vendredi 8 avril 2016


Quand OVNI ne rime toujours pas avec SETI


Je voudrais revenir aujourd’hui sur cette absurdité qui oppose l’ufologie (étude des objets volants non identifiés = ovnis) et le projet SETI (recherche d’une vie intelligente au-delà de la Terre par l’écoute de signaux électromagnétiques éventuels) au point d’en faire deux disciplines séparées alors que leur objectif est évidemment le même : à savoir établir la preuve que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers.
Malgré les promesses de réconciliation annoncées, il semble que les rapports entre les protagonistes des deux camps ne s’améliorent guère nonobstant certaines déclarations prenant des désirs surtout personnels pour d’utopiques réalités.


« Je préfère envoyer une lettre par la poste
. Je suis plus sûre que ça arrive ! »

Francine Fouéré à Albert Ducrocq (1921-2001)
lors d’une rencontre à une conférence sur le SETI.

Rapporté par l’intéressée à l’auteur, juillet  2010.

En ces pages, il n’y a pas si longtemps (1), j’avais eu l’opportunité de m’exprimer sur cette question qui me tient à cœur : la dichotomie existant entre l’ufologie et l’écoute céleste de signaux électromagnétiques artificiels en provenance d’éventuels extraterrestres. Une opposition, selon moi, nullement justifiée mais hélas en vigueur depuis des lustres et rarement abordée de front.

Or, précisément, dans un ancien numéro de cette revue (2), P. Ailleris, de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), avait pu présenter ici (3) ce qui, selon lui, était la preuve que le fossé qui semble existé (sic) entre les deux (scientifiques SETI et vulgaires ufologues) ne serait pas aussi important que certains veuillent (resic) le croire : pour preuve, le colloque tenu à Paris à l’UNESCO, en septembre 2008 et intitulé : Recherche de signatures de vie, sous l’égide de l’International Academy of Astronautics (IAA), une organisation à vocation astronautique, et de l’Observatoire de Paris (Nancay) ; on y avait, en effet, exceptionnellement consenti à inclure au programme une cession de conférences intitulée : Aux frontières de la connaissance, ouverte au sujet des PAN ; dit autrement, fait manifestement sans précédent, l’IAA, dont les objectifs sont de promouvoir le développement de l’astronautique à des fins pacifiques (!) et d’encourager la coopération internationale pour l’avancement des sciences aérospatiales, avait décidé de ne pas s’interdire de parler ovni ! Et de retenir les propositions (4) de trois ufologues dont deux français (5), dont M. Ailleris faisait partie en tant qu’intéressé activement à l’actualité ufologique depuis 30 ans (6) !

Une première à saluer, certes, comme il se doit, ce que je fis in petto, étant pour la paix du ménage seti/ovni mais me réservant d’en vérifier le bien-fondé.

Jugement sur pièces !
C’est justement de cette vérification que je veux vous rendre compte aujourd’hui, en préambule à cette nouvelle réflexion sur l’incommunicabilité ovni-seti, non pas entre d’éventuels extraterrestres et nous mais entre des chercheurs de bonne volonté des deux camps parmi lesquels j’ose me placer.

Alléché, donc,  par les propos de P. Ailleris sus-cités et piqué au vif par son assertion plutôt obscure disant qu’il lui semblait rare et dommageable de trouver des personnes assez ouvertes et suffisamment intéressées pour engager le dialogue entre les communautés scientifiques et ufologiques, propos qui me choquait au premier chef car présentant la communauté ufologique comme vide de scientifiques (!), j’avais décidé de me procurer les textes intégraux des conférences (7) susceptibles de démontrer ce début de dialogue.

Normalement, je devais les trouver dans ce qu’on appelle en anglais les proceedings (comptes-rendus) qui sont normalement mis à disposition, payante, bien entendu, par toute organisation de colloques ou de congrès scientifiques dignes de ce nom.

Je me rendis donc sur le site Internet de l’IAA en mars 2009 pour y déposer ma demande en anglais. Puis le temps s’écoula… Au point que je renouvelai ma demande le 18 avril, soit un mois plus tard. Et là, miracle, je reçus par retour une réponse (mail) du secrétaire Général de l’IAA, le Dr Jean-Michel Contant (8)…, pour me dire qu’il allait se renseigner concernant la disponibilité de ces comptes-rendus.

Entre-temps, je m’étais heurté à d’autres verrous de libre circulation de l’information de la part de ces setistes, organisateurs du symposium [l’IAA aurait formellement établi depuis 2001 (selon M. Ailleris, car il semble que ce groupe est bien antérieur) un groupe permanent d’études SETI], qui méritent qu’on s’y arrête attendu, je le rappelle, qu’ils cherchent à communiquer avec d’éventuels extraterrestres ! On va voir combien ils ont du mal à le faire avec leurs contemporains terriens !

Les « setistes » sont-ils laxistes ?
Connaissant au moins deux des participants à l’atelier ovni, du congrès de l’IAA, j’ai d’abord entrepris ma démarche de ce côté-là.

