Dans les années 1990, la question de savoir si des extraterrestres n’avaient pas une base dans la ceinture des astéroïdes réagita la communauté ufologique (22). Mais la chasse à l’osni (objet spatial non identifié) n’a jamais rien donné de concret sinon le trouble.

Elle reste cependant d’actualité, le champ d’observation pouvant être élargi à la ceinture de Kuiper (23) où quelques 1000 objets ont déjà été détectés à ce jour (24) parmi une population dont la masse est évaluée à un dixième de celle de la Terre. La ceinture des astéroïdes est estimée de 20 à 200 fois moins massive.

Pourquoi M. Gross n’a-t-il pas enfourché l’idée selon laquelle la sonde extraterrestre visiteuse n’est pas en orbite terrestre mais solaire ? Parce que la portée du générateur laser, selon son hypothèse, ne le permet pas sauf si sa sonde émettrice mesure plus de 100 km de diamètre, ce qui la rendrait facilement repérable. Ainsi est-il contraint de cantonner sa sonde au voisinage de la Terre pour que son modèle colle à celui de lumières artificielles. Mais est-ce vraiment rédhibitoire ?

Comme il évoque une possibilité de modifier l’orbite de la sonde en orbite terrestre pour éviter les passages observables depuis la Terre, pourquoi alors ne pas envisager une navette dépêchée jusqu’à nous irrégulièrement (au moment des vagues d’ovnis) depuis une base située à plus grande distance ?

Se pose aussi la question immédiate : qu’est-ce qui a motivé cette intelligence éloignée de la Terre à diriger cette sonde jusqu’à nous ?

Pour M. Gross, le fait d’avoir détecté à distance le méthane d’origine bovine dans notre atmosphère (et non les lumières des villes ou les ondes radio ou TV qui n’auraient pas existé au moment de la prise de décision de nous envoyer la sonde) aurait pu inciter ces extraterrestres supérieurement intelligents à investir massivement dans une machine spatiale style : Deadalus (propulsion thermonucléaire pulsée), Longshot (réacteur à fission nucléaire), Icarus (propulsion par fusion nucléaire), etc., afin de :
-          recueillir des informations,
-          nous informer de leur existence.

Ces types de motivations douces ne peuvent émaner, en effet, que de créatures très différentes des spécimens de l’espèce humaine. Ils contrastent beaucoup avec ceux que l’on évoque depuis les années 1960 (25), à savoir, la colonisation, la conquête, qui correspondent mieux à notre propre nature. En tout cas, ils escamotent habilement le problème soulevé par la production persistante et énigmatique des mêmes ovnis depuis plus de 60 ans. Et là aussi, permettez-moi d’être sceptique.

M. Gross, en préalable à son mail m’autorisant ce texte, écrivait : Je trouverais par ailleurs intéressant :

-          d’y noter que mon hypothèse reste entièrement dans le cadre de la physique d’école. Cette physique est non-spéculative; elle se base sur des lois vérifiées par des expériences contrôlées.

Je le fais volontiers.

de proposer un lien vers un blog sur lequel une discussion de mon hypothèse pourrait avoir lieu.

de proposer que des tiers comparent mon hypothèse point par point avec les hypothèses UAP déjà connues.

de commencer à confronter mon hypothèse avec des observations d’UAP lumineux vus ailleurs qu’à Hessdalen.

d’encourager les physiciens parmi les lecteurs d’Ufomania d’en parler à leurs collègues qui travaillent dans le domaine des lasers femto-seconde.

Je fais miennes, bien sûr, toutes ces propositions mais elles ne dépendent pas de moi ; je suis prêt à y contribuer comme auteur de cette recension dans la limite de ma disponibilité.

 

Notes et références :

1/ Professeur émérite de physique appliquée à l’Université de Stanford, en Californie.

 2/ Peter A. Sturrock : La Science face à l’Enigme des ovnis, Presses du Châtelet, 1999.

3/ Michel Granger, La fin du « rêve ufologique » ?, Ufomania, n° 74, printemps 2013.

4/ Daniel M. Gross, Unidentified Aerial Phenomena (UAP) – A New Hypothesis toward Their Explanation, Journal of Scientific Exploration, Vol. 27, N° 3, pages 415-453, 2013.

