tag:blogger.com,1999:blog-92117390446945729082024-03-05T17:53:50.104-08:00Michel GRANGER OVNIS, PROTO-OVNIS, EXTRATERRESTRES ET MUTILATIONS ANIMALESVisions Michel GRANGER phénomène ovnis, les extraterrestres et des mutilations animalesGRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.comBlogger109125tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-61203528517012329732024-02-21T08:35:00.000-08:002024-02-21T08:35:21.260-08:00<p> </p><p align="center" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><span lang="fr-BE"><b>Vivons-nous
dans un univers à dimensions multiples ?</b></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">La quatrième
dimension est-elle une réalité ? Et la cinquième... ainsi de suite
?... Il semble qu’en ce domaine, la science entérine la fiction et
la devance largement.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">A la séance de
lancement d’un concours de nouvelles de science-fiction de
l’Atelier de Création littéraire de Bourgogne, il y a un peu plus
de 2 ans, je m’étais retrouvé, à la tribune, à droite de Pierre
Barbet, auteur représentant l’école française du genre.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">A cette occasion,
j’ai dû constater, notamment au sujet de la théorie des univers
parallèles, que l’imagination de ces champions avérés en la
discipline était aujourd’hui prise de vitesse par les progrès de
la science, du moins en théorie si ce n’est en pratique.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><b>La science-fiction à la remorque.</b></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Pourtant, ce sont
bien ces écrivains de l’imaginaire qui ont exploité à satiété
l’idée d’une quatrième dimension, voire d’une cinquième, et
les noms qui me viennent à l’esprit, sans aucune idée de
classement, sont Barjavel, Guieu, Klein, Curval, Caroff,
Richard-Bessière mais aussi Maurice Renard, Marcel Thiry, Léon Groc
et Raoul Bigot.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Or, tous me
paraissent aujourd’hui complètement dépassés lorsque, par
exemple, Jacques Vallée - alias Jérôme Sériel comme auteur de SF
et aussi grand scientifique - annonce, le plus sérieusement du
monde, que notre univers pourrait bien avoir 136 dimensions, se
fondant certainement sur les avancées récentes de la physique
théorique.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Le concept que notre
monde compterait des dimensions supplémentaires cachées est
relativement récent, bien que figurant en filigrane dans certains
textes orientaux antiques. Le britannique Henry More (1614-1687) en
est reconnu comme l’inventeur au 17ème siècle, lorsqu’il
conféra aux esprits des morts une qualité occulte, « épaisseur
de la substance » qu’il appela « spissitude ». Sa
pensée profonde influença Newton lui-même.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Il est vrai que
l’hypothèse extra-dimensionnelle demande un effort d’abstraction
certain que je vais tenter de vous épargner, dans la mesure du
possible évidemment.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE"><b>Notre monde a déjà
quatre dimensions</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Selon notre
expérience de tous les jours, combien la nature semble-t-elle avoir
de dimensions ? Je dis bien « semble ». Trois ? Quatre ?
Un moyen simple d’obtenir la réponse est de compter les degrés de
liberté dont nous jouissons nous-mêmes.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Un ami vous téléphone
pour convenir d’un rendez-vous. Quels renseignements doit-il vous
donner pour que vous puissiez vous rencontrer ? Premièrement,
l’endroit choisi. Pointez sur le plan de la ville la mairie, par
exemple : H 13. Selon le quadrillage de votre guide, ces deux
coordonnées vous indiquent OU vous rendre. Mais est-ce suffisant
pour réaliser la jonction désirée ? Non. Car si vous le cherchez
au rez-de-chaussée et qu’il vous attende à l’étage, le contact
peut être problématique. Ainsi, spatialement, il vous faut fixer 3
coordonnées, selon les 3 degrés de liberté de notre espace commun
: latitude, longitude, altitude. Un objet peut se mouvoir à
droite/gauche, au nord/sud, en haut/bas. Notre monde a bien trois
dimensions.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">A partir de là, le
tête-à-tête est-il inéluctable ? Pas sûr. Il manque une donnée
essentielle: QUAND ? Votre ami vient-il aujourd’hui ou demain ?
C’est fondamental pour ne pas vous poser un lapin. Ce degré de
liberté de plus amène, derechef, une dimension supplémentaire.
Faites le compte : pour un événement à un endroit donné, à un
moment donné, trois dimensions d’espace + une de temps; ça fait
quatre.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE"><b>La quatrième
dimension, c’est le temps.</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;">Le temps a pris figure, définitivement,
de 4ème dimension depuis que Einstein, avec la révolution
relativiste, lui a dévolu une part entière dans le continuum
espace/temps.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">En termes
scientifiques, le sentiment de l’écoulement du temps, du passé
vers le futur en passant par le présent, de l’avant vers l’après
via le maintenant, n’est qu’une impression subjective, une
illusion de nos sens comme l’enseignent depuis longtemps certaines
doctrines mystiques. Nous sommes chacun un élément d’un
univers-bloc à quatre dimensions indiscernables en théorie les unes
des autres et, à ce titre, nous en constituons « une forme
permanente et immuable ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Je sais qu’il y a
là une subtilité difficile à saisir - je vous avais prévenu - et
ce n’est pas dans la place qui m’est impartie ici que je peux
espérer éclairer ceux qui, hélas, ont décroché.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Si la théorie de
l’espace-temps retient votre attention, je vous recommande le livre
de Rudy Rucker « La quatrième dimension », publié au
Seuil en 1985. Il consacre trente pages à ce sujet passionnant et
dans un style très accessible.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">En revanche, il
escamote presque totalement les extraordinaires hypothèses selon
lesquelles il y aurait, non seulement une, mais deux dimensions
temporelles. C’est l’écrivain anglais J.W. Dunne qui, dès 1927,
suggéra cette possibilité fascinante et celle-ci a été reprise en
1965 par le philosophe et mathématicien H.A.C. Dobbs. De cette
manière pourrait-on expliquer les prémonitions, les coïncidences
en fournissant une base rationnelle à la synchronicité.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Mais plongeons
maintenant dans les autres dimensions spatiales qui peuvent exister à
notre insu tout autour de nous. Et pour rendre cela compréhensible,
je vais devoir recourir à une méthode qui a fait ses preuves :
l’analogie.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE"><b>Terreplate,
terreligne et hyperespace</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Moins connu que
Einstein, mais peut-être tout aussi génial, est Adwin A. Abbott, un
théologien anglais du siècle dernier qui, en marge d’une œuvre
classique, publia en 1884 un opuscule devenu la Bible pour tous ceux
voulant développer momentanément un « sens » de pensée
multidimensionnelle. Son titre: Flatland : le Pays Plat.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Il ne s’agit pas de
celui de Jacques Brel mais d’un monde fictif à deux dimensions -
longueur et largeur - seulement, habité par des créatures
extra-plates puisque totalement dénuées d’épaisseur !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">A travers la satyre
sociale de l’époque victorienne - échelle hiérarchique fonction
du nombre de côté de ces figures plane où la femme se présente
comme un « charmant » segment (le sexe maigre), les
militaires et les enseignants en des triangles très pointus et la
classe supérieure en polygones, le cercle étant le Roi - se dessine
une théorie mathématique extrêmement ingénieuse. A l’aide
d’analogies simples, Abbott nous amène à comprendre que nous
pouvons très bien n’être, sans le savoir, que la « surface »
tridimensionnelle d’une réalité quadridimensionnelle. Comme un
Carré - le héros du Plat Pays - est l’intersection d’un plan
avec un cube ou un segment celle d’un carré avec le Pays de la
Ligne, à une seule dimension.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Pour imaginer cet
espace à quatre dimensions (hyperespace), il suffit d’ajouter un
quatrième degré de liberté correspondant à l’alternative
ana/kata (équivalent quadrimensionnel de haut/bas) et de se
représenter un hypercube à 16 coins et 24 faces, une hypersphère
constituée d’une série de sphères devenant de plus en plus
petites à mesure que l’on s’éloigne dans la direction ana ou
kata etc. Une aubaine pour l’inspiration vagabonde.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Par le biais du jeu
subtil de l’esprit, on entre, sans s’en rendre compte, dans le
champ abstrus des géométries « exotiques ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE"><b>Géométries
« différentes »</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Et ceci, sans avoir à
s’emmêler les neurones et risquer l’attaque cérébrale en
passant par les formules compliquées de Riemann, Lobatchewski,
Bolyai et Cie. Pourtant, le résultat est tout aussi étonnant quand,
dans l’espace courbe de Riemann, la somme des angles d’un
triangle est supérieure à 180 degrés et lorsqu’un coin
d’hypercube de Abbott est constitué de quatre plans se coupant
tous, les uns et les autres, à angle droit !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Seule la pédagogie
change. Abbott a choisi l’analogie avec un habitant de Terreplate
« évangélisé » par une sphère de dimension
supérieure. Et ce Carré rampant m’est autrement sympathique que
l’analyse non orthogonale. Chacun ses goûts, n’est-ce pas !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Croyez bien qu’il
n’est pas dans mes intentions d’être irrévérencieux envers ces
grands mathématiciens inspirés, créateurs des géométries dites
non euclidiennes. Leurs travaux fondés sur des données
hypothétiques et des nombres abstraits, après avoir été
considérés comme pures spéculations intellectuelles, se révèlent
aujourd’hui des outils indispensables à notre compréhension des
univers parallèles.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Car, depuis peu, on
s’est aperçu que les lois qui régissent l’univers ne sont pas
les mêmes que celles qui conditionnent notre planète. Et, en
particulier, au niveau microscopique, il semble bien que la physique
des particules soit vraiment multidimensionnelle.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE"><b>Supercordes et
dimensions multiples</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Selon les
spécialistes, en effet, notre réalité subatomique aurait bien des
dimensions spatiales supplémentaires. Et pas moins de six aux
dernières nouvelles! C’est ce que sous-tend la fameuse théorie
récente du « superstring », qui n’a rien à voir, je
le déplore Messieurs, avec un affriolant dessous féminin en
dentelles, mais constitue le nec plus ultra actuel en terme de modèle
théorique constitutif de la matière. Je ne vais pas entrer dans le
détail, rassurez-vous. Sachez cependant que si cela est vrai, y
compris nous et les êtres invisibles, résultons du mouvement de
petites cordes qui se meuvent et se tortillent dans un espace à 9
dimensions: trois étant celles que nous connaissons et les 6 autres
s’étant recroquevillées sur elles-mêmes, « compactées »
mais réelles.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Quel auteur de
science-fiction aurait osé un tel délire ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Et on n’en est
peut-être qu’au début. Déjà certains avancent un nombre de
dimensions compactées de 26 dans les supercordes et même de 950 !
Là encore les mathématiciens ont pris les devants. Hilbert n’a-t-il
pas développé une théorie d’espace à une infinité de
dimensions ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Quelles conséquences
cela a pour nous me direz-vous ? Eh bien ces dimensions cachées
ouvrent les portes des univers multiples, parallèles, coexistant à
l’infini avec le nôtre. Dieu vivant, qui sait, dans le dernier de
ceux-ci. Chacun de nous serait l’ombre 3-D de quelqu’une d’une
dimension supérieure et ainsi de suite jusqu’à l’infini. Nous
serions tous l’ombre de Dieu en quelque sorte ou alors des
créations objectivées de ses rêves.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Comme l’écrivait
P.D. Ouspensky déjà en 1908: « Si la quatrième dimension
existe alors que nous n’en possédons que trois, cela signifie que
nous n’avons pas d’existence réelle et que nous n’existons que
dans l’imagination de quelqu’un ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span lang="fr-BE">Qu’en pensez-vous,
mes biens chers Frères ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="right" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-BE">Publié dans </span><span lang="fr-BE"><i><u><b>Le
COURRIER DE SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</b></u></i></span><span lang="fr-BE">
du 18 mars 1988.</span></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-86050657470442884432023-12-09T09:19:00.000-08:002023-12-09T09:19:19.011-08:00<p> </p><p align="center" lang="en-US" style="font-weight: normal; line-height: 0.4cm; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.24cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><span style="letter-spacing: -0.4pt;"><span lang="fr-FR"><b>E.S.P
(perception extrasensorielle) ou fonction PSI ?</b></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="center" style="letter-spacing: -0.4pt; line-height: 0.4cm; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.24cm; orphans: 0; widows: 0;">
<br />
</p>
<p align="center" style="letter-spacing: -0.4pt; line-height: 0.4cm; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.24cm; orphans: 0; widows: 0;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">« Il
existe chez certaines personnes des facultés psychiques
supranormales, leur permettant de pénétrer </span></span><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">avec
effraction</span></i></span><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
dans le passé ou le présent de leurs semblables. » Par ces
mots, le docteur Albert Leprince (1840-1914) (1) reconnaît la
réalité intrinsèque, immédiate et concrète d’une puissance
résidant hors des frontières sensorielles habituellement admises.
Or nous avons évoqué bien des fois l’évidence courante qui
stipule la grossièreté de nos sens, « si l’on compare la
somme de ce qu’ils nous transmettent à la masse probable de ce
qu’ils sont incapables de recevoir ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"> </span></p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Donc,
existerait-il une classe d’êtres privilégiés génétiquement
dont l’éventail sensoriel déborderait les normes généralement
admises ? De fait, tout porte à le croire, aussi bien pour résoudre
certains points encore énigmatiques de quelques sujets que nous
avons traités que pour conférer à ce qui va suivre un fondement
rationnel et plausible.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Le
Dr Osty situe ce phénomène super-sensoriel au niveau de l’émission
encéphalique bien que cette théorie ne repose que sur des
hypothèses spéculatives. Il écrit en effet que « le cerveau
de l’homme est capable de propriétés physiologiques, dépassant
en qualité tout ce que nous avons pu imaginer. » La récente
cartographie des régions du cerveau en rapport avec les divers
organes auxquels elles correspondent a laissés vacants des blancs
inexplicables qui, à première vue, ont aiguillé les conjectures
vers une présomption raisonnable d’existence de zones inexploitées
et échappant aux cinq sens connus. A quoi donc servent ces milliards
de neurones, la nature n’a pas coutume de créer des centres
superflus. Au contraire elle nous a habitués à une parcimonie
sélective qui fait loi en matière de créations naturelles.
L’inutile, c’est pour l’artificiel. Donc, si l’homme dispose
d’un bagage neuronique qu’il ne semble pas solliciter dans les
activités qui mettent en jeu uniquement les cinq sens traditionnels,
on peut supputer avec juste raison, qu’en d’autres temps ces
centres commandaient une fonction en sommeil dans l’individu normal
: la fonction PSI.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Déjà,
la glande pinéale, située grosso modo au sommet du diencéphale a
intrigué les physiologistes au point qu’ils en ont été amenés à
supposer qu’elle pouvait avoir été en rapport étroit avec un
sens subtil et profond dont le temps a eu raison. Comme cette glande
est particulièrement développée chez certains reptiles, on n’a
pas hésité à la relier à cette faculté de fascination,
d’envoûtement dont font montre les serpents vis à vis de leurs
proies qu’ils figent en quelque sorte dans une action qui n’est
pas sans rappeler l’hypnose.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Cette
fonction PSI (2) engloberait un ou plusieurs sens inconnus, connectés
directement à ce compartiment inutilisé du cerveau. Cette fonction
ne serait pas limitée par le temps ou par l’espace à la manière
des sens physiques ce qui expliquerait la place importante qui lui
serait réservée dans le cerveau. On a parlé de la moitié ou du
moins du tiers des neurones dont l’emploi n’a pu être précisé.
L. J. Bendit, qui a rédigé une thèse sur ce sujet (3), s’est
posé la question : « Psi est-il le vestige de quelque élément
atrophié et devenu biologiquement inutile ou une fonction qui
devrait se développer </span></span><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">pari-passu</span></i></span><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
avec le reste de l’esprit, à partir de quelque racine archaïque
et protopathique, en une forme épicritique appelée à servir un but
téléologique ? » </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Il
semble que la première alternative soit la bonne. En effet, si nous
avons dû reconnaître que la flèche de l’intelligence est
orientée dans un sens ascendant, on ne peut en dire autant en ce qui
concerne la perspicacité humaine et la clairvoyance. En vérité, la
montée de l’intelligence n’est due qu’à des facteurs
extrinsèques, qu’à une meilleure compréhension dynamisée par
des moyens et des instruments nouveaux qui induisent une exaltation,
une multiplication et non un affinage ni une épuration. La
purification de l’intellect n’est pas pour demain. Chaque pas
vers le progrès nous en éloigne sacrifiant le cristal aux matières
polymérisées....</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Ce
mouvement rétrograde fait que G. N. M. Tyrrell ne peut que déplorer
: « Pourquoi, après six mille ans de civilisation,
sommes-nous encore dans le doute au sujet des phénomènes psychiques
? Il se pourrait bien que dans six mille ans on les ait tout
simplement oubliés ! »</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Actuellement,
n’est-il pas déjà trop tard pour tenter de mettre en évidence
certaines propriétés psi fonctionnelles ? G. Boring, dans
l’introduction du livre du Professeur Hansel (ESP A Scientific
Evaluation, 1966), écrit que son ouvrage est « l’histoire de
l’échec à prouver l’inexistence de l’E.S.P », ce qui,
en aucun cas ne signifie que cet ouvrage est la réussite à
démontrer son existence. Joseph-Banks Rhine, jeune botaniste de
Chicago, qui en 1926 se joignait au Département de Psychologie
Harvard, a fait œuvre de </span></span><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">raffinage</span></i></span><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
en instituant une nouvelle parapsychologie plus scientifique et
empirique que celle qui prévalait au début du siècle sous le nom
de métapsychique. Nous avons été appelés à convenir que ses
critères de base à tendance nettement probabiliste n’ont pas été
toujours judicieusement choisis et qu’il y a à craindre que les
méthodes de Rhine aient finalement annihilé toutes les possibilités
d’y voir clair dans un domaine qui s’enfonce dans les brumes de
la dégénérescence.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Néanmoins,
l’avenir de cette connaissance paranormale échappant au pouvoir de
perception purement sensible, cette « extra-sensory
perception » ou E.S.P, ce facteur PSI, groupant les
prémonitions, la clairvoyance, l’extra-lucidité et la télépathie,
appartient désormais à ce jeu de 5 cartes, dit jeu de Zener. Pour
notre part, comme notre but est de divertir, le côté anecdotique de
ce dont nous allons parler nous paraît plus significatif en
l’occurrence que l’information sensationnelle en soit mais fade
en substance à savoir que le meilleur sujet de Rhine, nommé Hubert
Pearce, un étudiant, dans une série de 300 essais de divination de
cartes de Zener a réussi un maximum de 119 succès alors que les
probabilités du hasard lui en allouaient 60...</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">En
conclusion, citons Robert Amadou qui universalise cette faculté
transcendante dont nous venons d’aborder quelques aspects: « Le
phénomène E.S.P ne se rattache à aucun caractère morphologique,
physiologique, racial ou autre, identifié chez l’homme ; il est
très sensible chez les animaux et il ne semble pas dépendre d’un
état pathologique du sujet. » Son étude est toujours en
cours, comme en témoigne le récent colloque sur les perceptions
extra-sensorielles qui a eu lieu en juin 1969. Souhaitons qu’un
jour prochain de grandes découvertes soient faites en ce domaine,
pour sauver, si c’est encore possible, les ruines de ce sens
profond, par lequel nous possédons tous les secrets du monde en
puissance. Alors seulement pourra commencer l’œuvre de
restauration qui nous égalera aux dieux dont nous descendons.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Malheureusement
trop souvent, des hommes peu scrupuleux ont réussi à simuler la
voyance par des subterfuges honteux. De qui avons-nous hérité cette
propension aux actions fausses et simulées ? C’est une question
intéressante, mais il faudrait bien cent livres comme celui-ci pour
y répondre.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><u>Références :</u></span></p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">1/
Dr Albert Leprince, Les ondes de la Pensée, Ed. D’Angles.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">2/
Cette fonction ou ce facteur PSI est une dénomination proposée par
Thouless et Wiesner pour désigner l’énigmatique ensemble des
facultés psychiques de perception paranormale et d’action à
distance.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">3/
L. J. Bendit, Connaissance Paranormale (1951).</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Paragraphe
de mon livre Terriens ou Extraterrestres (1973), supprimé par
l’éditeur ALBIN MICHEL.</span></span></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-37251130201899657432023-11-25T13:19:00.000-08:002023-11-25T13:19:28.950-08:00<h1 style="text-align: center;">La malédiction du
pharaon : une simple
allergie fatale ? </h1><div><br /></div><div>Le sort maléfique attaché à la momie a
fait couler beaucoup d’encre.
Notamment pour lui trouver une cause
moins « magique ».
Une française de Strasbourg a-t-elle
résolu l’énigme ?
A vous d’en juger.</div><div><br /></div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJHyTnx1xzKWHnQSMTvhsRoCB1-RFlMXm_JWd3GCJNzFxn2cv7E5QrHdbom6YmlwilVzjhsKaviNJdBmp6m8PR0EIJe5Voz_xjT-nCbGCcpbSDzwA7mqWPtYPGiqqukPfnSXeNsB07K3340hHip9_3Z2UuKBy2oJtUAJcvV3N495YysOhx6NSpbqioLrFp/s1055/Mal%C3%A9diction%20du%20pharaon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="982" data-original-width="1055" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJHyTnx1xzKWHnQSMTvhsRoCB1-RFlMXm_JWd3GCJNzFxn2cv7E5QrHdbom6YmlwilVzjhsKaviNJdBmp6m8PR0EIJe5Voz_xjT-nCbGCcpbSDzwA7mqWPtYPGiqqukPfnSXeNsB07K3340hHip9_3Z2UuKBy2oJtUAJcvV3N495YysOhx6NSpbqioLrFp/s320/Mal%C3%A9diction%20du%20pharaon.jpg" width="320" /></a></div><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: left;">Dessin de Jim Leming </div></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote><div><br /></div><div> Tout d'abord, les faits.
Le contexte
Au début du siècle, il n'y avait pas de rallyes
Paris-Dakar pour procurer des sensations
fortes aux milliardaires occidentaux
désœuvrés. Mais l'Afrique était déjà là avec
ses terrains de chasse aux grands fauves et
aussi...ses sites archéologiques.
Parmi ces riches passionnés de vieilles
pierres - et de trésors enfouis dessous -
Lord Carnarvon (1866-1923), aristocrate
britannique, commença en dilettante dès
1902 mais, bientôt, il s'adjoignit l'aide d'un
professionnel en la personne de
l'égyptologue authentique Howard Carter
(1874-1939). </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9n64qK6iaOE1uHciTQDcbqqolyAhKT4iAKOYtfoKXP8R1GhYcNposvtgOp1GfAYuAmjtrSnN8sQnP2mJXYT0UUKh1GLVn7yti_yCGDmjb9lhjWKPxXfPvHD3hxMyCd1KrtGGEVBY74AWr0Jl7ZY0yfQfL1HohJiaU-jWJyr7saqa6t9r-WHbTAUxuqZ-6/s363/carnarvon1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="363" data-original-width="276" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9n64qK6iaOE1uHciTQDcbqqolyAhKT4iAKOYtfoKXP8R1GhYcNposvtgOp1GfAYuAmjtrSnN8sQnP2mJXYT0UUKh1GLVn7yti_yCGDmjb9lhjWKPxXfPvHD3hxMyCd1KrtGGEVBY74AWr0Jl7ZY0yfQfL1HohJiaU-jWJyr7saqa6t9r-WHbTAUxuqZ-6/s320/carnarvon1.jpg" width="243" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="text-align: left;"> Lord Carnarvon Source : http://www.touregypt.net/featurestories/carnarvon.htm</span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi57Zq9NXNEwYGCi2qBnAeEvUrUnmZgMumpucvQvZMr_vSje0WHVlpRGvanOGoG-gixT-2iXSlp9tpTGXuY3PiglhQzMO7QbmPdJtQg4064ZU8kOVGxHf4iOQidGBrT5RF7IVkO0DO38tC8IvqjGE7NNX0fHwG8MT046Z9q6VbiI1oQ3UD9AjQryEUHtu_o/s273/220px-Howard_Carter_1924.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="273" data-original-width="220" height="273" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi57Zq9NXNEwYGCi2qBnAeEvUrUnmZgMumpucvQvZMr_vSje0WHVlpRGvanOGoG-gixT-2iXSlp9tpTGXuY3PiglhQzMO7QbmPdJtQg4064ZU8kOVGxHf4iOQidGBrT5RF7IVkO0DO38tC8IvqjGE7NNX0fHwG8MT046Z9q6VbiI1oQ3UD9AjQryEUHtu_o/s1600/220px-Howard_Carter_1924.jpg" width="220" /></a></div><br /><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: left;"> Howard Carter
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Howard_Carter</div></blockquote></blockquote></blockquote><div><br /></div><div>Jusqu'en 1922, le résultat des fouilles
entreprises par Carter et financées par
Carnarvon fut bien maigre même si elles se
déroulaient dans la fameuse Vallée des Rois,
dont ils avaient obtenu la concession avant
1914. C'est là, en effet, juste en face de
Louxor et ses temples, par delà le Nil,
qu'avaient été exhumées diverses coupelles
et jarres marquées au sceau jusqu'alors
inconnu de Toutankhamon! Un nom qui
allait bientôt faire frissonner la planète
entière.
Car l'obstination de Carter et la générosité
de Carnarvon furent enfin récompensées: le
4 novembre, « un silence inhabituel » attend
l'archéologue sur le chantier. La marche
d'un escalier taillé dans le roc vient d'être
dégagée.</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNDiPF9C3WTmCQadYgfEtpkaVDsMlPtjuO2AG9ZmE2GvkDncCpZib65AGQf7rO1qU7lSIclvd3okxlEli4WP7MGYXTNnXcIGR6Dhxm2BCSvlmdi5sGpZKd02oj_KwxJbq2po6_Ax3quWBsVRoAkmuLApxkJc4tRsbZBT2mdd1uWmUICX7M_Oyw53PDHMAG/s3072/52859_square.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3072" data-original-width="3072" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNDiPF9C3WTmCQadYgfEtpkaVDsMlPtjuO2AG9ZmE2GvkDncCpZib65AGQf7rO1qU7lSIclvd3okxlEli4WP7MGYXTNnXcIGR6Dhxm2BCSvlmdi5sGpZKd02oj_KwxJbq2po6_Ax3quWBsVRoAkmuLApxkJc4tRsbZBT2mdd1uWmUICX7M_Oyw53PDHMAG/s320/52859_square.jpg" width="320" /></a></div><br /><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: left;">La découverte </div></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote><div><br /></div><div>Le 23 novembre, Carnarvon arrive avec sa
fille sur les lieux. Carter, qui a attendu la
venue de son « sponsor », fait poursuivre les
travaux; une première porte, grossièrement
« replâtrée » apparaît au bas des 16 marches.
Puis s'ouvre un passage en pente et, au
bout, une autre porte intacte celle-là. Une
petite ouverture y est forée dans le coin
supérieur gauche: il s'en échappe une
bouffée d'air chaud, nauséeux...
Carter y colle son œil, s'éclairant d'une
bougie qui vacille sous le souffle; et les
formes se dessinent lentement: « d'étranges
animaux, des statues, et, partout, le
scintillement de l'or ». </div><div><br /></div><div>On vient de
découvrir « la plus magnifique et la plus
riche mise au jour archéologique de tous les temps »! </div><div><br /></div><div> La brèche est alors agrandie et les merveilles
apparaissent aux membres de l'expédition.
Tous se précipitent; en s'approchant ainsi,
on dira qu'ils ont signé leur arrêt de mort...
En effet, ils n'ont guère prêté attention à
l'inscription gravée sur la stèle du tombeau.
D'ailleurs, une controverse s'éleva au sujet
de sa signification. Et pourtant, elle est fort
explicite, même si l'on peut chipoter sur les
termes exacts: </div><div><br /></div><div>« Malheur à ceux qui
dérangeront les restes du pharaon », selon le
Dr Hollenbeck, présent à cet instant crucial.
Quant au Professeur J. C. Mardrus,
égyptologue français, il traduit: « Gare à la
main qui soulèvera le couvercle de ma
tombe, elle sera desséchée... »
En fait, le sarcophage ne sera ouvert que
trois ans plus tard, mais entre-temps, la
malédiction a déjà frappé. </div><div><br /></div><div><b> L'hécatombe commence</b> </div><div> Peu après l'inauguration officielle des
fouilles, en mars 1923, Lord Carnarvon, très
actif sur le terrain, est piqué par un
moustique. Infection, puis pneumonie:
après une fièvre fluctuante pendant une
dizaine de jours, le mécène britannique
agonise et meurt.
Son trépas est auréolé de mystère: au même
moment, à Louxor, la ville subit une panne
d'électricité inexplicable et le chien du
comte, en Grande Bretagne, hurle à la mort
et tombe raide. Le fils de Carnarvon
confirmera en 1964.
En tout cas, à l'époque, certains passagers
du bateau qui ramènera la dépouille du Lord
en Angleterre refuseront d'embarquer ainsi.</div><div><br /></div><div> Et la presse s'en mêla, ce qui permit au
British Museum, de récupérer nombre de
reliques égyptiennes accusées de porter
malheur.
La deuxième mort suspecte survint en la
personne de Jay Gould, un touriste et ami
américain de Carnarvon, auquel il avait fait
visiter la tombe et qui succomba à « une
forte fièvre ». </div><div><br /></div><div><b>La vengeance de la momie </b> </div><div>Mais ne faut-il pas ajouter celle du Sheik
Abdu Haman, présent à l'ouverture du
tombeau et décédé quelques jours plus tard?
Lady Carnarvon tomba, elle aussi, malade,
mais elle guérit; ce qui ne l'empêcha pas de
passer de vie à trépas en 1929, quand, à son
tour, elle fut piquée par un insecte...
Huit morts en neuf mois sont démontrées
chez des individus ayant de près ou de loin
touché à l'affaire Toutankhamon.
En 1929, 13; en 1939, 17; en 1950, 28; et en
1980, 32. Je n'ai pas de nouvelles depuis
plus de 8 ans de l'unique rescapé de la
première heure: Richard Adamson. Il a
pourtant dormi pendant plusieurs années
dans le tombeau maudit, entre le cercueil
d'or et la momie. Mais je gage que s'il n'est
pas mort, ça ne saurait tarder... </div><div><br /></div><div>Les Egyptiens avaient-ils découvert le
moyen de déclencher une malédiction « en
concentrant autour de leurs momies certains
pouvoirs dynamiques dont nous avons une
très incomplète notion » ? Certains en
doutent...
Alvéolite allergique extrinsèque
Eh oui, en attendant suffisamment
longtemps, il est fatal qu'un jour, aucun
survivant de cet épisode fameux ne
subsistera. Et la malédiction là n'y est pour
rien, sinon celle qui fait de l'homme
quelqu'un de mortel sans exception aucune. </div><div><br /></div><div>D'ailleurs, la plupart des « damnés » ont été
emportés à des âges fort respectables. Carter
mourut en 1939 à 66 ans d'une... cirrhose du
foie! La plus jeune des « victimes » fut
Mervyn Herbert, demi-frère de Lord
Carnarvon, témoin de la découverte et
disparu en 1930, à 48 ans.
Alors, faut-il ne voir dans tout cela que
superstition et coïncidence? Pas exactement
tout de même.
Pour le Dr Caroline Stenger-Philippe, qui,
en 1985, soutint une thèse sur la question à
la faculté de médecine de l'université Louis Pasteur de Strasbourg, six morts au moins
sont directement reliées à la pénétration
dans la tombe. Et toutes présentent « la
symptomatologie d'une
bronchopneumopathie à <i>précépitine</i> créée
par quelque substrat antigénique ». </div><div><br /></div><div>En termes moins savants, les morts auraient
été causées par une allergie fatale des
alvéoles des poumons aux champignons et
moisissures développés dans le tombeau
dont l'air n'avait pas été renouvelé depuis
plus de trois millénaires.
Le Dr Arthur Maier, de l'hôpital de Saverne,
spécialiste des allergies, donne sa caution à
cette hypothèse mais seulement en tant
« qu'explication scientifique très plausible ». </div><div><br /></div><div>Plus probable, tout au moins, que les autres
théories telles que les gaz toxiques ou la
radioactivité ou les bactéries mortelles
entreposés volontairement par des
Egyptiens révélant un savoir qu'on ne leur
connaît pas. Plus vraisemblable aussi qu'une
histoplasmose due aux excréments de
chauves-souris qu'on voit mal survivre si
longtemps dans une chambre
hermétiquement close...
Mais pas suffisante hélas pour justifier le
suicide par pendaison, en 1924, de
l'égyptologue Hugh-Evelyn White, un de
ceux de la bande des 32, qui, juste avant de
s'exécuter, écrivait avec son sang: « Je
succombe à une malédiction ».</div><div><br /></div><div>Ni la panne
de voiture dont fut la victime le reporter de
l'agence France Presse venu interviewer
Mme Stenger-Philippe, en 1985.
La malédiction toujours à l’œuvre
Si, comme on l'a dit, l'idée de malédiction
fut inventée le soir de l'ouverture du
tombeau par Carnarvon et Carter eux-mêmes pour décourager les velléités des
pilleurs ou encore que ce sont les Français
qui l'ont lancée « pour saper le prestige
britannique en Egypte », il appert qu'on a du
mal à imaginer qu'elle se perpétue. Et
pourtant... </div><div><br /></div><div>Lorsqu'il fut question, en 1967, de
transporter une partie du trésor de
Toutankhamon à Paris pour exposition, le
directeur égyptien des Antiquités,
« reluctant » tout d'abord, accepta
finalement le projet. Quelques heures après
avoir pris cette décision, on l'avertissait que
sa fille était dans un état critique à l'hôpital,
suite à un accident d'automobile.
Pris de remord, l'homme tenta une
démarche d'annulation au Ministère de la
Culture. En sortant du bâtiment, il fut
happé à mort par un véhicule... </div><div><br /></div><div>Deux membres de l'équipage de l'avion de la
RAF, qui emporta les pernicieuses reliques
au British Museum de Londres en 1972,
succombèrent à des crises cardiaques
subites.
L'acteur de cinéma Ian McShane, qui avait
accepté le rôle principal dans le film : « La
malédiction du pharaon », eut, en 1979, la
jambe cassée quand la vieille guimbarde
dans laquelle il jouait, s'emballa « comme
sous l'effet d'une poussée ». La Lloyd's dut
payer les 350 000 dollars de l'assurance. Il
est vrai que Joan Collins avait refusé d'y
participer...</div><div><br /></div><div>Oui, je vous dis, la malédiction court
toujours...
La question qui se pose est de savoir si c'est
ailleurs que dans les têtes. Saurons-nous un
jour? </div><div><br /></div><div>Publié in LE COURRIER DE SAÔNE
& LOIRE DIMANCHE du 14 février
1988.
Reproduit dans L'INCONNU, N° 170,
Août 1990.
Dernière mise à jour 9 avril 2010.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-21365814688517701292023-05-23T12:31:00.002-07:002023-05-23T12:31:29.524-07:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: center; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Edgar Cayce, diagnosticien psychique</span></b></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Bon nombre de nos lecteurs connaissent le cas d’Edgar
Cayce. Sa vie extraordinaire est désormais l’exemple classique de la servitude
terrestre en butte à des facultés sublimes cachées.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Toute son existence Cayce lutta, trembla des
conséquences possibles de ses dons. Jusqu’à sa mort il tint à en user gratuitement
comme si le droit d’en vivre ne lui incombait pas, comme s’il n’en était que le
dispensateur et non la source. Son étonnement permanent devant ses pouvoirs en
fera l’image d’un possédé illettré incapable de digérer ses propres
révélations.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Cayce colle exactement au portrait de l’hominien
en proie aux affres de l’intellectualisation artificielle inculquée. Qui sait
si cet homme ne fut pas le fac-similé de ces fils de Dieu auxquels nous nous
référons sans cesse en un leitmotiv fondamental.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Si l’on en croit la chronique (surtout la Fondation Edgar
Cayce fondée après sa mort pour perpétuer le nom du grand voyant), l’enfance d’Edgar
ne fut pas exempte de ces signes avant-coureurs qui caractérisent l’éclosion de
la médiumnité ; pour ne pas nous répéter, disons que le gamin, après une
violente altercation avec son père au sujet de son manque d’attention à l’école,
découvrit sa faculté de mémorisation dans le sommeil en prenant comme oreiller
les livres à apprendre. L’incident qui allait vraiment lui faire prendre
conscience de son don survint alors qu’il avait 13 ans. Jouant au base-ball, il
reçut un coup de bâton dans le dos dont les effets mirent plusieurs jours à se
manifester. La commotion tout d’abord fut marquée par un changement radical de
caractère : l’enfant d’habitude réservé, rêveur, se mit à mener une vie
désordonnée. Finalement, il eut un gros accès de fièvre et sombra dans le coma.
Mandé d’urgence, le médecin de famille eut un gros problème à solutionner quand
il dut reconnaître son impuissance à déceler la moindre lésion. C’est alors que
la voix d’Edgar, étrangement posée, s’éleva :</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pour me ranimer, il faut faire un
cataplasme spécial à base d’oignons crus et plantes médicinales et me
l’appliquer sur la nuque</i>.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Ainsi fut fait ! Le lendemain Edgar était sur
pied... et fort embarrassé pour expliquer son étrange comportement. A vingt
deux ans, il fut présenté à celle qui allait devenir la compagne fidèle de sa
vie : Gertrude. Cayce, tant qu’il vécut, eut maille à partir avec des
extinctions de voix soudaines dans lesquelles il voyait un avertissement
coercitif de la part de l’entité dormant </span><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">en
lui, à son insu, et avide de s’extérioriser. Ce combat incessant d’un petit
libraire dominé et astreint à des actes inintelligibles à son entendement
vigile lui valut le sobriquet d’ « homme du mystère ».</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Plongé en état profond d’hypnose, Edgar se
montrait apte à rendre des diagnostics médicaux à distance. Il guérira de cette
manière quinze mille personnes homologuées. Est-il besoin de préciser que la
plupart de ses clients étaient des cas désespérés, abandonnés par la médecine
officielle. Il se trouva toujours autour de Cayce quelque bonne âme altruiste
pour organiser les séances et inciter le médium à guérir moyennant finance. Ce
ne fut que dans la deuxième partie de sa vie que cette personnalité hors de
pair accepta des rémunérations sous la pression de son entourage et des
événements malheureux qu’attirait sur lui son manque perpétuel d’argent.
Photographe de métier, il ne put jamais exercer cette profession car il avait
la mauvaise fortune de brouiller les clichés ou d’obtenir des quintuples
expositions malgré tous les soins qu’il prît. En cela Cayce possédait sûrement
par devers lui un pouvoir psycho-photographique dont il ne tira que des
désagréments.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">La méthode de Cayce relevait réellement du
prodigieux ! On y cherche vainement un support. Il suffisait qu’une lettre lui
parvienne au courrier du matin indiquant nom et adresse d’un malade pour que,
par une sorte de téléportation stupéfiante, l’après-midi il sorte sa formule
rituelle : - <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nous avons devant nous le
corps de X... </i>Suivait alors une description souvent simpliste mais d’une
justesse hallucinante de la lésion et la médicamentation prescrite rappelait en
général les remèdes de bonne femme tandis que son efficacité était sans appel.
Et le diagnosticien n’avait pas quitté le canapé sur lequel il reposait durant
ses lectures.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">A une occasion, Edgar prescrivit une drogue du nom
d’« eau d’orvale ». Il s’avéra vite que ce médicament n’existait pas
même à New York. L’associé du moment, en l’occurrence James Andrews, magnat des
chemins de fer américain, guéri miraculeusement par le diagnosticien psychique,
fit passer des annonces dans les revues médicales du monde entier, tandis qu’on
demandait lors d’une séance suivante un complément d’information. Cayce donna
la formule du produit, lui : qui ne connaissait la chimie que de nom. Celle-ci
se révéla identique à ce que communiqua plus tard un jeune médecin français
dont le père, médecin également, avait cessé la production de cette eau d’orvale
50 ans auparavant !</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Une anecdote mérite aussi d’être contée. Un jour,
la « lecture « quotidienne de Cayce fournit quatre diagnostics de plus que
ce qui avait été prévu. Gertrude, à cette époque assistante d’Edgar, ne savait
que faire de cet excédent. Cayce sombrait-il dans la démence ? Que non ! Le
surlendemain, arrivaient au courrier quatre lettres correspondant exactement
aux maladies décelées. Quarante huit heures à l’avance, son mari avait « visité »
quatre patients au moment même où ils lui écrivaient. Comble ! il arriva même
un jour que Cayce ordonna un médicament non encore mis sur le marché et encore
au stade de l’expérimentation.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Cayce fut aussi nommé l’homme des miracles.
Certaines de ses prédictions ont du mal à s’insérer hors du merveilleux.
Jugez-en plutôt! Le directeur de la Southern Railway, compagnie privée américaine de
chemins de fer, avait un grave problème de responsabilité à résoudre concernant
un accident. Cayce, qui était en contact avec le frère de ce directeur, fut
sollicité pour « donner des éclaircissements » (1)<sup> </sup>sur les
causes de cette affaire. La lecture prit figure de dénonciation en accusant un
brave mais vieil employé au dessus de tous soupçons. Le voyant, devant l’incrédulité
qu’on lui opposait, se permit d’anticiper en annonçant que si l’employé
demeurait à son poste un autre accident se produirait avant le premier
décembre, en Virginie et en Virginie Occidentale avec mort de celui qui avait
refusé la créance de <i>ses </i>dires. Point ne fut tenu compte de cette noire
prévision. Et pourtant... le 29 novembre, le vieil aiguilleur faillit à son
devoir. Au bout de cette voie de garage laissée en communication avec la ligne
où devait passer l’express, dormait le frère du directeur. Les pions étaient
disposés. La collision eut lieu à minuit. « Le wagon privé fut projeté
hors des rails et alla s’écraser au delà de la frontière d’Etat. » Il y
eut mort d’homme. Une fois de plus Cayce avait eu raison.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Le médium collabora même avec un juge pour démêler
une affaire de titres volés. On usa du vil chantage sentimental pour le
contraindre à indiquer les gagnants des courses de chevaux, ce qu’il fit
toujours avec succès sans en profiter personnellement.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Cayce sauva la vue de son fils ainé aveuglé par un
éclair de magnésium par des compresses d’acide tannique, traitement jugé
délirant par les spécialistes qui, eux, préconisaient l’extraction de l’œil.
Les prescriptions avaient l’insigne avantage de déplaire souverainement à la
médecine traitante mais de réussir là où cette médecine échouait! Gertrude
souffrit des poumons au point qu’il fut </span><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">décelé une tuberculose avancée. Edgar la sauva à l’aide d’héroïne et de
vapeur d’alcool se dégageant « d’un tonneau de chêne à l’intérieur
calciné ». A plusieurs reprises, Cayce tomba dans des comas sans cause
apparente. Sa léthargie faisait craindre à son entourage une issue fatale : le
pouls était imperceptible, la température nettement hypothermique. Chaque fois,
à l’exception d’une il est vrai..., l’homme sortait de ce néant aussi lucide qu’après
une nuit de sommeil.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; text-indent: 36.0pt; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Fidèle à lui-même, Edgar Cayce annonça la date de
sa mort alors que rien ne la laissait présager organiquement parlant. Le 5
janvier 1945, la plus troublante énigme vivante du XX<sup>ême</sup> siècle
entrait dans la légende.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.45pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">1) L’homme du mystère, Edgar Cayce, Joseph
Millard, Ed. J’ai lu, 1970.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Paragraphe proposé dans le livre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Extraterrestres en exil</i> (1975) et
supprimé par l’éditeur pour écourter le texte.</span></p>
<p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-67558848522765928802023-05-07T08:37:00.002-07:002023-05-07T08:37:45.669-07:00<p> </p><p align="center" style="line-height: 0.42cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>Eureka !</b></span></span></p>
<p align="center" style="line-height: 0.42cm;"><br />
</p>
<p align="right" style="font-weight: normal; line-height: 0.42cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Par
Michel Granger</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 0.42cm;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b> C’est
le cri « humain » par excellence, celui qui vient
directement du cerveau. Le « Aha » créatif à nul autre
pareil, la décharge de notre raison, l’éjaculation de notre
perspicacité. </b></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">J’ai
toujours eu un grand respect pour les inventeurs. Entendons-nous
bien, n’est-ce pas : pour les vrais ! Pas les tâcherons du plan
d’expérience, ni les pilleurs d’idées des autres.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Ayant
été moi-même chercheur pendant plus de 20 ans, j’ai rencontré,
hélas, plus de prédateurs intellectuels que d’authentiques
découvreurs.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b>La
méthode pour inventer n’est pas inventée</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Y
a-t-il une méthode efficace et rationnelle pour créer quelque chose
d’original, résoudre un problème par une solution inédite,
inventer quoi ?</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">La
formule linéaire de généralisation consistant à « déplacer »
une solution d’un domaine à un autre et que j’ai vue prônée
par de faux professeurs Nimbus n’est qu’un ersatz, un succédané
pitoyable, grâce auquel certains médiocres chercheurs de carrière
se sont fait une réputation usurpée .</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">L’acte
créateur est d’une tout autre espèce touchant à l’essence même
de la pensée. Comme l’affirmait en 1985, le grand Irving Chargaff,
fondateur de la biologie moléculaire : « Il y a trop
aujourd’hui de recherche systématique, analogiques, au cours
desquelles des choses prévisibles sont trouvées. Les vraies
découvertes sont, elles, imprévisibles ».</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Imprévisibles
et newtoniennes</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">C’est
ainsi que nombre d’inventions majeures ont été faites sans
planification stricte et autres soucis de la productivité moderne.