E. Piotelat (9), représentante de la SETI League en France étant remerciée dans UFOMANIA pour des photos de la conférence, d’ailleurs non reproduites (!), je me permis de me rappeler à son bon souvenir – nous correspondions quand elle était encore toute jeune chez ses parents en région Bourgogne et elle faisait partie des plus fidèles lectrices de ma chronique hebdomadaire dans le journal local. Je l’avais perdue de vue depuis que des études supérieures et d’autres questions personnelles l’avaient éloignée de la Saône-et-Loire.

En date du 20 mars 2009, par mail, je lui demandais : - Y a-t-il à ta connaissance un compte-rendu des conférences du congrès des 22-25 septembre auquel tu as participé ? Notamment de celles de l’atelier : Aux limites de la connaissance ? La réponse me venait 20 minutes plus tard (bravo la réactivité de la SETI League !) en ces termes : Les proceedings de la conférence devraient être publiés (en anglais). Tu peux contacter P. Lagrange ou P. Ailleris de ma part pour leur demander leur présentation. Le tout agrémenté de quelques mots gentils et de la proposition très chaleureuse pour d’autres solutions visant à me renseigner sur le symposium, notamment son blog ou le site de la SETI League où, bien sûr, ne figuraient aucunement les informations, objets de ma demande : à savoir le texte complet des conférences où on y avait, selon M. Ailleris, parlé d’ovni !

Du moins de deux en particulier : celui présenté par lui-même sur le SETI local, terme personnel ambigu pour désigner les recherches scientifiques ufologiques (?) et celui de P. Lagrange sur la relation spéciale qu’entretiennent depuis de longues années l’ufologie et le SETI. Un angle bien entendu social voire anthropologique qui n’est pas, vous l’avez constaté, ma perspective de prédilection. D’ailleurs ce qu’en disait P. Ailleris : les scientifiques SETI travaillent et fonctionnent au sein de réseaux technologiques et scientifiques ; ils tentent de produire des faits, à la différence des ufologistes qui s’enlisent dans des controverses sans fins, ce qui à mon sens est très contestable, ajouté à la sentence pour nombre d’entre eux (les ufologistes), l’absence de preuve de l’existence des ovnis est volontairement souhaitée (oh !, la honte) et ils ne sont pas capables d’atteindre une conclusion, n’était pas là, à mon avis, pour favoriser cette réconciliation seti/ovni, c’est le moins que l’on puisse dire. 

Au point de ne guère chercher à mener à son terme côté sociologie, la démarche initiée par cette chère Elisabeth qui avait poussé la sympathie jusqu’à appuyer ma demande auprès de P. Lagrange lui-même (e.mail à lui, copie MG) auquel, dans la foulée, elle me présentait, ne sachant pas, évidemment, que je le connais depuis de longues années et qu’à l’époque, nous étions justement dans une phase de rapprochement, depuis lors révolue.

P. Lagrange ne répondit jamais à cette invitation de me transmettre l’article qu’il aurait écrit pour les proceedings de l’IAA…. Il avait certainement d’autres préoccupations plus importantes. Dommage mais pas crucial, comme je viens de le dire, pour ce qui nous occupe à savoir discuter du problème ovni/seti sans discréditer injustement l’une des parties.

A noter que, soucieux de ne pas me fourvoyer, j’avais envoyé le 31/03/2009 à Elizabeth une copie de mon article à paraître ici (1) pour lui demander un commentaire éventuel ou même de me signaler une erreur toujours possible. Nul ne sait tout ! La réponse n’étant pas arrivée cette fois au 13 avril (la réactivité de la SETI League dépend des questions posées !), date à laquelle j’avais envoyé mon texte à D. Gomez, je me fendis d’un autre message pour regretter la chose, signaler la non-réponse de P. Lagrange et celle, tardive, de M. Ailleris que nous allons voir ; celle-là même dont je déplorais ouvertement la singularité peu protocolaire qui corroborait mes craintes concernant l’ouverture du SETI aux ovnis ; ceci scella le sort de nos échanges avec Elizabeth sur cette question… et sur les autres.

Le 20 mars 2009, le même jour que mon interrogation à la SETI League, j’avais fait à M. Ailleris (son adresse mail figurant dans UFOMANIA) un courrier avec référence à la réponse d’Elisabeth pour lui demander s’il était possible d’avoir son texte en entier et à quelles conditions (pécuniaires) ?

Or, ce n’est que le 12 avril que mon interlocuteur daigna me répondre qu’il ne pouvait pas me communiquer son texte, celui-ci étant en cours de revue (il en avait en effet bien besoin, notamment pour un toilettage grammatical rien qu’en français !) pour une édition dans Acta Astronautica, la publication de l’IAA. Et d’ajouter : Puisque cette organisation auront (sic) les copyrights pour mon papier, je préfère attendre qu’il soit officiellement accepté/publié (ou rejeté) avant de vous l’envoyer

Dont acte, bien que cette position soit quelque peu choquante du fait que, si cette publication reflétait la présentation de M. Ailleris à l’UNESCO, c’était précisément l’objet de ma demande non les modifications éventuelles demandées par les référés.

