30 ans de mutilation
de bétail en Amérique
Depuis déjà
trois décennies, les fermiers et les éleveurs du Middle West nord américain
sont confrontés à un fléau qui n'a rien à voir avec la vache folle mais a fait
quand même des milliers de victimes. Pas une maladie à proprement parler car ce
n'est pas tant la mort de ces animaux qui est un mystère, mais les blessures
béantes qui leur sont infligées systématiquement en des points très
particuliers de leur anatomie.
La question
est, certes, de savoir si ces mutilations
classiques à dominante sexuelles sont responsables de la mort des animaux
ou si, au contraire, il s'agit d'actes survenus après la mort de la bête. Mais,
dans un cas comme dans l'autre, on manque de coupable. Jamais quelqu'un n'a été
pris sur le fait en train de blesser un animal. Aucune action de mutilation n'a
été observée même de loin.
Un crime
impuni dont la constance, la cruauté, l'absurdité, fait fantasmer les plus
pragmatiques des fermiers yankees.
Tout a commencé précisément il y a 30 ans avec la
mort d'un petit cheval. Etait-il hongre ou bien femelle? Peu importe en vérité.
De race indienne palomino, Snippy - ou Lady - était parqué(e) dans un ranch
reculé et venté du Colorado. En septembre 1967, il fut retrouvé mort, à
Alamosa, dans un bien triste état : au niveau du garrot, une plaie affreuse,
comme si on lui avait porté là, d'un coup, une horrible entaille, rectiligne,
au rasoir et arraché ensuite, vers le haut, peau et chair jusqu'à la tête,
laissant les vertèbres du cou et les os du crâne à nu. Pas de sang, ni sur
l'animal, ni à côté. Les traces de sabots sur le sol minutieusement relevées
suggérèrent qu'après avoir dévalé de la montagne à bride abattue, comme sous
l'emprise d'une grande frayeur, l'animal avait alors tourné en rond plusieurs
fois, puis s'était effondré comme culbuté
par quelque chose ... ou par quelqu'un...
On s'accorde à dire que Snippy fut la première
victime de ces insaisissables mutilateurs qui sévissent régulièrement depuis
cette date dans quasiment tous les Etats Unis d'Amérique (sauf dans le Maine)
et dans toutes les provinces du Canada (sauf le Québec).
Dire qu'en 1986, Paris Match refusa de passer en
France un reportage sur ce phénomène, réalisé par Marie Thérèse Debrosses à
Chalon-sur-Saône, sous prétexte que le sujet était révolu ! Chaque année
depuis est venue démentir cette assertion. Désinformation ? Censure ?
Faisons un saut de 30 ans.
1996, en
Californie
Le Mercury News
de San José, Californie, sous-titrait, le 2 février dernier, sous la plume de
Tracie Cone : Le mystère des mutilations
de bétail n'a jamais été aussi loin de sa solution.
Et de faire état, dans les 4 derniers mois de 1996,
de 6 bovins au moins mutilés dans les comtés Montery et San Benito tandis
qu'une douzaine d'incidents similaires provenaient de Caroline du Sud, du
Dakota Sud, du Montana, de l'Oklahoma et du Colorado. Tous l'avaient été dans des conditions similaires aux exactions
perpétrées 20 ans plus tôt en Ohio, au Minnesota, au Colorado, au Nouveau
Mexique...
Par exemple, un taureau d'une tonne, fauché dans son
élan comme Snippy, se voyait chirurgicalement délesté de son pénis par un trou
rigoureusement circulaire. Une génisse, à l'extérieur de King City, était
retrouvée privée proprement de sa vulve et de sa mamelle...
Tout cela ressemblait rigoureusement à ce qu'avaient
subis les bêtes appartenant aux éleveurs Bill et Jean Barton qui, à un an
exactement d'intervalle, 16 octobre 1995 et 1996, perdirent deux vaches dans la
forêt nationale de Lassen. Toujours les sempiternelles ponctions d'organes, de
bas morceaux non comestibles, les steaks catégorie A restant intacts. "Aucune viande ne leur manquait si ce n'est
des morceaux de peau, des oreilles, des yeux, des langues, vulves et rectums
plus parties génitales. Sang vidé et aucune blessure par balle ",
selon Jean Barton.