La créativité humaine ne se gère pas comme les stocks de
marchandises ou alors, il n’en sortira que des évidences, l’esprit
d’innovation étant tué par les lourdes structures d’encadrement
mises en place tout autour.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">La
société américaine BP semble bien l’avoir compris qui a adopté
une stratégie unique pour son unité de recherche, en réunissant un
groupe d’individus « optimistes » et les plaçant dans
le contexte de liberté et d’encouragement dont ils ont besoin pour
« permettre à leur créativité de s’épanouir ».
Certaines sociétés françaises font hélas exactement le contraire.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Il
s’agit pourtant ni plus ni moins que de faire en sorte que la pomme
qui tomba de l’arbre sur la tête de Newton ne lui fit pas
seulement une bosse mais lui inspira la théorie de la gravitation.
Les laboratoires de recherche sont remplis de crânes bien pleins et
bosselés sans que le moindre « eurêka » ne retentisse.
Il leur manque la sérénité propice aux flashes créatifs qui trop
souvent s’apparentent au rêve ou à l’expérience mystique.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Inventions
rêvées</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Les
exemples sont légions de découvertes et d’inventions « rêvées »;
en chimie par exemple, dès 1869, Dimitri Ivanovich Mendeleyev voit
son fameux tableau périodique des éléments avec tant de cases
vides qu’elles se rempliront au fur et à mesure des découvertes
futures ! L’image du serpent Ourobouro qui se mord la queue, surgie
dans l’esprit embrumé de Friedrich Kékulé, s’avéra le
meilleur moyen de décrire la molécule de benzène, dont il
cherchait vainement la structure. Le premier compteur à gaz de Sir
Charles V. Boys fut détourné d’une vision onirique. L’aiguille
trouée de la machine à coudre fut suggérée à Elias Howe quand,
dans un cauchemar, des cannibales imaginaires le chargèrent avec des
lances trouées...</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Et
que dire du rêve de Charles Babbage qui, en 1830, inventait
l’ordinateur. Les premières machines digitales virent le jour plus
d’un siècle après. De même, James Watt conçut le premier moteur
à vapeur en deux jours et mit 10 ans pour le réaliser !</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Mais
il y a encore un mécanisme plus subtil du principe « Eurêka ».</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Inventions
fortuites</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Les
Anglo-saxons parlent de « sérendipité », ayant forgé
ce nom à partir d’un conte de fées !</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Ne
cherchez pas dans vos dictionnaires, ce mot est tabou en français !
Il s’oppose, en effet, à notre cartésianisme légendaire en
remarquant que très souvent (trop) un accident heureux figure à
l’origine des grandes inventions.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">La
place me manque pour donner des exemples relevant de cette
« sérendipité ». C’est C. Colomb découvrant
l’Amérique alors qu’il cherche la route des Indes, Sir Alexander
Fleming éternuant dans un bouillon de culture, ce qui mettra
fortuitement en évidence l’action antibiotique de la pénicilline.
C’est aussi le Dr Plunkett fabriquant accidentellement du téflon
en stockant au froid un mélange qui, sans cela, aurait conduit à
une magistrale explosion... Et, plus récemment, la contamination de
protéines conduisant à une méthode d’électrophorèse pour
identifier instantanément différentes souches de bactéries.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"> C’est
« la Nature qui chuchote à notre oreille », aiment à
dire les intuitifs. Sur cette idée de prescience innée, nous avons
écrit, un collègue et moi, un livre intitulé : « L’Homme
conscience de la Matière » , édité en 1983 aux Editions
Présence.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Stimulation
ratière</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Je
voudrais terminer en fournissant une réponse indirecte à la
question : « Y a-t-il encore beaucoup de choses à inventer ? »</span></span></span></span></p>
<p class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Savez-vous
ce que proposa Charles H. Duell, directeur du bureau des brevets
américains en 1899 : ni plus ni moins que de fermer son organisme
« puisque tout ce qui pouvait être inventé l’avait été »
?</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Qu’un
tel timoré de l’imagination ait pu accéder à ce poste contraste
avec la fécondité de certains thèmes de prédilection pour
inventeurs en mal de créativité. Le record est tenu, devinez par
quoi ? Plus de 4000 brevets y ont été consacrés : aux pièges à
rats ! L’archétype de l’invention qui préoccupait déjà les
Babyloniens ; depuis la conception de la tapette, en 1838, le
problème n’a cessé de hanter l’hémisphère droit du cerveau
humain, là où précisément on sait que se situe le centre de
l’intuition.. Il en a résulté des dispositifs à guillotine, des
harpons, des adhésifs, des systèmes d’électrocution, de noyage,
d’asphyxie etc…</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Le
piège à rats le plus cher est la souricière déclenchée par un
rayon laser : coût 7000 F. Le plus sophistiqué, il a reçu l’oscar
de la perfection, détecte la présence du rongeur, lui tire une
flèche à travers le corps, l’écrase et le calcine entre deux
plaques et, enfin, disperse ses cendres. Le réarmement est
automatique...</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; text-indent: 1.27cm;">
<span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Comme
l’est heureusement celui du ressort de notre faculté créatrice à
inventer.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="right" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Publié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u><b>Le
Courrier de Saône & Loire Dimanche</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">
du 25 mars 1990.</span></span></span></span></p>
<p align="right" class="western" style="line-height: 100%;"><span style="font-family: Courier, Courier New, monospace;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Republié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u><b>Science
& Magie</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">
n°38, juin-juillet 1995.</span></span></span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%;"><br />
</p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-28845402653334202222023-04-26T08:35:00.001-07:002023-04-26T08:35:49.128-07:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Les compagnons invisibles</span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>N'avez-vous
jamais été en proie à ce sentiment ineffable d'une présence à vos côtés alors
que, de toute évidence, vous êtes tout(e) seul(e) et isolé(e)?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Non!
Alors ce texte vous aidera à ne pas paniquer, le cas échéant. Vous n'êtes ni le
premier ni le dernier en la circonstance à meubler votre solitude d'entités
venues d'ailleurs.</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Compagnons invisibles des enfants</span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tout d'abord abordons le sujet des
êtres qui visitent les enfants et demeurent inaperçus aux parents, aux frères
et soeurs et aux autres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Les enfants seuls ont souvent
tendance à peupler leur intimité de compagnons avec lesquels ils
s'entretiennent, échangent, communiquent, voire jouent à la poursuite,
exactement comme s'il s'agissait d'êtres réels. Les adultes parents, quelque
peu frustrés d'être exclus de ces plaisirs solitaires, mettent cela sur le
compte de l'imagination débordante de leurs rejetons, de la manie du « comme
si », de la tendance à l'affabulation...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Devant la multiplication de ces <i style="mso-bidi-font-style: normal;">compagnies</i> infantiles, les
parapsychologues se sont demandés si elles ne provenaient pas du fait que les
enfants disposent de capacités psychiques qui s'émoussent avec l'âge. Leur
esprit intact, non encore pollué par la vision matérialiste des choses, leur
donnerait accès à une réalité autre qui leur échappera plus tard. En tout cas,
maints exemples de compagnies invisibles sont plutôt troublants à cause de
certains détails qui les placent bien au-delà de simples fantasmagories.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Quelques exemples</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nous
vivons avec lui comme avec un second enfant</i>, déclarait la grand-mère d'une
très jeune néo-zélandaise à propos du compagnon occulte et irréel qui
accompagne l'enfant partout et qu'elle a, elle-même, surnommé David. Et
d'ajouter: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Des adultes peuvent être soupçonnés
de romancer mais pas une petite fille de trois ans!</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Un médecin de Denver cite la cas
d'une fillette de 2 ans et demi qui avait l'habitude d'engager une conversation
à sens unique avec un interlocuteur invisible qu'elle nommait : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oncle Joe</i>. Un soir, un chien
s'introduisit dans la maison, suite au retour du travail du père. L'animal
explora la pièce comme tout chien qui se respecte et s'approcha de la chaise où
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oncle Joe</i> était supposé être assis.
Soudain effrayé, l'animal se mit à ramper à reculons et partit queue basse pour
ne plus jamais revenir. Les enfants et les chiens verraient-ils les mêmes
choses?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Sir Arthur Conan Doyle donna du
crédit au phénomène en soulignant que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">les
enfants rapportent voir ces êtres plus fréquemment que les grandes personnes</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tout le monde ne semble pas
fréquenté pareillement par ces <i style="mso-bidi-font-style: normal;">compagnons</i>
ou du moins avoir le pouvoir d'en tirer des informations qui nous stupéfient</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Entités psychoïdes ou défuntes?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></b><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Quand
j'étais petite, explique la grande médium américaine Eileen Garrett, j'avais
deux compagnons secrets qui faisaient que je n'étais jamais seule: un garçon et
une fille. La première fois que je les vis, j'avais environ 4 ans. Nous
communiquions librement ensemble mais sans prononcer le moindre mot. Parfois,
ils restaient là pendant des heures, d'autres demeuraient seulement un temps
très court. Soudain, je réalisais leur présence et, tout aussi brusquement, ils
n'étaient plus là. Eux ne vieillissaient jamais...</span></i><span style="font-family: Garamond;"></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C'est ainsi que certains futurs
percipients semblent avoir la faculté de personnaliser leurs compagnons
invisibles, en accueillant de récents désincarnés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Une maman observant son enfant qui
parlait tout seul réalisa que ce n'était ni à elle ni à lui-même qu'il
s'adressait. Quand elle lui demanda qui était son interlocutrice, elle
s'entendit répondre que c'était la
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dame</i>, laquelle se
révéla être reconnue comme un médium célèbre justement décédé ce jour-là.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le Dr Louisa Rhine raconte qu'un
enfant de deux ans se mit à avoir un ami invisible (un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Monsieur</i>) lorsque ses parents s'installèrent dans un cottage du New
Jersey qu'ils avaient loué pour l'été. Cela dura pendant tout le séjour et les
parents étaient si inquiets qu'ils s'en ouvrirent à la femme propriétaire,
laquelle indiqua que la chambre de l'enfant était celle où était décédé son
mari un an plus tôt....</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Une bien belle histoire</span></b><span style="font-family: Garamond;"></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voici un exemple extraordinaire
publié par le Toronto Star du 16 juin 1989 et rapporté par le père de la jeune
Elizabeth Atkins. "Comme de nombreux enfants, Elizabeth avait, toute petite,
des compagnons de jeu imaginaires. Elle organisait des thés chaque après-midi
et engageait avec eux des conversations animées mais à sens unique, notamment
avec son invisible, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Betty Louty</i>. La
famille ne connaissait personne de ce nom et s'étonnait que l'enfant ait pensé
à l'inventer. Elizabeth ne pouvait elle-même fournir aucune information sur
ladite Betty Louty, sinon qu'elle avait vécu <i style="mso-bidi-font-style: normal;">il y a bien longtemps</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« Plusieurs années plus tard,
la famille partit en vacances en Jamaïque et durant une visite à un fameux
magasin d'objets en paille à Kingston, Elizabeth et sa plus grande sœur
voulurent qu'on leur achète une de ces poupées faites main, traditionnelles de
l'endroit. L'aînée choisit un spécimen qui se trouvait très accessible dans la
boutique mais pas Elizabeth. Elle se déplaça de rayon en rayon jusqu'à
finalement fixer son choix sur une poupée située dans le coin le plus éloigné
du présentoir supérieur. "<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Prends-en
une plus près</i>, lui suggérai-je. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Elles
sont toutes pareilles !</i> »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« Mais Elizabeth insista et le
vendeuse concéda qu'au contraire <u>toutes</u> étaient différentes. "<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Chacune est signée par la personne qui l'a
fabriquée, révéla-t-elle, et celle-ci a été confectionnée uniquement pour vous,
darlin, ajouta-t-elle de bonne grâce. D'autant que cette fabricante n'en fait
plus...</i> »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Je sais qu'elle est spéciale, déclara Elizabeth de façon surprenante et
j'en prendrai grand soin</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« Elle le fit effectivement.
Dormit avec, ne s'en sépara plus et ne put supporter que la poupée soit hors de
sa vue. Quelque temps plus tard, je me souvins que la vieille marchande de
poupées nous avait dit que chaque exemplaire était marqué au nom de celle qui
l'avait confectionnée. Je trouvai donc celui-ci à l'intérieur de sa jupe. Il y
avait, en effet, une signature; c'était <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Betty
Louty</i> ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Autres « compagnons »</span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Après les enfants esseulés, en
manque de partenaires ludiques, quels sont les catégories de gens qui
rapportent le plus fréquemment une expérience de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">compagnons invisibles</i> ? Ce sont les veuves et, dans un autre registre,
les aviateurs et les alpinistes...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Une étude effectuée en 1988 par la
revue OMEGA a cherché à déterminer si certains facteurs sociaux,
psychologiques, comportementaux, ne permettent pas de distinguer la proportion
non négligeable des veuves (plus de 15 %) qui disent avoir ressenti la présence
de leur défunt mari autour d'elles après le décès de celui-ci. La sélection de
14 critères chez 294 veuves de l'Arizona impliquées dans ce type d'expérience a
permis de prédire 67,3 % des cas enregistrés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le Dr Dewi Rees, qui interviewa 300
veuves dans la même situation, exclut toute incidence hallucinatoire avec,
cependant, un processus d'externalisation manifeste. Le caractère spontané en
est toujours souligné.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">L'impression de présence</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On sait depuis longtemps que les
gens affligés, endeuillés, par la mort d'un proche, sont sujets, assez souvent,
à un sentiment qui leur donne à penser que l'être cher est là, tout près d'eux.
Et ils savent intuitivement qu'il s'agit du mort qui les a quitté plus ou moins
récemment. Cela se passe généralement dans la maison même du disparu ou, tout
au moins, à un endroit qu'il fréquentait de son vivant: son fauteuil, le bord
du lit conjugal...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans ses <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Principes de psychologie</i>, publiés en 1890, William James, le
philosophe américain, écrivait : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ce
sentiment est un état d'esprit extrêmement défini et positif, couplé à une
croyance en la réalité de son objet aussi forte qu'une sensation directe la
donnerait</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Exemple</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>J'emprunte au livre récent de mes
amis américains Bill et Judy Guggenheim, intitulé « Hello from heaven! »
(Hello depuis le ciel!), le cas de Lynn, une coiffeuse de Floride qui eut ce
type d'expérience deux jours après que son compagnon, Fred, fut emporté par une
crise cardiaque.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>"<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Un après-midi, j'arrosais des plantes sur le porche. Fred, comme moi,
les adorait. J'arrivai auprès d'un pot qui signifiait beaucoup pour lui; or il
ne cessait de dépérir. Alors que je me tenais là, j'eus la sensation très, très
forte que Fred se trouvait derrière moi. J'avais l'impression que je le
cognerais si je me mettais à reculer. J'en fus envahie d'un tel sentiment de
joie que j'en éclatai de rire! </i>"</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On retrouve bien là, à un siècle de
distance, l'exacte description de James.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Parfois en différé</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Bizarrement, ce sentiment de
présence ne se produit pas toujours juste après le décès, quand le traumatisme
du deuil est encore à vif (on parle d'une réaction psychique de désespoir).
Parfois plus de 20 ans peuvent s'être écoulés. C'est ainsi qu'une veuve après
26 ans sent que son mari est à côté d'elle au cours d'une messe au moment d'un
cantique. La sensation revêt quelquefois une telle intensité, un tel réalisme,
qu'elle pousse aux larmes. Ou bien à s'adresser spontanément à l'entité qu'on
sait là intuitivement. Et une conversation peut s'engager!</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>L'impression de présence peut
s'accompagner d'une expérience auditive (voix du défunt disant à sa femme: - <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Prends bien soin de notre fille !</i> ou
musique associée à lui) ou bien tactile (pression d'un bras réconfortant, geste
de consolation). Dans certains cas, la sensation de présence est rapportée par
plusieurs personnes simultanément.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Toute la panoplie des liens de
parenté a été enregistrée mais du mari à la veuve surtout.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">En situation de stress</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il semble que d'autres conditions de
stress que le veuvage puisse enfanter des compagnons invisibles: l'armée.
Exemple du commandant Soker, qui, évadé en 1916 d'une prison en Turquie, en
compagnie de deux camarades, fut persuadé qu'ils étaient quatre et non trois
durant tout le trajet qui les mena vers la Méditerranée. En
comparant leurs notes, après coup, ils constatèrent qu'ils avaient, tous les
trois, ressenti la présence d'un quatrième homme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Les aviateurs paraissent aussi
enclin à se doter inconsciemment, en vol, de compagnons invisibles. Edith
Foltz-Stearn a écrit : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Je n'ai jamais
volé seule. Mon copilote m'accompagnait. Jamais le même. Et en cas de grand
danger, c'est lui qui prenait les commandes et me ramenait saine et sauve </i>.
Inutile de dire qu'elle volait en solo.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Et en montagne</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La solitude en plein air et
l'altitude sont aussi des facteurs déclenchant l'expérience de présence
invisible. L'alpiniste Nick Estcourt, marchant entre le camp 4 et le camp 5 sur
le versant de l'Everest, réalisa qu'il n'était pas seul.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Là-bas, en contrebas, affirma-t-il, à 200 mètres, bien net sur
la neige, une silhouette me suivait qui disparut ensuite</i>. Estcourt trouva
la mort, en 1978, lors d'une avalanche.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le cas de l'explorateur polaire
Shackleton, rapporté dans son livre "SUD", est fameux. Lui et son
compagnon eurent, tous les deux, l'expérience d'un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">troisième de cordée extra</i> alors qu'ils traversaient les dangereuses
montagnes de la Géorgie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>L'ascensionniste Frank Smythe, dans
ses mémoires, décrit comment, en 1933, seul sur l'Everest abandonné par son
compagnon réel qui avait rebroussé chemin, il tendit un peu de nourriture à un
compagnon invisible qui l'accompagnait avant de réaliser la vanité de son geste
! <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Au moment où je me retrouvai seul</i>,
écrit-il, <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>j'eus le sentiment qu'il y avait quand même
quelqu'un avec moi</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais il est un autre type de rencontre: celles avec
soi-même !</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Les « rencontres » avec son double</span></u></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Garamond;"></span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voir son double, phénomène connu
sous le nom d'autoscopie, est une expérience qui doit provoquer un tel trauma
qu'une forte proportion des gens qui en sont le siège gardent cela pour eux et
hésitent à s'en ouvrir à autrui.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>D'autant plus que du point de vue
médical, il s'agit d'une pathologie mentale capable de les faire classer parmi
les victimes d'hallucinations. Or nous allons voir que la thèse de l'illusion
est loin d'être prouvée...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Depuis l'aube de l'histoire de
l'humanité, il semble qu'un certain nombre d'individus se soient trouvés
confrontés à une présence évanescente et fantomatique d'eux-mêmes. Avec le
secours d'aucun miroir, ni d'aucun autre accessoire réfléchissant, cela va sans
dire. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Subitement, sans avertissement
préalable, leur double est là clairement visible à eux, incolore il est vrai et
parfois même transparent, mais suffisamment net pour être sans conteste
reconnaissable. Seul le visage apparaît souvent mais aussi, parfois, les
épaules et la poitrine.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Par des exemples, il est facile de
constater que les variantes sont nombreuses...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Voir, sentir, parler</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mr Harold C. de Chicago, Illinois,
regagne son domicile en mars 1958, après une journée de travail à son bureau
rendue difficile par une forte migraine. Il s'assied à sa table pour manger en
solitaire et voit face lui, à son plus grand effroi, l'exacte réplique de
lui-même qui exécute les mêmes mouvements pendant un temps indéfinissable puis
disparaît graduellement laissant le champ à une place vide comme celle-ci
n'aurait jamais dû cesser d'être.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce mimétisme autoscopique,
généralement décrit, se complique parfois, comme pour Mrs Jennie, en train de
se maquiller, qui, voyant son double opérer de même, avance la main et se sent
touchée au visage...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mr Lenny B. de Philadelphie,
Pennsylvanie, était lui occupé à des tâches de menuiserie quand son double lui
apparut engagé dans le même travail mais légèrement <i style="mso-bidi-font-style: normal;">décalé</i> dans le temps. L'homme s'adressa à son image et lui demanda
ce qu'elle faisait. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Exactement ce que tu
fais toi-même</i>, lui fut-il répondu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Doubles non synchrones</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le double, plus rarement, ne se
contente pas de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">singer</i> son original
mais adopte un comportement totalement indépendant et dissocié. Mr John S. de
Boston écoutait de la musique classique, un jour de 1962, assis dans son
fauteuil, quand, levant les yeux, il aperçut la réplique de lui-même dirigeant
l'orchestre qui interprétait le morceau en cours.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Un professeur de technologie de
Berlin rentrant chez lui un soir voit son double de l'autre côté de la rue. Il
se hâte mais l'apparition le suit. Il tourne dans une rue latérale pour le
semer. Il lui semble avoir réussi jusqu'à ce qu'il tourne au coin opposé de sa
maison. Sa doublure vient de sonner à sa porte et la servante lui a ouvert une
bougie à la main. Elle fait entrer le double autoscopique... Le professeur se
rue dans la maison, escalade l'escalier. Juste avant d'atteindre sa chambre, il
entend un grand bruit. Il ouvre la porte... Personne! Mais le plafond vient de
s'effondrer. Le double a disparu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En 1960, un homme vivant seul se
réveille vers minuit avec le sentiment d'une présence proche. A quelques mètres
de son lit se tient une forme humaine couverte d'une substance qui rappelle de
la soie froissée. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Je voulais lui sauter
dessus mais quand j'aperçus son visage, je vis que c'était moi. Trop tard pour
m'arrêter. Dans mon élan, mon poing lui passa à travers et subitement, il ne
fut plus là</i>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">La libéralisation du double</span></b><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ces cas, relativement récents,
émanent d'anonymes qui, malgré toutes les bonnes raisons de n'en point parler,
n'hésitent plus maintenant à relater leur expérience. C'est une situation
nouvelle, les annales des sciences psychiques étant relativement pauvres en
témoignages de ce genre. L'ère moderne a-t-elle réussi à lever le tabou sur une
expérience séculaire réprimée<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>individuellement ou collectivement? Ou bien doit-on voir tout cela comme
des chimères héritées d'une époque de stress et de tension psychologique?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tout porte à croire que nous
assistons à l'expression démocratisée d'expériences vécues par tout un chacun
mais révélées seulement jusqu'alors par une élite du passé dont la notoriété
permettait d'éviter le discrédit apporté inévitablement par de telles
confidences. On a risqué le bûcher pour moins que ça!</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Aujourd'hui, monsieur tout le monde
parle plus librement et on s'aperçoit que la perception du double touche aussi
bien la ménagère et le manoeuvre que les grands de ce monde, les écrivains intimiste,
les savants...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Illustres précurseurs</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La liste est longue des personnages
connus qui ont fait état d'une rencontre avec leur double: la Reine Elizabeth
1ère, l'Archevêque Frederick, Percy Bysshe Shelley mari de l'auteur de
Frankenstein, Jules Lemaître, Guy de Maupassant, Sigmund Freud, Ernest Mach...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Goethe écrit, dans Dichtung and
Wahrheit: "<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Un jour que je passai à
cheval dans un petit sentier près de Drusenheim, il m'arriva une chose bien
curieuse. Je vis avec les yeux de l'esprit et non pas ceux du corps mon double
se diriger à cheval dans ma direction. Ce second moi était vêtu d'un costume
gris-bleu aux parements dorés qui ne m'avait jamais appartenu </i>"...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et Alfred de Musset, dans la Nuit de décembre:</span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Du temps que j'étais écolier,</span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Je restais un soir à veiller</span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Dans notre salle solitaire.</span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Devant ma table vint s'asseoir</span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Un pauvre enfant vêtu de noir</span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Qui me ressemblait comme un frère...</span></i><span style="font-family: Garamond;"></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce double a reçu l'appellation
germanique de Doppelgänger.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Doppelgänger</span></u></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">, qui es-tu ?</span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il occupe une place privilégiée dans
le folklore européen. Appelé aussi der Judel en Allemagne, the Fetch en
Angleterre, vardöger en Norvège et le double en France, sa signification et les
causes possibles de son apparition demeurent obscures.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors, présage de mort, de troubles
de santé, ange gardien visible, projection astrale, hallucination ou bien autre
chose?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le psychologue britannique Graham
Reed, à partir d'études sérieuses réalisées sur le continent européen, a dressé
un portrait robot de ce <i style="mso-bidi-font-style: normal;">doppelgänger </i>,
comme on le nomme Outre Rhin, lequel, souvent, est dit libéré des contraintes
d'espace et de temps: soit on parle alors de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">bilocation</i> quand le double est vu éloigné de sa source et permet
une "présence" simultanée en deux endroits en même temps, soit il est
décrit comme plus vieux que l'original, préfigurant quelque vision de soi-même
dans un futur plus ou moins proche (cas de Goethe).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Présage funeste ?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ainsi, le double sera-t-il parfois
atteint d'une incapacité qui touchera beaucoup plus tard l'original et
exhibera-t-il quelque déficience que l'intéressé développera ultérieurement.
Par exemple un boitement consécutif à un accident non encore survenu, un
handicap physiologique à venir... </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>De la sorte, le double s'est taillé
la sinistre réputation d'être annonciateur de maladie voire de mort et la
tendance est à associer à sa perception quelque malheur prochain. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>L'exemple type en la matière
consiste en la célèbre confrontation de Guy de Maupassant avec son double au
sujet duquel Paul Bourget, confident de l'écrivain, écrivait: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">En rentrant chez lui, il se voyait assis
dans son fauteuil</i>. C'est cette entité qui lui aurait dicté le conte
fantastique « Le Horla ». D'aucuns voient là les signes précurseurs
du mal qui allait conduire le grand écrivain à la folie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ainsi, nombreux sont ceux qui, ayant
surpris leur double dans leur voisinage, ont eu le sentiment d'avoir échappé à
un grand danger. A. B. De Boismont, au milieu du siècle dernier, parlait d'un
individu qui, confronté répétitivement à son double, se crut hanté par soi-même
et se suicida.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Ou ange gardien ?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></b><span style="font-family: Garamond;">L'école moderne, au contraire, veut plutôt voir le
double comme une manifestation de notre ange gardien individuel. Un certain
nombre d'exemples, comme celui du professeur berlinois précédé de son double à
son domicile où le plafond s'est effondré, vont dans ce sens du double
protecteur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alex B. Griffith, administrateur
dans une compagnie d'assurance, était sergent d'infanterie en 1944 dans l'armée
américaine en France. Un après-midi, il conduisait une patrouille près de
Rennes. Tout était calme. Pas un ennemi à l'horizon. La patrouille avançait sur
une route étroite et boueuse. C'est alors qu'un personnage apparut au milieu de
la route à quelques mètres en-avant. Griffith en resta bouche-bée: c'était
lui-même en tout point identique avec même son bout de sparadrap au menton
suite à une coupure. Son double agitait les bras frénétiquement. Le message
était clair: - <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Reculez !</i>
Griffith lança un ordre de retraite. Au cours de ce repli, une estafette les
dépassa en klaxonnant et continua son chemin. Soudain, il y eut un crépitement
de coups de feu. La jeep fit une embardée folle et expulsa ses passagers. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">C'était un poste de mitrailleurs caché par
l'ennemi le long de la route et qui nous aurait décimé si nous étions allés plus
avant</i>, écrira-t-il.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Vingt ans plus tard, Griffith
rencontra à nouveau son double. C'était en 1964 et il voulait aller faire du
camping dans les Laurentides, au Canada. Le temps, bien que venteux, était
beau. Alors que la famille, lui, sa femme et leurs deux enfants, progressaient
dans la forêt en file indienne, ils tombèrent sur le sergent Griffith, dans une
clairière, en uniforme de GI, comme en juin 1944 et son morceau de sparadrap au
menton. Il gesticulait voulant clairement signifier qu'il ne fallait pas
avancer. Griffith rebroussa chemin une fois encore et bien lui en prit parce
que, quelques secondes plus tard, dans un grand fracas, un arbre imposant
s'abattait en travers de leur route là où ils auraient dû se trouver sans
l'intervention fantomatique. Donc si vous voyez votre double, n'ayez pas peur,
il est peut-être là pour vous sauver la vie !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">Un mystère non résolu</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Trois thèses s'affrontent pour
donner une explication de l'expérience du double. Tout d'abord, les occultistes
voient en lui ni plus ni moins que l'expression visible de notre corps astral
qui, dans certaines conditions, se séparerait de notre corps physique avec
lequel il coïncide, normalement. Toutes les tentatives scientifiques pour
prouver l'existence de ce corps second, impalpable, siège présumé de la
conscience, ont échoué, ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Une autre école voit dans
l'autoscopie le résultat de quelque processus <i style="mso-bidi-font-style: normal;">organique</i> » d'irritation du cerveau, particulièrement dans la
zone pariéto-temporale occipitale où se situe le siège de la vision. Une forte
proportion des rapports de doubles émane, il est vrai, de personnages affligés
de maladies telles que les migraines et l'épilepsie qui peuvent ainsi se
rattacher à cette catégorie. Le sujet projetterait ainsi en dehors de lui sa
propre image.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ou alors, psychologiquement parlant,
dans des conditions de stress et de stimulations psychologiques anormales, il
serait amené à percevoir comme des images réelles des scènes enfouies dans sa
mémoire? Tout cela me paraît bien peu convaincant et a beaucoup de mal à
s'emboîter avec les exemples que nous avons vus tout au long de ce texte sur
les compagnons invisibles.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mon ami britannique, Hilary Evans,
ajoute, dans un livre publié en 1984, quelques hypothèses de son cru. L'une me
paraît particulièrement digne d'être citée en épilogue de cette question: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">- Est-ce un parasite qui se cache en nous,
camouflé sous couvert de nos désordres mentaux</i>, écrit-il? Une hypothèse qui
en vaut bien d'autres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Garamond;">Publié dans <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>DIMANCHE SAÔNE & LOIRE</u></i></b> des
16 et 23 février 1997. </span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-16238020159108931322023-04-06T06:11:00.000-07:002023-04-06T06:11:08.477-07:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: center; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Le Golem, premier Frankenstein</span></b></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Croyez-vous à la possibilité de créer un
être vivant </i>?</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Comment l’entendez-vous</i> ?</span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 18.0pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Créer. Reproduire l’acte de la
création originelle, celui dont on parle dans la Genèse<span style="font-style: normal;">.</span></i></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">- <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui. Des occultistes juifs ont créé des golems... </i></span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Tel est le préambule à une conversation
passionnante entre M<sup>me</sup> Alexandra David-Neel (1868-1969) et un
professeur autrichien du nom de Grundwald. Elle rapporte ce dialogue dans son
livre : Le Sortilège du Mystère (1). Soucieux d’en savoir plus sur cette
étrange créature qu’est le Golem, nous avons mené à bien une longue enquête
dont voici les résultats.</span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Prague, cité fondée en l’an -722, abritait l’une des plus vieilles
communautés juives du monde agglomérée en un vaste ghetto autour de la
synagogue Altneu. Ce vénérable édifice fut détruit jadis par le feu et
reconstruit en 1338.</span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Replongeons-nous il y a quatre cents ans. A cette
époque, la Bohême
vivait son âge d’or de science et de culture. L’Empereur Rodolphe II, souffrant
d’une maladie héréditaire qui l’avait amené au bord de la folie, accueil lait
dans sa cour magiciens, astrologues et alchimistes de l’Europe entière.</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Le rabbin Loew, président de la synagogue, était l’un
des favoris de Rodolphe II et il devint vite l’ami intime du souverain, surtout
quand ce dernier fut informé que le chef sémite s’était attaché un curieux
serviteur. Ne racontait-on pas que le rabbin l’avait créé de toutes pièces ?</span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR;">Loew était le brillant
successeur d’une longue lignée de sages dont la connaissance des rites
mystiques de la Kabbale
faisait autorité dans le monde occidental. Tourmenté par les persécutions que
se voyaient infliger sans relâche ses fidèles, il eut une révélation qui
l’amena, en 1580, avec l’aide de deux « collègues initiés » à
façonner un géant à forme humaine dans de l’argile (et non pas dans la pierre
comme il est souvent indiqué). Puis, sur ordre divin, le rabbin grava sur le
front de la statue les trois caractères hébreux « aleph mem soph »,
ce qui signifie « vérité ». Alors « le sang commença à circuler
dans l’effigie, puis il lui poussa des cheveux et des ongles » (1) et le
Golem accéda à la vie. A partir de cet instant, il fut tout dévoué à son
maître, s’acquittant muettement des courses et du plus </span><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">dur labeur. Le ghetto
en fit l’objet de sa vénération en tant que protecteur inconditionnel à la
force herculéenne.</span></span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Gustave
Meyrink [(1868-1932) (2)], dans son ouvrage « Le Golem », fait
allusion à une version différente de l’animation du géant d’argile. Le rabbin
Loew l’aurait voué « à une présence automatique sans pensée, en lui
mettant un mot magique entre les dents ». Ce mot, Chayim Bloch nous le
donne : « Shem, hame, foras-ch », soit le très saint nom de Dieu.</span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">La présence de cet
ange gardien au travers du ghetto éveilla la colère de Lang, chancelier
tyrannique et sans pitié, dont l’influence sur l’Empereur était de mauvaise
augure pour le peuple de Bohême.</span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 7.2pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.45pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Hélas, au début de l’année 1600, le Golem sembla avoir brusquement perdu la
raison et, par ses violences, il sema la terreur dans les ruelles du ghetto.
Loew réussit avec peine à le contrôler et s’empressa de gratter la première
lettre qu’il avait marquée entre les yeux du géant. Les deux symboles restants
étaient ceux de la mort. Le Golem se minéralisa aussitôt. Plus tard, on l’emporta
dans le grenier de la synagogue où il fut abandonné.</span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 7.2pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.45pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 7.2pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">C’est alors que les Juifs se mirent à le craindre, lui qu’ils avaient
révéré prétextant qu’un halo d’angoisse émanait de son corps effrité. Le rabbin
Loew ne cessa de proclamer que le Golem était prêt à reprendre du service pour
peu qu’on lui demandât. En fait, le chef spirituel mourut en 1610 sans que le
colosse ne fût rappelé à la vie. Le rabbin Jacob lui succéda et, par la même
occasion, hérita de la garde du Golem. Lang profita de cette opportunité pour
monter le peuple contre le monstre en colportant le mensonge qu’il avait été « réveillé »
et qu’il avait attaqué les soldats de sa propre garde. Tant et si bien qu’il
arriva à ses fins en déclenchant une révolte contre Rodolphe II qui abdiqua en
faveur de son frère l’Archiduc Mathias. Lang mourut au cours des combats.</span></span></p>
<p class="Style2" style="margin-right: 7.2pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></span></p>
<p class="Style2" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span class="CharacterStyle2"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">L’histoire du Golem est sans nul doute un mélange de faits et de
fantaisies. En vérité, la chronique fait état de plusieurs golems, tous fruits
du savoir de rabbins ou philosophes férus de sciences occultes. En 1930, Ergon
Erwin, un journaliste de l’hebdomadaire « Der Rasende Reporter »,
visite le grenier de la synagogue où il cherche vainement les restes du Golem.
Il y déniche cependant la conviction que la statue a été enterrée dans l’ancien
</span></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR;">cimetière Galgenberg situé dans les faubourgs de Prague. Il ne poussera pas
l’audace jusqu’à vouloir enquêter sur place. Le Golem est bien mort et nul ne
le ressuscitera !</span></p>
<p class="Style2" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Symbole de la force et de la lutte contre le Diable, il inspira de nombreux
écrivains. Il est très certainement à l’origine du roman d’Ann Mary Shelley :
Frankenstein (1818). On y retrouve le thème du monstre qui tente d’échapper à l’emprise
de son créateur, idée qui sera reprise maintes fois avec plus ou moins de
bonheur. Il est aussi apparenté à <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’<span class="CharacterStyle2"><span style="letter-spacing: -.35pt; mso-ansi-font-size: 12.0pt;">« </span></span>androïde »
dont le Moyen Age nous donne « moult » exemples.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.45pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Déjà avons-nous signalé celui d’Albert le Grand.
Virgile, le pape Sylvestre II et Roger Bacon auraient eu de « pareils
androïdes ». Mais là, il est bon d’émettre des réserves sous peine de
confondre création artificielle et automatisation. Ces hommes d’exception
ont-ils abusé de la crédulité publique en se confectionnant des mécanismes à
apparence humaine ? Songeons au « Flûteur » de Vaucanson, à l’ « Ecrivain »
de von Knauss, à la musicienne de Henri-Louis Jaquet-Droz et convenons que
l’illusion peut être parfois parfaite. Elle l’était notamment avec « Rupert
le Robot », cet homme mécanique étrange, exhibé vers 1930. Il pouvait
parler, fumer, conduire une voiture, incliner son chapeau, verser à boire et
réaliser bien d’autres merveilles.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.45pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="margin-right: 18.0pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Mais les annales de l’Etrange offrent à notre perspicacité d’autres succès
douteux dans l’animation de l’inanimé.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">1) <span style="letter-spacing: -.4pt;">Alexandra David-Neel, Le Sortilège du
Mystère, Plon, 1972. Publié initialement en 1929).</span></span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span lang="IT" style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: IT; mso-bidi-font-family: "Courier New";">2) Gustave Meyrink, Le Golem, La Colombe, 1962. Publié
initialement en 1915.</span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span lang="IT" style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: IT; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p class="Style3" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";">Paragraphe proposé dans le livre Des Sous-dieux au
Surhomme (1977) et supprimé par l’éditeur<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>pour écourter le texte.</span></p>
<p class="Style1" style="margin-right: 14.4pt; mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-numeric ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: -.4pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Courier New";"> </span></p>
<p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-6882502093160118472023-03-19T09:54:00.000-07:002023-03-19T09:54:13.063-07:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">L’énigme
du « déjà-vu » </span></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">par Michel Granger</span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Publié dans <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>Le Monde Inconnu</u></i></b>
N°120, octobre 1990</span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Déjà-vu, déjà-vécu, déjà-entendu. Sous ce
vocable adopté tel quel par les Anglo-saxons eux-mêmes, se cache un phénomène
psychologique spontané commun très controversé ; sans que sa réalité
patente en soit niée pour autant, il y a ceux qui pensent qu’il est normal et
qu’on doit lui trouver une explication et les autres qui l’imputent à un
trouble et, dès lors, cherchent à le rattacher à quelque dysfonctionnement psychique.
Il est vrai que le caractère intrinsèquement<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>“anachronique ” de l’expérience du déjà-vu a tout pour opposer les
parties qui peuvent en revendiquer la production : la psychologie, la
médecine et la parapsychologie.</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Mais d’abord, qu’est-ce que le « déjà-vu »
? L’expérience typique est celle où, visitant un lieu inconnu, pénétrant dans
un édifice pour la première fois, étant confronté à une situation sans conteste
inédite, brusquement vous êtes envahi, submergé (terme souvent utilisé), par un
sentiment saisissant qui vous laisse bouche bée avec cette certitude qui vient
se s’imposer à vous avec fulgurance. « Bon sang, j’ai déjà vécu cela! Je
me suis déjà trouvé en ce lieu. Je connais cet endroit ». Mais où et quand
? Aucune réponse ne vous vient ; même après un effort d’analyse rétroactif
des faits, vous confirmez que vous n’avez pu vous trouver là, jamais de votre
vie ! Par exemple, c’est la première fois que vous voyagez dans ce pays.
De même, les gens qui sont devant vous, dont vous savez par avance ce qu’ils
vont dire - avec stupéfaction vous découvrez qu’il en est bien ainsi et vous
enregistrez là une expérience de « déjà-entendu » - c’est bien la
première fois qu’ils vous sont présentés, que vous les rencontrez etc. En fait
la scène entière que vous vivez, c’est comme si vous l’aviez déjà vécue. Un peu
comme un film visionné deux fois à un grand intervalle de temps entre ! Cette
étrange impression laisse alors en vous un fort sentiment d’incompréhension et
de perplexité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Un phénomène « comme si »</span></b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Comme on a commencé à la voir, toutes les
sensations humaines sont sujettes à ce même processus qualifié de « comme
si ». Comme si vous aviez déjà vu ce paysage, cette disposition des lieux.
Comme si vous aviez déjà pénétré dans cet édifice ? Comme si vous aviez été
auparavant en cette assemblée de gens étrangers ? Comme si vous aviez déjà
surpris cette conversation entre eux ou bien entre des amis dont vous êtes sûr
que vous ne les avez jamais rencontrés ensemble dans de telles circonstances ?
Comme si vous aviez déjà goûté ce plat dont la cuisinière qui vous reçoit
aujourd’hui brigue l’exclusivité... Comme si vous aviez déjà senti ce parfum
entêtant ou désagréable... Les exemples sont infinis se regroupant sous le nom
générique de « déjà-vécu ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Freud décrit même le « déjà raconté »,
correspondant au sentiment d’avoir déjà dit ce qu’on va dire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Le philosophe américain R. W. Emerson
mentionnait cette expérience non orthodoxe dans son cours en ces termes : « une
expérience frappante que presque tout le monde confesse au grand jour à propos
de passages particuliers d’action et de conversation qui se reproduisent dans
le même ordre soit en rêvant, soit en marchant, et le soupçon qu’on a été déjà
dans cette pièce en compagnie de ces mêmes personnes, qu’on a entendu
précisément ce même dialogue, à la même heure, mais sans savoir quand... ».
On ne saurait être plus clair qu’il s’agit bien du même processus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Le terme de « déjà-vu » lui-même a
été proposé officiellement en 1896 par F. L. Arnaud.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Une impression commune et subjective</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Des nombreux sondages effectués sur le « déjà »
vu (D.V.), il ressort qu’au moins deux personnes adultes sur trois en ont été
la source une fois dans leur vie. R.A. Baker concède « presque tout le
monde en a été le siège une fois ou l’autre ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Paradoxalement, malgré cette fréquence élevée,
peu d’études sérieuses ont été entreprises sur la question du D.V. quoique
beaucoup de gens, souvent incompétents, se soient targué d’en donner une
explication.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">A ma connaissance, deux thèses seulement ont
été consacrées au « déjà vu » ; la première, en 1983, est celle du Dr
Vernon M. Neppe, au département de psychiatrie de l’Université Witwatersrand,
en Afrique du Sud qui s’inscrit dans une optique psychologique. Pour réaliser
ce travail, elle interviewa pas moins de 2000 personnes ayant ressenti le D.V.
C’est elle aussi qui nous apprend que le plus jeune sujet ayant rapporté une
telle expérience est un garçonnet de 4 ans ! Souvenons-nous en au moment d’aborder
certaines explications proposées.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Plus récemment, en 1993, H.N. Sno a soutenu un
travail orienté sur la perspective psychiatrique du D.V. à l’université d’Amsterdam,
aux Pays Bas, courant qui tend à s’imposer<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>actuellement.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les autres publications scientifiques
consacrées au « déjà –vu » sont de T.F. Richardson & G Winokur
(1968) sur des patients agnostiques traités en psychiatrie et en neurochirurgie
et celles de E.B. Carlson & Armstrong (1994) en rapport avec les troubles
de dissociation ; moins spécifiquement, le déjà-vu a été associé
officiellement aux expériences hors du corps (H.J Irwin) et aux séquelles
post-traumatiques relatives à l’enfance.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Références historiques et littéraires</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les références, dans l’histoire, au phénomène
sont très peu nombreuses. Ovide serait le premier à en avoir parlé en 43 av.
