Quand OVNI ne rime
toujours pas avec SETI
Je voudrais revenir aujourd’hui sur
cette absurdité qui oppose l’ufologie (étude des objets volants non identifiés
= ovnis) et le projet SETI (recherche d’une vie intelligente au-delà de la Terre par l’écoute de signaux
électromagnétiques éventuels) au point d’en faire deux disciplines séparées
alors que leur objectif est évidemment le même : à savoir établir la
preuve que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers.
Malgré les promesses de
réconciliation annoncées, il semble que les rapports entre les protagonistes
des deux camps ne s’améliorent guère nonobstant certaines déclarations prenant
des désirs surtout personnels pour d’utopiques réalités.
« Je préfère envoyer une lettre par la poste
.
Je suis plus sûre que ça arrive ! »
Francine Fouéré à Albert Ducrocq (1921-2001)
lors d’une rencontre à une conférence sur
le SETI.
Rapporté par l’intéressée à l’auteur,
juillet 2010.
En ces pages, il n’y a pas si longtemps (1), j’avais eu l’opportunité de m’exprimer
sur cette question qui me tient à cœur : la dichotomie existant entre
l’ufologie et l’écoute céleste de signaux électromagnétiques artificiels en
provenance d’éventuels extraterrestres. Une opposition, selon moi, nullement
justifiée mais hélas en vigueur depuis des lustres et rarement abordée de front.
Or, précisément, dans un ancien
numéro de cette revue (2), P. Ailleris, de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), avait pu présenter ici (3) ce
qui, selon lui, était la preuve que le
fossé qui semble existé (sic) entre
les deux (scientifiques SETI et vulgaires ufologues) ne serait pas aussi important que certains veuillent (resic) le croire : pour preuve, le
colloque tenu à Paris à l’UNESCO, en
septembre 2008 et intitulé : Recherche
de signatures de vie, sous l’égide de l’International
Academy of Astronautics (IAA),
une organisation à vocation astronautique,
et de l’Observatoire de Paris (Nancay) ; on y avait, en effet,
exceptionnellement consenti à inclure au programme une cession de conférences
intitulée : Aux frontières de
la connaissance, ouverte au sujet des PAN ; dit autrement, fait
manifestement sans précédent, l’IAA,
dont les objectifs sont de promouvoir le développement de l’astronautique à des
fins pacifiques (!) et d’encourager la coopération internationale pour
l’avancement des sciences aérospatiales, avait décidé de ne pas s’interdire de
parler ovni ! Et de retenir les propositions (4) de trois ufologues dont deux français (5), dont
M. Ailleris faisait partie en tant qu’intéressé
activement à l’actualité ufologique depuis 30 ans (6) !
Une première à saluer, certes, comme
il se doit, ce que je fis in petto, étant pour la paix du ménage seti/ovni mais
me réservant d’en vérifier le bien-fondé.
Jugement
sur pièces !
C’est justement de cette vérification
que je veux vous rendre compte aujourd’hui, en préambule à cette nouvelle
réflexion sur l’incommunicabilité ovni-seti, non pas entre d’éventuels
extraterrestres et nous mais entre des chercheurs de bonne volonté des deux
camps parmi lesquels j’ose me placer.
Alléché, donc, par les propos de P. Ailleris sus-cités et
piqué au vif par son assertion plutôt obscure disant qu’il lui semblait rare et dommageable de trouver des personnes assez
ouvertes et suffisamment intéressées pour engager le dialogue entre les communautés
scientifiques et ufologiques, propos qui me choquait au premier chef car présentant
la communauté ufologique comme vide de scientifiques (!), j’avais décidé de me
procurer les textes intégraux des conférences (7) susceptibles de démontrer ce début
de dialogue.
Normalement, je devais les trouver
dans ce qu’on appelle en anglais les proceedings
(comptes-rendus) qui sont normalement mis à disposition, payante, bien entendu,
par toute organisation de colloques ou de congrès scientifiques dignes de ce
nom.