 Malgré ce refus, il m’était demandé néanmoins, de faire connaître le contexte de l’intérêt et de l’utilisation de ce texte ; je le fis illico en terminant par ce couplet : Je n’escompte en aucune façon utiliser votre texte mais juger de son contenu pour éventuellement signaler aux ufologues qu’un changement d’attitude est en marche. Ce qui pourrait motiver un mouvement réciproque du mouvement ufologique vis-à-vis du SETI. Hélas, on n’en est pas encore là, et croyez bien que je le déplore.

Et de glisser que la présentation du texte de M. Ailleris publiée dans UFOMANIA dans sa version résumée ne fournissait aucune preuve de cette ouverture des setistes à l’ufologie, sinon l’écoute polie et clairsemée (salle de conférence style salle de classe décemment  remplie = une vingtaine d’auditeurs ?) d’un exposé sur quelques projets d’études des ovnis bien connus des ufologues mais probablement pas des scientifiques. Peut-être est-ce cette vision non laudative de son travail qui incita M. Ailleris à ne pas tenir sa promesse de m’envoyer son texte une fois publié. En tout cas, je n’entendis plus jamais non plus parler de lui.

Une curiosité toute naturelle m’amena dernièrement à voir si ce texte est bien sorti et c’est apparemment le cas. Il faut croire que M. Ailleris n’est pas familier avec la notion de tiré à part des publications destinées aux demandeurs. Il est vrai que ces pratiques d’un autre âge (10) n’ont peut-être plus cours ou sont alors sont méconnues d’un contrôleur de gestion même en contact avec la communauté scientifique (2).

Le texte en question étant disponible sur Internet, j’ai pu vérifier que son intérêt en intégral n’est augmenté en aucune façon par rapport à son résumé publié dans UFOMANIA et ne peut rien apporter à un banal ufologue si ce n’est un rappel salutaire de l’utilisation en France, dans les années 1960, de détecteurs magnétiques d’ovnis par plusieurs associations qui aurait été vouée à l’échec à cause de déficiences techniques (trop sensibles) et de la perte d’intérêt de ceux qui avaient été équipés.

La conclusion de la publication définitive était, elle, expurgée par rapport à celle donnée ici (2). On y lisait, notamment, à la place de cette savoureuse assertion : Même si aucun vaisseau extraterrestre ne nous a pas encore atteint, il n’est pas certain que cela demeurera toujours pareil !, celle-ci, beaucoup plus  apte à faire passer le côté ufologique de la présentation de M. Ailleris dans une revue officielle d’astronautique : Même si aucun vaisseau spatial extraterrestre n’est détecté, il y a toujours possibilité de découvrir un phénomène inconnu naturel, ce qui n’est pas sans valeur dans le contexte actuel du changement climatique et de la préoccupation croissante pour notre environnement  naturel.

Pour la première fois, le phénomène ovni était  vu sous l’angle écologique !  Belle avancée en l’espèce pour le banaliser !

Quant à la cause commune SETI/ovni affichée dans UFOMANIA, elle n’apparaissait plus qu’à la phrase ultime de la publication définitive sous cette forme : Comme la découverte et le contact avec d’autres civilisations serait un événement historique pour l’humanité sans précédent, il semble qu’elle devrait être traitée aussi sérieusement que possible d’une manière professionnelle entièrement soutenue par la communauté scientifique. Je ne peux que souscrire à ce vœu que formulent sans succès depuis plus de 60 ans les ufologues du monde entier sans avoir attendu l’appel solennel de M. Ailleris. Hélas, je doute que son influence soit à la hauteur pour y changer quelque chose.

Mais revenons en avril 2009, soit un an avant la publication de l’article de M. Ailleris ; souvenez-vous, M. Contant, secrétaire général de l’IAA, m’avait promis qu’il allait se renseigner concernant la disponibilité de ces comptes-rendus. J’en avais déduit qu’il allait revenir à moi une fois ce renseignement pris !  Eh bien non, à la IAA dire qu’on va se renseigner c’est tout simplement éconduire son interlocuteur sine die. Belle mentalité !

Après une première relance le 26 novembre 2009 toujours sans réponse, le 12 décembre, obstiné, je revins à la charge auprès de cet aimable correspondant que, cette fois, je qualifiai en me retenant d’indigne représentant d’une institution qui se dit reconnue par l’Unesco. Deux heures après l’envoi de mon mail, me revenait une réponse à cette relance disant : Vous êtes sévère avec moi et je le comprends. Selon M. Contant le responsable du numéro spécial SETI du journal Acta Astronautica (je ne sais si le texte de M. Ailleris fut publié dans ce cadre) n’avait jamais terminé son travail. Beau succès en effet montrant le grand intérêt de l’IAA pour cette discipline et, indirectement, pour l’ufologie !