5/ Je ne sais si c’est pour faire sérieux, mais le terme UAP (en anglais = phénomène aérien non identifié) est utilisé par M. Gross. Comme il reconnaît qu’ufos et ovnis sont d’autres termes équivalents en usage, je les utiliserai moi-même alternativement de préférence à la traduction en français de PAN, trop connotée à mon sens et surtout trop vague.

6/ Courrier électronique du 15 janvier 2014 à moi adressé suite à mon initiative de le contacter, le 30 décembre 2013.

7/ Notamment M. Gross n’a pas la même opinion que moi sur le GEIPAN : il trouve bien que cette organisation se limite strictement à la collecte de rapports d’observations. Pas moi, désolé.
Quant à son hypothèse, qu’il la défende bec et ongle est tout à fait normal, une solide conviction étant toute à son honneur. Que je n’adhère pas à tout ce qu’elle en englobe comme preuves, inférences, etc., a semblé beaucoup surprendre M. Gross. Nos échanges ont été néanmoins courtois mais fermes.

8/ Hypothèse pour le moins plausible quand on apprend dans Science & Vie de février 2014 que la Voie Lactée contient 9 milliards de planètes habitables ! Ce qui implique qu’à moins de 500 années lumière, il y aurait 90 000 planètes habitables.

9/ M. Gross a trouvé des données qui lui permettent de penser que nous serons en mesure de détecter une telle civilisation à distance en l’an 2200.
Il évoque aussi ailleurs, comme critère de détection de notre civilisation depuis l’espace à distance de 500 années-lumière, le chauffage de nos maisons, de nos huttes en l’occurrence il y a 5 000 ans. A noter que nous sommes à cet égard aujourd’hui beaucoup plus détectables avec nos gigantesques agglomérations peu soucieuses du problème.

10/ Maximum de distance = 500 années-lumière ; vitesse = 0,1 C (C = vitesse de la lumière). La durée du voyage a donc été, en effet, de 5 000 ans maximum. Dans ces conditions, ces voyageurs interstellaires ne sont pas des créatures vivantes. A l’option cyborgs non reproducteurs en hibernation, M. Gross préfère celle d’une intelligence artificielle comme le scénario le plus réaliste.
S’ils viennent de plus près, de 10 années-lumière par exemple, c’est actuellement dans ce périmètre qu’on cherche une exoplanète habitée, les pilotes étaient des centenaires à leur arrivée. Aujourd’hui, ils ont 150 ans terrestres au moins !

11/ Je m’en étais fait l’écho dans mon livre La Face cachée du Ciel (1979) dans un paragraphe intitulé : Trop de satellites en orbite.

Certes à l’époque où le nombre de satellites – et de débris spatiaux de toutes sortes – étaient limité, on pouvait encore espérer repérer des objets qui n’avaient pas à être là (que dire de ceux qui semblaient y être avant Spoutnik 1, des bogey ou Santa Claus en 1955 ?) ; mais aujourd’hui, avec les moyens d’observation du NORAD (North American Air Defense Command), de l’US Space Surveillance Network, de l’US Space Command (qui catalogue les objets dans l’espace de plus de 10 cm ! optiquement et au radar), du Space Fence Network, etc., il est difficile d’envisager qu’un tel objet passe encore inaperçu en orbite terrestre.
La non détection de sonde est, selon moi, à mettre en parallèle avec la non détection d’ovnis par les caméras d’observation en orbite. Une question qui me turlupine depuis longtemps.

12/ Un ami ufologue m’indique que la station de poursuite des satellites de Biscarosse le détectait toujours au début des années 1980

13/ Il énumère un certain nombre de camouflages possibles : écrans à satellite (brevet de 1994), réflectivité spéciale, orientation telle qu’elle évite les réflexions lumineuses vers la Terre, refroidissement cryogénique pour éviter le repérage IR, etc.

14/ Entendez par là, dans le jargon des spécialistes des lasers : un comportement spatial et temporel de faisceaux lasers qui peut conduire à des dynamiques non-linéaires : auto-organisation, comportement périodique auto-entretenu, chaos, etc.