Je me rendis donc sur le site Internet
de l’IAA en mars 2009 pour y déposer
ma demande en anglais. Puis le temps s’écoula… Au point que je renouvelai ma
demande le 18 avril, soit un mois plus tard. Et là, miracle, je reçus par
retour une réponse (mail) du secrétaire Général de l’IAA, le Dr Jean-Michel
Contant (8)…, pour me dire qu’il allait se renseigner concernant la
disponibilité de ces comptes-rendus.
Entre-temps, je m’étais heurté à
d’autres verrous de libre circulation de l’information de la part de ces setistes, organisateurs du symposium [l’IAA aurait formellement établi depuis
2001 (selon M. Ailleris, car il semble que ce groupe est bien antérieur) un
groupe permanent d’études SETI], qui méritent qu’on s’y arrête attendu, je le
rappelle, qu’ils cherchent à communiquer avec d’éventuels extraterrestres !
On va voir combien ils ont du mal à le faire avec leurs contemporains terriens !
Les « setistes » sont-ils laxistes ?
Connaissant au moins deux des
participants à l’atelier ovni, du
congrès de l’IAA, j’ai d’abord entrepris ma démarche de ce côté-là.
E. Piotelat (9), représentante de la
SETI League en France
étant remerciée dans UFOMANIA pour des photos de
la conférence, d’ailleurs non reproduites (!), je me permis de me rappeler à
son bon souvenir – nous correspondions quand elle était encore toute jeune chez
ses parents en région Bourgogne et elle faisait partie des plus fidèles
lectrices de ma chronique hebdomadaire dans le journal local. Je l’avais perdue
de vue depuis que des études supérieures et d’autres questions personnelles
l’avaient éloignée de la
Saône-et -Loire.
En date du 20 mars 2009, par mail, je
lui demandais : - Y a-t-il à ta
connaissance un compte-rendu des conférences du congrès des 22-25 septembre auquel
tu as participé ? Notamment de celles de l’atelier : Aux limites
de la connaissance ? La réponse
me venait 20 minutes plus tard (bravo la réactivité de la SETI
League !) en ces termes : Les proceedings de la conférence devraient être publiés (en anglais). Tu peux
contacter P. Lagrange ou P. Ailleris de ma part pour leur demander leur
présentation. Le tout agrémenté de quelques mots gentils et de la
proposition très chaleureuse pour d’autres solutions visant à me renseigner sur
le symposium, notamment son blog ou le site de la
SETI League où, bien sûr,
ne figuraient aucunement les informations, objets de ma demande : à savoir
le texte complet des conférences où on y avait, selon M. Ailleris, parlé
d’ovni !
Du moins de deux en particulier :
celui présenté par lui-même sur le SETI
local, terme personnel ambigu pour désigner les recherches scientifiques ufologiques
(?) et celui de P. Lagrange sur la
relation spéciale qu’entretiennent depuis de longues années l’ufologie et le
SETI. Un angle bien entendu social voire anthropologique qui n’est pas, vous l’avez constaté, ma perspective
de prédilection. D’ailleurs ce qu’en disait P. Ailleris : les scientifiques SETI travaillent et
fonctionnent au sein de réseaux technologiques et scientifiques ; ils
tentent de produire des faits, à la différence des ufologistes qui s’enlisent dans des controverses sans
fins, ce qui à mon sens est très contestable, ajouté à la sentence pour nombre d’entre eux (les
ufologistes), l’absence de preuve de
l’existence des ovnis est volontairement souhaitée (oh !, la honte) et ils ne sont pas capables d’atteindre une
conclusion, n’était pas là, à mon avis, pour favoriser cette réconciliation
seti/ovni, c’est le moins que l’on puisse dire.
Au point de ne guère chercher à mener
à son terme côté sociologie, la démarche initiée par cette chère Elisabeth qui
avait poussé la sympathie jusqu’à appuyer ma demande auprès de P. Lagrange
lui-même (e.mail à lui, copie MG) auquel, dans la foulée, elle me présentait,
ne sachant pas, évidemment, que je le connais depuis de longues années et qu’à
l’époque, nous étions justement dans une phase de rapprochement, depuis lors révolue.