Et de me gratifier en documents joints de l’abstract (programme) de la conférence de 2008, du compte rendu de M. Ailleris paru dans UFOMANIA (!) et d’un intéressant article sur la fameuse équation de F. Drake de C. Maccone, vice Président de l’IAA à Turin, présenté au SETI Institute le 11 avril 2008 ; il s’agit, vous savez, de cette fameuse équation qui ne contient que des inconnues et à laquelle, depuis 60 ans, on cherche à faire dire quelque chose alors qu’on sait que, selon qu’on soit optimiste ou pessimiste, elle conduit à postuler qu’il y a entre 1 milliard de civilisations technologiques dans l’Univers et zéro. Eh oui, sa souplesse permettrait même d’accréditer l’idée que nous ne sommes pas là !

Après cette triste démonstration de la barrière d’incommunicabilité dressée par une organisation se targuant de parler du SETI (un comble !) et de la minable manœuvre en ces pages de vouloir faire croire qu’il s’agissait là d’une ouverture du SETI à l’ufologie, je voudrais passer à autre chose, mais hélas toujours dans le même sens, à savoir un grand mépris des setistes vis-à-vis des ufologues – heureusement, il y a l’inverse - ainsi que la grande candeur dans les deux camps à la base comme à haut niveau .

SETI ou Le silence de mort ! (Paul Davies)
Dans un livre paru en 2010 (11) qui prône de renouveler notre recherche des intelligences extraterrestres et de changer drastiquement la stratégie SETI trop anthropocentriste (12) engagée dans un cul-de-sac, le physicien cosmologiste américain, Paul Davies, de l’Université d’Etat de l’Arizona, donne succinctement son avis sur toutes ces histoires d’ovnis.

Avant de voir cela, quelques mots sur la leçon qu’il veut tirer de 50 années de balayage du ciel dans le but d’y détecter des signaux d’intelligence extraterrestre et de l’inquiétant silence qui en résulte : un silence de mort, textuellement. Eh oui, l’approche SETI, comme l’ufologie en 1997, vient d’enregistrer un échec cuisant d’un demi-siècle apte à une remise en question. La science n’a pas fait mieux en matière de SETI que l’ufologie en matière d’ovni, faut-il le souligner.

L’idée force développée par P. Davies n’est pas celle que ces civilisations lointaines n’existent pas mais que si nous n’avons pu trouver une nouvelle espèce de vie, c’est que, soit nous n’avons pas observé au bon endroit, soit nous n’avons pas utilisé les bonnes méthodes. Un truisme, en l’occurrence.

Ce spécialiste semble enclin à penser que ce qui nous a amené à être trop anthropocentristes, c’est la non prise en compte de l’existence d’une vie sur Terre qui ne relève pas de la forme de vie avec laquelle nous sommes si familiers puisque nous en découlons (processus d’évolution) ? N’y a-t-il pas sur Terre des microorganismes nés d’une biosphère d’ombre, d’une seconde genèse : des nanobactéries type martien, par exemple, pouvant être vues comme des créatures étrangères parmi nous ?

Davies écrit aussi que puisque personne ne peut prédire la nature d’une intelligence étrangère, les scientifiques de toutes les disciplines devraient s’astreindre à examiner s’il n’y a pas de subtiles signatures d’intelligence plutôt qu’une communication directe via les ondes radios ou quelque autre technologie familière. Et ce, à travers l’impact qu’une technologie ET aurait sur l’environnement astronomique. Autre possibilité : une de ces signatures pourrait être la raison (cause) qui fait que les scientifiques ne parviennent pas à détecter un certain nombre de particules subatomiques prédites théoriquement : monopôles magnétiques (13), particules constituantes de la matière sombre ; ces particules auraient été kidnappées (abducted !) par les ET pour attirer notre attention ?

Et de suggérer, en outre, que ces intelligences ET peuvent être post-biologiques comme, par exemple, un ordinateur quantique planqué aux confins les plus froids de la galaxie, là justement où la vie telle que la nôtre n’a aucune chance d’exister ! Ainsi il ne s’agirait pas de trouver la trace de créatures mais de machines ! Voilà qui sonne en effet très différemment des écoutes électromagnétiques basiques en provenance du cosmos calquées sur nos besogneuses tentatives de télécommunication du siècle dernier destinées aux contacts avec nos semblables !

Une belle ouverture d’esprit de P. Davies qui ne l’amène pas cependant à s’exprimer en faveur de l’ufologie.  Après avoir rappelé qu’entre 90 et 95 % des observations d’ovnis peuvent être expliquées sans grand effort, et que, pour la plupart, les ufonautes rencontrés semblent sortis des studios d’Hollywood, il écrit que les histoires d’ovnis et de soucoupes volantes, à l’instar des histoires de fantômes, sont plaisantes à lire mais ne peuvent en aucune façon être prises comme preuve de l’existence de créatures extraterrestres (…). Nous pouvons attendre tout de même des ET quelque chose de plus extraordinaire que des humanoïdes pilotant l’équivalent de nos avions furtifs les plus performants.  Oublions les petits hommes verts, les petits Gris, les soucoupes volantes avec hublots, les crop-circles, les boules lumineuses et effrayantes abductions nocturnes.