15/ voir : http://www.teramobile.org/publications/lettre_aco_teramobile.pdf ; il s’agit du déclenchement de la foudre par laser par le système Teramobile, recherche qui se revendique d’être cofinancée par le CNRS et la DFG (équivalent allemand).  Ce laser mobile transporté en orbite terrestre, pointé vers le bas,  produirait une gerbe de boules qui, du sol, formeraient une tache lumineuse dans le ciel interprétée comme un PAN.

16/ Il est vrai que tout dépend de ce qu’on appelle PAN ou ufos ou ovnis. Pour 2013, le MUFON a enregistré 6183 observations dans le monde ! Combien proviennent de France ? Je vous le donne en mille : 13 !
Comment expliquer cette disparité à la lumière du modèle de M. Gross ? Les expéditeurs de la sonde ont-ils décrété de ne plus chercher à alerter les Français de leur présence en orbite. Pourquoi cette discrimination ?
A moins qu’il y ait à cela une cause beaucoup plus simple ? Le MUFON utilise un filtre pour trier les PAN beaucoup plus large que sa filiale française MUFON France. Ou bien alors le MUFON France annoncé en fanfare en 2013 s’est lentement assoupi.


18/ Jader Monar, Stelio Montebugnoli et Romano Serra (respectivement de l’Institut de Radioastronomie de l’observatoire de Medicina et de l’université de Bologne) : Hessdalen A perfect natural battery.

19/ L’objet 1991 VG de taille évaluée à 10 m enflamma aussi les imaginations en 1991-95. Son artificialité en tant qu’artefact ET fut même évoquée dans la revue The Observatory d’avril 1995. En fait, comme il a disparu en 1992, on l’a rangé dans la catégorie des astéroïdes. On attend son prochain passage pour 2017.
J’ai consacré plusieurs articles à cet objet : Michel Granger, Une sonde extraterrestre près de la Terre ?, Dimanche Saône & Loire, 11/03/2001. Republié augmenté in SENTINEL NEWS, n°21, avril/juin 2001.
Reproduit dans le collector Phénomènes Spatiaux, Francine Fouéré, Tome IV, pages 30-31, 2008.
Interpellé par le fait que je m’étonnais de son silence sur ce signalement de possible sonde ET en orbite terrestre (il n’en dit pas un mot), M. Gross a réagi à mon propos en donnant des arguments à l’encontre du fait que ce puisse être une sonde active venant d’une exo-civilisation. Pour lui, le fait qu’elle ait disparu de son orbite milite en défaveur de son hypothèse qui stipule que la sonde doit rester stable en orbite pendant des millions d’années. Je ne suis pas convaincu par ce raisonnement.
Un autre mystérieux objet (J00E53) en orbite terrestre a été signalé en 2002 selon le ISON Network. http://science1.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2002/20sep_mysteryobject/
On a parlé de la fusée lanceuse d’Apollo 12 !

20/ Non cité dans l’article de M. Gross.

21/ Bien sûr, il avait été aussi envisagé que cet artefact ET – générateur d’ovnis ou de signaux – puisse être déposé sur la surface des planètes du système solaire ou de la Lune. Un système de détection automatique à partir des images spatiales (utilisant la géométrie fractale) avait même été proposé par M. J. Carlotto et M. C. Stein, in Journal of the BIS (British Interplanetary Society, Volume 43, pages 209-216, 1990. A ma connaissance, son application n’a rien donné à part certaines pyramides martiennes jugées possiblement non naturelles.

22/ Michel Granger, Les ovnis viennent-ils des astéroïdes ?, Dimanche Saône & Loire, 18/03/2001.

23/ Sur ces questions, lire le livre de Donald K. Yeomans, Near-Earth Objects, Princeton University Press, 2013.




24/ Paul A. Gilster, “Slow Boat to Centauri”, Journal of the British Interplanetary Society, Vol. 66 N° 10/11, October/November 2013.

25/ G. Matloff, dans Deep-Space Probes, Praxis Publishing-Springer, 2000, indique comme motivations d’expéditeurs de sondes interstellaires : une recherche commerciale et des loisirs.









Publié dans UFOMANIA N°78, printemps 2014.


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