P. Lagrange ne répondit jamais à
cette invitation de me transmettre l’article qu’il aurait écrit pour les proceedings de l’IAA…. Il avait certainement d’autres préoccupations plus
importantes. Dommage mais pas crucial, comme je viens de le dire, pour ce qui
nous occupe à savoir discuter du problème ovni/seti sans discréditer
injustement l’une des parties.
A noter que, soucieux de ne pas me
fourvoyer, j’avais envoyé le 31/03/2009 à Elizabeth une copie de mon article à
paraître ici (1) pour lui demander un commentaire éventuel ou même de me
signaler une erreur toujours possible. Nul ne sait tout ! La réponse
n’étant pas arrivée cette fois au 13 avril (la réactivité de la
SETI League dépend des
questions posées !), date à laquelle j’avais envoyé mon texte à D. Gomez,
je me fendis d’un autre message pour regretter la chose, signaler la non-réponse
de P. Lagrange et celle, tardive, de M. Ailleris que nous allons voir ;
celle-là même dont je déplorais ouvertement la singularité peu protocolaire qui corroborait mes craintes
concernant l’ouverture du SETI aux
ovnis ; ceci scella le sort de nos échanges avec Elizabeth sur cette question…
et sur les autres.
Le 20 mars 2009, le même jour que mon
interrogation à la SETI League , j’avais fait à
M. Ailleris (son adresse mail figurant dans UFOMANIA) un
courrier avec référence à la réponse d’Elisabeth pour lui demander s’il était
possible d’avoir son texte en entier et à quelles conditions
(pécuniaires) ?
Or, ce n’est que le 12 avril que mon
interlocuteur daigna me répondre qu’il ne pouvait pas me communiquer son texte,
celui-ci étant en cours de revue (il
en avait en effet bien besoin, notamment pour un toilettage grammatical rien qu’en français !) pour une édition dans Acta
Astronautica, la publication
de l’IAA. Et d’ajouter : Puisque
cette organisation auront (sic) les copyrights pour mon papier, je préfère attendre
qu’il soit officiellement accepté/publié (ou rejeté) avant de vous l’envoyer.
Dont acte, bien que cette position soit
quelque peu choquante du fait que, si cette publication reflétait la
présentation de M. Ailleris à l’UNESCO,
c’était précisément l’objet de ma demande non les modifications éventuelles demandées
par les référés.
Malgré ce refus, il m’était demandé néanmoins, de faire connaître le contexte de
l’intérêt et de l’utilisation de ce texte ; je le fis illico en
terminant par ce couplet : Je
n’escompte en aucune façon utiliser votre texte mais juger de son contenu pour
éventuellement signaler aux ufologues qu’un changement d’attitude est en
marche. Ce qui pourrait motiver un mouvement réciproque du mouvement ufologique
vis-à-vis du SETI. Hélas, on n’en est pas encore là, et croyez bien que je le déplore.
Et de glisser que la présentation du texte
de M. Ailleris publiée dans UFOMANIA dans sa version
résumée ne fournissait aucune preuve de cette ouverture des setistes à
l’ufologie, sinon l’écoute polie et clairsemée (salle de conférence style salle
de classe décemment remplie =
une vingtaine d’auditeurs ?) d’un exposé sur quelques projets d’études des ovnis bien connus des ufologues mais
probablement pas des scientifiques. Peut-être est-ce cette vision non
laudative de son travail qui incita M. Ailleris à ne pas tenir sa promesse de
m’envoyer son texte une fois publié. En tout cas, je n’entendis plus jamais non
plus parler de lui.
Une curiosité toute naturelle m’amena
dernièrement à voir si ce texte est bien sorti et c’est apparemment le cas. Il
faut croire que M. Ailleris n’est pas familier avec la notion de tiré à part
des publications destinées aux demandeurs. Il est vrai que ces pratiques d’un
autre âge (10) n’ont peut-être plus
cours ou sont alors sont méconnues d’un contrôleur
de gestion même en contact avec la
communauté scientifique (2).