Le festival de l'absurde continue dans le même décor
(herbe verte du Wyoming de Mary O' Hara à la brousse de Chapparal du Texas de
Frank Yerby) avec les mêmes acteurs - on parle de 15 000 victimes, sauf le
principal toujours masqué, indéfini, insaisissable, et les mêmes théories
ressassées stérilement à longueur d'années.
Les sectes?
Cela peut
être rapporté à quelque rite ou à quelqu'un de malade, suggérait le fermier John
Nino, lui aussi de Californie, dont une vache Hereford eut le pis et les
parties génitales réséquées par un trou ovale, à San Benito il y a quelques
mois. En effet, la police surveillait deux adolescents suspects mais il est
probable qu'ils ont été innocentés depuis de ces atrocités, comme tous ceux
qu'on a eu dans le collimateur tout au long de ce Grand Carnage.
Certes les
récompenses offertes pour tout indice qui conduirait à l'arrestation des
coupables - 4000 dollars par l'association des éleveurs de bovins de Californie
en 1996 - étaient moins élevées qu'en 1975 mais elles demeuraient tout de même
susceptibles de pousser quiconque à la dénonciation en cas de surprise en
flagrant délit. Là encore, l'absence de résultat milite en faveur d'autre chose
qu'un charcutage par des mains humaines parfaitement disproportionné avec
l'approvisionnement éventuel de quelques abats d'animaux en vue de quelque
cérémonie. Satanistes et autres ritualistes de tous poils sont de faciles
boucs-émissaires, notamment dans les régions très religieuses des Etats Unis,
mais comme le disait T. R Adams, grand spécialiste ès mutilations de bovins,
avec humour : Plutôt que de s'approcher
d'un taureau pour lui dérober ses bijoux de famille, les sectateurs préfèrent
s'entasser dans des cérémonies avec des chandelles et de l'encens.
Autres implications humaines
Certaines
mutilations de bétail sont-elles un maquillage destiné à faire jouer les
assurances? En marquant de ces
blessures manifestement portées avec un instrument tranchant des carcasses
écroulées par accident ou maladie, des fermiers, peu scrupuleux,
transformeraient une mort naturelle, qui est une perte sèche pour eux, en un
acte de vandalisme pour lequel ils sont couverts par leur assurance. Cette
hypothèse a circulé sous le manteau, notamment en 1991, en Californie.
Mais comme
le souligne Dave Robin, Président des Assureurs du Colorado, la plupart des
animaux ne sont pas assurés. Les primes seraient trop élevées compte tenu des
dangers auxquels ils sont exposés. Donc le Grand Carnage avec toute son ampleur
ne saurait être imputé à ces fraudes qui, si elles existent, ne doivent être
que marginales. Et puis il y a aussi les récompenses offertes par les
associations d'éleveurs. Non tout cela n'est pas l'œuvre d'une conspiration
corporative sans précédent.
Je ne veux pas que ma vache soit morte en vain, déclarait récemment Jean
Barton exprimant son vif désir de connaître le coupable.
L'hypothèse
des voleurs de bétail parfois évoquée ne tient pas une seconde du fait que ce
qui manque à ces animaux n'est pas particulièrement mangeable où alors ces bouchers ont des goûts plutôt bizarres. Le
gaspillage de viande, maintes fois signalé, engendré par ces morts inexpliquées
est carrément scandaleux.
Alors les
prédateurs et des morts naturelles ?
Certes les fermiers perdent régulièrement des têtes
de bétail. C'est la dure loi de la nature : maladie, attaque par des animaux
sauvages, grand âge. Mais la plupart sont d'accord pour exclure ces morts
suivies de mutilations de ces catégories qu'ils connaissent bien. Nous savons quand nos bêtes sont malades,
a déclaré M. Nino. Et justement là, elles ne le sont pas ! Souvent les bêtes
mutilées ont été décrites comme étant les plus saines du troupeau et ce, la
veille même.
Alors la mort est-elle venue d'une attaque de
prédateurs suivie de l'action de ceux-ci ? Ce fut la théorie défendue par le
rapport Condon de la mutologie (étude
des mutilations) - Opération Mutilations Animales de Ken Rommel - et qui classa
l'affaire en 1980 pour la modique somme de 50 000 dollars (coût de sa subvention).