J.-C. St Augustin, 400 ans plus tard, pensait que le D.V. est causé par l’influence
d’esprits trompeurs et méchants. Il se passera ensuite près de 14 siècles sans
qu’on n’y prête plus attention.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Mais des auteurs aussi illustres que Walter
Scott, Shelley, Marcel Proust, Tolstoï y firent allusion dans leurs livres. En
particulier Charles Dickens, dans son inoubliable David Copperfield, y a
consacré ces belles lignes :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">« Nous avons tous quelque expérience d’un
sentiment qui nous envahit de temps à autre, le sentiment que ce que nous
sommes en train de dire et de faire a été dit et fait auparavant, à une époque
reculée, le sentiment que nous avons été entourés (...) par les mêmes visages,
les mêmes objets et les mêmes circonstances, et que nous savons parfaitement
que ce qui va être dit ensuite, comme si nous nous le rappelions soudain
! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Rudyard Kipling raconte cet étrange incident,
dans son livre « Quelque chose sur moi-même ». Un jour, il assistait
à une cérémonie commémorative de guerre à l’abbaye de Westminster, lorsque sa
vue fut obstruée par un homme vigoureux situé sur sa gauche. L’homme avait l’attention
focalisée sur une plaque de marbre de forme irrégulière formant carrelage et
quelqu’un lui serrait le bras murmurant ces mots que Kipling put discerner : « J’aurais
un mot à vous dire ». Kipling ressentit alors un intense sentiment de
frayeur : tous les détails de cette scène, y compris la phrase échangée,
correspondaient exactement aux péripéties d’un rêve qu’il avait fait six
semaines plus tôt et qui était encore vivace en son esprit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Maeterlinck parle d’une expérience similaire
vécue avec un ami, lequel en fut complètement mystifié lorsque l’écrivain
décrivit à l’avance tous les détails de ce qui allait arriver.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">On voit que de nombreux exemples de déjà-vu
font référence à un rêve antérieur non oublié qui anticipait la réalité. C’est
pourquoi Freud, à cause de sa contribution importante à la compréhension des
rêves a, plutôt indirectement que directement, influé sur les implications du « déjà-vu ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Lz « déjà-vu » et le professionnels
de la santé mentale</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les médecins s’en préoccupèrent seulement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il y a un siècle et demi et c’est Emile
Boirac, recteur de l’Université de Dijon qui fit la première étude scientifique
du D.V.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Il est symptomatique de noter que l’expérience
de D.V. est si chargée émotionnellement, si entourée d’intimité (il est
toujours difficile de la rapporter à un tiers, c’est un moment émotionnel
unique empreint parfois d’un côté quasi sensuel), si nimbée d’une auréole
pseudo-psychique - pour ne pas dire mystique - que chaque branche de la
connaissance n’a eu cure de s’en débarrasser, de l’évacuer lâchement, soit en
pondant une explication exotique qui ne renseigne pratiquement en rien sur sa
véritable origine, soit en la rejetant en pâture aux pseudo-sciences, faute de
ne pouvoir l’intégrer (et la digérer) dans les schèmes rigoureux de sa propre
discipline.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Le Dr Vernon. M. Neppe a recensé, dans la
littérature scientifique, pas moins de 44 interprétations différentes du D.V,
la plupart émanant de non-spécialistes, ce qui n’est pas, à notre sens, une
raison de les ignorer puisque si peu d’hommes de science ont décidé d’entreprendre
des études sur la question. Voyons en donc quelques-unes avant de passer à la
théorie acceptée officiellement.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Retard à l’allumage dans le cerveayu</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les premiers à se mouiller en portant quelque
intérêt au D.V. sont les neurophysiologues alors que leur science était encore
dans les limbes; On comprend qu’il en ait résulté, ainsi, une théorie à
tendance pathologique : l’individu, sujet à une attaque de « paramnésie »
(nom savant du D.V.), serait l’objet d’une illusion, voire d’une hallucination.
Un mécanisme astucieux - mais véridique ? - fut avancé, en 1884, par le médecin
britannique Arthur Wigan.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Selon lui, on y trouverait, à la source, le
fait qu’un hémisphère de notre cerveau devient conscient d’un événement donné
une fraction de seconde avant l’autre. Cette idée empirique d’une perte
temporaire de synchronicité entre les hémisphères cérébraux, inventée pour
solutionner le modeste D.V., recelait une géniale intuition puisque, depuis, on
sait qu’il en est ainsi du point de vue cérébral dès lors que R. Efron a montré
que chacune des deux moitiés de notre cerveau n’a pas le même comportement.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Sachez que, pour un droitier par exemple, un
stimulus (excitation sensorielle apte à provoquer une réponse de l’organisme
sous formes diverses : mouvements, réflexes, paroles etc.), délivré à la moitié
gauche du corps, transite tout d’abord par l’hémisphère cérébral droit avant de
parvenir au gauche 2 à 3 millisecondes plus tard, là où se trouve précisément
le sens de la parole. Pendant ce laps qui, semble-t-il, s’allongerait avec
certaines lésions ou tout simplement sous l’effet de la fatigue, le sujet
serait alors incapable de verbaliser la sensation bien qu’il en eût déjà accusé
intimement réception. Ce « retard à l’allumage » plus ou moins long
place le D.V. au rang des anomalies résultant d’un cerveau défaillant. 66
pourcents des gens sont-ils dans ce cas? J’en doute.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Un décalage du même type pourrait se produire
au niveau des yeux, lesquels, le gauche comme le droit, transmettent aussi l’influx
visuel d’abord dans l’hémisphère gauche. Ainsi, l’image de l’œil droit
arriverait "en retard" et trouverait le cerveau déjà informé par l’œil
gauche qui bénéficie d’un « raccourci ». Il en résulterait une
sensation de D.V., bien que personne n’ait jamais apporté la preuve qu’il en
est ainsi. L’influx nerveux n’est-il pas réputé se déplacer à la vitesse de la
lumière ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Cette thèse a anticipé une importante théorie
moderne du D.V. : l’explication neurophysiologique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">La thèse neurophysiologique</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Tout à fait normalement, les expériences de
D.V. ont été étudiées par les neurologues qui s’intéressent à la science du
cerveau<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et ils en parlent en termes de
réminiscence ou fausse mémoire, ce qui indique qu’ils refusent au phénomène
tout caractère merveilleux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Il est un fait que le D.V. est souvent éprouvé
chez les méditants et les drogués, mais aussi chez les schizophrènes et les
épileptiques. 10% de ces derniers ont des expériences de prescience juste avant
la crise. Par hypnose on serait même parvenu à susciter des sensations de D.V.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Des essais de provocation de D.V. par
stimulation électrique du cerveau furent réussis par le Dr Wilder Penfield, à l’Institut
neurologique de Montréal et répétées par un groupe de chercheurs de l’Université
de Californie. Ils consistaient à exciter le lobe temporal malade de patients
épileptiques au cours de la chirurgie cérébrale qu’ils subissaient sous anesthésie
locale afin d’en tirer des « réactions ». Penfield utilisait un fil
électrique soumis à une tension de 60 volts et ainsi les malades revivaient des
épisodes de leur passé, tout en rapportant des sensations de D.V. telles que : « Je
sens que je suis déjà venu dans cette salle d’opération ». Les Américains
montrèrent, en outre, que le D.V. pouvait être induit en stimulant le lobe
temporal non atteint par la maladie, ce qui placerait le D.V. au rang d’une
illusion causée par une saute électrique au plus profond des lobes temporaux du
cortex cérébral.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les neurologues se cramponnent désormais à
cette interprétation même si cette explication ne peut prétendre couvrir la
totalité du phénomène.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Quant à certains psychiatres, ils rejettent
purement et simplement ces témoignages comme de pures illusions. Ainsi
élude-t-on lâchement le phénomène qui demeure un mystère, surtout pour ceux qui
en sont régulièrement le siège, et on a vu qu’ils sont nombreux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Inconscient et défense de l’ego</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Une cause psychologique pour le D.V. a été
développée notamment par Henri Bergson qui présuppose différents niveaux de
perception mentale chez l’être humain et fait appel à une perception subjective
ou à la conscience subliminale ; en quelques mots, votre inconscient serait
prévenu de l’événement « anticipé » plus tôt que votre esprit
conscient et il en résulterait une espèce de « préconnaissance » des
faits. En clair, le D.V. viendrait de l’esprit qui précède parfois le cerveau
dans la saisie d’une information. Or si on s’interroge encore aujourd’hui pour
savoir si le cerveau c’est l’esprit ou bien le contraire, personne n’oserait
soutenir que ce sont deux entités distinctes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Cette théorie de la répétition involontaire ou
fausse récognition mettant en œuvre des courts circuits cérébraux non
pathologiques ne réunit plus guère d’adeptes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Ou bien notre inconscient est-il un vaste
entrepôt dans lequel aucune expérience, aucune pensée n’est perdue qui ne sera
peut-être jamais rappelée au cours de l’existence, mais qui, un jour, par le
jeu des circonstances, donnera un souvenir énervant de quelque chose de lu, vu,
ou entendu et enregistré au dessous de notre seuil perceptuel ? Peu nombreux
sont ceux aujourd’hui qui s’accrochent à cette explication prosaïque et, à tout
prendre, peu crédible. De même qu’à celle de l’imagination parallèle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Les maîtres de la psychanalyse n’ont pas, eux
non plus, dédaigné le D.V.. Freud y voyait une fantaisie de l’inconscient ou
une perception instinctive et inconsciente en rapport, bien entendu, avec l’ego,
activée par quelque catalyseur circonstanciel. Il existerait un monde de
fantaisie dans le subconscient humain donnant lieu, parfois, à des « interférences « .
Et C. Jung, bien sûr, avança comme cause du D.V. le résultat de la résurgence
chez l’homme de ses fameux « archétypes », ces instincts primordiaux
enfouis dans les rythmes de la conscience dès la naissance ; ceux-ci lui
permettraient de “se sentir chez lui dans une situation qu’il n’a pas
vécue ” mais laquelle correspond à ces idées forces. Ces dernières étant
en relation avec ces « expériences primitives et périodiques du
subconscient » liées à l’inconscient collectif de l’humanité. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Pour le Dr Louis Linn, psychiatre à New York,
le D.V. serait un dérivatif salutaire aux problèmes de tension psychologique.
Le cerveau, gorgé des appréhensions et de l’anxiété qui nous habitent,
déconnecterait brusquement - une soupape au stress en quelque sorte - causant
des sensations de D.V. qui doivent être considérées comme des clignotants nous
avertissant de lever le pied en ce qui concerne nos soucis de tous les jours.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Rêve oublié, préconnaissance ou
réincarnation ?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Une autre solution envisagée au D.V. est celle
du rêve précognitif oublié qu’on se rappelle brutalement quand il interfère
avec la réalité présente. Vaste programme que cet aspect prémonitoire des rêves
qui induiraient que nous vivons notre vie à l’avance à travers eux ! On verra
que les psychiatres y ont recours sous une forme édulcorée.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">On a aussi avancé l’hypothèse que le D.V.
proviendrait d’une préconnaissance innée de notre futur, dont nous aurions
perdu l’usage en nous « humanisant ». William James appelle ça
le sens de la préexistence. Ces nombreux flashes de D.V. enregistrés dans la
population moderne indiqueraient que nous sommes dans une phase de déblocage de
ces pouvoirs occultés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Séduisante est aussi l’idée selon laquelle le
D.V. puisse être une distorsion de notre « sens » du temps : de cette
manière, le présent serait perçu comme effectivement venant du passé. La « ré-intégration »
est une variante impliquant que le passé tendrait à réintégrer le présent ( ?).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Plus osé encore, nous pourrions aussi avoir l’aptitude
de créer des transpositions du temps -coïncidences, synchronicité - voire même
de faire s’entrepénétrer le monde réel avec d’autres univers, soit issus de
nous-mêmes, soit surgis des dimensions multiples adjacentes au nôtre. Des
expériences psi multidimensionnelles ? Ces idées empiriques trouvent un écho
surprenant aujourd’hui dans la physique d’avant-garde.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Certaines sensations de D.V. ont été pour
quelques-uns tellement fortes tellement vivaces qu’elles les ont convertis
totalement à la thèse de la réincarnation ou en terme plus moderne du « rebirth ».
Sont-elles le souvenir, par delà la mort, d’épisodes d’une vie passée ? Le D.V.
est-il une expérience indicatrice de la réalité de la survie après la mort ? Ou
du mythe oriental de l’Eternel Retour ? En obligeant en plus à recourir à
la théorie des existences cycliques ou de la périodicité de l’Univers, héritées
de la philosophie hindoue et adoptée par les mystiques Gurdjieff et Ouspensky -
puisque vous revivriez des mêmes épisodes dans des incarnations différentes -
les expériences de D.V. ne sont pas, à mon avis, les meilleurs indices
accréditant l’idée de la réincarnation.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Sue Alexander, lectrice californienne de la
revue américaine FATE, a récemment émis l’idée que le D.V. fait partie de notre
patrimoine génétique. </span></p>
<p class="MsoBodyText" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;">Et de prôner une base génétique du
D.V. en se basant sur les exo-souvenirs des transplantés qui semblent provenir
du donneur. « Ma théorie est que chaque chose que nous faisons ou
que nous voyons est absorbée dans chacune des cellules de notre corps, pas
seulement par notre cerveau. Ainsi l’enfant au moment de la conception
recevrait certains « souvenirs » des générations qui l’ont engendré,
ce qui pourrait générer des expériences de D.V. mais aussi des résurgences de
vies passées, obtenues spontanément ou sous hypnose, qui ont tant fait parler d’elles
en accréditant l’idée de réincarnation ». Ces souvenirs de vies passées
(sur Terre ou ailleurs) furent étudiés dès 1910 par le psychiatre suisse
Théodore Flournoy.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">L’avis des parapsychologues</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Rejeté par le système matérialiste qui ne lui
voit qu’une cause pathologique, le déjà-vu aurait dû être le cheval de bataille
des sciences psychiques, lesquelles cherchent désespérément des phénomènes très
communs – on a vu que le D.V. l’est – et reproductibles (il y a des sujets très
enclins aux expériences D.V.). Au point que s’il s’agit d’une manifestation de
notre perception extra-sensorielle (E.S.P.), quel sujet d’étude privilégié !
Pas besoin d’aller chercher des sujets rares et souvent trop sollicités.</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;">Eh bien, contre toute attente, les
études parapsychologiques sur le D.V. sont rares et fragmentaires ou bien alors
hors concept lorsqu’on assimile de fréquent D.V. à l’exceptionnelle
cryptomnésie qui consiste à se souvenir de choses dont nous n’avons aucune
mémoire consciente… Heureusement deux grands maîtres reconnus dans ce domaine s’y
sont penchés quelque peu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">D’après W.H.Myers, il se pourrait que le D.V.
ne soit qu’un effet de télépathie : vos amis, vos parents, auraient
inconsciemment imprimé des images dans votre subconscient et celles-ci vous
paraîtraient alors familières quand vous êtes confronté à elles. Astucieux! Non
? Dommage que cette suggestion n’ait pas incité à plus de recherche. Il est
vrai que l’existence de la télépathie reste à démontrer.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Pour Hereward Carrington, une personne « reconnaîtrait »
un endroit inconnu d’elle parce que, en fait, elle s’y serait déjà rendue, non
pas en chair et en os, mais par voyage astral ou décorporation, c’est à dire en
« sortant » hors de son corps. On sait que, par ce processus plutôt
fantastique, des sujets prétendent avoir visité d’autres planètes du système
solaire d’où ils auraient ramené des informations entérinées plus tard, à grand
frais, par les vecteurs technologiques d’exploration spatiale. On a vu que ce
rapprochement D.V./OOBE est encore d’actualité aujourd’hui même s’il se heurte
à l’inconvénient, lui aussi, d’expliquer un mystère par un autre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Enfin Charles Fort, l’iconoclaste de Brooklyn,
avait, quant à lui, une interprétation toute personnelle de l’expérience du
D.V. :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« il y a peut-être des
gens, écrivait-il, qui ont été téléportés et en ont rapporté, sans qu’ils le
sachent ou sans n’avoir qu’une très faible impression, ces réminiscences
impossibles ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Il est temps maintenant de passer à la thèse en
vigueur sur le D.V. Peut-être moins “poétique ”, moins encline à enflammer
l’imagination, elle ravale ces flashes mnémoniques à une anomalie de ma
mémoire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;">En
tout cas, la thèse de la résurgence de vues similaires mal enregistrées et
oubliées donnant une impression fugitive de « familiarité « , ne
mérite pas plus que deux lignes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Trouble
de la mémoire<span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Normalement, l’impression de D.V. ne dure que
quelques secondes – voire quelques minutes – mais sous certaines formes
maladives, il peut se prolonger ou même devenir continu. De même, les
scientifiques ont volontiers fait l’amalgame du D.V. avec le J.M. (jamais-vu ou
cryptamnésie) qui consiste à ne pas reconnaître les endroits et les gens qui
nous sont familiers. Comme ces malades qui se refusent à reconnaître leur femme
en tant que telle et la traite d’imposteur ! Il me paraît quelque peu
malhonnête de relier une expérience vécue par deux personnes sur trois à un
phénomène d’amnésie nettement plus rare et nettement plus « pathologique »
expérimenté plus par des gens perturbés que normaux, mais les psychiatres ne s’embarrassent
pas de tels scrupules au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">De la sorte, le D.V. a été associé à des
lésions du globe temporal, à de l’épilepsie locale, à des crises de paranoïa
(illusion de sosies)… Extrême fatigue, stress, anxiété, épuisement seraient
aussi propices à déclencher le D.V. chez certains sujets.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Ainsi le D.V. serait un défaut de remémoration,
une distorsion psychique, une difficulté à se souvenir quelque chose que l’on a
vécu préalablement suite à la répression, au refoulement, d’une expérience
vécue naguère, douloureuse ou menaçante pour soi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">De même, il pourrait y avoir confusion - faux
D.V. ou approximatifs – entre des ressemblances de lieux, de personnage, des
convergences de situation. R. A. Baker illustre cette idée en disant que, bien
que vous n’ayez jamais arpenté cette rue particulière auparavant, vous en avez
arpenté tant d’autres qu’il s’en trouve très certainement une qui présente une
série de détails communs. L’argumentation me paraît assez pauvre à ce niveau et
ne me convainc aucunement. Ni les deux exemples personnels du psychologue
arguant qu’ayant trouvé un endroit familier durant la dernière guerre, un ami
lui montra qu’il l’avait vu sur un tableau de peinture et qu’une autre fois, le
sentiment « familier » lui fut inspiré par une photographie. Et quand
il cite comme source de « multiples déjà-vu », les prospectus
illustrés des agences de voyage, je me demande s’il ne se moque pas un peu de
nous !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Reed, dans son livre : « La Psychologie de l’expérience
anormale », met purement et simplement le D.V sur le compte d’un exemple
de « fausse mémoire », ce qui me paraît trop facile, en l’occurrence.
Mais c’est un moyen subtil d’évacuer le problème en substituant à la
question : « Pourquoi la personne pense qu’elle <i>reconnaît
</i>la situation actuelle ? » par celle, plus clinique : « Pourquoi
n’est-elle pas capable de se souvenir où elle l’a rencontrée
auparavant ? ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Sur cette lancée qui amalgame les extrêmes avec
les 2/3 de la population, on a mis le D.V. sur le compte de la
dépersonnalisation et de la déréalisation des faits. Ce sont des cas encore une
fois nettement « pathologiques » où le sujet atteint a la sensation d’être
détaché de lui-même (OOBE) ou bien que, lui restant inchangé, c’est son
environnement qui lui paraît non-réel. Dans ces cas-là, on a bien, en effet,
établi une corrélation avec la fatigue, le stress et souvent les abus d’alcool
et de drogue.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Une
tentative habile d’éluder le D.V. a été aussi de jouer sur le processus de la
remémoration en démontrant que les souvenirs ne remontent pas longtemps à la
source originelle de l’événement mais à la « reconstruction » de
celui-ci qu’on en a fait, la dernière fois qu’on l’a évoqué, tel que le
psychologue Belbin l’a prouvé dans une étude datant de 1950 ! L’intensité
du D.V. serait dès lors à imputer au niveau de la reconceptualisation .</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">La tendance actuelle a « pathologiser »
le D.V. transparaît clairement dans l’entretien avec le Professeur Jacques
Touchon, de l’hôpital Lapeyronie de Montpellier qu’a publié le Quotidien du
Médecin d’octobre 1996 (voir référence).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">La « coupure de l’ambiance
environnante » (périphrase pour décrire le D.V.) trouverait son origine
dans l’épilepsie et serait associée aux illusions et aux hallucinations. 2/3 de
la population active peut-elle donc être qualifiée d’hallucinée ? Plus de
60 % des gens sont-ils atteints de « pathologie psychiatrique caractérisée » apte
à altérer notre appréhension du monde ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">La confabulation et les caractéristiques d’une
personnalité quelque peu hystérique et obsessionnelle feraient le reste, du
moins selon le Professeur Jacques Touchon.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Pour ma part, les éléments rassemblés dans
cette mini-étude ne m’ont pas convaincu qu’on connaît actuellement l’origine du
D.V. commun, celui dont vous et moi faites l’expérience. Le mystère demeure
aujourd’hui à mon humble avis « un des plus fascinants mystères de l’Esprit ».
Mais toute opinion argumentée que vous voudrez bien me soumettre permettra,
peut-être, de faire un pas vers sa solution. Aussi vous incité-je à me faire
part de vos remarques et commentaires éventuels.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"><span style="mso-tab-count: 5;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";"></span><b><u><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">Références :</span></u></b>
</p><p class="MsoBodyText" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond;">1/H.N. SNO, The Déjà Vu
Experience : A Psychiatric Perspective, Amsterdam, Université d’Amsterdam
(1993).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">2/V.M. NEPPE, The Psychology of Déjà Vu : Have I Been Here
Before ? Johannesburgh, Université Witwatersrand (1983).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">3/H.J. IRWIN, Childhood Antecedents of Out-of-Body and Déjà Vu
Experiences, The journal of the American Society for Psyschical Research,
Volume 90, N°3, juillet 1996.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">4/R.A. BAKER, Hidden Memories, Prometheus Books, 1992.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">5/ G. REED, , The Psychology of Anomalous Experience, Prometheus Books,
1988.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">6/ W & M.J. UPHOFF, New Psychic Frontiers, Colin Smythe Ltd, 1975.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: "Tms Rmn";">7/ Dr Marie-Pierre Du Crest, Le Quotidien du
Médecin, 1<sup>er</sup> octobre 1996.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-40424474060577334092023-02-03T09:01:00.003-08:002023-02-03T09:01:41.519-08:00<p> </p><p align="center" style="line-height: 0.43cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Minion Pro, serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>LA
SAGA DE L’ECTOPLASME, Tome 1, </b></span></span></span>
</p>
<p align="center" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Minion Pro, serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>par
Michel GRANGER édité par </b></span></span></span>
</p>
<p align="center" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Minion Pro, serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>LE
MOUVEMENT SPIRITE FRANCOPHONE – LMSF (2020)</b></span></span></span></p>
<p align="left" class="western"><br />
</p>
<p align="left" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt;">Par Michel GRANGER</span></p><p align="left" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt;">Publié dans <b>MONDE INCONNU</b> n°411,octobre/novembre 2021.</span></p><p align="left" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt;">Livre
relié cartonné format A4, 923 pages avec 445 photos dont 200
environ de matérialisations complètes ou partielles.</span></p>
<p align="left" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Disponible
sur https ://www.assokardec.fr (boutique) pour 28 euros + frais
de port.</span></span></span></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLeT1bfX65nwlDggfJDFnr1zQTNXU9Jqv6UGC7q7WmfHfzlKOrGFJ2i_Dx6KZkrEDuw7ue3wCVtj49AFWGmUdBU6Ukbelb6JuyKKzfnjhNCHzAtg-2YIvEsTpq0BYtE4s8JuDWfXB5IftMJzEougp-Qhkjib0qIWBnhCax7OAUKnpBOVam7BstNEj4YA/s1567/PUB%20SAGA%20MDI.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1567" data-original-width="1014" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLeT1bfX65nwlDggfJDFnr1zQTNXU9Jqv6UGC7q7WmfHfzlKOrGFJ2i_Dx6KZkrEDuw7ue3wCVtj49AFWGmUdBU6Ukbelb6JuyKKzfnjhNCHzAtg-2YIvEsTpq0BYtE4s8JuDWfXB5IftMJzEougp-Qhkjib0qIWBnhCax7OAUKnpBOVam7BstNEj4YA/w414-h640/PUB%20SAGA%20MDI.jpg" width="414" /></a></div><br /><p style="line-height: 0.43cm; text-align: right;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;">Dans
ce premier volume d’un triptyque intitulé « La Saga de
l’ectoplasme » (les deux autres tomes à paraître seront de la
même taille), Michel Granger, investigateur psychique français
indépendant, sympathisant spirite, restitue les résultats d’une
longue enquête quasi exhaustive sur plus d’un siècle de ce qui
est connu comme l’« ectoplasmie » : une faculté
psychique exceptionnelle, jugée parfois « démiurgique »,
dont sont dotés certains médiums, opérant dans les cabinets
spirites ou sous l’œil inquisiteurs de chercheurs plus ou moins
officiels qui ont cherché à entériner leur pouvoir. Des médiums
qui peuvent extérioriser hors d’eux-mêmes cette substance
mythique, l’« ectoplasme », apte à apparaître sous un
aspect vaporeux (fantômes), puis à se solidifier en une substance
pâteuse, pour camper diverses parties du corps humain allant, dans
sa forme la plus aboutie, jusqu’à une silhouette humaine complète
indiscernable d’un corps physique et reconnu comme un défunt !</div><p></p>
<p style="line-height: 0.43cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;">Ainsi,
l’ectoplasme est une « substance » fascinante à plus
d’un titre : quant à sa réalité, son mode de formation et
l’implication « survivaliste » de sa nature. Elle
charrie tous les fantasmes y compris chez ceux qui, par principe
matérialistes et obtus, lui refuse le droit d’exister.</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Grâce
à l’accumulation des témoignages auxquels il a accédé parmi
lesquels ceux d’une multitude de gens éplorés sous l’effet d’un
deuil, tous convaincus par ce qu’ils ont vu et désireux de le
faire savoir (des anonymes mais aussi des personnes de renom, des
notables, des célébrité, des écrivains…), sous couvert des
expériences des savants qui s’y sont intéressés – chercheurs
psychiques indépendants, comités, commissions d’enquête, etc.,
lesquels ont effectué des tests officiels (les résultats - SPR,
ASPR, IMI, NAS, etc. - seront rapportés dans le tome 2), en
rassemblant toutes les opinions favorables et défavorables qui se
sont exprimées sur la question, et y compris à travers même une
expérience personnelle survenue le 18 mars 2006 dans un
« cercle spiritualiste » britannique près de
Scarborough, Yorkshire, l’auteur se sent autorisé à publier la
première étude sérieuse contemporaine réalisée sur ce sujet.</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Avant
d’exposer les circonstances qui présidèrent à l’avènement du
phénomène ectoplasmique :</span></p>
<p align="justify" class="western"> <span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">-
apparitions non encore labellisées dès 1871 avec le fameux
médium D. D. Home,</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="margin-left: 0.64cm;"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">-
« baptême » en 1894 par un philosophe polonais en
visite en France,</span></span></span></span></p>
<ul>
<li><p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">popularisation
subséquente de son appellation (ectoplasme) par le prix Nobel
français et métapsychiste C. Richet,</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Minion Pro, serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;">adoption
par la communauté métapsychique et spiri(tualis)te du monde
entier, suite aux « efflorescences » et membres
surnuméraires et ébauches ombreuses de fantômes « en
chambre » constatées avec le fameux médium italien Eusapia
Palladino,</span></span></p>
</li><li><p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">généralisation
pendant cette période dite de l’« âge d’or de
l’ectoplasme » dans la première moitié du 20</span></span><sup><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">ème
</span></span></sup><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">siècle
</span></span></span></span>
</p>
</li></ul>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">il
s’ingénie à repérer quelques phénomènes précurseurs dans la
Bible, les mystères grecs, antiques, les textes traditionnels des
Indes et de Chine et, plus récemment, dans l’alchimie médiévale
et l’occultisme, etc., laissant entendre que cette aptitude
médiumnique existe depuis toujours cachée derrière des phénomènes
non reconnus comme tels. </span></p>
<p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;">Ensuite,
il passe aux premières observations dans le contexte du mouvement
spiritualisme moderne avec, notamment, la croisade pour l’ectoplasme
du romancier britannique A. Conan Doyle, père du célèbre détective
Sherlock Holmes, et l’épisode mythique de Sir William Crookes
confronté à un séduisant ectoplasme en la personne de la jeune
Katie King, le tout relaté au plus près avec des photos exclusives
de l’« esprit » matérialisé mais aussi sans
concession sur certaines zones d’ombre persistantes qui seront
abordées dans le tome 2 de cette étude à paraître fin 2021.</span></p>
<p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Ainsi,
l’ectoplasme, issu du corps du médium, ne s’exhibe pas
uniquement partiellement, en ébauches tronquées, inertes (mains,
visages, bustes…), de même qu’il n’apparaît pas en entier
figé, statique, immobile, robotique, mais il affiche tous les
attributs de la vie : sensation de présence vis-à-vis d’un
tiers, cœur qui bat, souffle de respiration, etc., jusqu’à
posséder souvent la parole après le mouvement. L’historique de
cette évolution pas toujours « linéaire » est retracée
avec minutie, fournissant tous les éléments de référence à ceux
qui voudraient en retrouver les termes originaux.</span></p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">On
comprend tout l’intérêt qui fut porté à cette chose inouïe qui
semblait transcender toutes les limites des connaissances, allant
jusqu’à provoquer un schisme parmi les scientifiques pro et anti.
Le prix Nobel C. Richet eut cette formule à propos de l’ectoplasme :
« Oui, c’est absurde, mais peu importe : c’est vrai ».
Et l’ectoplasme, qu’il avait vu camper sa mère laquelle lui
était apparue de cette façon, inspira à l’écrivain A. Conan
Doyle en 1927 cette assertion : « </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">L'ectoplasme
est l'œuvre, comme le reste, du Créateur et nous devons présumer
qu'il a fait de son mieux</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">»</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>.</i></span></span></span></span></p>
<p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">La
physiologie de l’ectoplasme est minutieusement examinée, notamment
dans son processus d’extériorisation spontanée ou plus laborieuse
avec l’identification de ses « sources » (bouche, nez,
oreilles, etc., et même endroit plus intime, au point qu’on a
parlé d’une sorte d’embryogenèse !), son développement
instantané par les plus puissants médiums ou bien progressif
(matérialisation commençante, ectoplasme naissant…) aux
différents stades de son passage de l’état gazeux, transparent, à
celui de « pâteux », par concrétion (formes plates
prenant du volume) vers l’état solide où au toucher, il donne
l’impression de la chair humaine voire celle de statues d’albâtre.
Ses caractéristiques physiques sont inventoriées ainsi que les
analyses effectuées de la « substance », hélas non
conclusives. Y est même rapportée dans ce cadre « l’autopsie
d’un fantôme » ! Sa durée de vie est étudiée (on a
avancé que l’homme pourrait être </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>un
ectoplasme stable</i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"> !).
Son mode de réabsorption dans le corps du médium est aussi étudié
finement (dématérialisation). </span></span></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Un
chapitre richement illustré est consacré à ses formes
principales : mains, bras, pieds, visages, bustes et corps
humains entiers (formes complètes matérialisées). C’est la
quintessence absolue de l’ectoplasmie : ces fantômes entiers
qu’ont « reconnus » nombre de témoins (un chapitre est
consacré à ces identifications posthumes). Sans oublier que parfois
l’ectoplasme s’ingénie à se modeler en animaux : oiseaux,
papillons, chiens, chats, singes et même licorne !</span></span></span></span></p>
<p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><br />
</p>
<p align="justify" style="line-height: 0.43cm;"><span style="font-family: Minion Pro, serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Les
capacités de douze grands médiums à effet physique de la période
de l’âge d’or de l’ectoplasme (1870-1950) sont scrutées à la
loupe dans ce premier tome quant à leurs performances en la
matière : 5 hommes et 7 femmes. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Une
brève incursion dans les cercles privés spiritualistes et spirites
français dans la première moitié du cercle dernier, où sont
organisées des défilés d’apparition, montrent combien on s’y
adonnait au début du siècle dernier et un voyage en Amérique
permet de découvrir que l’ectoplasme est aussi présent au sein
des camps spiritualistes américains qui continuent aujourd’hui
encore d’attirer de nombreux adeptes même si les phénomènes qui
y sont rapportés sont souvent suspectés de fraude. </span></span></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Dans
le tome 2, la question des contrôles (neutralisation du médium pour
qu’il ne puisse pas simuler) sera discutée et une large place sera
consacrée aux preuves objectives (dont les fameux moules
ectoplasmiques à la réputation peut-être surfaite) de même qu’un
bilan sera fait sur les cas de fraude, hélas trop nombreux, cet
aspect navrant des faits ayant compromis les études entreprises
visant à valider l’existence de l’ectoplasme mais qui lui laisse
une dernière chance de s’imposer non pas comme un mythe (une
illusion ?) mais comme une réalité scientifique à part
entière.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western">
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
premier tome se termine par la question fondamentale :
l’ectoplasme a-t-il démontré la survie après la mort ? La
question est difficile à trancher entre tous ces témoins convaincus
de la survie de leurs défunts (des exemples édifiants et troublants
sont donnés) et l’avis de personnages sceptiques moins
enthousiastes. L’auteur se prononce lui-même sur sa position sur
cette question délicate.</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Liberation Serif, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;">Un
troisième tome (à paraître en 2022) montrera que l’ectoplasmie
n’est pas morte à la fin des années 1970 comme on a bien voulu le
faire croire, ni même à la fin de cette enquête bouclée en 2019 :
elle reste encore d’actualité dans plusieurs pays : Grande
Bretagne, Allemagne, Australie, Italie et dans les pays d’Amérique
latine dont le Brésil où le spiritisme est considéré comme une
religion. Avec une visite dans les cabinets de séances des médiums
encore en activité depuis les années 1990 jusqu’à actuellement.
Désormais sous le feu des redoutables caméras thermiques qui
permettent de voir dans l’obscurité, leur persistance à oeuvrer
permettra-t-elle de réhabiliter le phénomène et lui donner un
statut officiel ? C’est le souhait le plus cher de l’auteur
qui propose quelques pistes pour accréditer l’idée que
l’ectoplasme pourrait se cacher dans diverses manifestations
médiumniques contemporaines sans en prendre officiellement le nom,
trop marqué par les scandales que le laxisme de certains
expérimentateurs a permis à leur propre détriment. </span></span></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Enfin,
un panoramique des diverses explications avancées par chacune des
parties, avec une privilégiée (celle de l’« ectoplasie
vitaliste »), viendra clore cet épisode mémorable de la
métapsychique et une étude de plus de 40 ans (l’auteur n’hésite
pas à parler de « l’oeuvre de sa vie ») que le
mouvement spirite francophone (LMSF) lui a permis de mener à son
objectif : pouvoir la partager avec tous ceux que le sujet
intéresse.</span></p>
<p align="justify" class="western"><br />
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<p align="justify" class="western" lang="fr-FR" style="page-break-before: always;"><br />
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</p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-34022090807622015892022-12-15T12:24:00.006-08:002022-12-15T12:24:37.217-08:00<p> </p><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: center;"><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 20.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Arial;">La grossesse masculine : bientôt
réalité ?</span></b></p>
<p align="right" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: right;"><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-weight: bold;">Par Michel GRANGER</span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></b><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;"></span><span class="CharacterStyle1"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En ces jours où aucun interdit ne semble plus entraver le domaine jadis
tabou de la reproduction humaine « hors des voies naturelles » (termes
empruntés à l'encyclique de Paul VI, Humanae Vitae, datant de 1968) et dès lors
que les techniques de fécondation in vitro, de choix du sexe de l'enfant, de
congélation d'embryons et de mères porteuses sont monnaie courante - si j'ose
dire nonobstant ce que cela coûte à la collectivité, est-il une variante en la
matière qui puisse encore étonner, voire choquer ?</span></b></span>
</p><p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span><span class="CharacterStyle1"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-style: italic;">Je </span></b></span><span class="CharacterStyle1"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">pense que
oui. Et elle concerne une éventuelle grossesse masculine !</span></b></span>
</p><p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span></p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Un homme, au sens plein du terme,
pourrait-il, moyennant interventions mineures être mis « enceint », porter un
enfant et finalement accoucher si tant est qu'on voit mal comment tout le
processus pourrait se dérouler sans quelques opérations d'assistance médicale ?</span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span></p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Aussi incroyable que cela puisse
paraître - pour d'autres, c'est plutôt malsain même de seulement l'envisager -
depuis une dizaine d'années, certains spécialistes de la
gynécologie-obstétrique ne se sont pas privés de faire savoir que l'éventualité
qu'un homme puisse porter un enfant ne relève nullement de l'utopie.C'est l'avis notamment du pionnier
américain Landrun B. Shettles (1909-2003), de l'Université Columbia à New York,
qui, en 1985, déclarait : « Je pense que si quelqu'un veut vraiment tenter
l'expérience, il le pourra et avec succès ».</span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span></p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Ainsi, le mythe de la grossesse
masculine de Zeus deviendra-t-il bientôt réalité ?</span></span>
</p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Mais en vérité, ne l'est-il pas déjà
?</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"></span></span><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Les cas douteux</span></b><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span></span></p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">J'ai deux informations qui
pourraient porter à le croire. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">L'agence Reuter, en 1979, rapporta
qu'un jeune Japonais avait eu un enfant à Osaka. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Yoshinobu Nakamo, cheminot de
métier, se plaignait de douleurs dans la poitrine au point que les docteurs
décidèrent de l'opérer. Et ce fut pour le délivrer d'une petite fille qui
s'était développée dans son poumon ! L'embryon en bonne santé avait la taille
d'un poing.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En fait, selon le chirurgien Masatoshi
Naito, il ne s'agissait nullement d'une « maternité mâle » mais plutôt d'une sœur
siamoise de Yoshinobu dont l'œuf avait été absorbé par son propre corps au
cours de la grossesse de sa mère. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Il était resté « en sommeil » pen<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">dant près de </span>20 ans et c'étaient les
hormones de puberté du jeune homme qui l'avaient en quelque sorte « réveillé »
en déclenchant sa croissance. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Un coup pour rien ! Là encore si
j'ose dire...</span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Plus récemment, en 1984, un autre
homme était annoncé « enceint » à Göteborg, en Suède. </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Cette fois, on se rapprochait du
but, mais pas vraiment. </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En effet, l'homme en, question était
Miss Johannson (!), dont le premier prénom était Gunnar, un transsexuel mâle
sur lequel le docteur Georges Chaison avait greffé les organes reproducteurs féminins
- utérus et ovaires - prélevés sur une accidentée de la route... </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Une opération autrement plus
compliquée que l'habituelle vaginoplastie des changements de sexe et aussi
autrement plus probante puisque, selon Miss Johannson, deux mois après, elle avait
ses premières règles ! </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Et de surcroît, l'ultime mise en
condition d'enfanter s'était faite naturellement, ce qui comblait d'aise la
future maman. </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Je ne sais pas, par contre, si la
naissance a eu lieu. </span></span></p>
<p class="Style3" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En tous cas, il s'agissait là encore
d'une « première » fantastique, certes, mais quelque peu à mon sens trop «
fabriquée » pour briguer le titre de véritable grossesse masculine.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Quand les médecins en parlent - ceux
qui prennent le risque - ils se réfèrent, comme je l'ai dit plus haut à un
processus beaucoup moins « radical ». </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En effet, dans leur optique, le père
mettrait bas tout en ayant gardé son identité intacte. Sinon ça ne vaut pas !</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"></span></span><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Succès chez l'animal</span></b>
</p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Qu'est-ce qui les autorise alors à
prétendre un tel phénomène comme possible ? </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Tout d'abord les résultats acquis
chez les animaux. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">D'incontestables grossesses mâles
ont été obtenues expérimentalement chez les rongeurs et autres mammifères. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Il n'y a que les spécialistes qui le
savent mais c'est un fait. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Et ici les règles élémentaires ont
été respectées : à savoir implantation d'un embryon dans la cavité abdominale
d'un adulte mâle normal, avec non seulement survie mais grossissement vers le fœtus.</span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Chez la
souris, par exemple à l'université d'Oxford en Angleterre, des « remplacements
» - réimplantation de l'œuf avec fixation et début de gestation - ont été
réussis non pas dans l'utérus comme cela se pratique pour les bébés dit «
éprouvettes » et pour cause !, mais dans les reins, la rate et les testicules
de mâles. Authentique ! </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">C'est même <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">ce </span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">dernier
endroit qui fut jugé le plus prometteur, ayant permis des durées de
demi-grossesse (12 jours) dans de parfaites conditions. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">L'échec des menées à terme étant simplement imputé à une
insuffisante élasticité des tissus testiculaires pour conduire à un
développement complet.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">La seule tentative couronnée de
succès sur un mammifère plus évolué le fut en Nouvelle-Zélande en 1967. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Le Dr Cecil Jacobsen, de l'école
médicale de l'université George-Washington, implanta un œuf fertilisé de
babouin femelle dans l'intestin d'un mâle. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"></span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Or, contre toute attente, </span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Arial Narrow";">il </span></span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">y eut fixation, mais aussi alimentation du fœtus comme si
les vaisseaux sanguins du péritoine pouvaient faire office de placenta. </span></span>
</p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Cette expérience amena une révision
radicale des idées qu'on avait sur l'autonomie du fœtus, notamment dans sa
capacité à se fournir lui-même les hormones dont il a besoin. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Au bout de 4 mois (sur les 7
nécessaires), on procéda à un avortement, non pas contraint forcé mais parce
que l'expérience avait d'autres buts que la délivrance à terme (cancérogenèse).
</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Mais selon les responsables,
celle-ci n'aurait posé aucun problème. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">D'ailleurs le fœtus retiré était
viable, c'est-à-dire qu'on aurait pu - si on avait voulu comme pour les
prématurés - le mettre en couveuse et le sauver.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"></span></span><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Les naissances extra-utérines</span></b>
</p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Outre les indéniables promesses
résultant de ces expérimentations sur l'animal, d'autres observations - chez la
femme cette fois - vont dans le sens de soutenir, physiologiquement parlant,
qu'un embryon pourrait fort bien suivre une croissance normale dans un ventre
masculin : ce sont les grossesses extra-utérines dont une au moins a abouti à
une naissance.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">C'est en mai 1979 que Margaret
Martin accoucha d'une fille en pleine santé de 2,5 kilos dans une maternité d’Auckland.