Le texte en question étant disponible
sur Internet, j’ai pu vérifier que son intérêt en intégral n’est augmenté en aucune
façon par rapport à son résumé publié dans UFOMANIA et ne peut rien
apporter à un banal ufologue si ce n’est un rappel salutaire de l’utilisation
en France, dans les années 1960, de détecteurs magnétiques d’ovnis par
plusieurs associations qui aurait été vouée à l’échec à cause de déficiences techniques (trop
sensibles) et de la perte d’intérêt de
ceux qui avaient été équipés.
La conclusion de la publication
définitive était, elle, expurgée par rapport à celle donnée ici (2). On y
lisait, notamment, à la place de cette savoureuse assertion : Même si aucun vaisseau extraterrestre ne
nous a pas encore atteint, il n’est pas certain que cela demeurera toujours
pareil !, celle-ci, beaucoup plus
apte à faire passer le côté ufologique de la présentation de M. Ailleris
dans une revue officielle d’astronautique : Même si aucun vaisseau spatial extraterrestre n’est détecté, il y a
toujours possibilité de découvrir un phénomène inconnu naturel, ce qui n’est
pas sans valeur dans le contexte actuel du changement climatique et de la
préoccupation croissante pour notre environnement naturel.
Pour la première fois, le phénomène
ovni était vu sous l’angle
écologique ! Belle avancée en
l’espèce pour le banaliser !
Quant à la cause commune SETI/ovni affichée dans UFOMANIA, elle n’apparaissait
plus qu’à la phrase ultime de la publication définitive sous cette forme :
Comme la découverte et le contact avec
d’autres civilisations serait un événement historique pour l’humanité sans
précédent, il semble qu’elle devrait être traitée aussi sérieusement que
possible d’une manière professionnelle entièrement soutenue par la communauté
scientifique. Je ne peux que souscrire à ce vœu que formulent sans succès
depuis plus de 60 ans les ufologues du monde entier sans avoir attendu l’appel
solennel de M. Ailleris. Hélas, je doute que son influence
soit à la hauteur pour y changer quelque chose.
Mais revenons en avril 2009, soit un
an avant la publication de l’article de M. Ailleris ; souvenez-vous, M.
Contant, secrétaire général de l’IAA,
m’avait promis qu’il allait se renseigner
concernant la disponibilité de ces comptes-rendus. J’en avais déduit qu’il
allait revenir à moi une fois ce renseignement pris ! Eh bien non, à la IAA
dire qu’on va se renseigner c’est tout simplement éconduire son interlocuteur
sine die. Belle mentalité !
Après une première relance le 26 novembre
2009 toujours sans réponse, le 12 décembre, obstiné, je revins à la charge
auprès de cet aimable correspondant que, cette fois, je qualifiai en me
retenant d’indigne représentant d’une
institution qui se dit reconnue par l’Unesco. Deux heures après l’envoi de
mon mail, me revenait une réponse à cette relance disant : Vous êtes sévère avec moi et je le comprends.
Selon M. Contant le responsable du numéro spécial SETI du journal Acta
Astronautica (je ne sais si le texte de M. Ailleris fut publié dans
ce cadre) n’avait jamais terminé son
travail. Beau succès en effet montrant le grand intérêt de l’IAA pour cette discipline et,
indirectement, pour l’ufologie !
Et de me gratifier en documents joints
de l’abstract (programme) de la conférence de 2008, du compte rendu de M.
Ailleris paru dans UFOMANIA (!) et d’un intéressant article sur la fameuse
équation de F. Drake de C. Maccone, vice Président de l’IAA à Turin, présenté au SETI
Institute le 11 avril 2008 ; il s’agit, vous savez, de cette fameuse
équation qui ne contient que des inconnues et à laquelle, depuis 60 ans, on
cherche à faire dire quelque chose alors qu’on sait que, selon qu’on soit
optimiste ou pessimiste, elle conduit à postuler qu’il y a entre 1 milliard de
civilisations technologiques dans l’Univers
et zéro. Eh oui, sa souplesse
permettrait même d’accréditer l’idée que nous ne sommes pas là !