Les carences et les lacunes de cette enquête officielle firent que personne n'y
fait plus référence aujourd'hui, après 15 ans et des centaines de cas
supplémentaires dans lesquels les fermiers, sur le terrain, se refusent
catégoriquement de reconnaître des actes de prédation. J'ai déjà perdu des vaches victimes des prédateurs, mais je n'ai
jamais rien vu de semblable !, affirmait Ken Packer, de Hood River, Oregon,
en novembre 1991, à propos d'un de ses bovins mutilés. C'est justement là où le
bât blesse pour mettre en accusation les prédateurs des prairies du Middle West
: écureuils, sconses, opossums, belettes, blaireaux, busards, moufettes, rats,
souris... bien incapables de s'attaquer à de gros bovins avec les résultats que
l'on sait et que l'on voit sur les photos. Quel
prédateur est susceptible de boire 8 gallons de sang récupérés sans en laisser
échapper une seule goutte au sol, s'interroge Jean Barton?
Quant aux coyotes, ils devraient être doués de super pouvoirs (G. Valdez) pour ainsi
faire dans le chirurgical plutôt que
dans le déchiquetage suivant une
habitude largement millénaire. Nos
prédateurs ne mangent pas avec un couteau et une fourchette !, disait avec pertinence le shérif Marvin
Quade, comté Lawrence, MO, déjà en 1975.
Il n'empêche que dès 1975, des simulations, notamment
celle des Texas Rangers, auraient montré que les rapaces pouvaient extraire un œil, arracher la langue et le
rectum laissant des blessures ressemblant à celles d'un couteau. Mais ces
oiseaux ne sont pas aptes à enrouler les intestins autour de la tête de la
victime, creuser un trou parfaitement rond pour sortir le cœur, casser les
os...
Théories plus
complexes
Devant l'insuccès des théories communes ci-dessus,
diverses thèses alternatives, pour expliquer ces incontournables et incessantes
mutilations de bovins, ont été avancées au cours de ces 30 années de macabres
constatations sur le terrain. Elles vont du projet gouvernemental secret à
d'obscures méthodes de prospection de minerais faisant appel à des analyses sur
les organes accumulateurs d'impuretés du sol de paisibles animaux qui paissent
en surface?
En 1982, Carol Werkmeister nous écrivait : Il y a de plus en plus de preuves accumulées
récentes qui mettent le gouvernement en accusation. Certes, la fameuse
affaire du Watergate a rendu chaque Américain très méfiant vis-à-vis de son
administration mais qu'est-ce qui pourrait pousser les instances dirigeantes de
la plus grande puissance du monde à s'en prendre de la sorte aux innocents
troupeaux dispersés de ses fermiers ?
Des recherches clandestines visant à tester in vivo
et à grande échelle des armes chimiques ou biologiques ? Y aurait-il une
organisation chargée d'étudier la contamination bactériologique du peuple
américain (par quoi ?) par voie aérienne. Des tests de contamination virale
seraient-ils faits pour vérifier les modèles mathématiques. Les prélèvements,
effectués sur les bovins, permettraient de quantifier les résultats?
La participation de l'US Air Force a été moult fois évoquée comme force logistique idoine
à une telle échelle avec l'observation d'hélicoptères non immatriculés qui ne
peuvent circuler ainsi impunément sans indulgence de la force de contrôle des
airs et plusieurs cas de mutilations recensés à proximité de points
névralgiques du système de défense américain ont renforcé cette éventualité.
Ovnis et
extraterrestres ?
L'inadaptation de la plupart des explications -
communes ou non, leur incapacité à fournir une solution globale au fléau et
l'absence de trace au sol - ou bien au contraire des traces
caractéristiques - a conduit à envisager
l'hypothèse fantastique d'une intervention des ovnis et de leurs occupants.
Il n'y a
aucune trace, aucune empreinte autour du corps et aucune blessure par balle,
rien
qui puisse indiquer comment l'animal est mort, déplorait Jean Barton acculée à regarder le ciel. D'autant que l'animal mutilé d'un voisin trouvé la même jour que sa dernière vache avec une corne fichée en terre vient corroborer l'idée, revenant régulièrement, que la bête a été larguée d'une certaine altitude comme si, emportée dans les airs avant d'être charcutée, elle était ramenée sur son lieu d'origine via un objet volant, adoptant l'iconographie mythique de l'animal suspendu héritée d'un cas dont on n'est même pas sûr qu'il soit authentique (Hamilton, 1897, Kansas). Parfois même la carcasse a été retrouvée dans un champ voisin, comme si les mutilateurs s'étaient trompés dans leurs repères.