</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Rien d'anormal à cela. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Oh si, car la jeune femme n'avait
plus d'utérus ayant subi une hystérectomie huit mois plus tôt ! </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Un œuf fertilisé « errant » s'était
logé dans son abdomen au niveau de l'intestin. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">L'affaire fit grand bruit dans les
milieux médicaux et c'est à la suite de ce brouhaha autorisant théoriquement
les pères porteurs qu'il y eut une avalanche de candidats qui voulaient être
mères !</span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Vingt-quatre
grossesses seulement ont été signalées, de par </span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">le monde, chez les femmes qui avaient subi l'ablation de
l'utérus. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Vingt-trois avortèrent. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Mais près de 1 000 grossesses extra-utérines furent
rapportées avec un taux de naissance de 9 pour cent. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Ces 90 femmes ont donc accouché d'un bébé normal et en
santé qu'elles avaient porté, dans leur ventre,</span></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"> </span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">ailleurs que dans leur utérus intact prévu à cet effet. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Au Michigan, en 1969, un chirurgien s'apprêtait à opérer
de l'appendicite une femme qui souffrait de crampes quand il s’aperçut que
l’appendice avait... un pied, puis deux et pesait 1,8 kg. </span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Aujourd'hui, il s'appelle Joseph Thomas Cwik...</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"></span></span><b><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Et pour l'homme alors !</span></b>
</p><p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">On se trouve donc là dans le même
cas de figure qui verrait un homme en état de grossesse. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">C'est ce qu'a confirmé récemment le
docteur Emile Papiemik, un des pères du premier bébé-éprouvette français (abus
de langage pour un être resté 3 jours in vitro et 9 mois dans le sein de sa
mère), à la revue <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>Vital</u></i></b>. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">« C'est théoriquement possible mais
très dangereux », précise le Dr Robert Creasy, de l'université de Califomie.</span></span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Oui, la grossesse abdominale qu'aura à
endurer le premier « homme-maman » est périlleuse. Mais il paraît que les
volontaires font la queue sur plusieurs listes d'attente : des transsexuels
bien évidemment, beaucoup d'homosexuels, mais aussi des hommes normaux qui
veulent assouvir leur désir d'avoir un enfant. </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">N'a-t-on pas recensé depuis 50 ans quatre cas
au monde de fausses grossesses chez des hommes ? </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Contre 100 chez des femmes il est vrai. </span></p>
<p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Pour de tels mâles, capables d'entretenir une
telle condition psychologique pendant des mois, on conçoit </span><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">qu'aucun argument ne pourrait les faire renoncer à
pareille expérience.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En quoi donc consisterait-elle précisément
? </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">En voici les phases principales : un
ovule sera chirurgicalement extrait des ovaires d'une femme et fertilisé avec
de la semence mâle en éprouvette. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Trente à cinquante heures plus tard,
quand l'œuf se sera scindé en huit cellules - il aura la grosseur d'une tête
d'épingle - il sera placé grâce à une tige creuse (cathéter) au bas de la cavité
abdominale d'un homme. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Cela nécessitera une légère incision
(laparoscopie). </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Si tout se passe bien, l'œuf se
fixera, commencera sa croissance tout en évitant les risques d'hémorragie
létaux qui seront à craindre. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Au bout de 9 mois, l'homme sera
délivré artificiellement par ce qui s'apparente à une césarienne. </span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Voilà le « travail » qui attend le
premier cobaye à la maternité.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Ceci du point de vue physiologique,
car de nombreuses barrières morales - éthiques, dit-on, se dressent devant ce
que d'aucuns appellent de l' « anti-médecine » et d'autres « la
plus grande mutation de l'espèce ».</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">Car, en effet, on peut se demander «
quel est l'intérêt d'une grossesse masculine » ? On en a avancé plusieurs que
je livre à votre réflexion en guise de conclusion : satisfaction d'un
irrépressible vœu de grossesse chez l'homme, participation à une grande
aventure scientifique, chance inouïe pour les transsexuels d'assouvir leur
libido ; mais aussi pour la femme, moyen d'échapper à sa destinée biologique -
beaucoup de féministes sont pour - et enfin solution radicale pour débarrasser
la fonction biologique de la naissance de sa mystique ou bien bricolage
inévitable du vivant.</span></span></p>
<p class="Style2" style="line-height: normal; margin-right: 0cm; text-align: justify; text-indent: 0cm;"><span class="CharacterStyle1"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;">J'en oublie certainement
d'importants qui ne manqueront pas d’être évoqués dans un proche avenir tant
cette éventuelle grossesse masculine semble fasciner certains médias et
surexciter certains médecins.</span></span></p><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;">Publié in <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>LE COURRIER DE SAÔNE &
LOIRE DIMANCHE</u></i></b> du 8 mars 1987.</span>
<p class="MsoNormal" style="tab-stops: decimal 1.0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;">Republié dans <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>Le
MONDE INCONNU</u></i></b>, N°107,<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>juillet/août 1989.</span>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;"></span><span style="color: blue; font-family: Garamond; font-size: 14.0pt;">Dernière mise à jour : 1<sup>er</sup>
février 2010.</span>
</p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-49735032478964635072022-12-12T06:44:00.000-08:002022-12-12T06:44:20.980-08:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><h2 align="center" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: center; text-indent: 14pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 18pt; font-weight: normal;">Quand les dieux s’ennuient...</span></h2>
<p class="MsoBodyText" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 9.35pt;"><span lang="FR-BE"> </span></p>
<p class="MsoBodyText" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 9.35pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-BE">Extrait du
livre </span></b><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u><span lang="FR-BE">Des
sous-dieux au surhomme</span></u></i><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-BE">, Jacques Carles & Michel Granger, Editions Albin Michel, Collection
Les Chemins de l’Impossible, 1977, pages 46 à 62.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Quand
les dieux s’ennuient, ils bâillent comme tout un chacun ! Et si d’aventure le
démiurge laisse sa bouche béante, il en sort des créatures qui s’égaillent de
tous côtés. De nombreuses traditions abondent dans le sens d’une telle origine
de l’homme : la génération de la mélancolie !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Dieu
aurait créé l’homme dans un moment de désœuvrement, « pour passer le temps ».
Cette naissance n’a rien de glorieux et il doit s’y attacher une grande
humilité de la part de ceux qui donnent leur suffrage à un tel concept.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le
créateur des Egyptiens manquait de la plus élémentaire éducation, et, faisant
montre d’une inconvenance caractérisée, il crachait alentour. C’est de cette
déjection que naquit le premier couple humain. « Atoum, tu as culminé sur la
butte, tu t’es élevé sous la forme du Phénix... Tu as jeté un crachat qui est
Shu, tu as lancé un jet de salive qui est Tefnou<a href="../ALBIN%20MICHEL/des-sous-dieux-au-surhomme_1_.docx#22__Cite_par_S__SAUNERON_et_J__Y#22__Cite_par_S__SAUNERON_et_J__Y"><span style="mso-bookmark: 22;"></span></a><a name="22"></a><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(1) »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">L’on n’a
pas manqué de rapprocher ce mythe pour le moins honteux d’une idée à laquelle,
d’ailleurs, les auteurs de science-fiction ont fait largement appel. Elle
présume la propagation de la vie par contamination. Tout le monde connaît avec
quel soin les sondes envoyées sur d’autres planètes sont stérilisées avant leur
départ. Il suffit, pour s’en convaincre, de consulter le volumineux compte
rendu du <a name="page_47"></a>Symposium international sur la stérilisation des
engins spatiaux, symposium organisé par le COSPAR (the international committee
for space research) à Londres en juillet 1967. Les Russes y participaient, ce
qui prouve bien que, pour les autorités des deux grandes puissances
principalement concernées, les impératifs contre les dangers d’une
bio-pollution de l’espace primaient sur la course à la Lune.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">De même,
les précautions draconiennes, qui ont préludé à l’examen des échantillons
lunaires, n’ont échappé à personne. Le risque est réel, même si le fait
d’envisager que l’origine de la vie sur la Terre résulterait des bacilles qu’aurait
expectorés un visiteur extra-terrestre peut paraître hardie. Nous gardons en
mémoire une nouvelle savoureuse de l’écrivain américain Fredric Brown,
décrivant le premier débarquement des humains sur Mars. Quand les techniciens
restés sur terre interrogent le cosmonaute pour savoir si la planète est
habitée, l’homme répond tout d’abord par la négative, tout en mordant une
pomme. Puis, comme il s’est aperçu que le fruit contient un ver, il rectifie :
« Maintenant, si ! » en jetant le trognon au loin.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Et afin
de montrer que cette éventualité d’infection de l’espace ne constitue pas
seulement un hobby de romancier en mal de copie, citons Thomas Gold, un Anglais
éminent qui n’a pas la réputation d’un rêveur quand il écrit : « La Terre a peut-être reçu la
visite, dans des temps reculés, d’explorateurs très évolués venus de notre
galaxie, qui ont pu laisser derrière eux quelques-uns de leurs microbes (2)...
» Et le docteur A.P. Wilska, de l’université de l’Arizona, craint une
gigantesque fermentation qui pourrait altérer profondément la biosphère de
l’astre visité, si celle-ci est hydrique et carbonique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Remarquons
incidemment que, durant tout le Moyen Age, les alchimistes européens ont
cherché à créer la Vie
à <a name="page_48"></a>l’aide de cultures de salive. Les coïncidences à
apparences spécieuses cachent souvent des vérités.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Ces
idées nous amènent à signaler la théorie cosmobiologique proposée en 1973 par
F. Crick et L. Orgel, sous le nom de panspermie dirigée et qui est une vue
actualisée de la panspermie émise par le Suédois Svante Arrhénius à la fin du
siècle dernier, puis reprise par Schultz en 1929. Selon ce dernier, des
embryons ou « biogènes », flottant librement dans l’espace, « seraient arrivés
sur la Terre
par l’effet du rayonnement cosmique et auraient provoqué une sorte
d’ensemencement du globe<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(3) ». Crick
et Orgel pensent, quant à eux, que la
Vie a très bien pu « être amenée sur notre globe dans un
vaisseau spatial par une civilisation plus avancée »...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Quand
les dieux s’ennuient, ils pleurent aussi, comme si le « mal de la Terre » les tourmentait.
C’est ainsi que Atoum-Rê, à Héliopolis, était dit avoir fait jaillir de ses
yeux un flot de larmes dont étaient nés les hommes. Mais il s’agit là, très
certainement, d’un jeu de mots, car « larmes » et « hommes » assonnent ensemble
en égyptien.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le pays
de Caucase a enfanté une tradition dont la similitude avec le mythe égyptien ne
souffre pas le démenti ; cette légende conte ceci :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Au
commencement, le monde était couvert d’eau. Le grand dieu créateur demeurait
alors à l’intérieur d’un rocher. Sortant un jour de sa demeure, il se jeta dans
l’eau glacée. Sous cette impression pénible, deux larmes se détachèrent de ses
yeux, d’où naquirent promptement les deux archanges Michael et Gabriel. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Alfred
de Vigny a composé un poème admirable sur ce thème.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Quand
les dieux s’ennuient, ils peuvent aussi se livrer sans vergogne à un geste plus
grossier, tel Gâyômart, l’homme-dieu <a name="page_49"></a>perse, dont la
semence, après quarante ans, donna le premier couple humain : Machya et
Machyoî. Y eut-il parthénogenèse ? Dans le livre III, nous nous étendrons
longuement sur les modes de reproduction asexuels appliqués à l’homme, dont la
naissance virginale fait évidemment partie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Pour
l’instant, portons notre attention sur les mythes qui nous inclinent à voir
l’homme comme « pollution théogonique » !</span></p>
<p class="Para05" style="line-height: normal;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR-BE" style="font-weight: normal;">L’homme excrément</span></b></span>
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Tenir
pour recevable que l’homme pourrait être né de la déjection divine ne laisse
pas d’étonner, reconnaissons-le. Pourtant, il existe de par le monde des mythes
multiples qui soutiennent positivement pareille assertion. Pour n’en citer
qu’un, parlons de cette légende des Narrinyeri de la baie de la Rencontre en Australie
du Sud. Selon cette source, le créateur des premiers hommes les aurait modelés
avec des excréments, puis, les chatouillant, il leur aurait donné la vie tout
en les faisant rire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Avicenne
(980-1037) va jusqu’à supposer que de nouvelles races d’humains ont été
engendrées par les cadavres qu’abandonnent les eaux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">En
accord avec une abondante littérature, c’est à partir de la sueur divine que
l’être humain a vu le jour. La
Chronique primaire russe renchérit dans cette direction : «
En l’an de grâce 1071, parurent près du lac Bjeloje (dans le gouvernement de
Novgorod) certains magiciens contant ceci : Ayant pris un bain (évidemment du
type russe) et s’étant mis en sueur, Dieu s’essuya avec de la paille qu’il jeta
ensuite par terre. Puis s’éleva une querelle entre Dieu et le Diable sur la
question de savoir lequel des deux allait crér l’homme de cette paille. On
finit par tomber d’accord <a name="page_50"></a>que le Diable créerait l’homme,
mais que Dieu lui donnerait l’âme immortelle. Voilà pourquoi, à la mort de
l’homme, le corps s’en va sous terre, tandis que l’âme s’envole au cie<a name="25"></a>l (4) »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">De même
à propos de la vache scandinave Audumbla, elle avait pour compagnon le géant Ymir.
« Il lui arriva une fois pendant le sommeil d’être tout baigné de sueur ; sous
son bras gauche naquirent alors un homme et une femme. » Et il n’est que
d’évoquer le Rê égyptien pour confirmer cette vue persistante de la genèse de
la transpiration.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le sang
divin semble aussi avoir amassé les suffrages dans l’hypothèse d’une création «
hémorragique ». Mardouk profite de la coagulation de son sang pour former
l’espèce humaine. A Mindanao, aux îles Marshall, à Samoa et aux îles Chatham,
il se colporte une croyance singulière voulant voir un caillot de sang à la
base de toute l’humanité. Faut-il voir un prolongement de ce mythe dans la
théorie étrange de la reproduction qu’avait conçue Erasme Darwin,
arrière-grand-père de celui qui a immortalisé son nom ? Il pensait que tous les
êtres vivants « se forment en partant d’un simple filament organique sécrété du
sang paternel ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Une
variante égyptienne décrit Rê s’amputant volontairement de son sexe et créant
les hommes avec les gouttes de sang coulant de la blessure. Mais n’est-ce pas
plutôt là le symbole d’une race supérieure qui, cessant de procréer une lignée
pure d’élite, voit sa descendance dégénérer au rang d’humanoïdes ? La théorie
des mutations ne s’oppose nullement à un tel processus. Quant à la naissance de
Rê lui-même, elle garde tout son mystère. Le « Chant des dieux primitifs » de
la cosmologie égyptienne dit textuellement : « Il n’a pas de père, c’est son
propre phallus qui l’a engendré ; il n’a pas de mère, c’est de sa propre graine
qu’il est issu, le père des pères, la mère des mères. »</span></p>
<p class="Para05" style="line-height: normal;"><a name="page_51"></a><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Mais la
thèse créationniste continue-t-elle à avoir des partisans ? Nous allons voir
que oui...</span></p>
<h2 style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-indent: 10.9pt;"><span lang="FR-BE" style="font-weight: normal;">Généticiens contre «
genèsistes »</span></h2>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Bernard
Dixon, éditeur de la célèbre revue britannique <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">New Scientist,</span></span> écrivait en 1968
: « Il n’est personne d’intelligent de nos jours pour croire à un dieu créateur
! » A n’en point douter, sa notion de l’intelligence est toute différente de
celle que l’on prône outre-Atlantique, comme le montrera ce qui suit ! Mais
revenons un peu en arrière.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">L’œuvre
de Darwin avait porté un coup si rude aux théories dites idéalistes, il y a un
siècle environ, qu’on eût pu penser que c’en était fini de ces thèses
surannées. Karl Vogt, naturaliste allemand, avait sonné l’hallali par ces mots
: « Il n’est pas douteux que le darwinisme ne congédie le créateur personnel et
ne laisse pas la moindre place à un pareil être dans l’apparition des espèces.
» Or, c’était bien mal connaître l’entêtement des « genèsistes », dont le
docteur C. James, contemporain de Claude Bernard, ne fut certes pas le moins
obstiné. En effet, dans <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">L’Homme de la Genèse
comparé à l’homme-singe,</span></span> il objecte : « En refusant d’attribuer à
Dieu la création des premiers êtres organisés, on n’échappe ni aux miracles ni
aux mystères ; on substitue simplement à ceux de la Genèse, qui ont au moins
pour eux la logique des faits, les mystères erronés et les miracles impossibles
des cosmogonies athées. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Aujourd’hui,
la logique a cédé le pas à la vérité scientifique, étayée par les observations
macro- et microscopiques. C’est ainsi que de nombreux non-sens ont été relevés
dans la doctrine transformiste de Darwin. Parmi les plus flagrants, citons
l’hérédité des caractères acquis. Tout cela sans pour autant accréditer
l’authenticité des Saintes Ecritures ! Et même si Francis Crick, l’un des
grands promoteurs de la <a name="page_52"></a>biologie moléculaire, préfaçait,
en 1966, son livre : <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Of
Molecules and Man,</span></span> par cette réflexion de Salvador Dali : « Suite
à l’annonce de Watson et Crick sur le DNA, je pense que c’est là la preuve
véritable de l’existence de Dieu », il ne fallait y voir qu’une des mille
manifestations de l’humour incorrigible du coauteur de « La double hélice ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Il est
tout de même surprenant d’apprendre que certains biologistes, tels T. Ohta et
M. Kimura, de l’institut national de génétique du Japon (Mishima), se posent en
adversaires du darwinisme auquel ils refusent les « pouvoirs célestes » pour
expliquer la sélection naturelle (ils les qualifient de pan-sélectionnisme
puéril) et lui substituent la « pression mutatrice ». Dans cette optique, ils
deviennent les plus dangereux anticréationnistes qu’ils soient, en déboutant le
darwinisme, comble sensationnel en l’occurrence !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Est-ce à
dire que la biologie moderne, appuyée par sa consœur, la génétique, ont proscrit
tout recours aux traditions quand il s’agit d’envisager l’apparition de l’homme
sur notre globe ? Que non ! Et pour le prouver, signalons l’importante
controverse religio-scientifique qui a agité les milieux pédagogiques
californiens, à la fin de 1972. Il faut remonter au grand débat de l’évêque
Wilberforce et T.E. Huxley pour en déceler le prélude.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Cette
fois encore, l’attaque avait été portée par un ecclésiastique, le Révérend
David A. Hubbard, président du Collège évangélique et théologal de Pasadena et
membre du ministère de l’Education de Californie. Il se plaignait amèrement que
la place impartie aux vues bibliques sur la Création fût disproportionnée à celle réservée à
la théorie évolutionniste dans les manuels scolaires. Et quand on sait que la Californie produit 10 %
des livres d’école des Etats-Unis, il est facile de voir que la portée de
l’objection débordait largement le littoral du Pacifique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le
physicien John R. Ford, qui, depuis 1969, mène une campagne active pour la
cause créationniste prônée par la
Genèse, sous le couvert d’une association intitulée :
Creation <a name="page_53"></a>Research Society (5), exprimait alors sa
revendication en ces termes : « On n’enseigne seulement aux élèves la thèse
suivant laquelle l’univers, la vie et l’homme ne sont que de simples accidents
fortuits, fruits du hasard. Il est temps qu’une part égale soit faite à
l’hypothèse que tout cela a été créé sciemment et raisonnablement ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">C’est en
fait cette proposition d’équité entre enseignement dogmatique et démonstration
scientifique qui fut soumise à l’approbation du ministère en décembre 1972.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">La
riposte ne se fit pas attendre : Dix-neuf prix Nobel californiens, parmi
lesquels Willard Libby et Linus Pauling, rédigèrent un pamphlet de protestation
où ils dénonçaient que la théorie de la création n’a aucun fondement
scientifique et doit être bannie des lectures scolaires « parce qu’elle ne
donne pas une explication satisfaisante des phénomènes biologiques ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Devant
ce tollé si prestigieux, on pourrait penser que la science a eu gain de cause.
A première vue, il semble que oui ! Début janvier 1973, le ministère rejeta par
six voix contre trois ladite proposition. Au vrai, ce refus avait tous les
caractères d’un compromis. Jugez-en plutôt ! Certes, il ne serait pas fait
mention de la thèse fondamentaliste dans les manuels scolaires élémentaires, où
l’on pourra lire en substance que la vie a, non pas débuté en milieu marin,
mais qu’un certain nombre de savants pensent ainsi. Nuance ! En revanche, la
création biblique <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">devrait</span></span>
figurer dans tous les ouvrages de « science sociale ». Et dans ceux-ci sont
classés les livres d’histoire, de géographie, d’économie, de philosophie et
d’anthropologie...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Dans
cette opération, les principes génésiaques ont gagné du terrain, c’est évident
! La démarche du Révérend Hubbard n’a pas été vaine. A telle enseigne, que
l’Etat du Tennessee <a name="page_54"></a>a provoqué un rebondissement de
l’affaire, lorsque, début 1974, 28 sénateurs et 54 représentants ont voté pour
une loi similaire à celle réclamée par les créationnistes californiens.
Seulement un sénateur et 15 représentants ont osé se prononcer en faveur du
néo-darwinisme !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le
dossier, très certainement, n’est pas clos et il faut s’attendre à de nouvelles
actions prochainement. De quoi, en tout cas, justifier la rédaction de la première
partie de ce livre... que nous allons clore par deux néo-mythologies qui
tentent, à leur manière, de nous faire croire que l’homme vient du cosmos.</span></p>
<h2 style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-indent: 10.9pt;"><span lang="FR-BE" style="font-weight: normal;">Les Porteurs de vie
d’Urantia</span></h2>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Deux
mille pages grand format. Les auteurs : 48 personnalités « non humaines ». Les
transcripteurs : un comité de douze membres « humains » désireux de garder
l’anonymat. Un manuscrit conservé pendant plus de dix ans dans un coffre de la
chambre forte d’une banque de Chicago et qui se corrigeait tout seul. Et, en
1935, le comité, obéissant à quelque autorisation secrète, se met à
dactylographier toute cette collection de notes griffonnées. Mais vingt ans
seront encore requis avant que ne soit donné le feu vert pour la publication.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Ainsi
naquirent <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">The
Urantia Papers,</span></span> la
Bible du XX<span class="4Text"><span style="mso-ansi-font-size: 14.0pt;">e</span></span> siècle, qu’un ancien polytechnicien, Jacques Weiss,
traduisit un an plus tard en français sous le titre : <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">La Cosmogonie</span></span><span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"> d’Urantia</span></span> (Urantia est le nom
cosmique de la planète Terre !).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Ecoutons
ce qu’en pense Paul Misraki : « Cette cosmogonie décrit les innombrables
catégories d’êtres qui fourmillent dans l’Univers, leur classement
hiérarchique, leurs attributions, leurs spécialisations et, en même temps,
leurs dissensions. Des vues vertigineuses sur l’Univers des univers, <a name="page_55"></a>sur les rapports entre l’Espace et le Temps, sur les divers
niveaux d’énergie et d’intelligence sur les missions respectives des “
Personnalités de l’espace infini enfin sur l’histoire inconnue de notre propre-
planète et de ses habitants y sont prodigués avec une générosité peu commune. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Pour
notre part, nous n’en retiendrons que les aspects qui nous concernent,
c’est-à-dire l’apparition de la
Vie et la naissance de l’Homme. « Il y a 900 millions
d’années, nous rapporte un Porteur de vie, membre du Corps originel d’Urantia
et maintenant observateur résident, on vit arriver le premier groupe
d’explorateurs de Satania, envoyés de Jérusem pour examiner la planète Terre et
faire une relation sur ses possibilités d’adaptation comme station
expérimentale de vie. » Cette commission comprenait vingt-quatre participants
et comptait des Porteurs de vie, des Fils Lanonandeks, des Melchizédeks, des
séraphins et d’autres ordres de la vie céleste s’occupant de l’organisation et
de l’administration initiale des planètes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Après
une étude soigneuse de la planète, la commission revint à Jérusem et fit au
souverain du système un rapport favorable, recommandant d’inscrire Urantia sur
le registre d’expérience de la vie. (...) Bientôt après, des télédiffusions de
Nébadon transmirent la nouvelle qu’Urantia deviendrait le cadre où les Porteurs
de vie exécuteraient dans Satania leur soixantième expérience conçue pour
amplifier et améliorer le type satanien des archétypes de vie de Nébadon.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Les
Porteurs de vie de Satania avaient projeté un archétype de vie au chlorure de
sodium (...). En coopération avec des puissances spirituelles et avec des
forces hyperphysiques, nous organisâmes et inaugurâmes les archétypes originels
de la vie de ce monde, et nous les implantâmes dans les eaux hospitalières du
royaume. » Cela se passait il y a 550 millions d’années. Cent millions d’années
plus tard, « la transition de la vie végétale à la vie animale se <a name="page_56"></a>produisit ». « On peut suivre à la trace l’évolution de la
vie végétale à la vie animale, (...) par contre, vous ne pourrez pas trouver de
traits d’union semblables entre les grandes divisions du règne animal, ni entre
les types les plus évolués d’animaux préhumains et les hommes de l’aurore des
races humaines. » Ces fameux « chaînons manquants » manqueront toujours, « pour
la simple raison qu’ils n’ont jamais existé ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Les
mammifères précurseurs de l’homme apparurent soudainement. Ces petits animaux
marchaient principalement sur leurs pattes de derrière ; ils possédaient un
gros cerveau proportionnellement à leur taille et comparativement au cerveau
des autres animaux. Dans la 70<span class="4Text"><span style="mso-ansi-font-size: 14.0pt;">e</span></span> génération de cet ordre de vie, un groupe nouveau et
supérieur d’animaux se différencia soudain : les Primates.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« La
naissance des deux premiers êtres humains se situe exactement 993 419 ans avant
l’année 1934 de l’ère chrétienne », mais ce n’étaient point Adam et Eve, qui
eux n’arrivèrent sur Terre que 955 571 ans plus tard. Ces deux derniers,
télé-matérialisés depuis Jérusem, laissaient derrière eux cent descendants. Ils
étaient âgés de 15 000 ans et mesuraient deux mètres cinquante. Ils avaient été
choisis pour faire fonction d’ « élévateurs biologistes et raciaux » et le «
foyer-jardin » d’Eden, implanté sur la péninsule méditerranéenne, était là pour
les recevoir. « L’histoire de la création d’Urantia en six jours fut basée sur
la tradition qu’Adam et Eve avaient passé six jours à leur examen du jardin »
(relaté par Solonia, la voix séraphique dans le Jardin).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Mais
revenons à nos deux premiers hommes les jumeaux. Ils firent bientôt bande à part
vis-à-vis de leurs frères primates. La pensée humaine évolua suivant la
gradation, intuition, compréhension, courage, connaissance, conseil, culte et
enfin sagesse. C’est alors que sur Jérusem le message dicté par le chef du
corps des archanges fut diffusé :</span></p>
<p class="Para05" style="line-height: normal;"></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Aux
Porteurs de vie sur Urantia — Salut ! Nous transmettons l’assurance qu’il y eut
une grande joie sur Salvington, Edentia et Jérusem quand le signal de
l’existence sur Urantia d’une pensée ayant la dignité volitive fut enregistré
au quartier général de Nébadon. La décision concertée des jumeaux de fuir vers
le nord et de séparer leur descendance de leurs ancêtres inférieurs a été
remarquée. C’est la première décision mentale — par des penseurs du type humain
— sur Urantia, et elle établit automatiquement le circuit de communication sur
lequel ce message initial de reconnaissance est transmis. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Trois
gros volumes écrits en ce « jargon interplanétaire » content ainsi l’histoire
d’Urantia, monde n° 606 du système de Satania et l’avènement de ses autochtones,
nous en l’occurrence, instruits et amendés par un pool spirituel dont il n’est
pas précisé l’origine. Ce « monument », exemple type de ce que nous entendons
par « néo-mythologie », est un préliminaire de choix à la dernière de celles-ci
que nous irons quérir au Brésil, auprès de Chico Xavier, le Kardec moderne.</span></p>
<h2 style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-indent: 10.9pt;"><span lang="FR-BE" style="font-weight: normal;">L’homme, incarnation
extra-terrestre</span></h2>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Obtenir
des renseignements sur le plus prodigieux des médiums contemporains n’est pas
une mince affaire, surtout quand l’occasion de s’en approcher excède les six
mille kilomètres. Même les moyens mis à notre disposition par notre éditeur
français ont été vains. Finalement, c’est à notre ami Hernani Guimaräes
Andrade, président de l’IBPP (Instituto Brasileiro de Pesquisas
Psicobiofisicas) de Sâo Paulo, que nous devons ces précieuses indications ainsi
que les traductions des extraits du livre de Xavier, rapportés ci-dessous. Nous
lui témoignons ici notre plus profonde gratitude ainsi que notre fidèle amitié.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Francisco
Candido Xavier est né le 2 avril 1910 à Pedro <a name="page_58"></a>Leopoldo
(Minas Gerais). A treize ans, il termine son école primaire et arrête là ses
études. Il commence alors à travailler pour gagner sa vie et occupe
successivement les postes de manœuvre dans une usine de textiles, puis
d’employé de commerce et enfin de commis épicier.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Le 8
juillet 1927, il a alors dix-sept ans, il reçoit son premier message
psychographique se référant à l’Evangile et signé par un « esprit ami ». En
1928, ses premières communications commencent à être dévoilées dans la presse à
Rio de Janeiro. Le 13 décembre 1947, le journal <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Psychic News</span></span> de Londres publie
un grand article sur les activités médiumniques de Chico Xavier comme on
l’appelle maintenant. Son œuvre compte déjà trente et un ouvrages dont cinq
semblent lui avoir été dictés par l’esprit de Humberto de Campos, célèbre
critique littéraire décédé en 1937. Les amis de ce dernier reconnaissent dans
ces écrits « le désir de rendre un son austère et le ton légèrement pontifiant
» dont usait de Campos de son vivant. Si bien que l’affaire prend un tour
surprenant lorsque la famille de De Campos attaque le médium en justice,
revendiquant des droits d’auteur sur des œuvres qui ont été écrites après la
mort de ce dernier. C’est, à notre connaissance, un précédent hors du commun.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Mais Xavier
continue à se dire habité d’esprits défunts illustres : Guerra Junquiero,
Antero Tarquinio de Quental, Augusto dos Anjos, Castros Alves, André Luiz, Mme
de Staël et Victor Hugo, mais aussi de noms anonymes tels que Emmanuel, un
tribun de la Rome
antique, A.C., R.S., J.C., etc. Il écrit une moyenne de cinq ouvrages par an,
si bien qu’il a tôt fait d’atteindre à la célébrité. En 1965, il passe à la
télévision Uberlândia, et le 1<span class="4Text"><span style="mso-ansi-font-size: 14.0pt;">er</span></span> août 1969, à cinquante-neuf ans, Chico Xavier
complétait une série de cent titres publiés, dont 298 éditions nationales et 19
en langues étrangères, soit un total de 2 301 000 volumes vendus !
Actuellement, il en est à son 129<span class="4Text"><span style="mso-ansi-font-size: 14.0pt;">e</span></span> livre avec une moyenne de 350 000 exemplaires vendus
par an.</span></p>
<p class="Para05" style="line-height: normal;"><a name="page_59"></a><span lang="FR-BE"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Nous nous bornerons au récit intitulé <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">A Caminho da Luz (Sur le
chemin de la lumière)</span></span> où Emmanuel « éclaire le mythe d’Adam » en
prétendant que le peuplement humain de la Terre s’est produit consécutivement à «
l’incarnation massive d’esprits en provenance d’une planète plus évoluée » au
moment de l’âge de pierre. Il s’agissait en fait d’un « exil » pour ces âmes
qui « s’étaient rebellées contre les lois morales fixées d’en haut ». Certaines
d’entre elles, ayant expié leur faute, seraient retournées dans leur pays
d’origine (6) »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Mais
entrons un peu dans le détail.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Le
protoplasme fut l’embryon de toutes les organisations du globe terrestre et, si
cette matière, sans forme définie, couvrait la croûte solidifiée de la planète,
bientôt la condensation de la niasse originelle provoqua l’apparition du noyau,
initiant ainsi les premières manifestations des êtres vivants.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« A une
époque ultérieure, les artistes de la Création inaugurent de nouvelles périodes
évolutives au plan des formes. La
Nature se transforme en grand laboratoire d’essais monstrueux
(...). La preuve de l’intervention des forces spirituelles (comprenez les
extra-terrestres), dans ce vaste champ d’opérations, est la suivante : alors
que le scorpion, ancêtre des crustacés marins, conserve jusqu’à nos jours, de
manière générale, la forme primitive, les animaux monstrueux des époques
lointaines qui lui furent postérieurs ont disparu pour toujours de la faune
terrestre. Les musées du monde exposent les restes intéressants de leurs formes
tourmentées.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Mais
notre raisonnement anxieux cherche les ancêtres légitimes des créatures
humaines, dans cette immensité du proscénium de l’évolution animique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Où se
trouvent Adam et sa chute du Paradis ? En vain, <a name="page_60"></a>nos yeux
scrutent, affligés, ces figures légendaires, dans le but de les localiser dans l’espace
et dans le temps. Comprenons, finalement, qu’Adam et Eve constituent un
souvenir des Esprits déportés dans le paysage obscur de la Terre, comme Caïn et Abel
sont deux symboles pour la personnalité des créatures. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Puis
survint la « Grande Transition ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Des
expériences extraordinaires furent réalisées par les Messagers de l’Invisible.
(...) Les siècles s’écoulèrent et ces créatures aux bras allongés et aux poils
touffus (les Primates) virent couler sur leurs fronts de pénibles tentatives
jusqu’au jour où les armes de l’Invisible opérèrent un changement définitif sur
le corps péri-spirituel préexistant des hommes primitifs, dans les régions
sidérales et selon le rythme de leurs réincarnations.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Les
premiers sauvages de complexion améliorée surgissent avec une tendance à
l’élégance des temps à venir. Une transformation viscérale s’opéra dans la
structure des aïeux des races humaines. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Mais
d’où étaient donc originaires ces Esprits ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Une
grande étoile, dans la
Constellation du Cocher (et qui reçut sur la Terre le nom de Chèvre ou de
Chapelle), située à quarante-deux années lumière de notre Soleil, voyageait
dans sa trajectoire à travers l’Infini, chantant les gloires divines de
l’Illimité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">«
Presque tous les mondes qui en étaient dépendants s’étaient déjà purifiés,
physiquement autant que moralement. Or, il y a des milliers d’années, un des
orbes de Chapelle, qui a beaucoup d’affinité avec le globe terrestre, atteignit
le point le plus haut d’un de ses extraordinaires cycles évolutifs. Quelques
millions d’esprits rebelles se trouvaient là, mettant en péril la stabilité
acquise par les conquêtes de ces peuples épris de piété et de vertus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Les
grandes communautés spirituelles, directrices du Cosmos, décidèrent alors
d’expulser ces entités qui s’obstinaient au crime sur la Terre lointaine où elles
apprendraient <a name="page_61"></a>à faire, dans la douleur et les travaux
pénibles de leur environnement, les grandes conquêtes du cœur tout en poussant
au progrès leurs frères inférieurs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Ces
êtres désolés et angoissés, qui laissaient derrière eux tout un monde
d’affection, malgré leurs sentiments endurcis dans la pratique du mal, ont été
déportés sur la planète Terre ; ils ont colporté dans la nuit des siècles leur
fardeau de nostalgie et d’amertume. Ils se sont réincarnés au sein des races
ignorantes et primitives et rêvaient encore du paradis perdu dans les confins
du firmament.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« La Nature était encore, pour
ces travailleurs de la spiritualité, un vaste champ d’expérience infinie ; tant
et si bien que, si les observations du mendélisme étaient transférées à ces
milliers d’années de distance, on ne trouverait aucune équation définitive dans
les études de la biologie. La génétique moderne ne pourrait fixer aujourd’hui
les expressions des « gènes » parce que, dans le laboratoire des
forces invisibles, les cellules souffraient encore de longs processus de
purification ; on leur imprimait des éléments d’astralité tout en consolidant
leurs expressions finales pour les organisations de l’avenir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Ces
âmes affligées et tourmentées réincarnaient, proportionnelle-ment, dans les
régions les plus importantes, où s’étaient réunies les tribus et les familles
primitives, descendantes des « primates » Avec leur réincarnation sur
le monde terrestre s’établissaient les facteurs définitifs dans l’histoire
ethnologique des êtres. Avec ces entités naissaient les ascendants des races
blanches.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Ils
s’établirent, dans leur majorité, en Asie, d’où ils traversèrent l’isthme de
Suez pour l’Afrique, dans la région de l’Egypte, s’acheminant également vers la
lointaine Atlantide dont plusieurs régions d’Amérique ont des vestiges
marquants.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">« Malgré
les leçons reçues de la douce et sage parole du Christ, les hommes blancs
oublièrent leurs engagements sacrés. Un grand pourcentage de ces esprits
rebelles, avec <a name="page_62"></a>beaucoup d’exceptions, ne purent retourner
au pays de la Lumière
et de la Vérité
qu’après plusieurs siècles de souffrances expiatoires ; d’autres, malheureux et
rétrogrades, sont encore de nos jours sur la Terre, contrariant la règle générale, en gage du
passif élevé de leur faute originelle. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;">Ainsi
s’exprimait Emmanuel par la bouche de Francisco Candido Xavier en 1939. Ainsi
se termine notre incursion dans ces textes mystérieux que constituent les
néo-mythologies.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><u><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></u></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">1/ Cité par S. SAUNERON et J. YOYOTE, <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">La Naissance</span></span><span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"> du Monde selon l’Egypte ancienne.</span></span>
Ed. du Seuil.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">2/ Rapporté par P. SNEATH, <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Les Planètes et la Vie,</span></span> Ed. Groupe
Express, 1970.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">3/ Régis JOLIVET, <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Logique-Cosmologie,</span></span> Traité de
Philosophie, Emmanuel Vitte éditeur, Paris, 1962.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">4/ Cité par A.H. KRAPPE.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">5/ Société fondée en 1963 par le docteur
Walter E. Lammert, cultivateur fameux de roses primées et ancien professeur
d’horticulture à l’université de Californie.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE">6/ Pedro MCGREGOR, <span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">La Lune</span></span><span class="0Text"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"> et les deux montagnes,</span></span> Albin
Michel, Paris, 1971.</span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE"> </span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE"> </span></p>
<p class="Para02"><span lang="FR-BE"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-char-indent-count: 0; text-indent: 0cm;"><span lang="FR-BE" style="font-family: Garamond; font-size: 14pt;"> </span></p>
<p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-5598505679770614162022-12-10T06:21:00.001-08:002022-12-10T06:21:47.507-08:00<p> <!--[if gte mso 9]><xml>
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</p><h2 style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond;">L’homme
qui s’est pris pour un chat pendant 13 ans !</span></b></h2>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p>
<p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"><b>Dernièrement,
le fils d’un ami, bien élevé et à l’esprit ouvert, m’a demandé : un mythe,
qu’est-ce que c’est ? Bonne question, s’il en est. Pas facile d’y répondre
en tout cas si l’on s’en tient au dictionnaire qui parle de construction de
l’esprit, de représentation symbolique et de récit populaire. Ma seule
certitude en la matière est que, dans tous les mythes, il y a un fond de
réalité, de vérité. Et que tous les mythes reposent sur des faits, même s’il est
parfois difficile de déterminer exactement lesquel</b>s.</span></p>
<p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">C’est
le cas notamment de la légende des loups-garous, ou lycanthropie, qui va nous
occuper aujourd’hui. Longtemps elle a paru si fantastique qu’on la refoulée dans
le domaine de la sorcellerie : le folklore affirme que les sorcières peuvent se
transformer en chiens, (on parle alors de cynanthropie), en chats ou en lapins…,
alors pourquoi pas en loups ? Puis, sous l’influence de la psychose
démoniaque, on l’a diabolisée en ce sens qu’elle s’est trouvée amalgamée avec
les déviations sataniques dignes de la plus grande répression car sources
d’atrocités. Il est probable qu’un certain nombre de malades ont dû faire, de
la sorte, les frais du remède le plus radical qui soit : le bûcher !
Car si on<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>soupçonne depuis longtemps que
la lycanthropie est « une espèce de maladie mentale » (Littré de
1960), dont les premières descriptions datent de l’Antiquité (voir les livres
du spécialiste Roland Villeneuve), on sait aujourd’hui que ce trouble de
s’imaginer changé en loup, ou en un autre animal, a bien une base pathologique ;
c’est un trouble psychique rare (on le dirait même héréditaire !) qui fait
que certains sujets atteints se croient littéralement métamorphosés et adoptent
les mœurs et coutume de la bête qu’ils s’imaginent être. Les exemples récents
sont légions, voyons en quelques uns : en 1977, une Américaine du Texas,
après avoir fait l’amour avec son mari, se mit brusquement à grogner et à
aboyer. L’homme téléphona à un médecin qui mit la malade sous observation
psychiatrique. Aussitôt, elle avoua que, depuis des années, elle était une
femme le jour et un loup la nuit !</span>
</p><p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">A
Boston, en 1988, on découvrit qu’un homme de 24 ans se prenait depuis 13 ans
pour un chat ! Ce « catanthrope » (?) disait que la gent féline
lui avait appris à miauler et à se faire comprendre de toute l’espèce et il
passait toutes les nuits à chasser la souris, à rechercher la compagnie des
chattes du quartier avec lesquelles il n’hésitait pas à s’accoupler. Son lieu
de prédilection nocturne était le zoo, devant les cages des félins heureusement
hermétiquement closes car on aurait pu craindre le pire.</span>
</p><p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">En 12
ans, l’hôpital McLean, de Boston, aurait enregistré 12 victimes de
lycanthropie. Un autre cas parle d’un homme qui, se prenant pour un lapin,
dormait chaque nuit sous son lit !</span>
</p><p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">En
2002, un Californien, aurait même eu recours à la chirurgie plastique pour
rendre son visage plus ressemblant avec celui d’un chat. Un exutoire actuel pour
ceux qui ont tendance à de telles dissociations vers l’animal pourrait même
être trouvé dans la mode récente de certains tatouages d’animaux sur la
peau !</span>
</p><p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">Aujourd’hui,
les malades de ce type sont soignés grâce aux médicaments destinés aux
maniaco-dépressifs ou aux schizophrènes ; c’est quand même plus enviable que
les flammes, même si ce n’est pas toujours la panacée. </span>
</p><p class="MsoBodyText"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">S’il
semble bien qu’initialement le trouble mental a provoqué le mythe, on peut
maintenant se demander si l’inverse n’est pas vrai dans le cadre de la culture
moderne. En effet, la littérature, le cinéma, la télévision, ont tellement bien
exploité et enjolivé la thématique de la lycanthropie que ses représentations
se superposent maintenant à une réalité beaucoup moins attirante. Du fameux
roman de R. L. Stevenson : « L’étrange cas de Dr Jekyll et Mr Hyde » à
la poésie de Jean Ray, dans « Malpertuis », le sujet de la
métamorphose animale tient une place de choix dans la littérature fantastique de
l’imaginaire. Les effets spéciaux du cinéma et de la télévision ont permis de
visualiser la transformation physique de façon si réaliste que les films
d’horreur à la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« Wolfen » ou
autres ont récolté de beaux succès. Ainsi se situent les mythes,
naviguant entre la fantaisie et le triste pragmatisme des choses et
souvent par des allers et retours ; c’est bien ce qui les rend si
fascinants même si, derrière eux, se sont joués des drames innombrables très
douloureux. Comme lors de la fameuse vague du 16<sup>ème</sup> siècle, où une
épidémie de lycanthropie, difficile à expliquer sinon par la théorie de
l’hallucination collective, constitue un navrant épisode du mauvais traitement
mis en œuvre pour éradiquer une des manifestations de la folie humaine.</span>
</p><p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></p><p><span style="font-family: Garamond;">Illustration :
Le loup-garou tel que représenté par Lucas Cranach.</span><span style="font-family: Garamond;"> </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsEPUSGhqSV0eB8o1baV9ix4FW1W6MIEq3q2SVlYc-x1Y5_uGdbA9gZZDqszkZa8gypo1osy49qLKdLPxaM0j_1ADHkd1-zOCdbkay7zxy64T3JWT7S5AkUKeO0XZsV6MzYQ1vJKNe3sgfOPRhtQN4XWUXXdZDZneoNESF5K92oQwK0L11ljauiCVKfA/s786/Loup-garou%20par%20Lucas%20Cranach%20(Univers%20diabolique%20Villeneuve.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="786" data-original-width="592" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsEPUSGhqSV0eB8o1baV9ix4FW1W6MIEq3q2SVlYc-x1Y5_uGdbA9gZZDqszkZa8gypo1osy49qLKdLPxaM0j_1ADHkd1-zOCdbkay7zxy64T3JWT7S5AkUKeO0XZsV6MzYQ1vJKNe3sgfOPRhtQN4XWUXXdZDZneoNESF5K92oQwK0L11ljauiCVKfA/s320/Loup-garou%20par%20Lucas%20Cranach%20(Univers%20diabolique%20Villeneuve.JPG" width="241" /></a></div><br /><span style="font-family: Garamond;"></span><span style="font-family: Garamond;">Publié dans <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><u>DIMANCHE
S. & L</u></i></b>, 5 mai 2005.</span>
<span style="font-family: Garamond;"></span><p></p><p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-46591091198643784242022-11-23T12:56:00.002-08:002022-11-23T12:56:25.134-08:00<p> </p><h2 class="western" style="text-align: center;">
<span><b><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 20pt;">Le
Grand Dieu Martien</span></span> </b></span><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: 20pt;">du
Tassili</b></h2>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="right" class="western"><span style="font-family: Tms Rmn, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Par
Michel GRANGER</span></span></span></span></p>
<p align="right" class="western"><span style="font-family: Tms Rmn, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Publié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>DIMANCHE
Saône & Loire</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
du 26 novembre 2006</span></span></span></span></p>
<p align="justify" class="western"><br />
</p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Tms Rmn, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Personne
aujourd’hui ne se hasarderait à qualifier de « Grand Dieu
Martien » cette peinture néolithique rupestre découverte, en
1938, par le Colonel Brenans et son guide touareg Djébrine, à
Jabbaren sur le plateau du Tassili, Sahara algérien.</span></span></span></span></p>
<p align="center" class="western" lang="fr-BE"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1M7Jtugr4atMqEBY8l2GKqIgG6DKiOTzf2Fc-9_EPRKbbcnRYXIV7tO0JmYgZNHAaN9tsiI6jGs5toQksA2SAHKAMkes03FO8ti1hLZLHqtmF9S1c-HL29BW2dhe5YLz1GjT3ucfnncqDX8jiWAkgupalKNoxk33JRGJxlNwKShIfGSxWfzRoaLTabg/s2336/Grand%20Dieu%20Martien%20selon%20livre%20de%20H.%20LHOTE.JPG" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2336" data-original-width="1768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1M7Jtugr4atMqEBY8l2GKqIgG6DKiOTzf2Fc-9_EPRKbbcnRYXIV7tO0JmYgZNHAaN9tsiI6jGs5toQksA2SAHKAMkes03FO8ti1hLZLHqtmF9S1c-HL29BW2dhe5YLz1GjT3ucfnncqDX8jiWAkgupalKNoxk33JRGJxlNwKShIfGSxWfzRoaLTabg/s320/Grand%20Dieu%20Martien%20selon%20livre%20de%20H.%20LHOTE.JPG" width="242" /></a></p>
<p align="center" class="western"><i style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Photo
extraite du livre de H. Lhote.</i></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">C’est
pourtant ce que fit, en 1956, l’explorateur et ethnologue français,
élève de l’abbé Breuil, Henri Lhote (1903-1991), qui devint plus
tard</span></span><span style="color: #333333; font-family: "Tms Rmn", "Times New Roman", serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;">
maître de recherche au CNRS et appointé au Musée de l’Homme à
Paris.</span></span></span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Ce
dessin sur la paroi d’un rocher fait partie d’une collection de
5000 représentations d’art préhistorique saharien répertoriées
dans ce musée unique à ciel ouvert. Avec ses six mètres de haut,
il est un des plus grands connus dans le monde ; « Jabbaren »
en touareg signifie « géants » d’où la justification
de l’appellation de « Grand Dieu », mais pourquoi
diable « Martien » ?</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Le
terme aurait été inspiré par des BD de SF de l’époque !</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Malgré
le succès du livre de H. Lhote publié par Arthaud en 1958, il est
probable que ce spécimen non figuratif (beaucoup d’autres sont
plus réalistes montrant des animaux reconnaissables :
hippopotames, mouflons, crocodiles, bovidés, chevaux…) de l’art
pariétal serait resté une curiosité pour archéologues avertis.