Après cette triste démonstration de
la barrière d’incommunicabilité dressée par une organisation se targuant de
parler du SETI (un comble !) et de la minable manœuvre en ces pages de
vouloir faire croire qu’il s’agissait là d’une ouverture du SETI à l’ufologie, je voudrais passer à autre chose,
mais hélas toujours dans le même sens, à savoir un grand mépris des setistes vis-à-vis des ufologues –
heureusement, il y a l’inverse - ainsi que la grande candeur dans les deux
camps à la base comme à haut niveau .
SETI ou Le silence de mort !
(Paul Davies)
Dans un livre paru en 2010 (11) qui
prône de renouveler notre recherche des intelligences
extraterrestres et de changer drastiquement la stratégie SETI trop anthropocentriste (12) engagée dans
un cul-de-sac, le physicien cosmologiste américain, Paul Davies, de
l’Université d’Etat de l’Arizona, donne succinctement son avis sur toutes ces histoires d’ovnis.
Avant de voir cela, quelques mots sur
la leçon qu’il veut tirer de 50 années de balayage du ciel dans le but d’y
détecter des signaux d’intelligence extraterrestre et de l’inquiétant silence
qui en résulte : un silence de mort,
textuellement. Eh oui, l’approche SETI, comme l’ufologie en 1997, vient
d’enregistrer un échec cuisant d’un demi-siècle apte à une remise en question.
La science n’a pas fait mieux en matière de SETI que l’ufologie en matière d’ovni,
faut-il le souligner.
L’idée force développée par P. Davies
n’est pas celle que ces civilisations lointaines n’existent pas mais que si
nous n’avons pu trouver une nouvelle espèce de vie, c’est que, soit nous
n’avons pas observé au bon endroit, soit nous n’avons pas utilisé les bonnes
méthodes. Un truisme, en l’occurrence.
Ce spécialiste semble enclin à penser que ce qui nous a amené à être
trop anthropocentristes, c’est la non
prise en compte de l’existence d’une vie sur Terre qui ne relève pas de la
forme de vie avec laquelle nous sommes si familiers puisque nous en
découlons (processus d’évolution) ? N’y a-t-il pas sur Terre des
microorganismes nés d’une biosphère
d’ombre, d’une seconde genèse :
des nanobactéries type martien, par exemple, pouvant être vues
comme des créatures étrangères parmi nous ?
Davies écrit aussi que puisque
personne ne peut prédire la nature d’une
intelligence étrangère, les
scientifiques de toutes les disciplines devraient s’astreindre à examiner s’il
n’y a pas de subtiles signatures d’intelligence
plutôt qu’une communication directe via les ondes radios ou quelque autre
technologie familière. Et ce, à travers l’impact qu’une technologie ET aurait
sur l’environnement astronomique. Autre possibilité : une de ces signatures pourrait être la raison
(cause) qui fait que les scientifiques ne parviennent pas à détecter un certain
nombre de particules subatomiques prédites théoriquement : monopôles
magnétiques (13), particules constituantes de la matière sombre ; ces particules auraient été kidnappées (abducted !) par les ET pour attirer
notre attention ?
Et de suggérer, en outre, que ces intelligences
ET peuvent être post-biologiques
comme, par exemple, un ordinateur
quantique planqué aux confins les plus froids de la galaxie, là justement
où la vie telle que la nôtre n’a aucune chance d’exister ! Ainsi il ne
s’agirait pas de trouver la trace de créatures mais de machines ! Voilà qui sonne en effet très différemment des
écoutes électromagnétiques basiques en provenance du cosmos calquées sur nos
besogneuses tentatives de télécommunication du siècle dernier destinées aux contacts
avec nos semblables !
Une belle ouverture d’esprit de P.
