Quoi de neuf sur le front des mutilations ?
(1998)
Celles des vaches et
chevaux américains sur lesquels ces actions abominables continuent
inexorablement, et cela en dépit des enquêtes, des autopsies, des analyses.
Comme si les coupables se jouaient des efforts entrepris pour les confondre ;
comme si, aussi, l’étouffement
médiatique, voire le black-out,
prêchés par les autorités ne marchait pas, puisque nous sommes encore informés !
Mais combien de cas nous échappent : plus de 90 % ?
L’occasion
m’est donnée aujourd’hui – je vous en dirai plus bientôt – de faire le point
sur ce phénomène qui perdure depuis plus de 30 ans.
J’en
veux pour preuve ce qui vient de se produire le 5 mars dernier quand un cheval
hongre de 6 ans, nommé Skip, appartenant au rancher Kim Miller, a été retrouvé
mort et mutilé dans une pâture près de Rio Grande River, au Colorado.
Deux nouveaux Snippy ?
Il
lui manquait toute la chair du côté gauche de la mâchoire, l’oreille
correspondante et ses parties sexuelles résiduelles avaient mystérieusement
disparu. Quel pervers en avait fait son plat du dimanche ?
L’information
m’est parvenue par Internet (UFO Roundup,
Volume 3, number 11*). Elle symbolise à mon sens un scandaleux retour aux sources plus de 30 ans après,
puisque le lieu où l’animal a ainsi été mutilé récemment est tout proche de
celui où l’on retrouva le fameux Snippy, en 1967, celui par qui tout a commencé
! Près de la ville d’Alamosa. Seul le mode de diffusion de l’information a
changé… et nous avec quelques cheveux en moins !
Ce
n’est pas un cas isolé si j’en crois le Valley Courier d’Alamosa du 30 décembre
1997. Déjà la semaine avant Noël, le
corps encore chaud d’un autre cheval
avait été découvert, dans la même zone, avec toute la partie arrière évidée, scénario qui va finir par
s’inscrire dans l’inconscient collectif des ruraux du Middle West.
1997
Non
tout n’est pas fini là-bas ! Le
Colorado, la Caroline
du Sud, l’Oklahoma ont signalé des cas à la fin de 1996. Début 1997, le Nouveau
Mexique, avec une belle vache, le 12 avril, débarrassée d’une oreille, d’un œil
et d’un tiers de la langue. Deux larges trous très propres à l’abdomen et dans la zone sexuelle témoignaient du
travail toujours soigné des « mutilateurs ». Même chirurgie sur des veaux en février et
mars en Floride. En octobre, l’Oregon était confronté à pareille médecine. Et
en novembre, décembre, ça recommençait au Nouveau Mexique, puis au Colorado. Qui, pourquoi ?, titrait le Post
Dispatch, de Center, CO, le 3 décembre 1997. Les mutilations font-elles partie d’un large complot ?,
s’interrogeait le Valley Courier du 12 janvier 1998 ?
Non
décidément rien n’a changé depuis la parution de mon « Grand
Carnage » en 1986 !
En
Colombie Britannique, Canada, une vache fut découverte en février dernier dans
une flaque de sang. La langue lui manquait et la moitié de sa tête était emportée jusqu’à l’os. Des coupures
nettes, profondes, marquaient sa poitrine. Trop
précis pour être l’œuvre d’un prédateur, affirma son propriétaire George
Giersch, dont la ferme se situe à Dawson Creek à l’ouest de Vancouver. Bien
sûr, il voyait cela pour la première fois,
refrain connu qui décidément aura fait recette pendant plus de trois décennies.
Le NIDS au
travail
Je
vous ai annoncé en août dernier la mise sous surveillance d’un ranch cobaye en
Utah. C’est un magnat de Los Angeles qui en a fait l’acquisition, désireux de
l’inclure comme champ expérimental in vivo des mutilations de bovins dans le
cadre du National Institute of Discovery
Science (organisme privé de recherche sur le paranormal qu’il a créé
lui-même). Son choix s’est porté sur ce petit ranch de 190 hectares du Bassin
Uintah parce que ses propriétaires précédents voulaient le vendre, excédés,
suite à plusieurs mutilations (3) de bovins, à disparition d’animaux (chiens et
vaches) et autres phénomènes bizarres (boule de lumière volant au-dessus des
terres).
Un
directeur scientifique a été embauché (ancien employé du Laboratoire National
de Los Alamos au Nouveau Mexique ayant travaillé sur les tests d’armes non
létales (!)) et du personnel dont un vétérinaire, un microbiologiste et un
officier de police en retraite qui a enquêté sur plus de 35 cas de vaches
mutilées (G. Valdez).
Les
moyens sont donc mis pour débusquer enfin les coupables. Quant aux intentions
elles sont affichées : recueillir des données scientifiques sur un
phénomène qui sévit depuis trop longtemps. Les fermiers locaux sont exhortés à
collaborer en signalant le plus tôt possible (moins de 8 heures) tout incident mutilatoire. Moyennant quoi, l’Institut
s’engage à prélever des échantillons et faire effectuer des analyses, voire des
autopsies, gratuitement. Tous les résultats scientifiquement valables doivent être diffusés
immédiatement sur Internet.
Or
c’est là où le bât blesse. Certes on trouve sur le WEB une intéressante enquête
effectuée auprès de 4000 vétérinaires pour savoir combien d’entre eux sont
sensibilisés par le problème (seulement 5 % ont répondu) mais pas grand chose
d’autre. Tout simplement parce que, depuis le début de l’opération, plus rien
de suspect ne s’est rien produit sur le ranch. Et d’aucuns s’en étonnent, car
il y a eu des cas signalés dans des champs limitrophes. Certains émettent des
doutes sur l’efficacité de la surveillance et d’autres, tel l’ufologue atypique
James Moseley, suggèrent qu’on ne trouvera jamais rien de cette manière, les
mutilateurs étant assez malins pour se servir ailleurs. Cette remarque me
paraît ma foi fort pertinente.
* fourniture ufologique et fortéenne hebdomadaire malheureusement
disparue en 2005.
Publié dans Dimanche
S. & L. du 10 mai 1998. Republié in Presse 1998, SOS
OVNI.
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