qui puisse indiquer comment l'animal est mort, déplorait Jean Barton acculée à regarder le ciel. D'autant que l'animal mutilé d'un voisin trouvé la même jour que sa dernière vache avec une corne fichée en terre vient corroborer l'idée, revenant régulièrement, que la bête a été larguée d'une certaine altitude comme si, emportée dans les airs avant d'être charcutée, elle était ramenée sur son lieu d'origine via un objet volant, adoptant l'iconographie mythique de l'animal suspendu héritée d'un cas dont on n'est même pas sûr qu'il soit authentique (Hamilton, 1897, Kansas). Parfois même la carcasse a été retrouvée dans un champ voisin, comme si les mutilateurs s'étaient trompés dans leurs repères.
Reste à se demander les mobiles de ces
extraterrestres venus de si loin pour faire moisson
de morceaux de peau, de testicules de taureau, de mamelles de vaches,
d'oreilles pleines de cire, de langue de bœuf (sans vinaigrette !). La faim ?
Le plaisir de la chasse ? Le sexe (si, si, on y a pensé !). Des prélèvements de
tissus aux fins d'hybridation ou de clonage ? Dans ce cas, il faut s'interroger
pour savoir pourquoi ces créatures d'un autre monde, sensées plus évoluées que
nous, ont préféré expérimenter sur
les bovins plutôt que sur les humains (les cas allégués de mutilations classiques d'humains sont peu convaincants).
Une variante veut voir dans ces actes à priori dénués
de sens des prélèvement effectués sur le biotope par nos Grands Frères du cosmos afin de juger du taux de pollution dont
nous sommes capables. Ce paternalisme écologique
est certes de bon aloi mais ne reflète-t-il pas plutôt l'expression de nos
angoisses face à notre propre nuisance par rapport à notre planète.
La
contamination sociale
C'est de ces élucubrations souvent téléguidées qu'est
née la théorie de l'hystérie collective et de la contamination sociale qui
réduit le phénomène à une berlue induite par l'anxiété, à une projection
fantasmatique enfantée par le stress des populations.
Le Dr James R. Stewart, du département de
comportement social de l'Université du Sud Dakota, découvrit ainsi en 1980 que
les différentes phases de l'épisode
correspondaient très exactement à celles de la genèse d'une hallucination collective douce. A propos
du comté DeKalb, AL, en 1992 et dans ce contexte, le Dr Fred Hoerr,
déclarait : Quelqu'un commence à prêter
attention à quelque chose que personne n'avait remarqué auparavant et on
commence à voir des choses... L'atmosphère des petites bourgades rurales
est très propice à l'éclosion d'une rumeur.
Les deux statuts de classe socio-économique - degré
d'instruction bas et religiosité - contribuent à rendre les gens plus
imperméables aux argumentations scientifiques et plus susceptibles, réceptifs au mystérieux et à l'incompréhensible.
Il y aurait alors un phénomène de contamination sociale qui donnerait aux
incisions faites par une meute (loups, chiens sauvages, coyotes, etc.) ou des
rapaces, l'apparence d'une coupe précise. Ensuite tout essai de
rationalisation serait voué à l'échec, le rejet en étant systématique.
Si un simple fait divers tel que la mort de Snippy
peut déclencher une psychose telle que ce Grand Carnage qui dure depuis plus de
30 ans, cela doit bien intéresser les sociologues au plus haut point, n'est-ce
pas ! Or, bien qu'ils soient nombreux aux Etats Unis et parmi les meilleurs,
très peu y ont consacré quelques études si ce n'est Bill Ellis, de l'Université
de l'Etat de Pennsylvanie, qui y voit la genèse
d'une légende ou mythologie contemporaine.
C'est pourtant autre chose que les fermiers, les
enquêteurs attendent. Et non plus des promesses de certains politiques qui
n'ont mené à rien si ce n'est qu'à les faire élire.
Un crime
contre la bovinité
Après 30 ans d'exactions insensées: il faut tout
mettre en œuvre pour faire cesser cet intolérable bovicide. L'indifférence générale n'est pas une attitude
responsable même si ces violences ne touchent qu'à des animaux. Une Brigitte
Bardot américaine serait la bienvenue, ils ne manquent pas de stars bon sang !