Mais voilà qu’en 1960 les tenants du réalisme fantastique L.
Pauwels & J. Bergier s’en emparent (autre cliché reproduit
ci-dessous) dans leur livre « Le Matin des Magiciens »
pour émettre, je cite : « une hypothèse pour le
bûcher » !</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Celle
selon laquelle, « les fresques découvertes dans la grotte de
Tassili, au Sahara, représentent des personnages coiffés de
casques » ; en clair, des visiteurs étrangers sur la
Terre que les autochtones du Sahara (à l’époque où il n’y
avait pas de désert) auraient tenté de représenter en tant que
divinités nées du « culte du cargo ».</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">En
l’occurrence, le « Martien » du Tassili semblait bien
porter un scaphandre spatial, ce qui ne fut pas contesté alors que
le mot grotte à la place d’ « abris profond » fut
considéré comme « une erreur significative de la non lecture
des travaux de Lhote ».</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Quelle
importance du moment que la tête du scaphandre semblait bien
vissée sur les épaules du Martien !</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5zVQDNC9vT1rbUyTlw2ZRXpbnqFRaYcRU9vNppd0z9tZCvKD8TUCdejfl7BLFeFc7-S4zelulRxQ8D-ykjIkpWCVvwvl3qIVp6tU1NfjSdRYg4i86Ho3mUJoS6-gfxOFrtL_kBhsGfS2W9tvj5dTu8XGsNLgLZokpI7xvEtyH7zJLU6yH50x0OvHxDQ/s1358/PUB%20sur%20BEYOND%20REALITY%20n%C2%B013.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1358" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5zVQDNC9vT1rbUyTlw2ZRXpbnqFRaYcRU9vNppd0z9tZCvKD8TUCdejfl7BLFeFc7-S4zelulRxQ8D-ykjIkpWCVvwvl3qIVp6tU1NfjSdRYg4i86Ho3mUJoS6-gfxOFrtL_kBhsGfS2W9tvj5dTu8XGsNLgLZokpI7xvEtyH7zJLU6yH50x0OvHxDQ/s320/PUB%20sur%20BEYOND%20REALITY%20n%C2%B013.jpg" width="320" /></a></div><p align="justify" class="western"></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Non
contents de cette incartade, ces provocateurs vont même illustrer
avec ce document un petit texte paru dans la revue « Planète »
en 1962 </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">(1)</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
et intitulé : « Des cosmonautes dans l’Antiquité ?
»</span></span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Du
coup, le « Grand Dieu Martien du Tassili » devint une des
preuves visuelles du fait que nos ancêtres de la préhistoire ont
été visités par des ovnis desquels auraient même débarqué des
pilotes qu’ils auraient pris pour des dieux !</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">S’ensuivit
toute une littérature pseudo-scientifique à rendre jaloux, par ses
tirages, les plus grands vulgarisateurs scientifiques. H. Lhote
lui-même ne s’en offusqua pas qui aurait simplement regretté que
sa désignation cocasse de masques et de costumes rituels eût permis
de « tomber dans une fantaisie romantique » (1989).</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Hélas,
tous les ethno-anthropologues n’ont pas une telle ouverture
d’esprit (la désignation de Martien, née d’une « simple
plaisanterie d’explorateurs », constitue bien une des entrées
du Dictionnaire de la Préhistoire de A. Leroi-Gourhan de 1988) et on
a vu Jean-Loïc Le Quellec </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">(2)</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
parler de la légende sur « Les Martiens du Sahara ». Et
d’invoquer pour expliquer trivialement ces « têtes rondes »
(dont certaines excroissances ont été prises pour des antennes !) :
des personnages stylisés nés soit d’un délire imaginaire, soit
de pratiques chamaniques, soit de visions dues à l’usage de
stupéfiants !</span></span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Reste
à se demander par quel prodige les visions oniriques des ancêtres
des Touaregs, quelle qu’en soit la cause, ont pu ressembler à des
humanoïdes descendus de soucoupes volantes dix siècles plus tard
comme les BD de 1956 s’inspiraient des témoignages de la vague
d’ovnis de 1954.</span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Mystère !</span></p>
<p align="justify" class="western">
</p>
<p class="western"><span style="font-family: Tms Rmn, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><u>Notes
et références</u></span></span></span></span></p><p class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">(</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">1</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">)</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">
Agrest, Matest </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">(2)</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">,
Des cosmonautes dans l’antiquité ?, </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>PLANETE</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">,
n° 7, novembre décembre 1962.</span></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEion4WG1cThX85zCLxL41V2CenLn6DIEL6UnGXXcG_1j7Jy39Rx0GUGv5LeK5JWVtkBjKOZe_6796m1PGecdW56I5dJDGPlVE7tnSSDi3FEKTKSkmo5oTXLjY2d_0VRJE7yLy4jhoLSqvhIpOXgLGRbtZM6Zm6vCaH7YNhbvuMILep1tliAHdba0XLFfQ/s1835/PLANETE%20n%C2%B07%20novembre%20d%C3%A9cembre%201962%20.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1835" data-original-width="1760" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEion4WG1cThX85zCLxL41V2CenLn6DIEL6UnGXXcG_1j7Jy39Rx0GUGv5LeK5JWVtkBjKOZe_6796m1PGecdW56I5dJDGPlVE7tnSSDi3FEKTKSkmo5oTXLjY2d_0VRJE7yLy4jhoLSqvhIpOXgLGRbtZM6Zm6vCaH7YNhbvuMILep1tliAHdba0XLFfQ/s320/PLANETE%20n%C2%B07%20novembre%20d%C3%A9cembre%201962%20.jpg" width="307" /></a></div><p align="justify" class="western">
</p>
<p align="center" class="western"><span style="font-family: Tms Rmn, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Photo
reproduite dans </i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u><b>PLANETE</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>
</b></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>à
partir de la fresque ci-dessous, dite du « grand Dieu aux
orantes », reproduite par H. Lhote dans son livre </i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>(3)</i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: small;"><i>.</i></span></span></span></span></p>
<p align="center" class="western"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijmzgFpMB5UdhezIZJhnRr6cLM9DXHLmdrfwu4wutpw7f5TouU6Rlj-5UFgTjasthBjnSPklkLG8vGc5gfNZD62BInaEmg-y3VoxFHmSIFYANHezc_H3fdaPSeVxAgYTUknWptCQx6VfK_qaSRYRWlQAgNMESWriDavLT2LgSAai3_0y0hZ4OYQ-96cw/s3501/TASSILI%20LOTH%20ajust%C3%A9e.JPG" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2455" data-original-width="3501" height="448" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijmzgFpMB5UdhezIZJhnRr6cLM9DXHLmdrfwu4wutpw7f5TouU6Rlj-5UFgTjasthBjnSPklkLG8vGc5gfNZD62BInaEmg-y3VoxFHmSIFYANHezc_H3fdaPSeVxAgYTUknWptCQx6VfK_qaSRYRWlQAgNMESWriDavLT2LgSAai3_0y0hZ4OYQ-96cw/w640-h448/TASSILI%20LOTH%20ajust%C3%A9e.JPG" width="640" /></a>
</p>
<p class="western"><span style="color: black; font-family: "Tms Rmn", "Times New Roman", serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="fr-FR">(2)</span></span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">
Agrest, Matest (1915-2004). Voir Confession, Dr Matest Agrest
(traduction de Michel Granger)) in </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>LA
GAZETTE FORTEENNE</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">,
Vol. II, 2003 (parution Janvier 2004).</span></span></p>
<p align="justify" class="western"><span style="color: black; font-family: "Tms Rmn", "Times New Roman", serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="fr-FR">(3)</span></span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
Lhote, Henri, A la découverte des fresques du Tassili, Arthaud,
1958.</span></span></p>
<p align="justify" class="western"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJDtCQxvLAmfh3f6GRePASDk3qEDGLBvvKVVz5INcwrOFw2nx2gWS3-Pz3zBgD0gLsu_kka_sByHFR3b78gzIZDQ2KSiQeVOpAEpuEK0KgWl-AZjNMgCBCCwLJBduJY2GdhEGlShkNiDp30kDVKHUC3L90x6QJFfMslgLcEqCVqLMUY6rrZzXRWTjZFA/s2478/Couverture%20livre%20TASSILI%20LOTH%20ajust%C3%A9e.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2478" data-original-width="1863" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJDtCQxvLAmfh3f6GRePASDk3qEDGLBvvKVVz5INcwrOFw2nx2gWS3-Pz3zBgD0gLsu_kka_sByHFR3b78gzIZDQ2KSiQeVOpAEpuEK0KgWl-AZjNMgCBCCwLJBduJY2GdhEGlShkNiDp30kDVKHUC3L90x6QJFfMslgLcEqCVqLMUY6rrZzXRWTjZFA/w151-h200/Couverture%20livre%20TASSILI%20LOTH%20ajust%C3%A9e.jpg" width="151" /></a></p>
<p align="justify" class="western"><span style="color: black; font-family: "Tms Rmn", "Times New Roman", serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="fr-FR">(4)</span></span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Directeur
de Recherche au CNRS, UMR 5608 (« Art Préhistorique ») – Centre
Émile Cartailhac (UTAH Toulouse) ; </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">si
vous voulez lire la charge de cet ethnologue contre ceux qu’il
appelle les « archéomanes », vous pouvez vous procurer
la revue </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>OVNI-Présence</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
n°51 (juin 1993) où se trouve son article en vous adressant à :
</span></span><span style="color: blue; font-family: "Tms Rmn", "Times New Roman", serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><u><a href="mailto:cataloguemartien@free.fr"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;">cataloguemartien@free.fr</span></span></a></u></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">.</span></span></p>
<p class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">Paru
in </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>DIMANCHE
SAÔNE & LOIRE</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">,</span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 14pt;">
26 novembre 2006.</span></span></p><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><p align="justify" class="western"><span style="color: blue; font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">Dernière
mise à jour : 22 août 2009.</span></div><p></p></blockquote>
<p align="center" class="western" lang="fr-BE"><br />
</p>
<p align="center" class="western" lang="fr-BE"><br />
</p>
<p align="center" class="western" lang="fr-BE"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-BE"><br />
</p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-88554157811790920052022-11-15T08:25:00.006-08:002022-11-15T08:25:54.366-08:00<p> </p><p align="center" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>Risquons-nous
d’être enterrés vivants ?</b></span></span></p>
<p class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p align="right" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Par
Michel GRANGER</span></span></p>
<p class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Plus
précisément, y a-t-il une menace réelle de se voir déclaré pour
mort, veillé, célébré comme tel et, ensuite, bloqué dans un
cercueil et même mis en terre, alors que nous sommes encore en vie ?</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Quelle
atroce condition que celle du présumé défunt qui revient a lui à
deux mètres sous terre, irrémédiablement emprisonné, condamné à
la suffocation, dans ce coffre étroit, exigu, sans pratiquement
aucun espoir de se pouvoir signaler à l'attention d'un éventuel
sauveteur! </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">L'évocation
d'un tel supplice serait plutôt macabre s'il n'y avait certaines
révélations de fossoyeurs, considérées, je cite, comme des
« secrets professionnels ».</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">En
effet, lors d'exhumations diverses, il aurait été constaté, plus
souvent hélas qu'on ose le craindre, « des traces horribles de
l'agonie d'enterrés vivants ».</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Comme
le relate le Docteur Péron-Autret</span></span><sup style="text-align: left;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;">1/</span></span></sup><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">,
ce sont des bras dévorés, rongés jusqu'à l'os, des ongles, des
doigts, des mains, des genoux et des pieds « comme écrasés a
coup de marteau » suite aux efforts
désespérés, dans une folle tentative de « griffer, de mordre
et de casser la boîte en bois quand le sujet enterré vif se
réveille et s'aperçoit de l'épouvantable sort qui l'attend ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
aussi des « squelettes retournés » dans leur bière ou
dans des positions non équivoques. Des linceuls lacérés et des
cheveux, des ongles, des barbes poussés de plusieurs centimètres,
preuves que l'agonie a pu être longue. A la fin du siècle dernier,
il fut même rapporté qu'une enterrée vivante avait accouché dans
la tombe !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">En
1972, un hebdomadaire parisien titrait: « Alerte: on enterre
trop vite et sans certitude ! »</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Y
aurait-il donc possibilité de diagnostic erronné de mort dans
l'état actuel de la pratique médicale?</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Ce
n'est malheureusement pas exclu, si j'en crois certains témoignages
accablants.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">J'ai
un cas extrêmement saisissant: le père de M. A.V... avait succombé
à une crise cardiaque. Enterré depuis plusieurs jours, son fils fit
des cauchemars répétés où il voyait le défunt « qui
l'appelait désespérément en le suppliant de faire ouvrir le
tombeau et qu'il étouffait.... »</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Ce
ne fut qu'au bout de deux semaines que l'Administration donna
l'autorisation nécessaire à l'exhumation. Le résultat fut
horrible.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« A
l'intérieur, le cadavre n'avait plus la position première, étendue,
les mains jointes et les yeux fermés. Son corps était arc-bouté,
les mains crispées et collées contre le couvercle du cercueil comme
pour l'ouvrir. Sa bouche était grande ouverte, les yeux exorbités
et le teint violacé ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Preuve
s'il en est que l'individu n'était pas mort avant, mais dans son
cercueil asphyxié...</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">D'autres
confirmations d'erreurs fatales sur l'état de « mort
apparente » sont contenues dans les nombreux exemples de
« résurrection » à la morgue, de « réveil »
du mort au cours de la cérémonie funéraire et de voix tragiques
perçues dans les cimetières.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">En
septembre 1985, les habitants de Barth, en Allemagne de l'Est,
fêtèrent comme un miracle le fait qu'un bébé de trois mois,
victime d'une pneumonie et reconnu mort par les médecins, se remette
à respirer lorsque sa mère, Mme Schwern, lui donna le baiser
d'adieu avant la fermeture définitive du petit cercueil !</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Il
en fut de même, en Italie, un mois plus tard, quand le petit Mario
Arena reprit vie sur la dalle glacée de la morgue de Cosenza.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Comme
relaté en avril 1973 par le Daily Mirror, Mrs Rose Hanover, 85 ans,
dont le cercueil était fermé depuis deux heures, laissa échapper
un ronflement sonore qui glaça d'épouvante ses proches, venus là
pour la veiller. Elle fut transportée d'urgence au North Middlesex
Hospital où on la soigna...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: 14pt;">On
peut penser qu'il n'y a rien de plus traumatisant que de recouvrer la
conscience, couché dans son propre cercueil. Cela peut, en tout cas,
susciter des vocations comme, par exemple, pour l'Irlandaise, Minnie
Keusch, qui, ayant subi pareille mésaventure, entra en monastère
chez les Petites </span><span style="font-size: 18.6667px;">Sœurs</span><span style="font-size: 14pt;"> des Pauvres.</span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Et
que dire si c'est en pleine cérémonie de funérailles!</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Prononcé
mort le 4 février 1957, Ki Dachlan, 70 ans, de Plumban, Java, était
entouré des siens durant le service funèbre; tout a coup, il
interrompit l'office en frappant du pied contre la paroi interne du
coffre qui, Dieu soi loué, n'était pas trop capitonné. Aussitôt,
on décloua la caisse et le mort se souleva lentement sur son séant
en proclamant: « Je sais maintenant que la vie ne se termine
pas dans la tombe » !</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Il
participa joyeusement à la fête qui suivit le début de
l'enterrement.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Pareil
événement survint en 1984 à un berlinois de 81 ans, lequel arrêta
l'oraison funèbre du curé par des bruits de gorge intempestifs.
L'homme fut sauvé et put couler encore des jours heureux.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Mais
le comble en l'occurrence survint en 1985 a Musyoka Mututa, kenyan de
60 ans qui fit sursauter la centaine d'amis, venus à Kitui lui
rendre un dernier hommage, lorsqu'il demanda de l'eau à boire, ayant
soulevé le couvercle de son cercueil, lequel n'avait pas été cloué
« par précaution ».</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Il
est vrai que c'était la troisième fois que M. Mututa mourait!</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Décédé
déjà à l'âge de trois ans, il l'avait été officiellement au
point qu'on avait commencé à descendre son corps enveloppé dans
une couverture dans la fosse pour l'ensevelir. Ses cris avaient
interrompu la procédure...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Dix
neuf ans plus tard, on le trouvait apparemment sans vie dans un
champ. Le croyant victime d'une crise cardiaque, il échappait une
nouvelle fois de justesse à l'inhumation en se signalant à
l'attention de ceux qui portaient sa dépouille mortelle.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Le
docteur Mbiyu Ogutu, celui qui avait délivré le dernier certificat
de décès, devait déclarer: « Franchement, je suis confondu
! » Quant au défunt, il a dû reconnaitre: « Je mourrai
certainement un jour, soyez-en sûr ! » Ce qui montre qu'on
peut être mort trois fois et garder le sens de l'humour.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Quel
bel exemple d'amour filial que celui de la jeune Jasmine Contiloglu,
12 ans, revenue quelques heures après l'enterrement de son pére, en
1983 au village de Kuyucak, Turquie, pour entendre une voix sortant
du sol qui suppliait: « Au secours! Sauvez-moi ! »</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Elle
évita, ainsi, d'être orpheline puisque l'homme fut sauvé.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Je
me dois de ne pas oublier le cas de cette petite madrilène de trois
ans, déclarée morte par le médecin de famille en 1978, enterrée
pendant 2 jours, exhumée et sortie alors de son état cataleptique
au grand bonheur de ses parents...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">A
combien donc se chiffrent nos « malchances » de subir le
supplice de la mise au tombeau sans être mort?</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Ces
exemples - heureux - sont, en effet, le reflet d'abominables
tragédies inconnues.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« Une
personne sur mille, aujourd'hui, n'est pas cliniquement morte quand
elle est mise en bière », déclarait, en 1974, à la foire de
la Latière, en Dordogne, Angel Hays, « ingénieur-bricoleur »
et inventeur d'un système électrique à lampe destiné à éviter
qu'il y ait des enterrés vivants.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Plusieurs
brevets de cercueils dits « de survie » ont même été
déposés tant en France qu'à l'étranger.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Et
je me suis laissé dire que de tels modèles à option vous sont
proposés par tout bon service de pompes funébres, moyennant
« supplément »...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Diverses
statistiques ont été avancées: 20 personnes par an enterrées
vives en Allemagne fédérale (Professeur H. J. Mallach de Tübingen);
2700 par an en Grande Bretagne (J.C.Ouseley mais au début de ce
siècle); 200 en France et 1100 aux Etats Unis (Dr Péron-Autret)...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Ceux
qui sont les plus exposés à revivre dans des conditions pire que la
mort elle-même sont les victimes de troubles coronaires (20%), les
noyés et les électrocutés (10%), les victimes d'avalanches (25%)
et les tués lors de catastrophes naturelles ou de guerre.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Songeons
que lors du transfert aux Etats Unis des cimetières de soldats
américains tués au Viêtnam, on ouvrit systématiquement
tous les cercueils et dans quatre pourcents des cas furent remarqués
des indices éloquents de blessés revenus à la vie une fois
ensevelis...</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">De
quoi faire réfléchir et vous inciter à prendre le stylo pour
m'écrire si cette chronique a suscité en vous quelque réminiscence
en rapport avec le sujet d'aujourd'hui. Je vous en serais très
reconnaissant.</span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><u style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Référence :</u></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">1/Dr
Pron-Autret, </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><u>Les
Enterrés vivants</u></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">,
Editions Balland, 1979.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><u>Pour
en savoir plus :</u></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="en-GB">Bondeson,
Jan, </span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="en-GB"><u>Buried
Alive</u></span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><span lang="en-GB">,
W. W. Norton & Company, New York et Londres,2001.</span></span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="en-GB" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" lang="en-GB" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">Publié
in </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>LE
COURRIER DE SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">,
15 jui 1986.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Republié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>L'INCONNU</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">,
N° 172, octobre 90.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dernière
mise à jour : 15 novembre 2009</span></span></span></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-19587643286040476272022-11-11T07:44:00.002-08:002022-11-11T07:44:47.155-08:00<p> </p><p align="center" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>Êtes-vous
bien la fille de votre père ?</b></span></span></p>
<p class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<h1 align="right" class="western"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-weight: normal;">Publié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><i><u>LE COURRIER DE
SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span>
</h1>
<h1 align="right" class="western"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">du
23 février 1986.</span></span></h1>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>En
posant, Mesdames, Mesdemoiselles cette abusive question, il n’entre
aucunement dans mes intentions de mettre en doute la fidélité
conjugale de vos parents. Loin de moi ce dessein indélicat, bien au
delà de mes honnêtes prérogatives qui consistent, simplement, à
traquer l’étrange tous azimuts.</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Mais
il se trouve que, parfois, mes recherches m’amènent à détecter
des sujets de curiosité là où il peut paraître le plus saugrenu
de les y chercher. D’où le titre de ma chronique d’aujourd’hui
que je vais expliciter. </b></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>En
fait, je veux parler des naissances virginales chez l’être humain,
à savoir un mode de reproduction qui exclurait tout simplement le
rôle du mâle, donc du père.</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Eh
oui, certains témoignages, étayés d’ailleurs par des arguments
scientifiques, m’autorisent à penser que quelques-unes de mes
lectrices n’ont peut-être aucun lien de parenté avec leur père
légitime, en ce sens que leur patrimoine génétique est uniquement
celui de leur mère, et non pas le partage équitable entre les
parents que dictent les lois usuelles de l’hérédité.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le
nom scientifique d’une telle formule de conception « unisexe »
est parthénogénèse. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le
Dr Alan Beatty en donne la définition suivante : « C’est
la production d’un embryon à partir d’un œuf sans le concours
d’un spermatozoïde ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Or
un tel processus de reproduction n’a rien d’utopique puisqu’il
fonctionne chez un millier d’espèces animales qui se multiplient
seulement de cette manière. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">C’est
le naturaliste suisse Charles Bonnet (1720-1793) qui, en 1740,
découvrit la parthénogénèse naturelle des pucerons. Son
expérience témoin fut fort simple : il abandonna un spécimen
isolé de ce petit insecte dans une capsule hermétiquement close et
constata, au bout de quelque temps, qu’il y avait deux pucerons
dans la boîte. On observa ensuite cette même autoreproduction chez
les abeilles et chez les invertébrés tels qu’oursins et étoiles
de mer. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Jusque
vers la moitié du 20</span></span><sup><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">ème</span></span></sup><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
siècle, on crut que cette génération asexuelle était réservée
exclusivement aux non vertébrés. Mais il fallut bien se rendre à
l’évidence qu’elle peut toucher les espèces plus évoluées
quand le professeur russe Ilya Darevsky signala que le lézard de
roche du Caucase se multiplie parthénogénétiquement.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Pour
les vertébrés plus évolués comme les oiseaux et les mammifères –
et donc les hommes – on en est encore à se demander si elle peut
se déclencher spontanément, bien qu’on sache qu’elle est
possible puisqu’on a réussi à la provoquer artificiellement chez
la grenouille (Jean Rostand [1894-1977]), le crapaud, la dinde, la
poule, le cobaye, le lapin, la souris, le chat, etc., par différents
traitements : irradiation, électrocution, congélation,
produits chimiques et micromanipulations.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Quoique
ces voies pour initier la parthénogénèse aient peu de chances
d’agir spontanément, les scientifiques ont pourtant de bonnes
raisons de croire que cette « génération solitaire »
peut survenir chez la femme. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« La
naissance sans père est possible chez les humains, écrivait le Dr
Golman, dans la Gazette Littéraire de Moscou, en 1966. Et au docteur
britannique Katherine Elliott de renchérir récemment : « Des
naissances virginales arrivent bien chez la grenouille et la souris.
Alors pourquoi pas chez la femme ? »</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Une
affirmation de ce type fut à l’origine d’une affaire qui défraya
la chronique en 1956, en Grande Bretagne. Elle eut comme auteur, le
docteur britannique Helen Spurway, chargée de cours d’eugénique
au collège universitaire de Londres. A la fin d’un article paru le
</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>Sunday
Pictorial</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
et traitant de la reproduction réelle sans contact avec le mâle
chez les animaux inférieurs, elle précisait que la femme ne doit
pas faire exception et n’est donc pas à l’abri d’une
autofécondation de ce genre.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Cela
donna l’idée au journal d’inviter les lectrices croyant avoir
enfanté « virginalement » à se faire connaître.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les
lettres affluèrent de tout le Royaume Uni par milliers mais il y en
avait tant qui ne visaient manifestement qu’à profiter de
l’occasion pour effacer les soupçons d’adultère de leur
conjoint que dix-neuf seulement résistèrent à un premier examen. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Un
expert en la matière, le Dr Stanley Balfour-Lynn, médecin conseil à
l’hôpital Queen Charlotte de Londres, fut chargé d’examiner, en
compagnie d’une équipe de collègues, ces candidates à
l’immaculée conception. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L’analyse
de sang fut catégorique : onze furent éliminées. Une mère
fut rejetée parce que la couleur de ses yeux n’était pas la même
que celle de sa fille.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Des
tests de salive et de sens gustatif réduisirent le lot à quatre
unités. Une ultime greffe de peau fut alors tentée. Elle rendit
bientôt son verdict : seule Mrs Emmimarie Jones et sa fille de
onze ans, Monica, n’eurent aucun symptôme de rejet quand on leur
greffa, à chacune, un morceau de peau de l’autre, ce qui ne
s’était vu, jusqu’alors, que chez les jumeaux vrais. Monica
semblait bien être la « jumelle » de sa mère puisque
l’enfant n’avait aucun élément génétique étranger à
celle-ci.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">C’est
alors qu’on prêta une oreille attentive à l’histoire de Mrs
Jones.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dans
l’été 1944, en Allemagne, à Hanovre, à la fin de la guerre, une
jeune fille vivait l’horreur des bombardements et les affres de la
séparation. Son fiancé était au front. Se sentant brusquement très
lasse, elle consulta un médecin qui la déclara enceinte de trois
mois. Mais c’était impossible puisque son fiancé n’avait pas eu
de permission depuis un an ; en outre, à l’époque où la
conception aurait dû avoir lieu, elle était hospitalisée dans un
établissement dont le personnel était totalement féminin. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les
jours passèrent confirmant l’incroyable diagnostic. Emmimarie fit
de la dépression, ce qui n’empêcha pas l’enfant de naître :
c’était une fille. On l’appela Monica et le fiancé, devenu
mari, endossa une paternité qui, à son avis, ne lui revenait pas…</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le
cas parut si sérieux au Dr Balfour-Lynn qu’il en rédigea un
article pour la plus grande revue médicale du monde : </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>The
Lancet</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">.
Il y reconnaissait que, certes, la preuve absolue de la
parthénogénèse naturelle de la femme ne pouvait être apportée,
mais que « tous les tests l’accréditaient et que rien ne la
réfutait ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les
chances pour qu’un tel événement se réalise étaient évaluées,
en 1956, à une sur 131 milliards ! </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Si
l’on estime à 200 milliards le nombre d’humains qui se sont
succédé sur la terre depuis la nuit des temps, cela ferait un à
deux êtres parthénogénétique seulement. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">J’en
vois un auquel vous devez penser qui est né en Judée il y a 1986
ans. Mais c’était un homme, me direz-vous. Là encore l’objection
n’est pas sans appel. N’a-t-on pas détecté chez une jeune fille
indubitablement vierge de l’Arkansas, dans une tumeur de l’ovaire,
la présence d’ovules et de spermatozoïdes ? Selon le Dr
Walter Timme qui effectua l’opération, « ces cellules
sexuelles opposées auraient bien pu se combiner pour donner un être
humain mâle ou femelle ». </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il
est vrai que là il s’agit plutôt d’hermaphrodisme.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">J’aimerais
bien savoir, en tout cas, dans le sondage du </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>Sunday
Pictorial</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">,
combien de mères de garçons ont osé postuler au titre de femme
auto- fécondable.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
les probabilités de naissance virginale chez la femme ont
considérablement augmenté si j’en crois les derniers chiffres
avancés par les biologistes. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">On
a parlé de 1 sur 1,6 million. Ainsi, en France, 34 personnes
pourraient revendiquer cette singularité notoire mais il est
hautement probable que ces naissances, si elles ont eu lieu chez des
femmes mariées, sont passées totalement inaperçues.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En
d’autres termes, vous les heureux papas qui me lisez, vous avez
près de deux chances sur un million de vous tromper quand vous tirez
fierté de votre progéniture.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">A
l’affût bien entendu depuis 15 ans de tous les phénomènes rares
de la nature, j’ai bien cru, en octobre 1980, tenir un autre cas
probant de naissance virginale humaine. En effet, en Bavière, dans
un village près de Weilheim, une fillette tombée enceinte à 13
ans, proclama bien haut qu’elle était encore vierge. En fait, elle
accoucha d’un fils… et des analyses montrèrent que le père
n’était autre que l’amant de sa mère qui, une nuit,
subrepticement, avait abusé de l’adolescente sans que celle-ci,
profondément endormie, n’en prenne moindrement conscience. Fausse
alerte !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Je
terminerai en soulignant qu’une nouvelle preuve est venue s’ajouter
pour autoriser les naissances virginales humaines ; c’est lors
de manipulations d’ovocytes hors du corps que les médecins se sont
aperçus que sur la base de 3 % (!) « l’ovule pouvait
effectivement se développer sans l’aide aucune de semence
masculine ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Que
les machos ne s’inquiètent pas trop. Ces trahisons inopinées de
la nature sont, somme toute rarissimes. Le danger vient plutôt des
nouvelles techniques de fécondation en éprouvette qui pourraient,
elles, à plus ou moins long terme, réduire le rôle sexuel de
l’homme à une agréable mais stérile fornication.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Péril
matriarcal sur lequel j’aurai sûrement l’occasion de revenir.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: blue;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dernière
mise à jour : 10 mai 2010.</span></span></span></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-21751068003020996962022-11-11T07:33:00.000-08:002022-11-11T07:33:08.347-08:00<p> </p><p align="center" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>Transmissions
de pensées depuis l'au-delà</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="right" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Publié
dans </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><u><b>DIMANCHE
Saône & Loire</b></u></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
des 6 juillet et 7 septembre 1997.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Comment
apporter la preuve apte à convaincre les plus incroyants que la
conscience humaine individuelle n'est pas anéantie totalement par la
mort corporelle et l'arrêt définitif des fonctions vitales ? Ce
prodigieux défi lancé au matérialisme triomphant à la fin du
siècle dernier vient de trouver, dans une de ses plus subtiles
versions, un épilogue plutôt inattendu.</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">C'est
en 1891 que Frédéric W.H. Myers, psychologue britannique et
pionnier de la recherche psychique, imagina une expérience pour
tenter de prouver la survie de l'esprit après la mort. Il confia à
son ami Sir Oliver Lodge, plus jeune que lui, une enveloppe scellée
contenant un message secret qu'il s'engageait, une fois décédé, à
lui faire parvenir depuis l'au-delà. Ce serait alors la preuve
irréfutable qu'il n'était pas complètement disparu corps et âme.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Un
coup pour rien !</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Hélas
cette belle initiative était quasiment condamnée à l'échec pour
de multiples raisons, dont une essentielle: comment savoir sans
décacheter l'enveloppe si le message reçu par quelqu'un est le
bon ? En vérifiant, on annule la condition indispensable au
test à savoir que seul le défunt connaît le contenu de
l'enveloppe. En clair Myers ne se donnait, une fois mort, aucun droit
à l'erreur. L'enveloppe ouverte, même si c'était un échec, le
défunt pouvait aller se rhabiller en fantôme anonyme. Myers devait
bien se douter que si cela pouvait marcher de la sorte du premier
coup, depuis longtemps on serait fixé sur la question.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L'idée
était néanmoins féconde et elle constitua un challenge pour ceux
qui persistèrent dans la voie de permettre aux morts qui s'y
engagent durant leur vie de faire savoir qu'ils ne le sont pas tout à
fait !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Message
crypté</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le
cryptage du message grâce à des mots-clés autorise à multiplier
les essais. Un système de codage (de Tribbe-Mulder) consiste à
associer un nombre aux lettres et ce successivement. Exemple de
message à trouver: « Mystère in chaque Dimanche
Saône/Loire ». Un premier mot-clé « </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Michel</b></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
», donné au vérificateur par le défunt, conduit à la suite
m1,i1,c1,h7,e5,l1 (lettres de michel dans les positions 1,1,1,7,5,1).
Tout d'abord, on applique ce chiffrage au texte proposé et on
compare à ce qui est écrit sur une première enveloppe, par
exemple. Deux cas: non-conformité, le test est stoppé à ce stade
avec constat d'échec; le message en clair recherché demeure secret.
</span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Si
conformité, le vérificateur applique un deuxième mot-clé en sa
possession. « </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>enamor</b></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">
» par exemple, plus ésotérique cette fois (romane à l'envers). </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><span lang="it-IT">Le
message crypté devient: m1/e5/7,i1/n2,c1/a3,m3/h7,o3/e5,l1/r4.
</span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Deuxième
enveloppe, mêmes constats, on arrête ou on passe au troisième
mot-clé "</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>yedai</b></i></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"
sans signification, cette fois. </span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><span lang="it-IT">Le
nouveau cryptage donne:
m1y1/e5/e7,i1n2,c1/a3/e6,d1/m3/h7,a2/o3/e5,l1/i3/r4. </span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">On
peut continuer, mais déjà le résultat obtenu: my--e-e in c-a--e
d-m---h- -ao-e l-ir- est très proche du message attendu. Encore
faut-il passer de la théorie à la pratique.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Thouless,
le précurseur</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">C'est
le Professeur Robert H Thouless, de Cambridge, président de la
Society for Psychical Research (SPR) de 1942 à 1944, très intéressé
lui aussi par une quelconque subsistance mentale post-mortem, qui
préconisa ce système de codage pour vérifier les éventuelles
propositions concernant des textes inventés ou puisés dans la
littérature qu'il tenterait de communiquer après sa mort.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Son
premier essai, en 1948, capota deux semaines après sa publication
élucidé par un cryptologue qui puisa dans les informations données
à propos du "passage identifiable d'une oeuvre imprimée"
assez de renseignements pour identifier un des plus longs soliloques
de Hamlet !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En
1949, l'expérience fut renouvelée sur le même principe, mais avec
un texte plus court et une méthode de cryptage améliorée. Cette
fois, le message resta secret... pendant 46 ans ! Un troisième
message, chiffré au moyen du système connu comme "carré de
Vigenère", demeura aussi ignoré. Entre temps, Thouless était
mort (en 1984) mais personne ne parvint à découvrir ses phrases
même après l'offre d'une grosse récompense. Si bien que tout
dernièrement encore, on se demandait s'il n'avait pas mis la barre
trop haut en proposant un système trop complexe. D'autant que la
même expérience tentée par deux attorneys US n'eut pas plus de
succès.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Le
test du cadenas</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">De
son vivant, Thouless lui-même, pris de doute sur sa capacité
post-mortem de réussir, doubla ses chances en 1970, par une méthode
plus simple suggérée par un autre de ses amis Ian Stevenson,
célèbre pour ses travaux sur la réincarnation. Il s'agit, non plus
d'un test purement mental, mais de transmettre depuis l'au-delà à
quelque vivant la combinaison d'un cadenas à cadran (type
coffre-fort) ou à roues (type attaché-case) fermé par le défunt
lui-même de son vivant.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il
suffit de donner 7 chiffres dans le bon ordre, la chance d'ouverture
due au hasard étant de 1/125 000 !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Là
encore, toutes les solutions testées à ce jour - sur les cadenas de
Thouless, J.G. Pratt (autre parapsychologue mort en 1979), I.
Stevenson... - furent négatives sauf celle de 1996 couplée
d'ailleurs au deuxième message crypté de Thouless.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>La
récompense de Susy Smith</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Récemment,
une autre adepte de la survie après la mort réactiva le débat.
Ethel Elizabeth Smith, alias Susy Smith, 85 ans, auteur de 29 livres
à succès sur le psi et fondatrice de la Fondation pour la Recherche
sur la Survie (FRS), usa du système de codage de Tribbe/Mulder pour
crypter son propre message et fit enfermer le tout dans la chambre
forte de la fondation à Miami. </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Pour
inciter les médiums à s'engager dans cette affaire, elle offrit
1000 dollars à qui découvrirait son message de son vivant (elle
l'est, bien qu'en santé précaire) et laisse 10 fois plus pour celui
qui le fera après sa mort.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Plusieurs
autres membres de la fondation testèrent en vain cette hypothétique
télépathie post-mortem grâce à des testaments cachés. Or, voilà
que dernièrement un intrus est venu semer le désarroi dans cette
quête de la vérité sur la survie: l'ordina-teur !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>« Quand
je serai mort(e), je ferai tout mon possible pour communiquer des
informations connues de moi seul(e) qui pourront être comparées à
un message secret que j'enferme en un lieu inaccessible (enveloppe
scellée, coffre-fort). Si quelqu'un prétend m'avoir contacté(e) et
en cas de similitude de la réception avec ce que je laisse, cela
prouvera à l'humanité que quelque chose de l'esprit individuel
subsiste après la mort. »</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b> </b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Cette
promesse extraordinaire, avec moyen de vérification gardant
l'intégrité du « message » (cryptage, cadenas), a été
une bonne dizaine de fois enregistrée dans le monde. Des milliers de
vérifications ont été tentées, toutes négatives, sauf...</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
auparavant posons-nous d'abord deux questions : </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">1/en
cas de réussite, serait-ce vraiment la grande révolution que
d'aucuns laissent entendre. En clair, la certitude que nous ne sommes
pas complètement anéantis à la mort est-elle susceptible de
changer radicalement notre mode de pensée (les scientifiques
appellent ça le paradigme) ? </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">2/dans
l'hypothèse dite « spiritualiste » (l'esprit transcende
la matière), pourquoi ces tests ont-ils échoué répétivement ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Le
relativisme parapsychologique</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Thouless,
par exemple, quand il élabore son message de son vivant peut-il
avoir transmis télépathiquement son intention et son choix à
quelqu'un suffisamment « sensitif », lequel, ayant reçu
cette information « subliminalement » (= inconsciemment),
la verra réprimée et la restituera longtemps après la mort de
l'expérimentateur, donnant l'illusion d'une communication par-delà
la mort ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le
cadenas de Pratt, lui, existe bien encore matériellement malgré la
disparition de son propriétaire. Il est même véhiculé dans la
poche de certains membres de la SPR lorsqu'ils assistent à des
séances médiumniques susceptibles d'évoquer l'esprit du défunt.
Alors, un médium doué de clairvoyance ne peut-il pas deviner la
combinaison d'ouverture ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">On
se trouve confronté là à la fameuse impasse que le chercheur
allemand Fritz Grunewald a qualifiée de relativisme
parapsychologique, en 1925. La recherche psychique traîne ce boulet
depuis plus d'un siècle.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Ainsi,
réussir le test de la survie dans ces conditions, à cause de ces
alternatives, ne saurait convaincre le moins sceptique des animistes
(gens qui attribuent tous les phénomènes psychiques aux vivants).
Dans ce contexte, ces expériences ne seraient que des amusements
parfaitement stériles pour oisifs en mal d'interrogations
métaphysiques, d'autant que le test idéal n'existe pas puisque ce
devrait être un message inconnu de tout vivant qui devrait être
transmis pour éliminer les actions de télépathie et de
clairvoyance. Mais dans ce cas quelle serait le moyen de vérification
?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Les
morts ont-ils de la mémoire ?</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Si
l'arrêt des fonctions vitales - notamment des neurones -
n'interrompt pas ipso facto l'acte de pensée, pourquoi ces
ingénieuses expériences de télépathie entre morts et vivants
ont-elles lamentablement échoué ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Tout
d'abord, dans l'hypothèse où ils sont encore conscients, pourquoi
les morts, garderaient-ils souvenir de gageures inconsidérées
passées de leur vivant. Thouless et d'autres, parvenus au seuil de
la mort, vécurent leurs derniers instants dans la hantise d'oublier
leur message.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">T.
Oram, un chercheur contemporain engagé dans cette recherche sur la
survie, reconnaît qu'il trouve déjà assez dur de se rappeler des
choses alors qu'il est encore en vie. Alors après ? </span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Par
ailleurs, le fait de mourir ne doit-il pas induire des changements
mentaux bien supérieurs aux prémisses d'une maladie de Alzheimer ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Susy
Smith pense qu'elle réussira là où tant de ses illustres
prédécesseurs défunts sont restés muets parce qu'elle se fera
aider par ses amis de l'au-delà ! Mais elle part d'un postulat
nullement démontré: l'union fait la force au royaume des morts !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">De
plus, d'aucuns pensent que survie après la mort et communication
par-delà la mort peuvent exister indépendamment l'une de l'autre.
Les morts ont-ils de bonnes raisons de ne pas communiquer avec nous ?
Ce n'est pas exclu et cela expliquerait ce grand silence auquel
chacun de nous est confronté lors du décès d'un être cher.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>L'alternative
de la super E.S.P.</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
il y a pire en la matière. Aurions-nous la faculté mentale de
permettre aux morts de continuer de vivre à travers nous, vivants ?
Nos pouvoirs psychiques encore non totalement révélés ont-ils la
puissance sublime et illimitée de pêcher sélectivement des
informations dans les esprits des vivants et dans les documents
écrits. Ainsi, toutes les pseudo-preuves « spiritoïdes »
tendant à accréditer la thèse de la survivance quelque part des
défunts ne seraient qu'illusions produites à partir des souvenirs
enfouis dans la mémoire des proches du mort encore vivants.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L'hypothèse
spirite ne serait qu'une illusion, une théorie abstraite, entretenue
par les vivants. C'est généralement encore aujourd'hui l'opinion
qui prévaut surtout dans la communauté scientifique.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Le
message de Thouless deviné !</b></span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">La
nouvelle fut relayée par The Times lui-même à l'été 1995. Un
expert en « cryptologie », Larry Harnisch, éditeur du
Los Angeles Times, aidé du Californien informaticien James J.
Gillogly de la Rand Corporation, a réduit en miettes le deuxième
message de Thouless. En faisant tourner pendant 9 heures un logiciel
capable de tester tous les mots du dictionnaire, il est arrivé à la
conclusion que le mot-clé en était Black Beauty; et ainsi on a pu
déchiffrer le message qui était textuellement: « Ceci est un
message chiffré qui ne sera pas lu à moins que je donne les
mots-clés (sic) ». Par ailleurs, à partir de ce mot-clé, le
cadenas a pu être ouvert. Succès sur toute la ligne.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais
l'esprit post-mortem de Thouless dans tout cela ? Comme l'écrivait
un parapsychologue dernièrement: "Nous n'avons aucune raison de
penser que R. Thouless, s'il survit à la mort, a joué un rôle
quelconque dans le déchiffrement de ce message". Un autre
chroniqueur anglais s'interroge: « Le Professeur Thouless
a-t-il été alerté dans l'Au-Delà » ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Cette
quête de ce qu'il y a derrière la mort n'a pas fini de nous
obnubiler et ceci n'en déplaise aux informaticiens lesquels feraient
mieux, selon moi, de se cantonner aux secteurs traditionnels où ils
apportent tant. Mais pour ce qui est de la vie après la mort, ils
sont hélas eux aussi tous mortels, ce qui ne leur donne aucun
avantage sur Monsieur tout le monde.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Car
comme le disait fort justement un spirite: si l'on n'a pas encore la
preuve de la vie après la mort, on n'a pas non plus la moindre
preuve qu'elle n'existe pas !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-28921714432683557382022-11-02T09:44:00.002-07:002022-11-04T13:52:01.324-07:00<div style="text-align: center;"><b>Vaches folles en Amérique ?