Davies qui ne l’amène pas cependant à s’exprimer en faveur de l’ufologie. Après avoir rappelé qu’entre 90 et 95 % des observations
d’ovnis peuvent être expliquées sans
grand effort, et que, pour la plupart, les ufonautes rencontrés semblent sortis des studios d’Hollywood, il
écrit que les histoires d’ovnis et de
soucoupes volantes, à l’instar des histoires de fantômes, sont plaisantes à
lire mais ne peuvent en aucune façon être prises comme preuve de l’existence de
créatures extraterrestres (…). Nous
pouvons attendre tout de même des ET quelque chose de plus extraordinaire que
des humanoïdes pilotant l’équivalent de nos avions furtifs les plus performants. Oublions les petits hommes verts, les petits
Gris, les soucoupes volantes avec hublots, les crop-circles, les boules lumineuses et effrayantes
abductions nocturnes.
Interrogé en janvier 2010 en marge de
la conférence SETI organisée par la Royal Society britannique à
laquelle il participait comme conférencier et d’où l’ufologie était exclue,
soit dit en passant, P. Davies avait argumenté cette fois ses doutes concernant
les observations d’ovnis en exprimant son désaccord avec des descriptions des vaisseaux et des êtres qui ressemblent beaucoup
trop à ce que nous connaissons sur Terre, ce qui lui semble hautement
improbable.
Preuve s’il en est que M. Davies ne
s’intéresse guère en effet à l’ufologie pour faire tenir son opinion sur
l’infime proportion de témoignages faisant état de telles descriptions. Combien
aujourd’hui d’observations crédibles parlent de vaisseaux et d’ufonautes
humanoïdes ? Je le lui demande.
SETI vu par Stanton Friedman
Pour
équilibrer notre propos seti/ovni, voyons maintenant le point de vue sur SETI
donné par Stanton T. Friedman, ufologue américain renommé et physicien de
l’Université de Chicago ; dans un livre récent (14), il consacre un
chapitre au sujet.
Le moins
que l’on puisse dire est qu’il n’est pas tendre avec ce qu’il intitule Le culte du SETI qu’il assimile ainsi à
une sorte de religion, voire une secte, comme fonctionnant surtout sur des
dogmes plutôt que sur des faits. En tout cas pas une science ! C’est,
selon lui, un exercice en futilité,
un moyen de détourner l’attention des gens et des médias de la problématique
ovni.
Tout
d’abord, il ironise sur l’acronyme SETI qu’il traduit par Stupide Effort pour (to) Investiguer ! Puis il compare les
leaders du mouvement SETI à rien moins que des gourous – il sait de quoi il
parle puisqu’il en a rencontré quelques-uns dont S. Shostak - ayant pu
constater et non apprécier la condescendance et la forte négativité lorsqu’ils
consentent quelque commentaire sur le phénomène ovni. Une opinion que je
partage entièrement. Il parle, notamment, de Jill Tartar (!) pour Jill Tarter,
une des icônes de la recherche SETI !
Il n’hésite
pas non plus à qualifier d’infâme l’équation
de Drake qui ne donne aucune place aux notions de colonisation et de migration
quelque part dans l’histoire des 13 milliards d’années de la galaxie !
Alors que la distribution de l’intelligence sur Terre a été
le moyen majeur d’établir des communautés. Une carence que S. Friedman a du
mal à tolérer.
Il reproche
aussi au SETI de se désintéresser des réseaux
de voyages spatiaux, couloirs de trafic, systèmes de transports, qui n’ont
pas dû manquer de s’établir à l’instar de notre industrie aérienne et spatiale
et qui ressortent de quelques cas ufologiques dits d’enlèvement (cas Hill). Il
regrette de même que SETI ne dise rien sur les étoiles ressemblant à notre
Soleil.
Mais plus
fondamentalement – et c’est une objection souvent avancée aujourd’hui – il se
demande si la communauté SETI est bien qualifiée pour parler au nom de la Terre d’une question aussi
fondamentale que la vie extraterrestre dans l’Univers. Cette vision contestataire du SETI s’est
accentuée dernièrement devant l’échec de toutes les tentatives de détection de
signaux électromagnétiques et des dénonciations de prise de risque
inconsidérées. Nous y reviendrons ci-après avec la surprenante position prise
par S. Hawking.