Interrogé en janvier 2010 en marge de la conférence SETI organisée par la Royal Society britannique à laquelle il participait comme conférencier et d’où l’ufologie était exclue, soit dit en passant, P. Davies avait argumenté cette fois ses doutes concernant les observations d’ovnis en exprimant son désaccord avec des descriptions des vaisseaux et des êtres qui ressemblent beaucoup trop à ce que nous connaissons sur Terre, ce qui lui semble hautement improbable.

Preuve s’il en est que M. Davies ne s’intéresse guère en effet à l’ufologie pour faire tenir son opinion sur l’infime proportion de témoignages faisant état de telles descriptions. Combien aujourd’hui d’observations crédibles parlent de vaisseaux et d’ufonautes humanoïdes ? Je le lui demande.

SETI vu par Stanton Friedman
Pour équilibrer notre propos seti/ovni, voyons maintenant le point de vue sur SETI donné par Stanton T. Friedman, ufologue américain renommé et physicien de l’Université de Chicago ; dans un livre récent (14), il consacre un chapitre au sujet.

Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas tendre avec ce qu’il intitule Le culte du SETI qu’il assimile ainsi à une sorte de religion, voire une secte, comme fonctionnant surtout sur des dogmes plutôt que sur des faits. En tout cas pas une science ! C’est, selon lui, un exercice en futilité, un moyen de détourner l’attention des gens et des médias de la problématique ovni.

Tout d’abord, il ironise sur l’acronyme SETI qu’il traduit par Stupide Effort pour (to) Investiguer ! Puis il compare les leaders du mouvement SETI à rien moins que des gourous – il sait de quoi il parle puisqu’il en a rencontré quelques-uns dont S. Shostak - ayant pu constater et non apprécier la condescendance et la forte négativité lorsqu’ils consentent quelque commentaire sur le phénomène ovni. Une opinion que je partage entièrement. Il parle, notamment, de Jill Tartar (!) pour Jill Tarter, une des icônes de la recherche SETI !

Il n’hésite pas non plus à qualifier d’infâme l’équation de Drake qui ne donne aucune place aux notions de colonisation et de migration quelque part dans l’histoire des 13 milliards d’années de la galaxie ! Alors que la distribution de l’intelligence sur Terre  a été le moyen majeur d’établir des communautés. Une carence que S. Friedman a du mal à tolérer.

Il reproche aussi au SETI de se désintéresser des réseaux de voyages spatiaux, couloirs de trafic, systèmes de transports, qui n’ont pas dû manquer de s’établir à l’instar de notre industrie aérienne et spatiale et qui ressortent de quelques cas ufologiques dits d’enlèvement (cas Hill). Il regrette de même que SETI ne dise rien sur les étoiles ressemblant à notre Soleil.

Mais plus fondamentalement – et c’est une objection souvent avancée aujourd’hui – il se demande si la communauté SETI est bien qualifiée pour parler au nom de la Terre d’une question aussi fondamentale que la vie extraterrestre dans l’Univers. Cette vision contestataire du SETI s’est accentuée dernièrement devant l’échec de toutes les tentatives de détection de signaux électromagnétiques et des dénonciations de prise de risque inconsidérées. Nous y reviendrons ci-après avec la surprenante position prise par S. Hawking.

En effet, qu’est-ce qui habilite les setistes à décider d’eux-mêmes quels sont les signaux reçus décrétés intelligents et surtout  vers quelles étoiles il faut envoyer des messages, ce qui a été décidé jusque-là en dehors de tout contrôle déontologique et en toute impunité démocratique. En cela, les pontes de SETI s’apparentent bien à des gourous ! Les conférences SETI sont – on l’a vu – réservées aux spécialistes (ou du moins à ceux qui s’autoproclament comme tels, même si leur formation ou leur degré d’instruction dément formellement cette compétence !) et non ouvertes au public et les participants y parlent entre eux oubliant qu’ils abordent là une méthode carrément sectaire en vigueur seulement pour les castes ou pour les sectes.

Voilà des reproches qui ne peuvent en aucun cas s’appliquer à l’ufologie où, tout au contraire - et ça lui est tellement reproché – elle permet à quiconque de s’exprimer sur la question des ovnis même si c’est pour tenir des propos que certains qualifient de délirants.

Je voudrais m’inscrire en faux contre cette habitude qui tend à rabaisser toujours les ufologues à des gens en proie au délire ou à la paranoïa. Et ce, à travers un exemple récent quand, en juin dernier, la rumeur a couru sur Internet qu’un signal intelligent avait été capté en provenance de l’espace. Les réactions des ufologues, même s’il y a eu quelques dérives, n’ont en aucune façon gravement dérapé.

Le signal de mai 2010
Il semble que ce soit au début de mai 2010 que l’information a été lancée : des signaux extraterrestres codés auraient été captés en provenance de plusieurs étoiles proches ! Celles-ci étaient même indiquées : Aldébaran dans le constellation du Taureau, Epsilon Eridany (sic), Izar (Epsilon Bootes), Thuban (Alpha Draconis) et Proxima du Centaure, même si celles-ci se situaient à des distances variant de 4 à 300 années-lumière !

De nombreux pays étaient sensés être focalisés sur la réception de ces messages ! Et il était ajouté : le protocole SETI prévoit de divulguer l’info d’un signal dès qu’il est confirmé !