L’Europe s’interroge. </b></div><div> </div><div style="text-align: right;">Par Michel Granger</div><div style="text-align: right;">Publié sur http://www.vegetarisme.ch en septembre 2001</div><div><br /></div><div style="text-align: justify;">C’est dans les années 70 qu’est née, quelque part dans les îles britanniques, l’idée inique de transformer les paisibles bovins, ruminants herbivores par nature, en carnassiers nécrophages ! « Pourquoi pas recycler, dans leur alimentation, des résidus d’équarrissage en tant que « farines » animales (antinomie évidente) », se sont dit quelques inconscients non identifiés.
Deux avantages dans cette opération contre nature : les protéines animales dopent la croissance des animaux (veaux plus gros en moins de temps, d’où meilleure rentabilité) et la production de déchets est ainsi temporairement éliminée (moins de nuisances) car ceux-ci sont réincorporés dans la chaîne alimentaire, un « principe » utilisé depuis des lustres pour les omnivores et les poissons. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><b>Opérations irresponsables. </b></div><div style="text-align: justify;">Pendant plusieurs années, un tel processus s’instaura quasiment à l’insu du consommateur qui ne vit pas le prix de la viande baisser, bien au contraire. C’était tout bénéfice pour les acteurs de la filière.
Or, non contents de valoriser les déchets d’équarrissage (notamment les carcasses de moutons morts de « la tremblante » et de vaches contaminées mais non déclarées comme telles – les bovins devenaient de surcroît cannibales !), par mesure d’économie d’énergie, le gouvernement britannique Thatcher autorisa la diminution de la température de chauffage de cette concoction de résidus d’animaux en sorte que la protéine « prion » résista au traitement.
Cet « agent », qualifié de « protéine infernale », qui provoque des « encéphalopathies spongiformes transmissibles » (BSE pour les bovins), était encore non identifié à cette époque et rien ne laissait supposer qu’il puisse même exister quelque chose de pathogène de ce type. Le cycle de propagation se fit silencieusement jusqu’en 1986. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><b>Transmission entre espèces ou maladie nouvelle ? </b></div><div style="text-align: justify;">La tremblante du mouton, connue depuis 200 ans est l’équivalent de la BSE chez les ovins ; inoffensive pour l’homme qui consomme sans problème des animaux malades, elle a sauté à la vache tout en devenant plus pathogène. Dès 1986, des publications scientifiques parlaient de « risque différent » interespèces. Même encore aujourd’hui, les rapports officiels (surtout britanniques) font peu de cas de cette théorie de transmission aux bovins à partir du prion du mouton contenu dans les farines animales, comme, par exemple, le rapport Phillips d’octobre 2000. On parle de « théorie populaire » et y oppose la thèse de l’apparition d’une « nouvelle maladie » chez les bovins venant de la mutation dans le gène du prion chez le mouton et chez la vache dans les années 70 ! Dans ces conditions, la question qui se pose est : « Pourquoi cette nouvelle maladie n’est réservée qu’à certains pays » ? </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: left;"><b>De gros dégâts en Europe </b></div><div style="text-align: justify;">Depuis 1986, date à laquelle la maladie de la vache folle est reconnue officiellement (1er cas recensé dans une ferme du Sussex en 1984), l’Europe est touchée durement par l’épidémie. L’ « hystérie » provoquée par la BSE a provoqué une chute de la consommation de viande de 30 %.
En Grande Bretagne, 60 cas en 86, 600 en 87, 3000 en 1988. Point culminant en 1992 avec 37 000 cas, pour un total plus de 173 700 cas à mi 99.
Le Royaume-Uni est toujours aujourd’hui en première ligne face à ce fléau mais beaucoup d’autres pays européens y sont confrontés. La Hongrie, la Roumanie, les pays de l’Est etc. Des cas ont été signalés en Indonésie si bien qu’on peut se demander si la Grande Bretagne a contaminé toute la planète en exportant des farines animales bien longtemps après qu’elles furent interdites sur son territoire? Les rares pays qui se disaient épargnés ont dû dernièrement reconnaître des cas de BSE, notamment l’Italie et l’Allemagne…</div><div><br /></div><div><b>En France </b></div><div style="text-align: justify;">La France, avec son cheptel bovin de 20 millions de têtes, n’a pas échappé à la BSE. Les tests de dépistage systématiques entrepris en décembre 2000 donnent un chiffre de 0,027 pour mille de têtes de bétail contaminées, ce qui conduit quand même 540 bovins qui développeront la maladie. Sur les carcasses de vaches mortes (ou abattues) suite à maladie ou accident, ce chiffre est multiplié par 50 ! A fin 1999, on en était à 75 cas français mais l’année 2001 a vu les cas se multiplier dont plusieurs sur des bêtes nées après 1990, date de l’interdiction des farines en France. On ne serait pas au bout de nos surprises donc.
D’après certaines études britanniques, un prion inoffensif pour une espèce pourrait être pathogène pour une autre. Par exemple, le prion bovin pourrait être porté par les volailles, le mouton ou le porc qui, paraissant sains, pourraient le transmettre à une autre espèce pour laquelle il serait pathogène… A l’homme, par exemple. </div><div><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Danger pour l’homme </b></div><div style="text-align: justify;">A l’apparition de la maladie de la vache folle, tous les experts assuraient que la transmission à l’homme était totalement exclue bien qu’un chat fût diagnostiqué « fou », en 1990. Or, dix ans après le premier cas de BSE, fut signalé le premier cas de maladie de Creutzfeldt-Jacob (C-J). Depuis 1996, 106 cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob (C-J) consécutive à la consommation de viande infectée par le prion ont atteint surtout des jeunes (une seule personne âgée atteinte) dont 99 fatals. Cette maladie est considérée aujourd’hui comme « la forme humaine de la BSE ». 27 cas en 2000 et 16 en 2001 à ce jour. Les 5 morts rien que dans le petit village de Queniborough, dans le Leicestershire, ont beaucoup ému l’opinion (contamination croisée chez les deux bouchers locaux).
Trois en France officiellement. La durée d’incubation est estimée à 15 ans Des estimations plus ou moins alarmistes ont annoncé entre 150 et 500 000 cas à venir !
Deux cas de C-J. hors d’Europe ont été signalés en Thaïlande, et des cas suspects proviennent de Corée et d’Espagne. Rien aux Etats-Unis ?
L’annonce officielle que les Etats-Unis, au terme d’une « active surveillance » de plus de 10 ans, n’ont eu à déplorer aucun cas de maladie de la vache folle « laisse sceptique plus d’un expert de l’Union européenne », écrit textuellement le mensuel français SCIENCE & VIE, dans son numéro de juin 2001.
« Nous n’avons pas de BSE » a déclaré cette année une officielle du département américain de l’Agriculture.
Sans entrer dans la polémique « économique », il faut reconnaître que cette « virginité américaine » a tout pour surprendre les esprits scientifiques. En effet, jusqu’en 1996, au plus haut de la crise de la vache folle, les Etats-Unis importaient encore des bovins, de la viande, des os et des farines animales britanniques. Or même si elles furent interdites en France dès 1991, on a vu que le territoire français est aux prises avec une montée en nombre des cas déclarés encore aujourd’hui.
Les tests de dépistage officiellement menés sont en nombre dérisoire (2000 en l’an 2000 !) et malgré l’interdiction dès 1997 des farines animales pour les ruminants aux USA, on sait qu’il y a eu des loupés notamment par Purina Mills. </div><div><br /></div><div><b>Quelques interrogations </b></div><div style="text-align: justify;">Et donc de chercher des autres pathologies déclarées sous lesquelles le Ministère de l’Agriculture américain pourrait camoufler ses cas d’ESB. Science & Vie avance 2 possibilités : le syndrome de vache couchée (Downer Cow Syndrome) où la bête se couche en position dite « de grenouille » et qui pourrait passer pour la phase finale d’une ESB chez un animal agonisant.
Par ailleurs, pourquoi une variante de l’ESB (à prion) nommée maladie débilitante chronique « Chronic Wasting Disease » (CWD) s’est-elle propagée récemment aux cerfs et wapitis d’élevages de cervidés du Nebraska, du Dakota Sud, du Montana et de l’Oklahoma et en Saskatchewan, au Canada (un seul cas d’ESB recensé au Canada sur une vache originaire d’Angleterre, en 1993) et plus récemment encore aux cervidés sauvages du Colorado et du Wyoming? Bien que présente déjà en 1967 au Colorado, la multiplication récente des cas de CWD n’est-elle pas due au fait que les cerfs d’élevage sont nourris avec des farines d’origine bovine. Une telle transmission entre espèces différentes a été mise en évidence dans les zoos britanniques où les cervidés sont « devenus fous » suite à leur nourrissage aux farines contaminées par l’agent de l’ESB. Alors pourquoi pas de vache folle aux Etats Unis ?
En 1997-98 trois cas de maladie de C-J ont été diagnostiqués en Géorgie chez de jeunes chasseurs ! Il est vrai que les wapitis tués par les chasseurs sont, la plupart, des animaux d’élevages remis dans leur milieu naturel.
Par ailleurs, des travaux de l’Université du Wisconsin, à Madison, ont clairement montré que des farines utilisées en Amérique pour nourrir les visons contenaient des prions de vaches folles puisque la maladie s’est transmise aux visons d’élevage par ce biais (Journal of Comparative Pathology, Volume 113, 1995).
Bref tout cela relève du miracle que les Etats Unis soient épargnés par la maladie de la vache folle. De l’intoxication psychologique (on parle beaucoup de « cover up » Outre Atlantique) ou d’un manque d’intérêt, « de zèle », écrit S & V. Jamais une seule vache couchée n’a été « testée » quant à la possibilité qu’elle soit atteinte de l’ESB.
L’affaire des 376 moutons belges strictement nourris à l’herbe, abattus en Washington, suite à des signes de prion « d’origine étrangère » détectés chez 7 d’entre eux, n’a convaincu personne.
</div>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-9566448643530176272022-03-21T09:51:00.002-07:002022-03-21T10:00:54.832-07:00<p> </p><p align="center" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: large;"><b>Le
« syndrome » des extraterrestres</b></span></span></p>
<p class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><span style="color: #2a6099; font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">C’était
la première fois que je m’exprimais sur ce sujet controversé des
enlèvements présumés par des extraterrestres. C’était dans le
</span></span><span style="color: #2a6099; font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>COURRIER
DE SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</b></u></i></span></span><span style="color: #2a6099; font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
du 19 décembre 1989, reproduit le 14 novembre 1990 dans le même
journal puis dans la revue </span></span><span style="color: #2a6099; font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;"><i><u><b>L’INCONNU</b></u></i></span></span><span style="color: #2a6099; font-family: Garamond, serif; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt;">
n° 173, novembre 1990.</span></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt;"><b style="font-size: 14pt; text-align: left;"><br /></b></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt;"><b style="font-size: 14pt; text-align: left;">« Avez-vous
fait l’expérience d’un enlèvement par les occupants d’un
ovni ? »</b></b></div></div><p></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span> </span>Telle
est la singulière question qu’un grand mensuel américain (OMNI) a
posée à ses 5 millions de lecteurs. </b></span></span>
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<br />
</p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">2000
questionnaires ont été retournés remplis et la Dr Jean Mundy,
psychologue new yorkaise qui a participé au dépouillement,
m’écrivait, le 1er mai 1989, que, sur les bases de cette enquête,
« probablement un million d’Américains ont été en contact
direct avec des extra-terrestres, peut-être plus » !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: large; text-align: left;">Une
mobilisation nationale</b></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Selon
le professeur Ron Westrum, de l’Université du Michigan, avec
lequel je suis en rapport sur cet « énorme problème »
depuis bien longtemps, il s’agit d’un phénomène très complexe
« qui ne peut être réduit à une contagion perceptuelle ou
une psychopathologie individuelle ». Ainsi, ces milliers
d’individus atteints du syndrome de l’enlèvement E.T. ne sont ni
hallucinés, ni fous. C’est à cette conclusion que sont parvenus
unanimement les professionnels de la santé mentale mobilisés sur la
question.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: large; text-align: left;">Scénario
de l’enlèvement</b></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Tous
ces gens souffrent d’un réel traumatisme consécutif à « quelque
chose de très mauvais qui leur est arrivé et qui se produit
encore ».</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">C’est
la convergence des détails de leur expérience qui, pour les uns,
les rend crédibles et, pour les autres, milite en faveur de
l’hystérie collective.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Ces
Américains normaux et sains d’esprit ont le souvenir d’avoir été
arrachés à leur train de vie habituel par de petites créatures à
la tête bulbeuse, aux grands yeux et à la peau grise ; suite à cet
enlèvement, on les a, malgré eux, entraînés dans un engin volant
où ils furent soumis à un examen médical assez intime puisqu’ils
en gardent des séquelles analogues à celles d’un viol.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: large; text-align: left;">Le
« missing time »</b></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">20
à 30% seulement de ces victimes d’enlèvement aériens forcés se
remémorent consciemment cet épisode ; tous les autres, donc la
majorité, en restent à une observation d’ovni, suivie d’une
phase d’amnésie, de « temps perdu », de trou de
mémoire, dans le cours de leur existence qu’ils n’arrivent à
combler que sous hypnose.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Et
toujours avec la même immuable séquence d’événements :
interview télépathique, auscultation clinique par des êtres
insensibles et froids et manipulations rappelant un test de
grossesse, la laparoscopie ou le prélèvement de semence.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">De
plus, ces malheureux craignent la récidive. Car classiquement, ils
sont une première fois kidnappés à l’adolescence, marqués par
des implants (ils en gardent cicatrices, paraît-il) comme de
vulgaires animaux « marqués », et soumis, plus tard, à
cette manière d’insémination artificielle dont on se demande si
elle a pour but de « réorienter » notre évolution ou de
« revivifier » celle des maraudeurs E.T. Dans un cas,
nous serions du bétail, dans l’autre une race sœur.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Des
femmes ainsi traitées seraient revenues des mains de leurs
ravisseurs (à trois doigts) enceintes, puis, auraient été reprises
pour récupérer le fœtus, lequel aurait lui-même été mené à
terme artificiellement par les créatures. Celles-ci, parfois même,
permettraient aux mères avortées de revoir leur enfant chimère
(nouveau rapt). D’où le dessin ci-contre effectué par une mère
d’hybride. On croit rêver !</span></span></p>
<p align="justify" class="western" lang="fr-FR" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; text-align: left;">Contactés
vs cobayes</b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgN90JzstQxSrWShgdGQq_TPUqRGppsaCSIZ0bsjgL-cwZakcYQ0yOti3_mMcmL4BIVhGbtiGQIa2zTxGeRvKinK--ck8wA2IfnvPt_XG8YWJfgW8SmDISEwC_-SW8KFspOXH3jD0HsacTs97oqaYht-bNlYxjlzRXSACUp0B2s7-Wb5YDcqO7a1E6w_Q=s1193" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 18.6667px; font-weight: 700; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1193" data-original-width="1014" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgN90JzstQxSrWShgdGQq_TPUqRGppsaCSIZ0bsjgL-cwZakcYQ0yOti3_mMcmL4BIVhGbtiGQIa2zTxGeRvKinK--ck8wA2IfnvPt_XG8YWJfgW8SmDISEwC_-SW8KFspOXH3jD0HsacTs97oqaYht-bNlYxjlzRXSACUp0B2s7-Wb5YDcqO7a1E6w_Q=w170-h200" width="170" /></a></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">On
n’a pas manqué de rapprocher ce phénomène récent des rapts
célestes (il date de moins de 30 ans) de celui, plus ancien, des
contactés ; c’est à dire de ceux qui se disent en communication
télépathique avec les extraterrestres. C’est bien mal cependant
appréhender le problème. Suivant l’expression de Bud Hopkins, la
différence s’apparente à celle qu’il y a entre un appel
téléphonique obscène et une agression sexuelle.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les
contactés sont toujours, eux, consentants, voire volontaires ;
investis de la mission de propager la bonne parole des Frères de
l’Espace, ils sont sereins. Tandis que les cobayes des E.T. ont
été, au cours de leur expérience, comme « lobotomisés »,
avec un choc postopératoire, des cauchemars récurrents, une peur
viscérale d’être seuls, enfin une très grande détresse
émotionnelle.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><b style="font-family: Garamond, serif; font-size: large; text-align: left;">Subjectifs
ou objectifs ?</b></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Reste
à se demander si l’enlèvement en question est simplement
psychologique ou bien réel. En clair, les kidnappé(e)s
l’ont-ils(elles) été vraiment ?</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Diverses
théories tendent à démontrer que non : souvenirs de naissance
« réémergeant », réminiscence de sévices subis dans
la petite enfance, mémoire raciale ancestrale emmagasinée dans les
gènes (?), état transcendantal, rêves induits annonciateurs d’une
nouvelle religion ? Voilà des substituts bien ésotériques.</span></span></p>
<p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;">
<span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Car
de toute façon, même s’ils n’y sont pour rien, il faudra bien
trouver un jour la cause du syndrome des extra-terrestres...</span></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgjl7KFAzQ3FuNiH8hL9Rrb6eqFPiJO9uzoL90tB1AQbYHwxANB3tPHTT1yWhJjidmEO2ojV9ZSk19nURv0OSqQUtiGKV-8RWvQqsCPiRKbB_weqXzvpzz6FPG8F20m65nMrFo7yZQNC4XRO7zn1t8kqfuy56rUixCjL3ROl0nPIHRpYTaWG-B-iJ2mwQ=s3469" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2543" data-original-width="3469" height="470" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgjl7KFAzQ3FuNiH8hL9Rrb6eqFPiJO9uzoL90tB1AQbYHwxANB3tPHTT1yWhJjidmEO2ojV9ZSk19nURv0OSqQUtiGKV-8RWvQqsCPiRKbB_weqXzvpzz6FPG8F20m65nMrFo7yZQNC4XRO7zn1t8kqfuy56rUixCjL3ROl0nPIHRpYTaWG-B-iJ2mwQ=w640-h470" width="640" /></a></div><br /><p align="justify" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 0; widows: 0;"><br /></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-61242494763055141282022-03-19T11:38:00.004-07:002022-03-21T09:19:49.850-07:00<h1 style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">A en perdre la tête… </span></h1><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Vous, qui avez séjourné à l'étranger plus de temps qu'il n'en faut pour un voyage organisé ou un déplacement professionnel, connaissez fatalement cette vision stéréotypée du Français qui se colporte dès qu'on a franchi les frontières de notre hexagone préféré.
Ayant moi-même vécu près de 5 ans en Amérique du Nord, j'ai constaté le phénomène et vous en épargne le côté parfois caricatural... pour ne pas dire plus.
Le Français là-bas, c'est avant tout le pain, le vin... et Guillotin.
Certes nos filles y jouissent d'une certaine réputation et on a entendu vaguement parler de la fusée Ariane, mais rien ne saurait éclipser le kil de rouge, la baguette de pain et... le fait que c'est un Français qui inventa cet appareil infernal à raccourcir les contemporains : la guillotine.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Je voudrais m'attarder l'espace d'une chronique sur quelques observations horribles en rapport avec l'efficacité contestée de cette « machine à tuer » et faire état de recherches avant-gardistes qui donnent à penser qu'une greffe de tête pourrait devenir, dans un avenir très proche, autre chose qu'un cauchemar1/ de science-fiction.
Ces décapités qui vivent encore…
Savez-vous qu'un gardon peut continuer à vivre pendant une semaine après avoir eu la tête coupée parce que des cellules nerveuses situées ailleurs le contrôlent?
Et que des moustiques décapités survivent plus de 24 heures si on les maintient en atmosphère humide et à température constante? Immobiles, ils sont capables de répondre à certaines stimulations et on a même réussi à obtenir d'eux un accouplement ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Et vous avez sûrement entendu parler, ou vécu, cette expérience assez macabre de volatiles échappant aux mains de celui - ou de celle - qui vient de lui trancher le cou.
C'est en 1790 que la machine à décapiter les hommes fut proposée dans un souci humanitaire d'égalité sociale devant la mort des suppliciés.
Aussitôt adoptée, certaines inquiétudes vinrent tourmenter les premiers témoins d'exécution. En un mot, il n'était pas sûr que cet engin épargne aux condamnés de cruelles souffrances et ceci même après la décapitation. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">D'atroces histoires commencèrent à circuler : on raconta avoir vu, lors de deux exécutions successives « les têtes se mordre dans le panier funèbre »; ou encore on décrivit le fond des sacs où étaient jetées les têtes « rongés par les dents des suppliciés ». Ou encore, dès 1793, que la tête de Charlotte Corday (1768-1793), meurtrière de Marat, « avait rougi sous le soufflet du bourreau ».
C'est ainsi que le Dr Evrard, médecin des prisons de Beauvais, entreprit de 1870 à 1879 un certain nombre de « vérifications » destinées à faire taire ses « légendes ». Il se fit apporter le plus rapidement possible les restes de suppliciés - notamment la tête d'un dénommé Prunier exécuté le 13 novembre 1879 pour l'assassinat d'une vieille femme. Et, en présence de collègues, « il cria son nom le plus près possible de l'oreille; lui pinça la peau des joues; lui introduisit dans les narines un pinceau imbibé d'ammoniac concentré; lui cautérisa la conjonctive avec un crayon de nitrate d'argent et lui plaça une bougie devant les yeux grand ouverts si près que la flamme léchait le globe oculaire ». L'absence de toute réaction, aussi minime fut-elle, autorisa le digne expérimentateur à écrire dans son rapport : « Nous avons acquis, autant qu'il est humainement possible, la certitude que la tête du supplicié ne sentait plus, ne percevait plus, ne vivait plus. »
Mais des rumeurs persistèrent, affirmant que les résultats auraient été tout autres si l'on avait opéré moins longtemps après l'acte fatal, soit en deçà de 4 à 5 minutes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Un médecin allemand nommé Wendt n'avait-il pas, en 1803, rapporté avoir obtenu des réactions sur la tête d'un décapité venant d'être exécuté? Fermeture d'un oeil quand il fut touché par un rayon de soleil et clignement avec ouverture de la bouche lorsqu'on avait prononcé son nom près de son oreille. L'expérience avait duré une minute trente...
La triste fin d’Henri Languille
Il y eut un autre témoignage célèbre qui laisse entendre que la mort - et aussi l'inconscience- n'est peut-être pas aussi instantanée qu'on veut le dire suite à une décapitation.
L’échafaud attendant H. Languille.
En 1905, le docteur Beaurieux d'Orléans se vit accorder la permission par le procureur général de tenter un essai avec le condamné a mort Henri Languille, sans son complet consentement d'ailleurs. Il lui fut demandé de bien vouloir cligner des yeux en signe de survie si d'aventure, il percevait les questions qu'on allait lui poser quand la guillotine aurait rempli son office. Si j'ose dire.
Ainsi fut fait: la lame étincelante fit entendre son bruit ignoble et la tête sanglante tomba dans la cuvette en porcelaine (précaution?). </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Le Dr Beaurieux raconte: « Je la saisis. Immédiatement les lèvres et les paupières s'agitèrent pendant 5 à 6 secondes. Puis les mouvements spasmodiques cessèrent. La face se détendit, les paupières se refermèrent à demi comme chez les agonisants. C'est alors que j'appelai d'une voix forte : « Languille » : je vis les paupières se soulever lentement d'un mouvement régulier, net et normal. Puis les yeux de Languille se fixèrent d'une façon précise sur les miens, non pas un regard terne et vague, mais des yeux bien vivants, avec des pupilles rétrécies. Au bout de quelques instants, je renouvelai mon appel : de nouveau, les paupières se soulevèrent - et les yeux se fixèrent sur les miens. Au troisième appel, plus rien ne bougea. Le tout avait duré environ trente secondes. »
La petite histoire raconte que l'épithète de vautour aurait été discerné par les témoins quand les lèvres du supplicié s'agitèrent ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Suite à ce rapport, une violente polémique s'instaura: y a-t-il persistance de l'état conscient pendant un certain temps après une décapitation et est-on absolument sûr, comme le déclarait le Professeur Alfred Erich Hoche, au congrès de neurochirurgie de Baden-Baden en 1932, « que la conscience du condamné disparaît à l'instant même où le couperet tranche les vaisseaux du cou » ?
Ce n'est pas l'avis notamment des neurophysiologues qui estiment que « dans un arrêt circulatoire, le temps estimé de survie du cerveau est de 2 à 4 minutes ». Or par surcroît, le sang qui n'est plus pulsé dans le cerveau d'un décapité, en stagnant, n'augmente-t-il pas encore la durée de la survie lucide?
Il est vrai qu'en la circonstance, il n'y a pas que la circulation sanguine qui s'arrête!
Les docteurs J. L. Brenier et J. Van den Driessche sont revenus récemment sur le problème de la survie des cellules cérébrales après décapitation.
Et se fondant sur des résultats obtenus chez l'animal, ils ont prétendu que « le cerveau du guillotiné ne meurt pas tout de suite après la décollation ». Ils ont montré, entre autre, qu'une activité électrique normale semble persister jusqu'à 20 secondes chez le rat décapité et 15 secondes chez le chat. D'où l'idée épouvantable que le condamné guillotiné puisse souffrir plusieurs dizaines de secondes non seulement physiquement mais moralement. A en frémir ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Les scientifiques prennent le relais
Mais l'avancée dans l'horreur n'a pas de limite quand les scientifiques peuvent justifier leurs travaux par des considérations philanthropiques.
C'est ainsi que, dès 1912, De Somer et Heymans sur des têtes de chiens et de chats complètement séparées du corps, parvinrent à les maintenir en vie « par circulation croisée avec d'autres animaux de la même espèce », c'est à dire en les branchant sur des congénères intacts!
« Dans chaque cas, la face de ces malheureuses bêtes offrait toute la gamme des émotions telles que la peur, le dégoût, la colère etc. lorsqu'on lui envoyait les stimuli appropriés (sic) ».
Et en U.R.S.S., le Professeur W. P. Demikhov greffa une tête de jeune chien de petite taille sur le cou d'un adulte. L'expérience dura 6 jours au terme desquels la tête rapportée « continuait de réagir avec vivacité, léchant le lait qu'on lui présentait ».
Mais c'est sous couvert d'études concernant le rôle du cerveau « au-delà du contrôle du système nerveux » que le docteur Robert J.White, chef du service de neurochirurgie de l'hôpital de Cleveland, Ohio, s'est spécialisé dans les transplantations de têtes sur des animaux. Il avait d'ailleurs été précédé dès 1958 dans cette excitante recherche par Mira Pavlovic, de l'Université Yale, qui avait déjà obtenu 70 jours de survie sur des poulets dont la tête avait été interchangée au stade embryonnaire.
White, dont l'exploit le plus connu est d'avoir, en 1964, pu maintenir en fonctionnement hors de la boîte crânienne un cerveau de singe irrigué sous perfusion pendant sept heures, fait état de nombreux résultats sur des têtes de rats, chiens et singes isolés du corps maintenues en vie par raccords vasculaires et « semblant conserver leur aptitude à voir, entendre, goûter, sentir ».
Au point d'avancer que « la transplantation de tête chez l'homme, c'est le moyen raisonnable de demain pour permettre à une personne de vivre plus longtemps ». Par exemple, une tête de cancéreux sur un corps sain, selon le docteur Javier Verdura, de l'Université de Virginie... </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Mais ce demain n'est-il pas déjà là?
Fin 1985, j'apprenais qu'une équipe de chirurgiens de Leipzig, les docteurs Walter Krack et Henry Kuhrig, avaient maintenu vivante pendant six jours la tête d'une jeune victime d'un accident de la route littéralement décapitée lors d'une collision.
Et plus récemment encore, en octobre 1986, émanant encore d'Allemagne de l'Est, j'ai pu lire que le docteur Kreissel d'Erfurt aurait réalisé la connexion de la tête d'un garçonnet (Ernst) sur le corps de sa soeur (Inge). L'un et l'autre âgés de 10 et 11 ans respectivement ayant subi d'irrémédiables blessures quand ils furent renversés par une automobile alors qu'ils circulaient à bicyclette. La fillette avait la tête écrasée et son frère la poitrine. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Je serais tenté de rejeter cette information en tant qu'invention à sensation si je n'y trouvais pas des détails qui furent avancés quand, en son temps, le fameux professeur Christian Barnard ( )refusa d'aider un neurologue américain qui lui proposait de tenter, avec lui, « la greffe d'une tête humaine ». Il avait en effet précisé que la technique actuelle ne permettant pas le raccordement des moelles épinières, la tête étrangère n'aurait « aucun mouvement possible » et qu'il faudrait un système artificiel pour alimenter l'organisme. Or, justement, ces points sont mentionnés dans le rapport allemand que j'ai en main. . .
Et dans ce cas, je ne peux que souhaiter d'être abusé et qu'on n'a pas osé une telle monstruosité! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><u> Note :</u>
1/ Sujet si génialement traité par Maurice Renard dans son roman Les mains d’Orlac, publié en 1920 et réédité par Pierre Belfond en 1970. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Chronique publiée in <i><b><u>COURRIER DE SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</u></b></i> du 21 décembre 1986. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Dernière mise à jour : 23 février 2010.</span></div>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-68877566083276146952021-03-10T08:30:00.000-08:002021-03-10T08:30:34.756-08:00<p> <!--[if !mso]>
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</p><p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; font-size: 11.0pt; letter-spacing: .65pt; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;"> </span></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p></p><p><!--[if !mso]>
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</p><p class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: justify; text-autospace: ideograph-other; vertical-align: baseline;"><span lang="EN-GB" style="font-family: Garamond; font-size: 11.0pt; letter-spacing: .65pt; mso-ansi-language: EN-GB; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;"> </span></p>
<p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: center; text-autospace: ideograph-other; vertical-align: baseline;"><b><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; letter-spacing: .65pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Garamond;">Le mystère des boules de feu vagabondes</span></b></p>
<p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: center; text-autospace: ideograph-other; vertical-align: baseline;"><b><span style="font-family: Garamond; font-size: 18.0pt; letter-spacing: .65pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p align="center" class="Style1" style="mso-layout-grid-align: auto; mso-line-break-override: restrictions; punctuation-wrap: simple; text-align: center; text-autospace: ideograph-other; vertical-align: baseline;"><b><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: .65pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Garamond;"> </span></b></p>
<p align="right" class="Style1" style="text-align: right; vertical-align: baseline;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;">Par Henry S. Galus</span></span></p><span style="font-size: large;">
</span><p align="right" class="Style1" style="text-align: right; vertical-align: baseline;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;">Paru dans <b><i><u>FATE</u></i></b>,
Volume 5 n°2, n°26, février-mars 1952</span></span></p><span style="font-size: large;">
</span><p align="right" class="Style1" style="text-align: right; vertical-align: baseline;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;">Traduction : Michel GRANGER</span></span></p><p align="right" class="Style1" style="text-align: right; vertical-align: baseline;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;"> <br /></span></span></p><span style="font-size: large;"></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;"> </span></span><span style="font-size: large;"></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond; letter-spacing: 0.65pt;"></span></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">« Les soucoupes volantes sont-elles réelles ? »</span></span><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Cette question a suscité la controverse dans tous les foyers des États-Unis, apportant </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">des commentaires et des analyses des fossoyeurs aux généraux en passant par les experts</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> en météorologie. Les esprits scientifiques cherchèrent dans les archives, en quête de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">quelque chose qui pourrait renforcer leurs croyances. Au cours de ce travail, certains</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> peuvent tomber sur des histoires de « boules de feu vagabondes » qui ont fasciné et</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> terrorisé les Européens à divers intervalles depuis 150 ans, au moins depuis les années </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">1900. Ce mystère des « boules de feu vagabondes » était alors autant un sujet d’émer-</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">veillement et de discussion de tous les jours que les soucoupes volantes le sont </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">aujourd’hui.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> La plupart des incidents inspirant une impression de peur se sont produits en France. </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">A Marseille, en octobre 1898, une adolescente était assise à une table quand soudain </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">une forme sphérique fonça dans la pièce, alla faire un pause dans un coin éloigné d’elle</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> et graduellement se approcha en rasant le sol. La panique s’empara d’elle si bien qu’elle </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">recula jusque contre le mur. La boule de feu la suivit, commençant à monter le long de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">son corps. Puis brusquement elle changea de cap, tourna plusieurs fois autour de la fille</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> et se dirigea vers le plafond. La boule se jeta sur un trou de tuyau de poêle obturé par </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">du papier, en brûla proprement tout le pourtour puis remonta dans la cheminée. </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Quelques minutes plus tard, un bruit fracassant se fit entendre du haut de la cheminée. <br /></span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Un événement similaire a été rapporté à Paris le 5 juillet 1852, dans l’atelier d’un tailleur</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de la rue Saint-Jacques, près du Val de Grâce. Cette fois, la boule de feu rampa sur le </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">rebord de la fenêtre pour entrer dans la pièce et s’approcha de l’homme dans une action</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de progression au ras du sol. Horrifié, l’homme battit en retraite alors que le globe de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">lumière flamboyante montait à la hauteur de son visage. C’était trop pour lui. Le tailleur</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">s’effondra, évanoui. Un peu plus tard, il revint à lui pour entendre une formidable </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">explosion au sommet de la boutique, qui dispersa des morceaux de briques de la </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">cheminée sur les toits environnants. Preuve que la boule de feu s’était enfuie en </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">remontant dans la cheminée, elle apparut à nouveau sous la forme d’un tampon de</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> papier brûlé provenant du trou du tuyau de poêle.</span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="letter-spacing: 0.45pt;"></span><span style="font-family: Garamond;">Dans un des volumes publiés vers 1898 par <i>l’Association française</i>, M. Wander, un </span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">scientifique, écrit : « Une violente tempête s’est abattue sur la commune de Beugnon. </span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Par hasard, il m’arriva de passer par là, dans une ferme où jouaient deux enfants </span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">d’environ 12 et 13 ans. J’ai vu ces enfants se mettre à l’abri de la pluie sous le toit </span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">d’une écurie, dans laquelle se trouvaient 25 bœufs. Dans la cour il y avait un peuplier.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> « Soudain, il est apparu un globe de feu, de la taille d’une pomme, près du sommet du</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> peuplier. Nous l’avons vu qui descendait branche par branche, puis le long du tronc. </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Il continua sa course dans la cour très lentement, choisit son chemin et vint vers la</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">porte où se tenaient les enfants. L’un d’eux y porta la main. Immédiatement un terrible </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">fracas secoua toute la ferme jusque dans ses fondations. Les enfants furent rejetés, </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">indemnes, mais 11 des bœufs avaient été tués. »</span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Ce n’est pas la seule histoire qu’on raconte de vie humaine épargnée au milieu d’autres</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> détruites et les gens en sont venus à croire que les sphères mystérieuses étaient <i> </i></span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"><i>des corps célestes capables de pitié pour l’homme </i>! Bien sûr, cette idée a été raillée par beaucoup</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">d’autres.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><!--[if gte mso 9]><xml>
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<![endif]--><span lang="EN-US" style="font-family: Garamond;">Pourtant, elle avait conservé sa forme, rampé au milieu d’un groupe de passants qui
s’étaient arrêtés pour regarder cet étrange spectacle. Ces personnes, dans un
même élan, s’enfuirent. L’objet pervers sembla les poursuivre temporairement ;
puis il disparut sans le moindre bruit.</span> <br /></span></span></pre></pre><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond;">Mgr Grégoire de Tours, dans sa <i>La Gloire</i><i> des Confesseurs</i>, a raconté une cérémonie de dédicace devant un oratoire qu’il avait construit. Prêtres, diacres et sous-diacres, officiers de la ville et citoyens furent témoins du phénomène en cette circonstance. Ils furent arrêtés dans leur chant de litanies quand une boule de feu brillante apparut au-dessus de leur tête. Celle-ci resta suspendue au-dessus d’eux pendant quelques minutes. « Ce globe de feu n’a fait aucun dommage et n’a rien brûlé », conclut le rapport.</span></span></div><pre style="text-align: justify;"><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Selon l’abbé Spallanzani, le 29 août 1791, une jeune paysanne se trouvait dans un champ</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">pendant un orage lorsqu’une boule de feu, inaperçue auparavant, atteignit ses pieds. </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Elle les « caressa », puis remonta dans ses vêtements, faisant gonfler ses jupons « comme</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> une ombrelle ». Elle sortit alors par le milieu de son corsage, s’élança vers le haut et </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">explosa dans les airs. Deux témoins coururent vers la jeune fille. Elle ne se plaignit mais</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> d’aucune douleur. Un examen montra une légère irritation de la peau, allant de sa </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">droite vers son sein gauche.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">L’incident suivant apparaît dans <i>Les Mémoires</i> de DuBellay : « Le 3 mars 1557, Diane </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de France, fille illégitime d’Henri II, alors le Dauphin, épousa François de Montmo-</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">rency. Le soir de leur mariage, une flamme oscillante entra dans leur chambre par la </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">fenêtre, dansa d’un coin à l’autre et finalement alla jusqu’au lit nuptial, où elle brûla </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">les cheveux de la coiffure de Diane et sa tenue de nuit. Elle ne fit aucun autre mal. »</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> Il y a peu ou pas de preuves scientifiques que ces boules de feu existent vraiment. Mais</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> avant d’étiqueter ces histoires comme fabriquées dans le cadre de la superstition </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">européenne, examinons l’histoire d’un Américain fiable, M. Laurence Roth, directeur </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de l’Observatoire de Blue Hill en 1903. Il était en visite à Paris le 4 septembre de cette</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">année-là. À 10 heures du soir, il se trouve qu’il regarde en direction de la tour Eiffel </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">depuis le rond-point des Champs-Elysées. La tour fut soudainement frappée par des </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">éclairs blancs ; </span><span style="font-family: Garamond;">simultanément, il aperçut une sphère enflammée qui descendait vers la </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">deuxième plate-forme. Roth a affirmé que la boule mesurait environ un mètre de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">diamètre et qu’elle parcourut environ 100 mètres en quelques secondes avant de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">disparaître complètement.</span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"><span></span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Une étude attentive du sujet des boules de feu a conduit d’autres savants à conclure </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">qu’elles devaient être quelque forme de foudre incomprise, parce qu’elles n’apparais-</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">saient pas systématiquement pendant les orages. Mais le récit de Roth a poussé les </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">chercheurs à se gratter la tête. Les scientifiques comprenaient</span><span style="font-family: Garamond;"> déjà que la foudre était </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de l’électricité atmosphérique, capable d’être acheminée en toute sécurité vers le sol </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">par de simples tiges métalliques ou des structures métalliques. Dans le cas de la tour </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Eiffel, un contrôle effectué le lendemain par Roth a révélé qu’elle avait été frappée </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">à deux reprises par la foudre qui avait sans aucun doute été mise à la terre </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">instantanément. Pourquoi la boule de feu avait-elle indépendamment refusé l’attraction</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> de l’acier de la tour ?</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> Ce n’est pas le seul cas dans lequel les boules de feu ont ignoré les matières </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">conductrices. Des flammes sphériques ont évité des cloches, des clochers et des fils</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> télégraphiques même lorsqu’elles sont presque suffisamment proches pour les toucher.</span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"> </span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Le Dr W. J. Humphreys rapporta en 1936 que les supposés témoins des boules de feu</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">étaient « sujets à des illusions d’optique ». Il a dit que l’éblouissement de la lumière </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">d’un éclair était retenu dans la rétine de l’œil. Quand le globe oculaire d’une personne </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">bougeait, il imaginait que la sphère se déplaçait devant lui, apparemment à quelques </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">mètres. L’hypothèse scientifique est que le craquement qui suit les ébats d’une boule </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de feu est « probablement dû à un autre coup de foudre à proximité ».</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Quelques années plus tôt à Hambourg, en Allemagne, un autre enquêteur, Walter </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Brand, a décidé de sonder, soigneusement et objectivement, 600 rapports de ce qu’il </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">appelait « la foudre en boule ». Il a écarté de nombreux rapports comme des </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">hallucinations - mais 215 rapports semblaient prouver la réalité des phénomènes.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Probablement aucun autre groupe aujourd’hui ne fait plus de recherches sur la foudre </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">autre que la <i>General Electric</i><i> Company</i> dans son observatoire de Pittsfield, Massachusetts.</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> L’ingénieur Julius H. Hagenguth déclare : « Nous avons pris des milliers de </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">photographies de la foudre mais nous devons encore en obtenir une de la foudre </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">en boule. » Sur la base de sa propre expérience, Hagenguth n’a que du scepticisme </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">quant à l’existence des boules de feu.</span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"> </span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">Si elles sont réelles ces boules de feu, sont-elles due à l’électricité ou à d’autres </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">phénomènes atmosphériques non découverts ? Se produisent-elles uniquement </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">par période dans le temps ? Est-ce que la même chose est peut-être vraie pour </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">les soucoupes volantes ? Nous sommes tous capables de lister nos propres questions ; </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">du moins beaucoup d’entre elles ! Une question pourrait bien être : « est-ce que tant </span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;">de gens ont pu avoir eu tort ? »</span></span></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></span></pre><pre><span style="font-size: large;"> </span></pre><pre><span style="font-size: large;"> <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbcVzhrhAAveW26QjCv4LGRMHSot7jZ5pzCTS6HnQSl_oB4iDJR0-6ibkLsZZgutnFOHm21W4A-2dUnKMZjVT3Snp3YW0a_ug-fhi4by_DPvOP1f8aIW-P4w5l0xuBWQ2ZCBaCkdGIxvS0/s1544/FATE+f%25C3%25A9v-mars+1952.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1127" data-original-width="1544" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbcVzhrhAAveW26QjCv4LGRMHSot7jZ5pzCTS6HnQSl_oB4iDJR0-6ibkLsZZgutnFOHm21W4A-2dUnKMZjVT3Snp3YW0a_ug-fhi4by_DPvOP1f8aIW-P4w5l0xuBWQ2ZCBaCkdGIxvS0/s320/FATE+f%25C3%25A9v-mars+1952.jpg" width="320" /></a></div><br /></span></pre><pre style="text-align: center;"><br /></pre><pre style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Garamond;"> </span></span></pre></pre><br /><p></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-2079842125633868672021-02-14T09:42:00.003-08:002022-03-21T09:59:22.378-07:00<p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Epidémies de bris de pare-brise </b></span></p><p style="margin-left: 480px; text-align: left;"> </p><p><span style="font-size: medium;"><b>Ou comment l’étrange peut s’insinuer dans la vie de tous les jours.
Manifestation inexplicable ou épisode d’illusion collective ?
A vous de choisir.</b></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: medium;">Dans les années 1951-54 (1), donc il y a plus de 50 ans, une mystérieuse contagion frappa simultanément les deux continents; surtout l’Amérique du Nord et la Grande Bretagne, mais aussi l’Italie qui signala des faits similaires.
Ce n’étaient pas les hommes, ni les femmes, qui étaient touchés mais... les vitres, les carreaux, les glaces et spécialement les pare-brise d’automobiles ; des milliers furent ainsi détériorés.
Bien que conduisant invariablement à du verre brisé, le phénomène ne se déroula pas partout dans les mêmes circonstances. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le tireur fantôme du Surrey
Sur la route de Portsmouth à Londres, dans une grande ligne droite bien dégagée de 2,5 km, entre Chobham et Esher, de mars 1951 à décembre 1953, près de 100 éclatements de pare-brise bizarres furent rapportés.
La cause naturelle classique du caillou projeté par le véhicule d’en face fut écartée pour deux raisons : la chaussée était parfaitement lisse et les impacts avaient lieu principalement quand un seul engin empruntait cette section routière.
Au contraire, le témoignage des victimes incita la gendarmerie locale à soupçonner quelque maniaque en mal de facétie balistique bien qu’aucun individu suspect n’ait jamais été repéré sur les bas-côtés fort bien aménagés au demeurant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">D’autant que la plupart de ces incidents avaient lieu de jour.
La casse, cependant, prit toujours la forme de l’action d’un projectile, personne ne pouvant dire au juste si le choc n’avait pas été précédé d’une détonation ou d’un flash ou bien si l’une et l’autre étaient consécutifs à l’explosion de la plaque de verre.
Par miracle, aucun conducteur ne fut blessé.
Ni, ce qui ajoute au mystère, aucun missile ne fut retrouvé : caillou, balle, boulette, bille, etc. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pendant des mois, Scotland Yard (excusez du peu) patrouilla sur les lieux, intervenant aussitôt qu’un nouveau cas se produisait, lâchant les chiens dans les fourrés, cherchant à localiser alentour la balle fantôme au cas où elle aurait rebondi.
Devant l’impuissance à trouver un coupable, on parla de l’éventualité d’ondes de choc provoquées par les avions supersoniques. Mais pourquoi uniquement là ?
Personne ne se hasarda à s’attacher à ce petit détail.
Aux Etats-Unis, la force qui attaque le verre
Dès juin 1952, un émule américain fit parler de lui en Illinois et en Indiana. Mais lui devait s’être équipé d’un efficace silencieux parce que nul ne fit état, là-bas, du moindre bruit venant s’ajouter à celui du verre cassé.