Et, au cas où les mutilations
sont opérées post-mortem et si les morts sont naturelles donc par définition
disséminées au hasard des troupeaux, par quel miracle se trouve-t-il toujours à
proximité, juste au bon moment (certains corps mutilés étaient encore chauds),
un membre du club des mutilateurs qui exécute sa basse besogne selon un rite
qui, depuis 30 ans, obéit à la même illogique
absurde ?
Si nous ne sommes pas plus proches de la solution
qu'il y a 30 ans, c'est bien à cause du laxisme des autorités, lesquelles
déclaraient ces faits révolus, il y a 10 ans. Un peuple capable de placer
quelques-uns des siens sur la
Lune doit être capable de résoudre les mystères de ses
terres. Est-ce à dire qu'il faut rester passif devant de tels actes, les bras
ballants sans tenter d'étudier le phénomène en le subissant ? A ce niveau, deux
bonnes nouvelles sont tombées dernièrement et nous semblent aller dans le sens
d'une élucidation prochaine de ce Grand Carnage.
Un ranch
expérimental...
En octobre 1996, Zack Van Eyck annonça que le riche
financier Robert T. Bigelow de Las Vegas avait acquit, récemment, pour la somme
de 200 000 dollars le petit ranch de 480 acres de Terry et Gwen Sherman, blotti
entre Fort Duchesne et Randlett, au coeur du Bassin Uintah, UT.
Le choix de ce millionnaire, qui n'hésite pas à
placer son argent dans le secteur du paranormal et de l'ufologie dans le but
(sic) de résoudre les mystères les plus
grands de la vie, faisait suite à un certain nombre d'événements bizarres
rapportés par les Sherman : mutilations de vaches, disparitions d'animaux,
lumières célestes émergeant de portes
suspendues en l'air, ronds d'herbe aplatie du type crop circles...
Les recherches seront effectuées sous couvert du National Institute for Discovery Science
par deux scientifiques et un médecin avec l'assistance du vétérinaire de Roosevelt,
Dan Dennis, lequel dit avoir observé une seule mutilation suspecte et ce dans
les années 60.
Des installations à cet effet ont été construites et
des vaches cobayes seront laissées sur le ranch et surveillées 24 heures sur
24, à la merci des mutilateurs.
Une première nécropsie réalisée a conclu à un acte
naturel mais tout cela est très prometteur.
... et une
surveillance par Internet
A l'été 1996, John Haddington, dans la revue
britannique The Cerealogist, proposa
quelque chose d'astucieux pour enfin résoudre ce mystère des mutilations qui
dure depuis trop longtemps.
Ayant remarqué que certaines mutilations sont
concentrées sur une zone relativement restreinte, il fit entourer cette zone de
barbelés pour empêcher ses bovins de s'y tenir et le fermier coopérant avec lui
n'eut plus à déplorer aucune mutilation dans son troupeau. Une telle
constatation, selon M. Haddington, exclut un phénomène aéroporté.
Et de proposer alors d'installer des caméras autour
de ces clôtures et de suivre un simple bœuf vaquant à ses occupations de
pâturage. Mieux encore, une caméra cachée et miniaturisée (ça se fait
couramment aujourd'hui) et un transmetteur pourraient être fixés sur l'animal
afin d'enregistrer à distance tous ses mouvements et incidents. Cet équipement
de surveillance pourrait être connecté à un ordinateur relié au réseau Internet
où il y aurait assez de volontaires pour se relayer en permanence afin de
suivre l'animal.
Voilà qui méritait d'être mentionné. La technologie
de pointe aura-t-elle raison d'une des énigmes les plus persistantes de cette
deuxième moitié du 20ème siècle? Contrairement à ce qui a été dit plus haut à chaud, on serait donc plus proche que jamais de la solution des mutes ! C'est tout ce que nous pouvons
souhaiter même si, l'un et l'autre, semblons habiter des zones où rien de tel
n'est arrivé (Europe et Belle Province). La contagion annoncée ne s'est pas
produite chez nous. Touchons du bois !
Références:
1/ Le Grand Carnage, Michel Granger, éditions
Vertiges-Carrère, 1986, épuisé.
2/ Le Grand Carnage, nouvelle version à paraître aux
éditions Chucara, Québec, 1997.
3/ 30 years of animal mutilations, Michel Granger et
Jacques Poulet, à paraître aux éditions Chucara, 1997.
Cet
article est paru dans Samedi & Cie n°74, un
supplément du week-end du Journal de S. & Loire, du
23 août 1997 avec comme coauteur Jacques
Poulet.
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