Certes, c’était une cruelle naïveté de croire que si un signal intelligent était ainsi détecté, l’annonce officielle en serait faite immédiatement : c’est ignorer, en effet, les dispositions du protocole de validation et de divulgation qui doit passer au préalable par les instances scientifiques, politiques et même religieuses !

Un mois plus tard, en pleine coupe du monde de foot, la communauté ufologique découvrit l’information et aussitôt s’engouffra dans des tentatives de vérification, prouvant que l’ufologue échaudé craint la froide intox. Et là, un petit problème se posa. Cette info laconique ne trouvait sa source que sur Facebook et dans des forums affichant le sigle secret ! Sa propagatrice : une radioastronome suédoise (!) de la NASA, major en astrophysique, amie d’un membre de Facebook !

Elle (15) parlait de quelque chose de mieux que Wow (allusion au fameux signal détecté en 1977 par l’université de l’état de l’Ohio dont on s’interroge encore aujourd’hui sur l’artificialité et cela, de plus en plus d’ailleurs après que des explications des plus triviales lui aient été appliquées peut-être un peu vite !) et dans la fréquence de l’ultraviolet profond ?, une fréquence peu observée qui posait déjà problème quant à sa détection par les radiotélescopes en service. Et que dire de la bande UV qui ne peut traverser l’atmosphère terrestre ?

Dès le 4 mai, on parlait déjà de désinformation et même de faux signal. Mais qu’à cela ne tienne, l’annonce tardive sur une liste française donnait lieu à recherche de vérifications. Rien sur les sites de la NASA, rien au SETI Institute, rien dans les revues prestigieuses : Science, Nature, etc.

Une petite recherche identifiait la source de cette information en la personne de la propriétaire d’un réseau de recherche sur les extraterrestres et les abductions, celle-ci se disant elle-même abductée ! Alors : canular, coup médiatique ou réalité, s’interrogeait un internaute ufologue ?

Un autre s’étonnait que si ainsi les radiotélescopes du monde entier étaient mobilisés autour de ces signaux, il n’y ait pas eu de fuite depuis un mois ! Et ce ne serait pas la première fois qu’un signal naturel était détecté (le plus emblématique fut celui, en 1965, de CTA-102 par les Russes quand ils découvrirent les quasars).

Tout cela montre que contrairement à la rumeur, la communauté ufologique fait preuve d’une grande prudence et ne s’enflamme pas comme un chiffon d’amadou ainsi que les scientifiques – et les setistes – aiment volontiers le faire accroire.

Par contre, il semblait bien qu’une frange de l’ufologie dite lunatic en anglais (traduisez par folle, cinglée !) s’était jetée sur l’information comme la faim sur le monde (j’ai lu sur le Net des comparaisons plus hard).

Un autre ufologue rappelait le canular né en Suisse en avril 2001 : l’affaire de Parkes (observatoire australien de radioastronomie), qu’avait lancé la radio de suisse romande (RSR) en un pâle remake de la prétendue invasion martienne orchestrée magistralement en 1938 par Orson Welles (1915-1985) sur la CBS (Columbia Broadcasting System) pour créer une simulation grandeur nature d’invasion martienne. Beaucoup chez nos voisins Helvètes – et ailleurs – s’y étaient laissé prendre.

A d’autres de se lancer sur le classement des étoiles, selon Kardachev, capables d’utiliser l’énergie d’une étoile pour ainsi nous faire signe de si loin. A d’autres encore de penser qu’une telle civilisation devrait être capable de construire des vaisseaux pour voyager dans l’espace ! Ce qui paraissait plus simple que de dépenser une énergie aussi colossale. Or, ce n’est nullement le cas car projeter un flux puissant d’ondes électromagnétiques sous forme d’ondes radio transporte seulement de l’information ; pour la matière, c’est bien autre chose.

Surgissait aussi la pertinente interrogation : pourquoi, à l’apparition des ovnis en 1947, n’y a-t-il eu aucun signal de capté ? Ou alors s’il y en a eu, c’est bien la preuve qu’ils ont été émis hors du champ que nous surveillons. Et cela nous ramène à l’insuccès persistant des écoutes du type SETI. Et bien sûr le paradoxe de Fermi – dont on nous rebat les oreilles à tout bout de champ (sic), venait s’intercaler entre deux échanges montrant une fois de plus que les ufologues ne sont pas sourds aux objections de leurs opposants. Etait évoquée aussi la communication galactique sur le mode biologique à savoir disséminer des spores encodés voire implantés d’un nano-émetteur de proximité qui, poussés par les vents solaires, iront atteindre d’autres civilisations. Rien de délirant dans ça ! Une discussion pertinente bien loin des quolibets des setistes pour qui, être ufologue, c’est obligatoirement être sujet aux délires et à la divagation. Au contraire, on voit que certains ufologues pointus et bien informés ont depuis longtemps dépassé les idées circulaires du SETI !

Bref, la communauté ufologique n’est pas ce ramassis d’allumés caricatural que setistes, sceptiques et scientifiques décrivent à tout bout de champ !