De plus, les perforations étaient beaucoup plus petites, comme laissées par un fusil à air comprimé, mais trop petites même parfois.
Quatre à cinq trous apparaissaient les uns à côté des autres comme si la carabine était à répétition. Ou, alors, plusieurs tireurs visaient la même cible. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A Kokomo, ville proche d’Indianapolis, on dénombra plus de 70 plaintes dans la semaine du 24 septembre 1952, soit concernant des vitres de voitures en stationnement percées, soit des vitrines de magasins ayant subi le même sort.
En fait, les événements prirent un tour nouveau lorsque 1500 pare-brise de véhicules en mouvement ou à l’arrêt furent criblés de petits trous à Bellingham, Etat de Washington, en avril 1954.
Le magazine Life y consacra plusieurs colonnes et précisait que les victimes ne savaient même pas comment cela pouvait se produire. « Brusquement, des étoiles disgracieuses fleurissent sur les pare-brise des voitures... même celles de la police. » </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’épidémie fut à son comble à Seattle où plusieurs centaines de vitres d’automobiles furent réduites en passoire dans la nuit du 13 au 14 avril 1954.
Si c’était un vandale, il devait transporter sa provision de plomb dans une remorque et ne pas chômer de toute la nuit.
Là encore, aucun projectile ne fut même une fois localisé.
Le phénomène se déplaça ensuite vers l’Est en Ohio, Oregon, Michigan, Floride et plus loin encore.
Une douzaine de ville jusqu’au Canada appelèrent l’attention sur des méfaits analogues.
A Bromley, Kentucky, les orifices dans le verre variaient de la grosseur d’une tête d’épingle à quelques millimètres au maximum.
Dans certains cas, il ne s’agissait même que de piqûres minuscules semblant évoluer comme si le verre était lentement « pénétré ».
Une femme déclara avoir vu se produire le dommage dans son pare-brise alors même qu’elle le fixait. Elle décrivit le phénomène comme « le développement spontané d’une bulle dans le verre. »
Des policiers américains du comté King, dans l’État de Washington, assistèrent à la multiplication des petits trous dans le pare-brise d’un camion de légumes qu’ils surveillaient.
On était bien loin du canardeur insaisissable du Surrey. On parlait volontiers de « force mystérieuse inconnue et invisible, ennemie du verre... » </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les « piqûres » se manifestaient même sur des véhicules enfermés au garage.
Un avion volant de Portland à Salt Lake City eut aussi la vitre du cockpit troué…
C’est la faute à la bombe !
N’ayant en aucun cas réussi à prendre sur le fait un des membres de cette bande présumée de vandales qui, s’étant concertés par dessus l’Atlantique, avaient décidé de faire la fortune des poseurs de pare-brise - on les imagina armés de petits marteaux s’adonnant rageusement à ce vilain saccage sans jamais en voir un seul - on se rabattit sur un bouc émissaire bateau à l’époque : la bombe H, dont les essais venaient d’avoir lieu dans le Pacifique.. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La croyance populaire mit tout d’abord cela sur le compte d’une augmentation de la radioactivité dans l’atmosphère suite aux explosions atomiques.
Devant les démentis officiels, on incrimina ensuite une éventuelle pluie radioactive, ce que sembla confirmer quelques mesures faites sur la poussière recueillie sur le toit sale d’automobiles dont les vitres avaient été détériorées.
Les spécialistes du centre atomique d’Argonne rejetèrent cette hypothèse, arguant que les panneaux vitrés des serres, où des plantes sont cultivées sous gaz carbonique radioactif, auraient dû, depuis longtemps, être attaqués. Dont acte. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A cause de cet argument de poids, on se tourna vers la possibilité selon laquelle la bombe aurait émis une substance « anti-verre » capable de transformer celui-ci en rien… c’est à dire en trou.
En d’autres termes moins osés, quelque chose tombait du ciel qui perforait ainsi les pare-brise, rares vitres non disposées verticalement.
La petite vérole du verre
Les esprits s’échauffèrent activement autour de cette éventualité. Surtout qu’à Portland, en Oregon, il y eut une pluie de petites boules de 1 mm de diamètre, brillantes, couleur du plomb, ressemblant à de la cendre, et qui adhéraient aux pare-brise précisément.
C’étaient elles, à n’en pas douter, qui rongeaient le verre.
Présentant au microscope une structure cellulaire, on parla de micro-créatures extraterrestres mangeuses de verre !
Cette théorie fit long feu tout comme celle d’une maladie du verre - petite vérole, cancer. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’American Automobile Association avança que les dommages étaient dus à une réaction chimique entre le verre et quelque produit véhiculé par l’atmosphère. Le Professeur Henry J. Gomberg, de l’Université du Michigan, fit remarquer que seul l’acide fluorhydrique -l’acide le plus puissant qui existe - pouvait entamer le verre.
Qu’à cela ne tienne !
Celui-ci, fabriqué par l’explosion de la bombe, devait avoir été apporté par les vents d’Est.
Bonjour les dégâts pour les poumons des citoyens dont on ne s’inquiéta pas outre mesure.
Et puis quoi encore ?
L’imagination aidant - et la psychose s’installant - d’autres théories virent le jour depuis les défauts de fabrication du matériau vitrifiable, les anodines vibrations du sol, les changements de température faisant travailler le verre contraint, l’accumulation d’électricité statique avec la friction de l’air, les résidus de combustion des carburants des avions, les produits de nettoyage des stations-service, jusqu’aux œufs de puces des sables incorporés dans la silice utilisée pour la fabrication du verre et qui soudain éclosent (sic), en passant par le poltergeist... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En fait, les opinions se partagèrent en deux camps : ceux qui pensèrent que les diverses explications n’étaient pas satisfaisantes et ceux pour lesquels il n’y avait pas d’explication puisque tout, selon eux, avait été « exagéré » par les médias et n’était que les préjudices normaux imputables à une circulation routière banale subitement tournée en mystères dans la tête des conducteurs par une publicité hystérique dans un climat de tension et d’anxiété.
N’empêche que le New York Times du 24 avril 1921 avait déjà mentionné un cas semblable quand 2 500 pare-brise furent brisés à Londres sans cause apparente cette année-là.
Et en août 1961, à Springfield, Massachusetts, pour la deuxième fois de l’année, une centaine d’habitants découvrirent au petit matin une des vitres de leur automobile toute fendillée.
Il ne s’agissait pas des pare-brise mais de la lunette arrière... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Une telle sélectivité et des déprédations qui ont du mal à s’expliquer par un processus hallucinatoire, n’est-ce pas ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><u>Note :</u>
1) Dans le livre de J. G. Dohmen, , « A identifier et Le cas Adamski », publié en 1972, on peut lire sur le sujet des cas similaires survenus en France en 1954.
« Or, la vague de 1954 (d’ovnis) atteint une ampleur exceptionnelle et on a l’impression que, passé un certain seuil d’intensité, une vague d’OVNIs peut s’accompagner d’autres phénomènes déroutants et mystérieux n’ayant à première vue aucun rapport avec elle. Si l’hypothèse est exacte, alors c’est une toute autre vision des « soucoupes » qui se dessine car les phénomènes paranormaux mystérieux incriminés ne seraient alors que des conséquences de l’activité soucoupique.
« Mais avant d’aller plus loin dans les hypothèses, voyons de plus près de quoi il s’agit.
« Cancer du verre »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> « Le premier exemple de ces événements bizarres est ce qu’on appelait alors le « cancer du verre ».
« En cette année 1954, en effet, il y eut une surprenante et inexplicable vague de bris de verres, sans causes apparentes. On surnommait fréquemment aussi le phénomène « cancer des pare-brise » mais il n’y avait pas que les pare-brise qui explosaient spontanément, puisque aussi des glaces latérales, verres à boire, bouteilles, compo¬tiers, etc. étaient concernés.
« Lors de l’étude sur le rayonnement localisé, un cas avait été étudié faisant allusion à une « chaleur localisée » (a). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Dans cette relation, il est fait mention de l’explosion d’un pare-brise. On serait tenté, à la lecture de cet article, de faire le rapprochement entre la « soucoupe » et le bris du pare-brise.
« Le fait est que ces bris inexplicables de verre sont fré¬quemment associés à un phénomène lumineux justement. Donc un rayonnement électromagnétique indiscutable.
Voici un cas typique (b) :
« Châteauneuf éclatement d’un pare-brise »
« Vendredi, vers midi, M. Justin Creux, épicier à Viel¬manay, se rendait à Châteauneuf à bord de sa voiture de livraison. Il ne faisait pas une grande chaleur, la route était ombragée, pas de sable sur la chaussée et pas d’autres voitures en vue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« En arrivant à quelques centaines de mètres du bourg, au lieu dit Le Château, M. Creux, roulant à une cinquantaine de kilomètres à l’heure, fut soudain ébloui par une vive lueur et en même temps se produisait une forte détonation. Aveuglé par la vive clarté et par une pluie de parcelles de verre, il parvint cependant à arrêter sa voiture avant qu’elle n’aille se jeter contre un arbre.
« M. Creux s’en tirait sans trop de mal : il n’avait qu’un petit éclat de verre dans l’œil gauche. Quant au pare-brise, il ne restait que quelques parcelles de verre tout autour.
« L’avant de la voiture était jonché d’une couche de petits morceaux semblables à du gros sable transparent.
« Le phénomène lumineux est-il cause ou conséquence de l’éclatement du pare-brise ?
« Voici un autre cas (c) qui tendrait à montrer que décidément il y aurait une relation entre « soucoupe » et « cancer du verre ».
« Une boule lumineuse dans un jardin à Saint-Souples. »
« Un habitant de Saint-Souples, dans le Cambrésis, a reçu une curieuse visite dans la nuit de dimanche à lundi.
« Réveillé par un claquement sec, le témoin dit : « J’ai cru tout d’abord à un incendie de l’immeuble en face, mais il s’agissait en fait d’une boule lumineuse qui montait vers le ciel. Une vitre de porte fut soufflée et le verre réduit en centaines de très petits morceaux était dispersé dans la pièce attenante. A l’endroit d’où venait de repartir l’engin, les légumes du jardin étaient tous couchés dans le même sens ; quelques-uns étaient déracinés, juste à l’endroit où s’était posée la boule. A part la vitre brisée que l’on peut s’expliquer par le déplacement d’air de l’appareil, aucun autre dégât n’a été fait à la propriété. »
« Qu’en penser ? Déplacement d’air, comme semble le suggérer l’auteur de l’article ? A l’encontre de cette thèse, il faut préciser que les témoins du « cancer du verre » ne décrivent pratiquement jamais d’effet de souffle ou de déplacement d’air quelconque.
« La boule lumineuse serait-elle alors la cause du phénomène ? Mais à cela il faut objecter que maintes autres manifestations de bris de verre sont survenues sans aucune apparition parallèle visuelle ou lumineuse.
« Par exemple (d) :
« Chaulgnes : pare-brisite »
« La maladie du verre s’est-elle manifestée en notre commune ? Il y a tout lieu de le croire.
« Le vendredi 25 à 16 heures, à l’auberge tenue par M. Frère, deux clients étaient tranquillement attablés discutant de choses et d’autres avec le patron de l’auberge, lorsque brusquement une détonation assez violente retentit et un verre dit incassable se réduisit en miettes sans cause apparente. Surpris, l’un des clients fit un geste assez brusque qui eut pour résultat de renverser les autres ustensiles qui se brisèrent en éclats bien ordinaires alors que le premier verre était entièrement réduit en poussière.
« Qui pourrait donner l’explication de ce phénomène bizarre ?
« Un cas typique entre autres. Point de phénomène lumineux noté mais par contre un phénomène auditif : une détonation.
« Le « cancer du verre » peut prendre parfois une forme surprenante (e). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Est-ce un cas de cancer du pare-brise ? »
« Dole. Un cas de cancer du pare-brise a été constaté dernièrement à Dole. Le titulaire d’une Panhard 54 a eu la surprise de trouver, un matin, dans son garage le pare-brise de sa voiture avec, au milieu, un rond de 10 centimètres de diamètre, tracé avec une régularité parfaite.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« On pense qu’il s’agit là d’un cas de pare-brisite et l’ensemble a été envoyé à l’usine pour étude ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><u> Références :</u> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">a) Selon L’Indépendant du Louhannais (Louhans) du 3 juillet 1954. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">b) Tiré du Régional de Cosne (Cosne, Nièvre) daté du 3 juillet 1954, pages 2 et 4. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">c) Tiré de Nord-Matin de Lille du mercredi 6 octobre 1954, page 10. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">d) Selon l’hebdomadaire local de La Charité Le Charitois daté du 3 juillet 1954, page 3. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">e) Selon le quotidien Le Comtois de Besançon du 30 juillet 1954 en page 2. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Publié (hors note) in <b><i><u>COURRIER DE SAÔNE & LOIRE DIMANCHE</u></i></b> du 18 octobre 1987.
</span></p>GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-37774935877231629132020-07-18T06:43:00.000-07:002020-07-18T06:43:05.731-07:00<h2 style="text-align: center;">
<b>Charles Fort – Apôtre de l’Impossible.</b></h2>
<div style="text-align: right;">
Par Frederick Clouser</div>
<div style="text-align: right;">
Publié dans FATE, Volume 1 Number 3, automne 1948.</div>
<div style="text-align: right;">
Traduit par Michel GRANGER</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpB19gQzFtG5zIMLz1KyS1-Bf2qa1G7ZfzQ6NMh2pg-EY6Gs6gFp-frTIZ6rqMVFzV6sG4kWyzwjZwJ0QY6xkZK4fasiJUF3Blk9aSZjOWNU4iG__DFnD_bv_oKNjheKH59b9KC8NJa5I6/s1600/CLOUSER.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="747" data-original-width="574" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpB19gQzFtG5zIMLz1KyS1-Bf2qa1G7ZfzQ6NMh2pg-EY6Gs6gFp-frTIZ6rqMVFzV6sG4kWyzwjZwJ0QY6xkZK4fasiJUF3Blk9aSZjOWNU4iG__DFnD_bv_oKNjheKH59b9KC8NJa5I6/s200/CLOUSER.jpg" width="153" /></a></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Frederick Clouser est né le 25 mars 1909 à New</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Bloomfield, Pennsylvanie. Il a servi quatre</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>années pendant la Seconde Guerre mondiale, dont</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>les deux dernières sur le territoire européen;</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>il a été récompensé de l’étoile de bronze pour</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>service méritoire. Il est employé comme</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>contrôleur du trafic à la Highway Planning</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Division, Département des autoroutes de</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Pennsylvanie. Ses principaux pôles d’intérêts</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>intellectuels sont la psychologie, la</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>parapsychologie et les diverses expériences</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>religieuses. Il a formulé l’hypothèse que la cause des taches de</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>naissance est la projection télépathique de l’état mental de la</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>mère au foetus ou à l’embryon. Il est membre de « Société</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Fortéenne et de l’American Society for Psychical Research.</i></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Les scientifiques l’ont ignoré - car ils ne pouvaient pas répondre à ses </b><b>questions ! Il est devenu célèbre parce qu’il ne croyait en rien !</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZNkXHbUlzZl2fTRcVsV_cGkyMDWx40vVpR6qMn_uJOhcyIL0i6kPjcdlUU5tf2MnsRna8b8Mhx1cQ74wIbw3fFMRBI7WIWrCULTEpJhmVwSJ_dknSTcRiNzCzwGZHTkYDqwHO4hTUxnpe/s1600/CHARLES+FORT.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="528" data-original-width="679" height="496" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZNkXHbUlzZl2fTRcVsV_cGkyMDWx40vVpR6qMn_uJOhcyIL0i6kPjcdlUU5tf2MnsRna8b8Mhx1cQ74wIbw3fFMRBI7WIWrCULTEpJhmVwSJ_dknSTcRiNzCzwGZHTkYDqwHO4hTUxnpe/s640/CHARLES+FORT.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
La frénésie de l’année dernière à propos des « soucoupes volantes » rappelle le travail d’un génie savant, Charles Fort, l’un des personnages les plus intéressants de son époque - ou, on peut le dire sans exagération, de tous les temps.</div>
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<br /></div>
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Le fonds de commerce de Charles Fort, c’était l’incompréhensible, l’exceptionnel, le paradoxal - des choses qui ne peuvent pas arriver mais qui se produisent. Des rapports sur des événements étranges que l’homme « occupé » est susceptible de reléguer pour une pensée future indéterminée, sinon d’oublier. Fort lui s’en souvenait et y réfléchissait. Une question si étrange que les « soucoupes volantes » avait retenu sa plus grande attention. Il avait débusqué des comptes rendus obscurs, entretenu de nombreuses correspondances, vérifié des dossiers de journaux, de magazines et des revues scientifiques pour trouver des rapports antérieurs sur des phénomènes similaires ou connexes. Et sur chaque explication facile avancée, il avait été méfiant.</div>
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<br /></div>
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C’est sa bizarrerie - ne pas se contenter d’un raisonnement désinvolte ou d’une explication - et un instinct de collectionneur comme celui d’une pie, qui l’ont amené à compiler un ensemble étonnant de preuves d’anomalies - des événements réels inconciliables avec la loi naturelle, incompris. Fantastiques à première vue, ces événements ne peuvent, pour la plupart, être considérés comme autres qu’authentiques compte tenu de l’attestation de leur répétition par plein de témoins très différents dans des lieux très éloignés. En résumé, les rejeter in totalité reviendrait à prendre position sur le fait qu’il existe une folie mondiale pour favoriser les canulars, dans la plupart des cas au grand désarroi des personnes qui les signalent.</div>
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<br /></div>
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Supposer que Fort était un excentrique ou un dilettante, avec un flair pour collecter au hasard des données sur l’extraordinaire, serait grossièrement le mal juger. Il a étudié, analysé, décortiqué, collationné, corrélé, synthétisé. Toujours et tout le temps, il argumentait et avec brio. Quand il apportait la contradiction, c’était toujours avec une pointe d’humour ; quand il exprimait ses propres hypothèses, il se moquait souvent de lui-même, car il se gardait plus ou moins un chemin de sortie, insistant toujours pour qu’on lui permette quelque réserve quand il était très probablement sur la mauvaise voie. Dans l’ensemble, son travail est manifestement</div>
<div style="text-align: justify;">
le produit d’une personnalité aux multiples talents. Ses quatre volumes publiés, totalisant plus de mille pages, avec un index combiné de plus de soixante pages, sont un monument au travail, à la pertinence, à l’audace, à la largeur de la vision et au sens de l’humour équilibré de l’homme.</div>
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<br /></div>
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L’homme lui-même était presque aussi différent dans son apparence et ses habitudes que les choses qu’il écrivait. Grand, beau, plutôt lourd, avec une moustache brune hérissée donnant à son visage un masque un peu nietzschéen, il semblait un anachronisme dans ses vêtements contemporains ; comme si l’indisponibilité d’une tenue convenable l’avait forcé à faire des changements de fortune. Tiffany Thayer a remarqué après sa mort qu’il aurait dû être vêtu de cuir et d’anneaux, que sa résidence aurait dû être un château, que des personnages tels que Faust et Villon auraient dû être ses compagnons. À juste titre, il aurait pu être ajouté qu’il aurait dû avoir un blason - arborant un grand point d’interrogation. </div>
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<br /></div>
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Quand il était enfant, par nature il classifiait, étudiait et classait chaque chose sur laquelle il pouvait mettre la main.</div>
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<br /></div>
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Alors qu’il était encore jeune, il s’est lancé dans l’écriture de romans. Année après année, histoire après histoire nées de son imagination, cela représentait quelques 3 500 000 mots selon sa propre estimation.</div>
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<br /></div>
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Ecrire des romans, décida-t-il finalement, n’était pas sa vocation. Il abandonna cela et commença une étude sérieuse des arts et des sciences. Celles-ci devinrent son principal intérêt - physique, chimie et astronomie en particulier. Il prit des notes - environ 25 000 ! - les classa dans un agencement de casiers spécialement construits couvrant le mur d’une pièce. Une fois, réfléchissant à la possibilité de leur destruction par le feu, il envisagea à moitié d’utiliser un matériau incombustible pour ses futures prises de notes.</div>
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<br /></div>
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Le cours de ses études scientifiques l’a amené à se demander pourquoi les énergies des hommes sont si absorbées par l’agitation mondaine ordinaire.</div>
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« Je suis émerveillé de voir, a-t-il dit, que n’importe qui puisse être satisfait d’être un romancier ou dirigeant du trust de l’acier ou un tailleur ou un gouverneur ou un nettoyeur de rue. »</div>
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<br /></div>
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En sondant en profondeur son sujet, il a développé le plan du travail de vie : il rassemblerait et classerait des notes sur les recherches qui avaient été faites et sur les conclusions qui avaient été tirées par rapport aux phénomènes connus. Puis, à la fin, pour arriver à des généralisations incontournables, il traquerait les accords et les thèses adverses. Le résultat fut 40 000 notes sous 1 300 rubriques !</div>
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<br /></div>
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La chose qui vraiment le stupéfia ce fut les variétés qu’il trouva concernant des événements réels qui, selon les règles des théories de base communément admises, n’auraient pas dû se produire du tout ! Il fut même abasourdi, malgré son habitude pour toutes sortes de phénomènes, habituels et inhabituels, comme le style littéraire de ses premiers écrits semble indiquer. Il est tendu, nerveux, pointu, souvent piquant comme une rapière, il a déjà le style d’un explorateur avec un pied au-dessus du seuil d’un monde jusqu’ici non connu et insoupçonné. Il avait touché quelque chose de vraiment gros et il le savait.</div>
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<br /></div>
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« Donnez-moi, écrit-il, le tronc d’un séquoia. Donnez-moi des pages de falaises de craie blanche pour écrire dessus. Agrandissez-moi des milliers de fois et remplacez mes immodesties impudiques par une mégalomanie titanesque - alors je pourrai écrire suffisamment sur nos sujets. »</div>
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Un jour, interrogé sur une description de lui-même, il a répondu: « Je ne suis qu’un écrivain. »</div>
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<br /></div>
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Un écrivain il l’était, sans aucun doute. Mais il était plus que cela. Si nous pensons correctement à la philosophie comme synthèse et aux philosophes comme troupes avancées dans le siège de la vérité, alors, en effet, il était philosophe. Il serait difficile de sous-estimer l’ampleur de sa pensée philosophique.</div>
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<br /></div>
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« De temps en temps, a déclaré un critique en lisant un de ses livres dans Vogue, vous découvrirez une idée colossale et peu après, vous serez envahi par une pointe de l’excitation cosmique de l’auteur, l’ivresse du plus grand sportif sur terre, telle une curiosité et une terreur que Christophe (Colomb) a dû ressentir lorsque ses navires ont laissé l’Espagne sous l’horizon. »</div>
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<br /></div>
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Les noms du cercle qui se sont rassemblés autour de lui se lisent comme un Who’s Who de l’intelligentsia américaine : Theodore Dreiser, Booth Tarkington, Alexander Woollcott, John Cowper Powys, Burton Rascoe, Ben Hecht, J. David Stern pour énumérer certains de ses sponsors originaux.</div>
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Dreiser l’a appelé « la figure littéraire la plus fascinante depuis Poe et l’un des esprits et des tempéraments les plus éminents du monde aujourd’hui ». Tarkington, dans son introduction à l’un des livres de Fort, a écrit que « les tremblements de terre les plus fous du monde ne sont que des agitations dans des théières par rapport à ce qui se passe dans les visions évoquées devant nous par M. Charles Fort. » Maynard Shipley a fait remarquer : « Lire Fort, c’est monter sur un comète.</div>
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<br /></div>
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Si le voyageur revient sur terre après le voyage, il trouvera, après que ses premiers étourdissements se seront dissipés, une émotion nouvelle et exaltante qui colorera et corrigera toutes ses futures lectures. » Ceux-ci l’admiraient sans réserve.</div>
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<br /></div>
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L’un des exemples les plus intéressants que l’on peut lire sur la méthode de C. Fort est son traitement du problème de la chute des poissons et des grenouilles en provenance du ciel. La réaction naturelle à ce genre de chose est que cela est impossible, bien que tout le monde soit prêt à se souvenir, au moins vaguement, d’avoir lu des comptes rendus sur le phénomène dans des reportages ou dans des articles de journaux tels « Etrange, n’est-ce pas ? » ou dans la rubrique : « Croyez-le ou non ».</div>
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<br /></div>
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Ripley parle un tel événement survenu dans la ville de Longreach, Queensland, Australie, en mars 1942, citant un correspondant qui avait ramassé des poissons vivants de 4 à 6 centimètres de long. L’explication habituelle, exprimée dans un court paragraphe, est - que les poissons ont été extraits d’un étang ou d’un lac par une trombe ou une tornade et ensuite abandonnés à Longreach, qui se trouvait être sur le chemin de la tempête.</div>
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<br /></div>
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Pour Fort, la question n’est pas aussi simple et facilement résolue. Son approche est unique. Passant en revue tous les faits disponibles ayant une quelconque relation avec le sujet, il évalue chaque fait par rapport aux autres, recherche des similitudes et des divergences, explore le phénomène dans ses ramifications les plus extrêmes.</div>
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<br /></div>
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Comme un chien avec un os, il travaille son sujet. Compte rendu après compte rendu, tirés tantôt de journaux et de magazines, tantôt de revues scientifiques ordinaires, il évalue les faits et pose des questions. Ainsi : De nombreux cas sont rapportés de la chute de grenouilles ; aucun cas de chute de têtards n’est signalé.</div>
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<br /></div>
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Pourquoi ? Un rapport enregistre une chute un certain jour à un certain endroit ; un rapport ultérieur enregistre une chute ultérieure exactement au même endroit. Si les créatures sont transportées par une tempête, comment expliquer la remarquable adresse du tir, une caractéristique difficilement attribuable aux tempêtes ? Si des poissons ou des grenouilles sont aspirés d’un étang ou d’un lac, pourquoi les poissons et les grenouilles ne tombent-ils pas parfois en même temps au même endroit ?</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi les débris du rivage, la boue et la végétation flottante ne tombent-ils pas avec les créatures ? Pourquoi atterrissent-ils vivants et indemnes, contrairement à tout ce que nous supposons connaître la vitesse accélératrice des corps qui tombent ?</div>
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<br /></div>
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Peut-être, après tout, avons-nous été juste un peu vite dans notre explication du ramassé à un endroit et déposé dans un autre endroit. Peut-être y a-t-il une autre explication à propos des stocks dans la localité à l’origine qui étaient simplement assemblés dans une sorte de convenance de poisson ou de grenouille. Mais il y aaussi le fait embarrassant qu’ils se trouvent parfois sur les toits des maisons, dans de vastes zones métropolitaines comme Londres, dans des endroits désertiques pas particulièrement poissonneux ou fréquentés par les grenouilles.</div>
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<br /></div>
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Fort continue donc, vous bombardant de temps en temps de données presque à la limite de l’épuisement. Il vous guide, il vous pousse dans une impasse, il vous tire à nouveau, il vous invite à suivre une autre direction. Parfois, vous pensez que vous l’avez attrapé : de la masse de matériel sur laquelle il commence son offensive, vous voyez suffisamment d’accord dans les détails factuels pour justifier une généralisation conventionnelle.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais voilà qu’ensuite, il présente une quantité égale de matériel démolissant votre généralisation.</div>
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<br /></div>
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Ne concluez pas de ce qui précède qu’il avait vraiment une vision académique des anecdotes. Son intérêt allait du plus insignifiant apparemment jusqu’au plus important. Comme le vrai scientifique qui fait preuve d’une impartialité absolue face aux faits, rien n’était trop petit, rien n’était trop grand pour les cribles et les dimensions de son esprit. Radiesthésie, stigmates, statues qui saignent, l’homme qui ne pouvait être pendu, les déplacements allégués dans le temps, l’apparition soudaine de nuées d’insectes, les bruits étranges dans le ciel et sous la terre, les grosses averses et les crues éclair et les phénomènes qui accompagnement les tremblements de terre et les phénomènes d’accompagnement, le problème de la communication interplanétaire, la nature de la lumière et de la gravitation, les tailles, les mouvements et les distances des corps célestes - tels étaient les sujets avec lesquels il se débattait.</div>
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<br /></div>
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La valeur de son travail réside dans sa qualité catalytique. Elle induit une réflexion - une réflexion globale - et cela doit déboucher sur un progrès. Il a dit, en effet, pour sa recherche :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Vous l’admettrez, beaucoup de nous ne savons pas ; beaucoup, comme vous, devriez admettre si vous ne le faites pas, que nous pensons que nous savons que nous ne savons pas vraiment. Voici des récits de l’extraordinaire - des choses qui se sont produites en violation directe avec l’hypothèse selon laquelle elles sont impossibles.</div>
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<br /></div>
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Vous constaterez généralement que les rapports émanent de témoins compétents ; souvent, les sources sont vos propres publications spécialisées. Je suis bien conscient que de nombreux événements peuvent être « prouvés » comme impossibles. Mais je n’ai rien à voir avec la question de leur possibilité : je dis que ce sont des faits ! Comment allez-vous, en ne passant sous silence aucun détail, en n’ignorant aucun élément incompatible avec l’hypothèse préconçue, pouvoir en rendre compte ? »</div>
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<br /></div>
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Assez fréquemment, Fort a été qualifié d’ennemi de la science. Il ne l’était aucunement. Au scientisme, il était certainement hostile si nous limitions le terme à une prédilection fixe équivalant à une foi aveugle dans les suppositions, hypothèses, théories et dogmes « scientifiques ». Avec un esprit véritablement scientifique, celui</div>
<div style="text-align: justify;">
d’une acceptation temporaire, d’un évitement scrupuleux des diktats, il était en parfait accord.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour une personne ordinaire sans inclination scientifique particulière, la connaissance de son travail stimule une conscience discriminante contribuant beaucoup à rendre la vie aventureuse. Cela vous fait remarquer des choses que vous n’aviez pas vues auparavant, et une grande partie de ce que vous avez déjà remarqué apparaîtra sous un jour fascinant et différent.</div>
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<br /></div>
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Par exemple:</div>
<div style="text-align: justify;">
Chaque printemps et chaque automne, si l’on garde les oreilles ouvertes et regarde parfois en l’air, on entend les oies sauvages crier et on les voit voler dans le ciel.</div>
<div style="text-align: justify;">
D’une manière mystérieuse, elles semblent sentir qu’il y a un endroit éloigné où il y a de la chaleur et de la nourriture, et elles possèdent clairement un sens de l’orientation qui fait totalement défaut à l’homme. C’est la même chose avec de nombreux autres types d’oiseaux. Qu’est-ce qui les pousse à migrer et qu’est-ce qui les guide dans leur parcours ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une famille du coin présente un chat à une famille en visite d’une ville située à plus de cent kilomètres de distance. Le chat est mis dans une cage et emmené par la famille visiteuse à son retour. Peu de temps après l’arrivée du chat dans sa nouvelle maison, il disparaît. Plusieurs mois plus tard, il apparaît, endolori, ébouriffé et fatigué, dans sa maison d’origine. Comment a-t-il retrouvé son chemin ? (1)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Assis à un bureau, on regarde à travers la pièce un collègue. Ce dernier se détache de son absorption dans son travail, se retourne et renvoie le regard. Cela arrive très souvent. Est-ce simplement une coïncidence ou existe-t-il un lien de causalité ? Si une force étrange est présente ici, qu’est-ce que c’est ? Le mot « télépathie » vient immédiatement à l’esprit. Mais qu’est-ce que la télépathie ? Beaucoup de choses s’expliquent à chaud en étant nommées ; ceci, en supposant que la télépathie est impliquée, en est un exemple (2). </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgap-UPnu-CFuvZ7UvKu-qLFXQYyRPyOnYJjxRsx1_-ja9OBBMCs2inlzlCCq7Lw3mQRNLhszhhXqFYBqal2VnveKpJpC0OuYg2hktupokdDufdl3DD_fvQFvwsK8AckjjIkm1EF8FreQOz/s1600/FORT+pyramids+builders.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="681" data-original-width="729" height="372" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgap-UPnu-CFuvZ7UvKu-qLFXQYyRPyOnYJjxRsx1_-ja9OBBMCs2inlzlCCq7Lw3mQRNLhszhhXqFYBqal2VnveKpJpC0OuYg2hktupokdDufdl3DD_fvQFvwsK8AckjjIkm1EF8FreQOz/s400/FORT+pyramids+builders.jpg" width="400" /></a></div>
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</div>
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<br /></div>
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<i>Comment les bâtisseurs des pyramides de l’ancienne Egypte </i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>savaient-ils le point central de la masse du monde ?</i></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un journal montre un schéma de la terre avec deux lignes entourant celle-ci, une longitudinale, une latitudinale, tracées à travers la Grande Pyramide d’Egypte. Les indications qui l’accompagnent disent que ces lignes divisent la surface terrestre de la Terre en quatre zones égales. La question est soulevée : les Égyptiens antiques, érigeant cette pyramide des milliers d’années avant que Colomb ne navigue vers le Nouveau Monde et ne soit arrivé sur place, ont-ils fait ça par pure coïncidence, malgré les énormes chances contre celle-ci, ou auraient-ils pu avoir une connaissance des masses terrestres de la terre que l’on ne pense généralement pas attribuables à une civilisation ancienne (3) ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est rapporté, dans un compte-rendu de journal, une série d’incendies mystérieux dans la ferme d’habitation d’un certain William Hackler, près d’Odon, dans l’Indiana. A 8 heures du matin, un incendie se déclare d’un côté de la maison près d’une fenêtre à l’étage. Il n’y a pas de feu dans aucun poêle et la maison n’a pas de câblage électrique. Un peu plus tard, un feu se déclare dans du papier qui avait été placé entre les ressorts et le matelas d’un lit. Puis, successivement, un calendrier sur le mur s’enflamme, une salopette accrochée à une porte se met à flamber, un livre tiré d’un tiroir se met à cramer à l’intérieur même si la couverture reste intacte. . . Jusqu’à minuit, 28 incendies distincts, tous non justifiés, s’étaient déclarés dans cette maison ! (4) Pourquoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Quelqu’un a un rêve fantastique. Il rêve qu’en descendant d’un bus sur la Place du Marché, il voit un coffre au trésor ouvert contenant des pièces sur le trottoir. Se rappelant le rêve le lendemain matin alors qu’il quitte son autobus sur la Place du Marché, il jette un coup d’oeil à l’endroit où il avait vu le coffre au trésor dans son rêve. Il y a un billet d’un dollar ! Coïncidence ? Quelles sont les chances, dans une vie, qu’un événement réel de ce genre se produise si étroitement lié à un rêve précédent ? Si ce n’est pas une coïncidence, c’est quoi ? Des exemples comme ceux-ci pourraient être cités presque à l’infini.</div>
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Il y a plus dans le ciel et la terre que nous en avons l’habitude de rêver à partir de nos petits systèmes de connaissance. Nous vivons dans un univers étrange et horrible.</div>
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Relever le défi de l’inconnu et du connu incomplet, repousser les frontières du savoir, telle est la vocation de la recherche. L’esprit fortéen nous ferait prendre conscience de notre ignorance et nous inciterait à apporter notre soutien à ceux qui tentent de le dissiper.</div>
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En reconnaissance du travail de Fort et afin de maintenir vivante l’idiosyncrasie du tempérament qui le motivait, la Fortean Society a été organisée en 1931, l’année avant sa mort. Poursuivant sans fanfare, elle vise à cultiver une vision large, à encourager la réflexion, à faire de la curiosité une habitude. C’est, selon ses propres mots, « une association internationale de philosophes - c’est-à-dire d’hommes et de femmes qui ne vivraient pas différemment s’il n’y avait pas de lois ; d’hommes et de femmes dont le comportement n’est pas une conséquence de réactions réflexes provoquées par le conditionnement, mais plutôt le résultat d’une certaine cogitation, ou d’une fantaisie mystique qui leur est propre. »</div>
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Étant une organisation dont le but est toujours sérieux et souvent profond, elle n’a ni le temps ni l’envie de jouer les rituels et les plaisanteries sociales. Les membres se sont cependant vus arborer un symbole - un grand point d’interrogation. C’est l’insigne de l’esprit vraiment émancipé et éclairé.</div>
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FIN</div>
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1 / Des expériences avec des pigeons voyageurs récemment menées par le professeur H. L. Yeagley du Pennsylvania State College indiquent que « l’instinct du homing » (retour à la maison) des animaux peut être dû à leur sensibilité à la force de Coriolis (un effet du spin terrestre) et au magnétisme terrestre. La façon dont ils sont capables de détecter différents degrés d’intensité de ces forces n’est pas encore connue.</div>
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2 / Faire en sorte que la personne que l’on regarde se retourne et nous renvoie son regard est pour la plupart des gens considéré non seulement comme possible mais banal. Le très hon. A. J. Balfour, M. P., F. R. S., dans son discours présidentiel devant la (British) Society for Psychical Research, rapporté dans Proceedings, S. P. R. » vol. X, pp. 9, 10, a déclaré: « J’ai constamment rencontré des gens qui vous disent que, sans qu’ils en soient conscients apparemment, et cela étant beaucoup plus étrange qu’une observation sur le temps qu’il va faire, que par l’exercice de leur volonté, ils peuvent inciter n’importe proche d’eux à se retourner et à les regarder. »</div>
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3 / Mystère de la grande pyramide (Egypte): Extrait de la chronique « Strange As it Seems » de John Hix, Harrisburg Telegraph, 5 mai 1937.</div>
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4 / Exemple d’incendies mystérieux dans une maison de ferme. Publicité officielle dans « Collier’s », 19 avril 1941, de la Travelers Insurance Co., Hartford, Colin.</div>
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<span style="color: blue;">Ce texte a été publié dans la revue FATE, Volume 1 Number 3, automne 1948, pages </span><span style="color: blue;">36 à 44.</span></div>
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<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA1A48DVzZ6MFRiuriHvzBCi0X18CIg2lxBkYwkzL1ulotvclxpAeL0nSCUMSs9o1xFRutRQpVkoKxTVbUOUtT-O09eyRREOlhB_jxyaal-VtbR1aFVCL9t8pvUoH_x_sTMR8vIBBIwc9R/s1600/FATE+n%25C2%25B03+automne+1948.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1533" data-original-width="1098" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA1A48DVzZ6MFRiuriHvzBCi0X18CIg2lxBkYwkzL1ulotvclxpAeL0nSCUMSs9o1xFRutRQpVkoKxTVbUOUtT-O09eyRREOlhB_jxyaal-VtbR1aFVCL9t8pvUoH_x_sTMR8vIBBIwc9R/s320/FATE+n%25C2%25B03+automne+1948.jpg" width="229" /></a></div>
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GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-91425168061339502612020-04-18T08:35:00.003-07:002020-04-18T08:35:34.065-07:00<div style="text-align: center;">
<b>LES MUTILATIONS DES BOVINS ET LES COUPABLES PRESUMES : UNE PERSPECTIVE PSYCHOLOGIQUE</b></div>
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<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiVNxyeV7Ym7aDVZ4V8ZFLi_Pj-glDlfZvHpfTsWAmrHhkknCubFtwb2J8meo5AivizWxgYy2TJOiP4e20OC20rOG1Gt5y5G-NhKws0leSUNHGbw6d79pBxKVIZUWjjjjgZjejAjF6U2WN/s1600/VALDEZ+%2526+Peter+Jordan+BEYOND+de+Andy+Owens.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="627" data-original-width="857" height="234" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiVNxyeV7Ym7aDVZ4V8ZFLi_Pj-glDlfZvHpfTsWAmrHhkknCubFtwb2J8meo5AivizWxgYy2TJOiP4e20OC20rOG1Gt5y5G-NhKws0leSUNHGbw6d79pBxKVIZUWjjjjgZjejAjF6U2WN/s320/VALDEZ+%2526+Peter+Jordan+BEYOND+de+Andy+Owens.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">VALDEZ et Peter JORDAN.</td></tr>
</tbody></table>
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<br />
Peter A. Jordan (MUFON 1983 UFO SYMPOSIUM PROCEEDINGS UFOs : A Scientific Challenge, les 1,2 et 3 juillet 1983).<br />
<br />
<b>ABSTRACT </b><br />
À partir de la fin des années 60 et jusque dans les années 70, les rapports de mutilations de bovins aux États-Unis ont atteint des proportions épidémiques. La spéculation sur le sujet, allant du super-prosaïque (prédateurs) au super-exotique (extraterrestres), a atteint une intensité inquiétante, les théories de plusieurs chercheurs semblant, à certains moments, étrangement extravagantes et obsessionnelles. Dans cette présentation, une tentative est faite pour relier les découvertes de la théorie cognitive et sociale au problème des mutilations. Il est suggéré que la perception commune des décès de bovins comme anormale est, dans une large mesure, une fonction des cognitions, des contributions mentales apportées à un niveau inconscient dans la lutte pour comprendre l’événement de stimulation.<br />
<br />
<b><br /></b>
<b>INTRODUCTION</b><br />
Aux fins de cette présentation, il serait, je pense, utile de noter brièvement les affirmations centrales entourant le phénomène de mutilation. Il s’agirait notamment des éléments suivants :<br />
1) l’observation selon laquelle, depuis environ 1967, plus de 10 000 animaux (principalement des vaches) sont morts de façon bizarre et «contre nature» aux États-Unis (principalement dans les régions à l’ouest du Mississippi) ainsi que dans divers certaines parties du Canada, de l’Europe et de l’Amérique du Sud ;<br />
2) des rapports selon lesquels les animaux présentent généralement des blessures qui semblent être de nature « chirurgicale », avec une ablation des organes sensoriels, tels que la langue et les yeux, ainsi que les organes sexuels et le rectum, sont souvent produits ;<br />
3) l’affirmation selon laquelle de grandes quantités de sang et / ou de cerveau et de liquide céphalo-rachidien semblent avoir été drainées de la carcasse ;<br />
4) l’observation que des preuves physiques, telles que des traces de pneus ou des empreintes de pas, près de la carcasse, sont souvent mystérieusement absentes ;<br />
5) la perception d’un lien possible entre les événements de mutilation et l’apparition occasionnelle soit d’hélicoptères volant à basse altitude (référence 1), de boules de lumière silencieuses et luminescentes, soit de gros objets en forme de cigare, à proximité de sites de découverte et près du moment des mutilations ;<br />
6) l’observation que les prédateurs et les charognards locaux évitent constamment les carcasses mutilées ;<br />
7) l’affirmation selon laquelle les carcasses sont souvent retrouvées avec de longues « ecchymoses » autour de leur poitrine comme si, selon les mots des policiers, les corps avaient été « transportés ou soulevés avec des sangles » ;<br />
8) les allégations de mesures inhabituelles de radioactivité à proximité de carcasses mutilées ;<br />
9) les allégations d’échec répété par des chiens de garde (beaucoup sont considérés comme vicieux et bien à portée de voix des sites de mutilation) de venir sur les lieux pendant la période de l’événement ;<br />
et 10) l’observation que les carcasses de mutilation souffrent de taux de détérioration anormaux (soit excessivement lents soit excessivement rapides).<br />
<br />
Par déférence pour ceux qui peuvent facilement être embarrassés, je m’abstiendrai de consacrer un temps précieux à rendre un autre compte rendu de la tristement célèbre affaire Snippy, sauf pour dire que cet incident particulier, aussi isolé soit-il, semble avoir cristallisé une grande partie du climat social dans lequel la plupart des cas ultérieurs avaient incubés. (Référence 2). Psychologiquement, je pense qu’il est juste de dire que l’incident de Snippy a servi de prototype du phénomène et a établi les conditions - certainement dans cette partie du sud-ouest - pour son évolution historique.<br />
<br />
Ce qui ne doit pas être oublié est, bien sûr, que, malgré toutes les déclarations scientifiques contraires, le propriétaire de Snippy, ainsi que les résidents locaux, ont persisté dans leur croyance que l’animal était devenu la proie de « forces surnaturelles », citant un grand nombre d’« OVNIS » repérés dans la région juste avant la mort du cheval. Les chercheurs qui ont examiné la question ont observé dans quelle mesure les éleveurs voisins étaient en fait résistants aux explications conventionnelles, préférant à la prédation naturelle, canulars, etc., les quelques cas où les chercheurs « n’en savaient en quelque sorte plus que ce qu’ils disaient ». Curieusement, cette attitude paranoïaque envers le phénomène est, j’ai remarqué, devenue plutôt à la mode ; en effet, on est justifié de considérer ce domaine de la recherche dans un certain sens, comme « maudit ». Qu’un tel fort affect puisse influencer le processus d’organisation mentale, je ne pense pas que quiconque puisse le contester, mais, franchement, ce n’est qu’après avoir été personnellement « infecté » que la puissance de ce principe s’est manifesté à moi. Quand on devient aussi intime avec la dynamique de groupe de la recherche sur les mutilations comme je l’ai fait, il ne semble plus étonnant que l’on ne puisse pas rester longtemps à l’abri des pressions subtiles du conformisme.<br />
<b><br /></b>
<b>Dulce, Nouveau Mexique : une étude de terrain</b><br />
Les premiers signes de ma propre infection psychologique se sont manifestés en juin 1979. Un article, publié dans un magazine UFO populaire, devint ma première exposition au sujet et décrivait, en termes assez sobres, la mort assez mystérieuse et inexpliquée de bovins à Dulce, une petite ville coincée dans l’extrême nord-ouest du Nouveau-Mexique. Intrigué, j’ai contacté un officier de la police d’État de cette ville pour en savoir plus sur les circonstances entourant les diverses anomalies mentionnées dans l’article. Tout ce qui est contenu dans l’article a été confirmé. On m’a dit, en fait, que l’article n’avait raconté qu’une partie de l’histoire et que ce que j’avais lu n’était que la «pointe de l’iceberg».<br />
Ce n’est qu’en août 1980, cependant, que j’ai eu l’occasion de visiter Dulce et de recueillir des données de première main sur les activités de mutilation récurrentes qui y sont signalées. Science Digest a aidé à financer la recherche, qui, je l’espérais, constituerait la base d’un article de fond pour le magazine. (Mais il s’est avéré que l’article n’a jamais été imprimé, Science Digest ayant trouvé le sujet - comme tant d’autres publications - inconfortablement ambigu).<br />
Une grande partie de mon temps au Nouveau-Mexique a été passée en compagnie de la police de l’État du Nouveau-Mexique, qui m’a gentiment escorté dans les coins de la ville où divers phénomènes aériens avaient été observés, y compris les hélicoptères presque complètement silencieux qui semblent jouer un tel rôle omniprésent dans l’histoire des mutilations. J’ai également eu l’occasion de passer plusieurs heures avec Manuel Gomez et son fils Edmund. Selon la police, la famille Gomez avait subi des mutilations presque incessantes, ayant perdu six de ses vaches depuis 1976. Au cours de mon enquête prolongée sur les allégations de Gomez, j’ai rapidement pris conscience du fait que les mutilations présumées semblaient faire partie d’un constellation d’anomalies, allant de « menaces » téléphoniques anonymes et très sinistres à l’observation d’une « pierre tombale rougeoyante » située sur la propriété. De janvier à juin 1979, m’a-t-on dit également, le mystère s’est obscurci lorsque 20 têtes de génisses de 2 et 3 ans ont soudainement développé un « effet de tremblante » particulier, comme on pourrait le constater avec une condition connue sous le nom de « titubation aveugle » [vache folle ?] (bien que Gomez soit certain qu’il n’y avait pas de locoweed dans son pâturage à cette époque). Aucun de ces animaux, d’après ce que j’ai appris, n’avait survécu à l’attaque, qui, selon Gomez et la police, les avait complètement déconcertés. Manuel Gomez a également rappelé un autre événement quelque peu étrange. En 1976, la nuit même de la première mutilation, le chiot Doberman de 9 mois de Gomez a disparu et n’a jamais été retrouvé. Gomez m’a dit qu’il avait été suggéré que l’animal avait peut-être été tué par des coyotes, bien qu’il ne trouve pas cela une explication acceptable.<br />
<br />
Grâce à mes entretiens avec d’autres personnes qui avaient directement ou indirectement participé à la recherche sur les cas Gomez, j’ai rencontré un éventail éblouissant d’affirmations supplémentaires. J’ai appris qu’il y avait eu des mesures de radiations inhabituelles observées près des carcasses, que le foie de vaches aurait pu être exposés à des radiations micro-ondes, que des échantillons de poils prélevés dans le troupeau de Gomez devenaient phosphorescents lorsqu’ils étaient placés sous la lumière ultraviolette, que des paillettes furent trouvées dispersées dans le ranch Gomez, qu’il y avait une utilisation de la « chirurgie au laser » dans l’ablation des organes reproducteurs des vaches, que des enquêteurs étaient sous écoute électronique, qu’il y avait des prédictions de mutilations humaines dans la région, que la présence de certains « médicaments » avaient été détectés dans la circulation sanguine des carcasses mutilées, que des « interférences » radio existaient avec les OVNIS (constatées près du ranch Gomez par la police), et que d’étranges « marques » sur le sol avaient été trouvées près de certains des animaux morts.<br />
<br />
Je dois avouer qu’à l’époque où j’ai été instruit de ces étonnantes affirmations, pas le moindre soupçon de leur validité ne s’est glissé dans ma pensée. De tout ce qu’on m’avait dit, en fait, il ne semblait guère y avoir de raison de ne pas croire que toutes les interprétations faites à propos du phénomène étaient saines. Après tout, qui étais-je? Un éleveur expérimenté? Un policier aguerri? Pour quels motifs pouvais-je présumer remettre en question les perceptions de ces personnes? Je n’avais ni l’envie ni « l’expertise » pour douter. En vérité - même si je n’avais pas la capacité de m’en rendre compte à ce moment-là - l’infection avait pris une emprise pernicieuse sur moi et elle ne lâchait pas.<br />
<br />
<b>Échapper à l’incertitude</b><br />
Après être rentré chez moi suite à mon voyage au Nouveau-Mexique, je me suis lancé dans un projet qui, je l’espérais, pourrait m’aider à avoir un accès plus direct aux agents responsables de ce qui se cachaient derrière le phénomène des mutilations. À cette fin, j’ai enrôlé l’aide de quatre médiums avec qui j’avais beaucoup travaillé dans mes recherches en parapsychologie - qui, je dois le souligner, avaient à juste titre mérité mon respect. Peu de documents d’information ont été fournis, et chaque médium a été invité à « psychométriser » plusieurs dizaines de photographies (diapositives) concernant le phénomène de Gomez. Les résultats de cette petite expérience ont été publiés dans une monographie intitulée « Glimpses Through A Looking Glass » et, bien qu’ils ne soient pas acceptables comme preuve de quoi que ce soit, ils étaient, je dois dire, intrigants. Pris ensemble, les informations ont démontré ce qui était une uniformité d’opinion la plus remarquable, suggérant que les mutilations de Gomez provenaient d’une opération massive et secrète parrainée par des organismes paramilitaires ou gouvernementaux. (Référence 3) Indépendamment de la façon dont cette vue était palpable, rejeter le consensus comme une coïncidence était quelque chose contre quoi j’ai lutté avec tout mon pouvoir pour résister. Et, comme la découverte de corrélations entre les données de recherche disponibles sur le sujet et les lectures individuelles a été faite, j’ai vu les marques claires d’une conspiration pratiquement partout où je regardais. Mes médiums semblaient marquer des « succès » destinés à confirmer cette sombre suspicion. Qu’est-ce que c’était que ces choses que je trouvais si scandaleusement convaincantes? Quelques exemples, peut-être, peuvent être nécessaires avant de comprendre la «sensibilité» de l’attitude que je suis venu à épouser :<br />
<br />
1) Le psychique Ron Mangravite mentionne, dans sa « lecture », l’injection d’un citrate. L’officier de police de l’État du Nouveau-Mexique, Gabe Valdez, a vérifié que l’acide citrique (un agent tranquillisant) avait été découvert dans le corps d’un des taureaux mutilés de Gomez.<br />
2) R. M. décrit son image de l’animal « soulevé ». Comme mentionné précédemment, des ecchymoses, prétendument faites par des sangles ou des cordes, sont fréquemment notées autour de la zone de la poitrine des animaux mutilés; les vaches Gomez, selon Valdez, ne font pas exception.<br />
3) La psychique Elisabeth Lerner implique la Compagnie Hobart dans les mutilations. La recherche indique que Hobart fabrique des trancheuses à viande industrielles vendues principalement aux supermarchés et aux bouchers.<br />
4) E. L. prétend que les bovins mutilés sont marqués à l’avance à des « fins expérimentales ». Le spécialiste de l’électronique à la retraite de Sandia Labs, Howard Burgess, a découvert des « taches » lumineuses et fluorescentes le long de l’arrière des jeunes génisses du troupeau de Gomez, qui n’apparaissaient que lorsqu’elles étaient éclairées par une lumière ultraviolette et contenaient un pourcentage inhabituel de potassium et de magnésium.<br />
Comme vous pouvez le voir, la situation était devenue plutôt effrayante.<br />
<br />
Pour un sceptique, un tel résultat expérimental est susceptible de créer un certain inconfort; pour moi, cela semblait pire que ça. Cependant, j’ai envisagé la possibilité d’une erreur d’échantillonnage et j’ai commencé à rechercher d’autres éléments sensibles et à voir si les résultats seraient sensiblement différents. Ils ne l’ont pas été. En fait, le contenu de la deuxième série de lectures ressemblait à celui des originaux non seulement sur le plan thématique et conceptuel, mais, dans une certaine mesure, littéralement! Les noms d’individus particuliers, certains bien connus du domaine public, d’autres non, sont devenus récurrents. On observerait ce même type de répétition à l’égard de certaines firmes pharmaceutiques, comme Eli Lilly et Hoffman La Roche. Si vous m’aviez rencontré pendant cette période, vous auriez trouvé le sentiment d’excitation que j’ai ressenti pendant tout cela assez déconcertant. C’était analogue à avoir pris un Rubic’s Cube, tordu ses pièces environ quelques dizaines de fois et avoir été choqué de constater que le puzzle avait été résolu. Un tel sentiment d’accomplissement a cependant une façon très particulière de déformer la perspective générale de la réalité. Le danger est que l’on commence à contribuer davantage au phénomène que ce que le phénomène a à offrir.<br />
<b><br /></b>
<b>Illusions cognitives</b><br />
Il peut vous paraître à ce stade que j’étais prêt à admettre qu’il n’y avait même pas un soupçon de mystère entourant toute l’affaire des mutilations. Ce n’est pas le cas. Cependant, je suis enclin à considérer le vaste pourcentage des allégations de mutilation comme largement faux, avec seulement un sous-ensemble provisoire digne d’un intérêt sérieux. Les mutilations Dulce, dont j’ai parlé, semblent mériter un tel statut préférentiel. Certains événements canadiens peuvent également entrer dans cette catégorie, bien que la rareté des données mises à disposition par les chercheurs canadiens ne nous donne guère confiance en la matière.<br />
Il ne faut cependant pas interpréter ces remarques comme signifiant que je souhaite plaider en faveur d’une sorte de tolérance insensée pour décider si un mystère de profonde dimension scientifique est posé par l’une ou la totalité des mutilations potentiellement authentiques documentées jusqu’à présent. Aussi décevant que cela puisse paraître - du moins du point de vue des sciences naturelles - l’étude des mutilations du bétail ne vaut même pas un bâillement. Le fait est que, une fois débarrassé de ses fondements psychologiques lourds, le mystère tout entier perd son attrait, devenant impuissant et ennuyeux.<br />
<br />
Mais comment, devons-nous nous demander, une mascarade aussi colorée aurait-elle pu être conçue? À quoi pourrions-nous attribuer l’efficacité de cette magnifique illusion?<br />
Bien que je ne prétende pas avoir autre chose qu’une compréhension imparfaite de ce que les forces de motivation ont pu inciter les éleveurs, les policiers, les vétérinaires et les chercheurs indépendants à perpétuer un si grand nombre de fausses allégations, je pense qu’il est possible de découvrir ces propriétés mentales particulières auxquelles ces réclamations peuvent en grande partie devoir leur existence.<br />
<br />
Ce sont vraiment les psychologues de la Gestalt qui ont observé pour la première fois que la perception humaine, à son niveau le plus fondamental, est fonction de lois d’organisation distinctes. L’une de ces lois est celle de la simplicité, selon laquelle un modèle de stimulus est vu de telle manière que la structure résultante est aussi simple que possible. Un triangle chevauchant un rectangle, par exemple, est généralement perçu comme tel et non comme une figure compliquée à onze côtés. La perception de choses similaires étant groupées ensemble est encore un autre principe de la Gestalt, tout comme celle de trouver des choses proches les unes des autres apparaissant comme si elles étaient groupées ensemble. Dans mon étude des données de mutilation, j’ai trouvé ces principes qui s’expriment maintes et maintes fois. Comme beaucoup d’entre nous le savent, par exemple, il existe une grande variabilité entre les cas en ce qui concerne les organes manquants. Pourtant, de nombreux soi-disant « experts » affirment fréquemment que ce n’est pas le cas et que les organes cibles sont souvent les mêmes. D’un point de vue « économique », la perception des experts a un sens cognitif et elle devient donc dominante. De même, un éleveur souffrant de la mort d’un bovin sur ses terres, et à proximité d’un autre ranch sur lequel une mort similaire s’est produite (qu’elle soit d’origine humaine ou non), percevra sans aucun doute ces deux événements indépendants comme faisant partie d’un concept plus large de regroupement. Cette tendance découle de la notion de Gestalt selon laquelle des choses similaires seront perçues comme appartenant à la même chose; trouver les événements spatialement contigus amplifie encore l’effet.<br />
<br />
Nous ne devons en aucun cas considérer cela comme une justification de la faute de ceux qui ont signalé (et fait un rapport sur) les mutilations. Ces schémas de traitement mental sont, je vous l’assure, partagés par l’humanité en général et ne doivent pas être confondus avec des formes conscientes de tromperie humaine. L’ignorance de ces principes, cependant, peut certainement conduire aux formes les plus graves de tromperie de soi, comme le montrera une étude de la crédulité humaine à travers l’histoire.<br />
<br />
Afin de comprendre la pertinence de la psychologie de la Gestalt pour le phénomène de mutilation, il est nécessaire d’apprendre à apprécier la mesure dans laquelle le système perceptuel se défend contre ce qui est communément appelé « surcharge cognitive ». Je ne prendrai pas la peine de vous faire parcourir la littérature expérimentale sur cette question, mais je vous dirai qu’il existe des preuves accablantes pour une sorte d’« attention sélective » à ces détails de l’expérience que nous considérons comme les plus saillants. Les dangers de ce processus sont, bien entendu, tout à fait évidents, bien que la fonction adaptative de ce filtre sélectif pour garder « les deux rames dans l’eau », pour ainsi dire, est quelque chose que nous devons toujours garder à l’esprit. En raison des limites alors imposées à nous par notre propre évolution biologique de la conscience perceptive, les généralisations de stimulus sont inévitables, car on cherchera le moyen le plus pratique de trier les données entrantes de l’environnement externe. Les stéréotypes - dont les mutilations dites « classiques » (c’est-à-dire induites par l’homme) peuvent être un exemple - deviennent ainsi des catégories de tri des événements en fonction de leur appartenance à des groupes particuliers et ont donc une utilité fonctionnelle pour simplifier et organiser des informations complexes. Que les stéréotypes sont notoirement inexacts, je suis certain que tout le monde ici dans ce public serait d’accord. Mais, comme nous le savons également, cette connaissance n’entrave nullement leur utilisation.<br />
<br />
En étendant cet argument un peu plus loin, nous ne devrions donc pas être surpris d’apprendre que la compréhension d’un événement (anormal ou autre) est synonyme d’intégrer les caractéristiques de cet événement dans un « schéma » stéréotypé, un processus constructif qui, de toutes les indications, se produit au moment de l’encodage. (Référence 4) En 1973, deux psychologues, J.D. Bransford et M.K. Johnson, a mené une étude dans laquelle un groupe de sujets a été invité à lire une histoire intitulée « Regardez une marche pour la paix depuis le quarantième étage », qui décrivait une vue d’en haut, par en-dessus, de loin. Cependant, cette phrase plutôt étrange était insérée dans l’histoire: « L’atterrissage a été doux et, heureusement, l’atmosphère était telle qu’aucune combinaison spéciale ne devait être portée. » Peu de sujets ont rapporté cette phrase lorsqu’on leur a demandé de se souvenir autant de l’histoire que possible. D’un autre côté, lorsque la même histoire a été donnée à un autre groupe de sujets, mais cette fois avec un nouveau titre, « Un voyage dans l’espace vers une planète habitée », plus de la moitié ont pu se rappeler une idée de la phrase clé. Le fait que le matériel critique ait été rappelé dépendait donc de son adéquation à un titre donné. Le titre, on peut raisonnablement le déduire, a incité les sujets à activer un schéma de connaissances donné; si la phrase ne correspondait pas au schéma, il était difficile de l’encoder.<br />
<br />
Le soutien de ces résultats expérimentaux est facilement obtenu en ce qui concerne la structuration sémantique des théories de la mutilation. Ceux pour qui la théorie extraterrestre est la plus appropriée, par exemple, sont ceux qui, à ce que j’ai toujours constaté comme une tendance à assimiler les données sur les mutilations à cette catégorie particulière de compréhension, trahissent cependant de graves omissions dans leur récit des événements historiques. En examinant la littérature sur le sujet des mutilations, par exemple, la présence présumée de médicaments tranquillisants dans la circulation sanguine de certaines carcasses mutilées est rarement reconnue, en particulier si l’auteur est résolument en faveur de la vision extraterrestre. Cependant, aucune de ces omissions n’est mise en évidence par les interprétations fournies par les partisans des théories cultistes ou du complot, bien que les individus, appartenant à ces deux dernières catégories, se révèlent non moins vulnérables aux distorsions cognitives, choisissant d’ignorer d’autres aspects du phénomène qui sont manifestement « incongruents » avec la structure de leur propre système de croyances.<br />
<br />
Outre l’omission, cependant, d’autres types d’erreurs accommodantes peuvent être trouvés dans les théories de la mutilation, les plus courantes et souvent les plus frappantes étant celles attribuables au processus de rationalisation. Les chercheurs en mutilation ayant un parti pris pour l’hypothèse extraterrestre, par exemple, insistent souvent sur le fait que de nombreux hélicoptères aperçus près des sites de mutilation sont, en fait, des « OVNI exotiques déguisés ». Les amateurs de complot, d’autre part, trouvent cela absurde et souscrivent à une notion bien différente. Pour eux, les hélicoptères sont des engins militaires ultramodernes « déguisés » en ovnis extraterrestres. Dans les deux cas, une représentation prototypique du phénomène ou du schéma guide dynamiquement les interprétations individuelles vers l’auto-cohérence et la compréhensibilité.<br />
<br />
<b>La persistance de la croyance</b><br />
Si, en effet, le phénomène de mutilation peut être expliqué par référence aux concepts et idées psychologiques que je vous ai demandé de considérer, pourquoi, nous devons nous demander, suis-je le seul à penser qu’il en est ainsi ? Pourquoi tant de gens persistent-ils à croire que quelque chose de diabolique se passe, sur la base de ce qui s’est avéré être des informations incroyablement peu fiables ? Je n’en suis pas sûr, mais je soupçonne que cela a beaucoup à voir avec l’engagement. Dans les années 1950, vous vous souvenez peut-être, Leon Festinger et Stanley Shactner, deux psychologues sociaux, ont mené leur célèbre étude de Marion Keech, une femme au foyer de banlieue qui prétendait avoir pris contact avec des êtres extraterrestres de la planète « Clarion » prédisant qu’une terrible inondation va engloutir la Californie à une certaine date future. (Référence 5) Keech a également affirmé que ceux qui acceptaient la vérité de la prophétie et se rassembleraient chez elle cette nuit fatidique seraient escortés en toute sécurité au large de la planète dans une soucoupe volante. Un certain nombre de personnes sont finalement arrivés à la maison cette nuit-là et ont attendu patiemment l’arrivée des extraterrestres. Ils ne sont jamais venus. Mais, pendant le séjour du groupe, Mme Keech a annoncé qu’elle avait reçu un autre message. Les extraterrestres semblaient avoir été tellement impressionnés par la force de la conviction du groupe qu’ils avaient décidé de sauver la Californie des inondations. Cette nouvelle a été accueillie avec une énorme joie. Ce que Festinger et Shactner ont trouvé si incroyable, cependant, c’est que les membres de ce groupe sont devenus plus attachés à leur croyance dans les extraterrestres et ont par la suite cherché les médias et activement fait du prosélytisme. Sur la base de ces observations, ils décrivent cinq conditions dans lesquelles ils s’attendent à trouver un engagement accru résultant de preuves non confirmatives :<br />
<br />
1. La croyance doit être maintenue avec une profonde conviction et doit avoir une certaine influence sur le comportement du croyant (la rendant ainsi observable en partie).<br />
2. La personne doit avoir, en raison de sa croyance, pris une mesure presque irrévocable (par exemple, un engagement public).<br />
3. La croyance doit être telle que les événements réels peuvent clairement réfuter la croyance.<br />
4. Les événements « déconfirmants » doivent être reconnus par le croyant.<br />
5. Le croyant individuel doit avoir un soutien social après la « déconfirmation ».<br />
<br />
Festinger et al, ont suggéré que, sans soutien social, peu de personnes soutiendraient une croyance face à de solides preuves de déconfirmation. De même, les éleveurs et les fonctionnaires de police des communautés rurales très unies, soumis aux efforts de démystification des enquêteurs et des chercheurs indépendants, jugeraient nécessaire de se regrouper afin de lutter contre ce qu’ils pourraient percevoir comme une conspiration officielle. Ce n’est que de cette manière que la croyance non confirmée pourra être maintenue.<br />
<br />
Dans un rapport de 297 pages publié en juin 1980 par l’ancien agent du FBI Kenneth Rommel, on constate que, sur 90 mutilations signalées au New Mexique comme « classiques » entre février 1975 et mai 1979, 77% étaient explicables sur la base des « preuves disponibles ». Vingt-cinq autres cas (enquêtés personnellement par Rommel et son équipe spéciale) ont également été examinés : les animaux, a conclu Rommel, sont tous morts de « causes naturelles ». (Référence 6) En lisant le rapport de Rommel, on est tout simplement étonné de constater de telles disparités flagrantes entre les observations physiologiques des éleveurs et celles des vétérinaires.<br />
<br />
Les rapports d’autopsie officiels des universités et des cliniques, qui ont soumis des tissus d’animaux prétendument mutilés dans les États du Colorado, du Texas, de la Louisiane, du Montana, de l’Oklahoma, du Kansas et du Nouveau-Mexique à analyse, indiquent sans ambiguïté que des animaux tels que les coyotes et les blaireaux sont les coupables - l’étirement des tissus animaux produits par la production de gaz post-mortem et l’autolyse donnant souvent aux bords dentelés d’une morsure « l’apparence de coupures au couteau ». Pourtant, les éleveurs se moquent de ces découvertes et insistent sur le fait que les incisions « chirurgicales » présentes pour les cas dits « classiques » ne peuvent en aucun cas être confondues avec le découpage de chair familier normalement effectué par les prédateurs et les charognards.<br />
Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai également trouvé inconcevable que des éleveurs expérimentés commettent des erreurs aussi ridicules, jusqu’à ce que je commence à regarder la situation un peu plus objectivement. Ce que j’ai vite découvert, c’est que les éleveurs et les policiers, à un certain moment, ne percevaient plus les événements, mais plutôt leur perception de ces événements. La structure des croyances était devenue tellement abstraite qu’elle avait perdu sa connexion avec le monde et, en fait, était devenue auto-alimentatrice. Essentiellement, en tant que groupe, les éleveurs et les fonctionnaires de police ajustaient leurs perceptions afin de se mettre en conformité. Aussi bizarre que cela puisse être, je n’ai pu trouver aucune autre solution plausible.<br />
<br />
<b>Conclusion</b><br />
Dans un certain sens, je regrette que les choses se soient passées comme elles l’ont fait. Au début, en tant que personne qui débordait d’étonnement aux yeux écarquillés, j’étais sûr que j’étais sur quelque chose qui était vraiment mystifiant et important. Je me souviens d’avoir partagé ces pensées avec Jacques Vallée qui, lui aussi, semblait ressentir quelque chose de tout à fait phénoménal. Son livre, « Messengers of Deception », était considéré - en contraste frappant avec beaucoup d’autres – comme l’une des plus importantes contributions jamais apportées à la compréhension psychologique de certaines caractéristiques du problème OVNI. À bien des égards, je le crois toujours.<br />
<br />
Récemment, je discutais de mes recherches sur les mutilations avec une personne qui était curieuse de ses implications pour la recherche sur les ovnis en général. Il m’a dit que comme quelqu’un qui avait lui-même enquêté sur des cas d’OVNIS, il était intéressé par les « données » et rien d’autre. Les théories, a-t-il dit, ne lui étaient d’aucune utilité, il y avait trop d’informations nécessaires avant qu’une théorie quelconque puisse être envisagée. Je lui ai demandé ce qu’il entendait par « données » et il en a énuméré une demi-douzaine ou plus qui, selon lui, convenaient à cette fin. Il a mentionné les mesures de radiations, les traces au sol, les effets physiologiques, les perturbations électromagnétiques, toutes ces choses qu’il considérait comme « irréfutables ». Mais ensuite il a dit quelque chose que, franchement, je ne m’attendais pas. Il a dit que s’il pouvait seulement éloigner l’observateur humain, il était sûr qu’il n’y aurait plus autant. « Comment ? » ai-je demandé. « Parce qu’alors, a-t-il dit, « nous serions en mesure de dire s’il se passe vraiment quelque chose, et ça changerait tout. » »<br />
<br />
Références :<br />
1 - Adams, Tom and Massey, Gary. "Mystery Helicopters and Animal Mutilations: Exploring A Connection." Paper presented April 20th, 1979, Albuquerque, New Mexico.<br />
2- Saunders, David R. and Harkins, Roger R. “A Shaggy Horse Story" (Chapter 16), from UFOs? Yes! Ohio: World Publishing Company, 1968.<br />
3- Jordan, Peter A. "Glimpses Through A Looking Glass: Four Psychics and Their Readings On The Subject Of Unexplained Cattle Mutilations." 1979. Private publication.<br />
4- Bransford, J.D. and Johnson, M.K. "Considerations of Some Problems of Comprehension." In W.G. Chase (ed.), Visual Information Processing. New York: Academic Press, 1973.<br />
5- Festinger, Leon, et al. When Prophecy Fails: A Social and Psychological Study of A Modern Group that Predicted the Destruction of the World. New York: Harper & Row, 1966.<br />
6- Rommel, Kenneth M. Operation Animal Mutilation. Report of the District Attorney First Judicial District State of New Mexico. Criminal Justice Department, Grant #79-D-5-2-S, June, 1980.<br />
<br />
<br />
<span style="color: blue;">Cette période de confinement m’a donné le temps de traduire ce texte de Peter A. Jordan publié en 1983. J’avais été en contact avec lui à l’époque au sujet des mystérieuses mutilations de bétail signalées en Amérique et mon travail avait abouti aux deux livres :</span><br />
<span style="color: blue;"><br /></span>
<span style="color: blue;">-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le grand Carnage, paru chez Vertiges/Carrère en 1986,</span><br />
<span style="color: blue;">-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Mutilations de bétail en Amérique et ailleurs…, paru aux éditions JMG en 2003.</span><br />
<span style="color: blue;"><br /></span>
<span style="color: blue;">A l’époque, sa thèse n’était pas la mienne. Mais ma position a évolué depuis et aujourd’hui, en 2020, je pense qu’il avait raison à 80 %.</span><br />
<div>
<br /></div>
GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-50728926758466940662020-02-17T08:47:00.003-08:002020-02-17T08:47:45.105-08:00<div class="MsoHeading7" style="text-align: center;">
<span style="font-family: Garamond;"><b><span style="font-size: large;">La mort de Jimmy Guieu
(1926-2000)</span></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h3 style="text-align: right;">
<span style="font-family: Garamond;"><span style="font-weight: normal;">Par Michel GRANGER</span><o:p></o:p></span></h3>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-weight: normal;"> </span><i style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 12pt; font-weight: normal;">Il y a 20 ans,
mourait Jimmy Guieu. Pour beaucoup d’ufologues, il personnifia le maître de
l’ufologie des années 60 du siècle dernier. Sans aller jusque là dans la
considération laudative, à travers les contacts que j’ai eus avec lui
(conférences, publication avortée de livre, correspondance, etc.), j’ai
toujours apprécié en lui un auteur sincère, toujours soucieux de me gagner à sa
cause que je ne partageais pas forcément, notamment sur la cause des
mutilations de bétail. Il me considérait comme « trop tiède ». Il est
vrai que jamais je n’ai jamais adhéré à l’idée que les extraterrestres sont là
autour de nous, à nous guetter, nous surveiller, à charcuter notre bétail, avec
une motivation claire qu’il n’a jamais réussi à m’expliciter.</span></i></h2>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Qui n’a un jour acheté dans le
kiosque d’une gare un des livres de cet auteur prolifique à l’imagination
débordante publié par le <o:p></o:p></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12pt;">Fleuve Noir ? Qui n’a entendu parler des
« petits gris » et des EBE (entités biologiques extraterrestres) dont
il avait installé l’idée et l’archétype en France ? Qui n’a été tenté de
rejoindre l’</span><b style="font-family: Garamond; font-size: 12pt;"><i>Institut Mondial des Sciences Avancées</i></b><span style="font-family: Garamond; font-size: 12pt;"> qu’il avait fondé ?
Il se disait « écrivain, ufologue, parapsychologue, conférencier »,
quatre facettes de sa personnalité qui en faisaient un personnage hors du
commun.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 align="center" style="text-align: center;">
<span style="font-family: Garamond;"><!--[if gte vml 1]><v:shapetype
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o:title="GUIEU dos de couverture de NOS MAITRES LES ET"/>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLq9Pd0joD8hiRUFtrYMy55xAEFXHxmQExjiZFQoB5MCDniVrU08-Dsti_fnVKwM7edDznOYn5HQ_00SNpAT9wEOy6sQ1hf0hFPCpt90jJx3j4o04FoQNCxUko37l-0nl7s3_juTeJU5R-/s1600/GUIEU+dos+de+couverture+de+NOS+MAITRES+LES+ET.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="857" data-original-width="1308" height="209" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLq9Pd0joD8hiRUFtrYMy55xAEFXHxmQExjiZFQoB5MCDniVrU08-Dsti_fnVKwM7edDznOYn5HQ_00SNpAT9wEOy6sQ1hf0hFPCpt90jJx3j4o04FoQNCxUko37l-0nl7s3_juTeJU5R-/s320/GUIEU+dos+de+couverture+de+NOS+MAITRES+LES+ET.jpg" width="320" /></a></div>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;"> </span><span style="font-family: Garamond;">Pionnier de l’ufologie</span></h2>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">C’est en 1952 qu’il crée avec
Marc Thirouin (1911-1972) le Groupe d’Etudes <b><i>Ouranos</i></b>, la première
association française consacrée aux ovnis qu’on appelait alors soucoupes
volantes. Grâce à ses appels lancés sur Radio-Monte-Carlo, il peut constituer
un réseau d’enquêteurs et de correspondants. Ceux-ci ne regrettent pas de
s’être ralliés à lui car les petits hommes verts répondent eux aussi présents
et gratifient notre pays de la fameuse vague de 1954. Cela lui permet de
publier en France le premier livre du genre « Les soucoupes volantes
viennent d’un autre monde », en 1956, et « Black-out sur les
soucoupes volantes », en 1958, auxquels on se réfère encore aujourd’hui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl_exDPXUz2J1OELPEQtLVxC232-OZC-4I4fF2XEK6KMz62Ud19cn22Ja3fpeY-RlUdf-VzPejZPGA0irlrcNUpOOlLc7-_8YoyMVMyVWrs_oAslYWX_jLfKeS4KNXptxl3T-0pLRfrPiq/s1600/GUIEUOVNI54.JPG" imageanchor="1" style="font-family: Garamond; font-size: 16px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1208" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl_exDPXUz2J1OELPEQtLVxC232-OZC-4I4fF2XEK6KMz62Ud19cn22Ja3fpeY-RlUdf-VzPejZPGA0irlrcNUpOOlLc7-_8YoyMVMyVWrs_oAslYWX_jLfKeS4KNXptxl3T-0pLRfrPiq/s320/GUIEUOVNI54.JPG" width="241" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<!--[if gte vml 1]><v:shape id="_x0000_s1026"
type="#_x0000_t75" style='position:absolute;left:0;text-align:left;
margin-left:131.15pt;margin-top:10.3pt;width:230.55pt;height:305.8pt;
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<v:imagedata src="file:///C:\DOCUME~1\GRANGER\LOCALS~1\Temp\msohtml1\02\clip_image003.jpg"
o:title="GUIEUOVNI54"/>
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</v:shape><![endif]--><!--[if !vml]--><!--[endif]--><span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span><span style="font-family: Garamond; font-size: 12pt;">Son intérêt pour les ovnis ne
se tarira jamais, bien au contraire. Convaincu de la conspiration du silence
des autorités, il sera aussi un des premiers à se prononcer sur les
enlèvements, alimentant la thèse que les E.T. sont parmi nous. Sa prise de
position en faveur de l’affaire de Cergy-Pontoise viendra le discréditer quand
les protagonistes avoueront l’imposture, notamment dans le cadre de la
collection « Les Carrefours de l’Etrange » qu’il dirigea chez divers
éditeurs.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;">Un maître de la science fiction
française<o:p></o:p></span></h2>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Avant tout J. Guieu était un
écrivain, un vrai, un extraordinaire conteur d’histoires. Ses romans de SF
prenaient appui sur les faits réels qu’il glanait à la source même de
l’ufologie, du paranormal, du fortéanisme, des traditions folkloriques et d’un
ésotérisme dont il avait appris à pénétrer les secrets à travers diverses
confréries et sociétés qui l’avaient accueilli en leur sein.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Son œuvre considérée par
certains comme mineure demeure néanmoins considérable avec plus de 100 titres,
traduits, réédités et vendus à des centaines de milliers d’exemplaires. Son
« Le pionnier de l’atome » publié en numéro quatre dans la collection
anticipation du Fleuve Noir fait l’objet d’une recherche incessante des
collectionneurs et se vend fort cher. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Ses derniers livres
inclassables mêlant SF, espionnage, voire politique pas toujours très saine, ne
sont pas, à mon avis, ce qu’il a écrit de mieux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2>
<br /></h2>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;"> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVBXng_uYkIrke83aChUXQg7ZuGmqVCIeVlptIjgqQkq-sO1OMRKaE7VFkJ4wZPhKbWSnazjh5z2veI6gXjRSqDwJHPa3Ym5vPRG1P6MmrhJYfWCuKR-x9XsNi31-QuvZdy6gHMqzElTQv/s1600/GUIEU+L%2527homme+de+l%2527espace+n%25C2%25B045.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond; font-size: 16px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1090" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVBXng_uYkIrke83aChUXQg7ZuGmqVCIeVlptIjgqQkq-sO1OMRKaE7VFkJ4wZPhKbWSnazjh5z2veI6gXjRSqDwJHPa3Ym5vPRG1P6MmrhJYfWCuKR-x9XsNi31-QuvZdy6gHMqzElTQv/s320/GUIEU+L%2527homme+de+l%2527espace+n%25C2%25B045.jpg" width="217" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8DGNtfTmJ4SRaRr5Guv-KR6ZA73OPNdxNtbIxHPURYVtqhLdaXDPDKwPbXz_IfaeCdxz7g39EV1fOmW3UzSpdD6OpE0otlxGp13t_1SRpKniHYc4trjQiJ7M-9CS-LUgNRyochd-h0YQb/s1600/GUIEU+Pionnier+de+l%2527atome+n%25C2%25B05.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond; font-size: 16px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1083" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8DGNtfTmJ4SRaRr5Guv-KR6ZA73OPNdxNtbIxHPURYVtqhLdaXDPDKwPbXz_IfaeCdxz7g39EV1fOmW3UzSpdD6OpE0otlxGp13t_1SRpKniHYc4trjQiJ7M-9CS-LUgNRyochd-h0YQb/s320/GUIEU+Pionnier+de+l%2527atome+n%25C2%25B05.jpg" width="216" /></a></h2>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;"> </span></h2>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;">Un conférencier hors pair<o:p></o:p></span></h2>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Avec sa voix si caractéristique
et son port de tête énigmatique, J. Guieu savait aussi bien parler que manier
la plume. J’avais pu goûter ses talents d’orateur il y a une dizaine d’années
lors d’une conférence à Louhans (71) où mes amis de l’ALEPI (Association
Louhannaise d’Etude des Phénomènes Inexpliqués) l’avaient invité. Il était un
merveilleux discoureur et énonçait sans sourciller les pires des énormités dont
il ne paraissait pas éprouver la démesure. Intimement persuadé qu’il était sans
cesse sous surveillance, selon lui on ne cessait d’épier ses faits et gestes,
cherchant à empêcher les révélations qu’il distillait sans complexe. J’avais eu
affaire à lui lorsque, en quête d’un éditeur pour mon livre « Le grand
Carnage », il m’avait demandé de le remanier dans le sens de privilégier
la thèse extraterrestre pour expliquer ces inexplicables mutilations de bovins
américains. Il me jugeait trop tiède dans mon engagement et m’exhortait à le
suivre dans ce qu’il considérait lui, non pas comme une possibilité, mais comme
une certitude. Qu’on puisse en douter lui semblait totalement exclu, moi pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Garamond;"> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcz43NbYHg6Rm93yNiaSLpoCFWXqqAmMUKaoZSuq_x7nL7SumJQ7FI8zyZdBD9G0pg7RqvGQDTEdegsZcxJYpnCa-RSkNyzfP74XvYS2dAxFziR7ZZuvLAmlRzNfbp4FUu6b5dUmTIiG9v/s1600/GUIEU+Nos+maitres+les+ET+HAUT.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Garamond; font-size: 16px; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="990" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcz43NbYHg6Rm93yNiaSLpoCFWXqqAmMUKaoZSuq_x7nL7SumJQ7FI8zyZdBD9G0pg7RqvGQDTEdegsZcxJYpnCa-RSkNyzfP74XvYS2dAxFziR7ZZuvLAmlRzNfbp4FUu6b5dUmTIiG9v/s320/GUIEU+Nos+maitres+les+ET+HAUT.jpg" width="198" /></a></h2>
<h2>
<span style="font-family: Garamond;">Hommage à l’homme</span></h2>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Une bonne partie de l’ufologie
française s’est retrouvée réunie derrière son cercueil à ses obsèques à <st1:personname productid="La Chauss←e" w:st="on">La Chaussée</st1:personname> d’Ivry, près
d’Evreux, le 6 janvier dernier. La vieille école hélas de plus en plus clairsemée
mais aussi la nouvelle vague, si j’ose dire, chez laquelle ses écrits ont
suscité maintes vocations. Il a ouvert des horizons, entrebâillé des portes, en
a enfoncé d’autres ; les extraterrestres lui doivent beaucoup mais
sauront-ils s’en souvenir ou du moins se reconnaître dans sa fourmillante
imagination ? Un des derniers du « cercle des poètes », il
personnifiait une figure quasi mythique certes un peu dépassée mais combien
sympathique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3>
<span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></h3>
<div class="MsoNormal" style="background: #FF99CC; tab-stops: decimal 1.0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt;">J’ai
publié cette nécrologie dans le journal , <b><i><u>DIMANCHE S & L</u></i></b>,
30/01/2000.<o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9211739044694572908.post-79050970945800549042019-11-27T08:45:00.002-08:002019-11-27T08:45:11.288-08:00<div align="center" class="MsoBodyTextIndent2" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: center; text-indent: 0cm;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 18pt;"><b>La chronique des Chupacabras</b><o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoBodyTextIndent2" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: center; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyTextIndent2" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyTextIndent2" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyTextIndent2" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">« Et voilà les chupacabras ! », titrais-je en ce journal, le 30 juin 1996. Depuis, les manifestations de ce monstre cryptozoologique (il ne correspond à rien de connu) ibérico-américain, dit « tueur de chèvre », ont été nombreuses, surtout depuis mai dernier où d’étonnantes révélations ont été faites à son endroit qui permettent de jeter quelque lumière sur sa réalité.<o:p></o:p></span></div>
<h3 style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; margin: 0px; position: relative; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt; font-weight: normal;"> </span></h3>
<h3 style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; margin: 0px; position: relative; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt; font-weight: normal;">Tout d’abord, il a encore étendu son champ d’action de l’île de Porto-Rico vers le Mexique, le Guatemala, l’Argentine, le Chili… C’est là qu’en la ville de Calama, en juin dernier, après un raid où il laissa jonchant le sol des douzaines de chèvres, poules, lapins et autres animaux « complètement exsangues et non dévorés », on parla encore d’une capture – les deux spécimens emportés aux Etats Unis en 1996 n’étaient qu’une « rumeur » - avec mise sous bonne garde de l’animal dans un baraquement de l’armée en l’attente d’experts de <st1:personname productid="la NASA" w:st="on">la NASA</st1:personname> (sic) ! Une femme, ayant été confrontée à l’animal, aurait même reçu de lui le message télépathique : « Ne crie pas à l’aide ». « Le chupacabras n’est-il pas un animal, mais une entité pensante ? », s’interrogeait un respectable médecin.<o:p></o:p></span></h3>
<div class="MsoBodyText" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">En juin, un journaliste lançait la nouvelle : les chupacabras attaquent les humains ! Quatre femmes, projetées au sol et subjuguées télépathiquement. Le journal <st1:personname productid="La Estrella" w:st="on"><b><i><u>La Estrella</u></i></b></st1:personname><b><i><u> de Loa</u></i></b>, du 31 juillet, citait le cas de trois écoliers qui, rentrant chez eux à 19 h, avaient fait l’effrayante rencontre d’une de ces créatures vue en lévitation à <st1:metricconverter productid="30 cm" w:st="on">30 cm</st1:metricconverter> au-dessus du sol : haute de <st1:metricconverter productid="1,5 m" w:st="on">1,5 m</st1:metricconverter>, elle avait de grands yeux jaunes et un pelage gris foncé mais ne s’était pas montrée agressive.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">Une femme de Juarez, au Nicaragua, racontait en septembre dernier avoir été mordue au cou par une créature ressemblant à une chauve souris géante. En fait, elle avoua plus tard avoir inventé cette histoire pour détourner les soupçons de son rustre mari à l’encontre de son amant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoBodyText" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">Mais l’animal mythique n’était pas là uniquement pour fournir des alibis à des femmes infidèles. En juin, un exemplaire a même été abattu et photographié…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;"> </span><span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;"><b>Un chupacabras mort photographié</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: center;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;"> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk3nChJIwWNEc1MWmyi4GYCw89BwiuCv10l0CzIK-55xrbE9eUOWSQ_yK6mpvHzJKz3HAeYeOj7uYXFSqUov5aO2zwsZNrQUSEkyj_JpY6t3SOvP62qhbPsuJVfhlZ5YWfXBU7i1oXN9bC/s1600/chupabody+Sab+Lorenzo.jpg" imageanchor="1" style="color: #888888; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center; text-decoration: none;"><img border="0" data-original-height="180" data-original-width="299" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk3nChJIwWNEc1MWmyi4GYCw89BwiuCv10l0CzIK-55xrbE9eUOWSQ_yK6mpvHzJKz3HAeYeOj7uYXFSqUov5aO2zwsZNrQUSEkyj_JpY6t3SOvP62qhbPsuJVfhlZ5YWfXBU7i1oXN9bC/s640/chupabody+Sab+Lorenzo.jpg" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; border: 1px solid rgb(238, 238, 238); box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.0980392) 1px 1px 5px; padding: 5px; position: relative;" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">C’est sur la ferme de San Lorenzo, dans la petite ville nicaraguaïenne de Tolapa, que l’animal a été tué, selon le journal <b><i><u>El Nuevo Diario</u></i></b>. « Vendredi, quelque chose est venu semer la terreur dans les enclos, a déclaré le fermier. J’ai tiré plusieurs coups de feu jusqu’à ce que la chose disparaisse dans la nuit ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">Le commis de ferme retrouvera les restes de l’animal, deux jours plus tard, les ayant repérés grâce à un vol circulaire de vautours au-dessus de la carcasse ; en état de décomposition avancée, comme on le voit ici sur la photo ils furent filmés et transportés au département de biologie de l’université locale pour y être étudiés afin de statuer sur leur origine autochtone ou non. A partir de là, les spéculations allèrent bon train. Une zoologiste notait que la bête avait des griffes surmontées de ce qui peut s’apparenter à des « ongles » très haut placés, des crocs surdimensionnés, un emplacement oculaire très important par rapport à la taille de la tête et des protubérances sur les vertèbres hautes « comme la dorsale d’un crocodile ». Un vétérinaire, quant à lui, pensait que « la créature pourrait être un hybride de plusieurs espèces, créé en laboratoire par des manipulations d’ingénierie génétique ». Ce qui n’empêchait pas les universitaires de conclure, après deux jours seulement d’examen, qu’il s’agissait tout simplement d’un chien sauvage ! La dépouille, renvoyée à son propriétaire, suscitait de sa part cette exclamation : « Ce n’est plus mon suceur de sang de chèvres ! »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 13.2px; line-height: 18.48px; text-align: justify;">
<span style="font-family: garamond; font-size: 14pt;">Publié dans <b><i><u>DIMANCHE Saône & Loire</u> </i></b>du 19 novembre 2000.</span></div>
GRANGER Michelhttp://www.blogger.com/profile/02546206327716309251noreply@blogger.com0