Passons maintenant à une prise de position qui a mis les setistes en émoi. C’est celle du physicien Stephen Hawking, considéré comme un des grands penseurs de notre époque ; il est l’auteur du livre : The Universe in a Nutshell (L’Univers dans une coquille de noix : tout un symbole (16).

Les déclarations de S. Hawking
Stephen Hawking, enfermé dans sa bulle de handicapé moteur par une maladie du cerveau, naturellement très limité dans sa propre capacité de communication et libéré grâce à la technologie, a pris dernièrement une position qui a fait beaucoup jaser, concernant l’existence de civilisations extraterrestres.

Interrogé sur la chaîne TV Discovery Channel dans le cadre d’un documentaire, il s’est déclaré persuadé qu’il existe des extraterrestres ; et ce, à partir de deux constats : premièrement la découverte depuis 1995 de plus de 450 exoplanètes ce qui montre que les planètes sont un phénomène commun. Là rien à dire !

Et aussi que la vie terrestre a été trouvée capable de coloniser son environnement le plus extrême (17). Là encore rien à redire ! Mais c’est à propos d’un éventuel contact ET qu’il s’est mis à déraper : il n’a rien trouvé de mieux que de nous mettre en garde contre ses conséquences dont le résultat pourrait bien ressembler à ce qui s’est produit quand Christophe Colomb a débarqué en Amérique : à savoir la colonisation voire l’extermination des autochtones par les nouveaux arrivants ! Un anthropocentrisme archaïque dénoncé comme indigne de la part d’un esprit qu’on dit brillantissime.

S. Friedman, à ce propos, écrivait qu’il s’agissait là d’un splendide exemple de gens intelligents qui disent des bêtises (18). En clair, S. Hawking aurait mieux fait de se taire sur un sujet qu’il ne connaît pas !

Pourtant, S. Hawking avait commencé doucement lors de son discours prononcé le 27 février 2010, à Cambridge, Grande Bretagne, lors de la remise de son prix Cosmos attribué depuis 2005 à la mémoire de C. Sagan (1934-1996) devant un panel de la Planetary Society : prix destiné à quelqu’un pour sa remarquable présentation publique de la Science.

Il y avait abordé le problème du silence observé par les écouteurs spatiaux et s’était amusé d’une sentence sortie d’une bande dessinée Calvin &  Hobbes (1989) : Parfois je pense que le signe le plus sûr que  la vie intelligente existe ailleurs dans l’univers c’est que personne n’a tenté de nous contacter ! Très drôle, en effet !

Lui penchait plutôt, pour expliquer ce silence par le fait que la probabilité d’apparition de vie est relativement élevée et celle d’un développement en intelligence très faible.

Suite à cela, Hawking fut invité à développer sa pensée devant de moins prestigieux auditoires et notamment au Larry King Live Show sur CNN où il répéta ce qu’il avait déjà déclaré, à savoir que le fait de chercher le contact en nous signalant à l’attention d’éventuels ET est une démarche irresponsable capable de faire peser sur nous une menace non négligeable !

Ce que l’on sait moins, c’est ce que S. Hawking, à Cambridge, avait dit quelques mots concernant les ovnis : Tandis qu’il peut y avoir de la vie primitive dans notre région de la galaxie, en revanche, il ne semble y avoir aucune (autre) créature intelligente avancée. Nous ne paraissons pas avoir été visités par des extraterrestres. Je ne tiens pas compte des rapports d’ovnis. Pourquoi apparaîtraient-ils seulement aux allumés (cranks) et aux gens bizarres ? S’il y a une conspiration gouvernementale pour supprimer ces rapports et garder secret la connaissance scientifique que ces extraterrestres apportent, il semble y avoir une police singulièrement inefficace pour ça  jusqu’ici. Par ailleurs, en dépit d’une recherche extensive par le projet SETI, nous n’avons jamais entendu aucun extraterrestre dans un show télévisé (quel critère !). Ceci indique probablement qu’il n’y a aucune civilisation ET à notre stade de développement dans une sphère de quelques centaines d’années-lumière. De cela, il ressort qu’une assurance contre un enlèvement par les ET semble un joli pari de sécurité (19). Sans commentaire !

Il avait ajouté en outre sur Discovery Channel : J’imagine qu’il doit y avoir de la vie et de l’intelligence dans des formes que nous ne pouvons concevoir. Juste comme un chimpanzé ne peut comprendre la théorie quantique, il peut y avoir des aspects de la réalité qui sont au-delà de la capacité de nos cerveaux. Une manière de dire ce que beaucoup – et parmi eux des ufologues – ont dit avant lui, notamment notre maître à penser français A. Michel (1919-1992) et René Fouéré (1904-1990).

Conclusion
De toute évidence, les rumeurs de réchauffement dans les relations entre les ufologues et les adeptes de SETI – dans un sens ou dans l’autre – ne sont que le fruit de l’intervention de quelques marginaux voulant quêter une certaine notoriété en broutant aux deux râteliers !

L’antinomie, voire l’opposition, entre ovni et SETI est encore vive entre les deux parties. C’est dommage, comme l’indique l’ufologue américain J. Moseley, dans sa lettre bimestrielle Saucer Smear du 20 juillet 2010 : SETI et les chercheurs ovnis sont sur des longueurs d’onde entièrement différentes… et  c’est probable que ça restera comme ça !

Peut-être la crise actuelle du SETI (20) et l’épuration de l’ufologie de ses fanatiques peut-elle conduire à un rapprochement ? C’est tout le vœu que je peux formuler ici en incitant à l’humilité des deux côtés. Cela aussi était, ce me semble, un des sages conseils d’ A. Michel trop vite oublié.

Notes et références :
1/ Granger, Michel, OVNI ou SETI, faut-il choisir ?, UFOMANIA n°59, juin 2009.


2/ Ailleris Philippe, Premier colloque de l’IAA sur la « recherche de signature de vie », UFOMANIA n°58, mars 2009.

3/ Je vous mets au défi de trouver une revue publiée sous l’égide du SETI qui pratiquerait une telle ouverture de ses pages (6 sur 44 !) à quelque ufologue inconnu  prônant un rapprochement entre SETI et OVNI. Saluons encore une fois l’attitude à cet égard de Didier Gomez, directeur de cette publication.

Le texte inséré dans UFOMANIA n’était d’ailleurs nullement écrit spécialement mais en fait parachuté là, à partir d’un compte-rendu qui fut rapidement diffusé sur Internet  avec les photos que Didier n’avait pu insérer dans la revue !

4/ En fait, M. Ailleris révélait que ces 3 exposés à incidence ufologique avaient tout d’abord été refusés pour être finalement conservés par le comité de sélection.

5/ Le deuxième ufologue français était le sociologue et historien des parasciences, P. Lagrange et l’autre, un professeur norvégien venu exposer une hypothèse de combustion en fonction de la poussière de la vallée pour expliquer le phénomène lumineux observé à Hessdalen, Norvège, ce qui n’avait rien de très original … et surtout rien de très ufologique

6/ Si M. Ailleris est ainsi activement intéressé à l’actualité ufologique depuis 30 ans, il y est bien discret, n’ayant aucune référence à faire valoir sur la question même dans son article de Astronautica Acta !

7/ page 18 de la référence 2, on pouvait lire textuellement que l’IAA publiait les publications de conférences.

8/ Je me permets de citer ces noms tout simplement parce qu’ils figuraient dans le texte de M. Ailleris ici publié.

9/ Elle était dite, pour le fameux colloque, avoir organisé la visite de la ville des Sciences et de Technologie des Ulis, le 23 septembre pour les participants francophones.

10/ J’évoque avec une certaine émotion le souvenir vieux de près de 40 ans (!) où, tout jeune diplômé en chimie physique, nous nous astreignions, mon directeur de thèse et moi-même, à écrire les adresses sur les enveloppes kraft destinées à contenir des tirés à part de nos publications dans le JACS (Journal of American Chemical Society). Temps révolu ?

11/ Davies Paul, The Eerie Silence, Houghton Mifflin Hartcourt, New York, 2010.

12/ Trop basée sur la seule vie que l’on connaît sur Terre.

13/ A noter que la détection de monopoles magnétiques (aimants à un pôle !) a été annoncée dernièrement et pas précisément où on les attendait…

14/ Friedman, Stanton T. Flying Saucers and Science, New Page Books, Franklin
 Lake, New Jersey, 2008.

15/ Elle aurait écrit un livre sur l’incident ovni de Kalahari intitulé : The Gods of Valhalla.

16/ S. Hawking est aussi l’auteur de Une brêve histoire de Temps ; un livre que j’ai acheté, comme tout le monde, mais dont je n’ai pu terminer la lecture, ce qui est rarissime de ma part !

17/ Voir Granger, Michel, A l’impossible la vie est-elle tenue ?, Le Courrier de Saône & Loire Dimanche, 20 septembre 1987.

18/ MUFON UFO Journal, n°506, juin 2010, page 10.

19/ The Planetary Report, Volume XXX, Number 3, mai/juin 2010 page 13.

20/ Depuis que la stratégie SETI, adoptée – et vaine -  pendant plus de 50 ans,  a été attaquée, il ne se passe pas une semaine sans qu’un astrobiologiste ou assimilé n’y jette son grain de sel, montrant à l’évidence qu’il régnait en ce domaine une politique de censure. Le dernier en date à moi connu (mi-2010) est le président de la société californienne Microwave Sciences, de Californie : selon lui, ce n’était pas entre 1,4 et 1,7 gigahertz qu’il fallait écouter mais autour de 10 gigahertz, là où il est beaucoup plus économique d’émettre des rayons puissants. Un demi-siècle de réflexion pour aboutir à ça ?
Le projet Darwin de l’Agence Spatiale Européenne, visant à trouver des indices de vie à distance sur des exoplanètes habitables (présence d’eau), voire habitées (biosignatures), semble un recentrage salutaire et, en tout cas, beaucoup plus consensuel que l’approche SETI dénoncée comme trop aléatoire.



Publié compacté dans UFOMANIA n°64, automne 2010.

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