En effet,
qu’est-ce qui habilite les setistes à
décider d’eux-mêmes quels sont les signaux reçus décrétés intelligents et
surtout vers quelles étoiles il faut
envoyer des messages, ce qui a été décidé jusque-là en dehors de tout contrôle
déontologique et en toute impunité démocratique. En cela, les pontes de SETI
s’apparentent bien à des gourous ! Les conférences SETI sont – on l’a vu –
réservées aux spécialistes (ou du moins à ceux qui s’autoproclament comme tels,
même si leur formation ou leur degré d’instruction dément formellement cette
compétence !) et non ouvertes au public et les participants y parlent
entre eux oubliant qu’ils abordent là une méthode carrément sectaire en vigueur
seulement pour les castes ou pour les sectes.
Voilà des
reproches qui ne peuvent en aucun cas s’appliquer à l’ufologie où, tout au
contraire - et ça lui est tellement reproché – elle permet à quiconque de
s’exprimer sur la question des ovnis même si c’est pour tenir des propos que
certains qualifient de délirants.
Je voudrais
m’inscrire en faux contre cette habitude qui tend à rabaisser toujours les
ufologues à des gens en proie au délire ou à la paranoïa. Et ce, à travers un
exemple récent quand, en juin dernier, la rumeur a couru sur Internet qu’un
signal intelligent avait été capté en provenance de l’espace. Les réactions des
ufologues, même s’il y a eu quelques dérives, n’ont en aucune façon gravement
dérapé.
Le signal de mai 2010
Il semble
que ce soit au début de mai 2010 que l’information a été lancée : des
signaux extraterrestres codés auraient
été captés en provenance de plusieurs étoiles proches ! Celles-ci étaient
même indiquées : Aldébaran dans
le constellation du Taureau, Epsilon Eridany (sic), Izar (Epsilon Bootes), Thuban (Alpha Draconis) et Proxima du Centaure, même si celles-ci
se situaient à des distances variant de 4 à 300 années-lumière !
De nombreux
pays étaient sensés être focalisés sur la réception de ces messages ! Et
il était ajouté : le protocole
SETI prévoit de divulguer l’info d’un signal dès qu’il est confirmé !
Certes,
c’était une cruelle naïveté de croire que si un signal intelligent était ainsi détecté,
l’annonce officielle en serait faite immédiatement : c’est ignorer, en
effet, les dispositions du protocole de validation et de divulgation qui doit passer
au préalable par les instances scientifiques, politiques et même religieuses !
Un mois
plus tard, en pleine coupe du monde de foot, la communauté ufologique découvrit
l’information et aussitôt s’engouffra dans des tentatives de vérification, prouvant
que l’ufologue échaudé craint la froide intox. Et là, un petit problème se
posa. Cette info laconique ne trouvait sa source que sur Facebook et dans des forums
affichant le sigle secret ! Sa propagatrice : une radioastronome
suédoise (!) de la NASA ,
major en astrophysique, amie d’un
membre de Facebook !
Elle (15) parlait de quelque
chose de mieux que Wow (allusion
au fameux signal détecté en 1977 par l’université de l’état de l’Ohio dont on
s’interroge encore aujourd’hui sur l’artificialité
et cela, de plus en plus d’ailleurs après que des explications des plus
triviales lui aient été appliquées peut-être un peu vite !) et dans la fréquence de l’ultraviolet profond ?,
une fréquence peu observée qui posait déjà problème quant à sa détection par
les radiotélescopes en service. Et que dire de la bande UV qui ne peut
traverser l’atmosphère terrestre ?
Dès le 4
mai, on parlait déjà de désinformation et même de faux signal. Mais qu’à cela ne tienne, l’annonce tardive sur une
liste française donnait lieu à recherche de vérifications. Rien sur les sites
de la NASA , rien
au SETI Institute, rien dans les
revues prestigieuses : Science, Nature, etc.
Une petite
recherche identifiait la source de cette information en la personne de la
propriétaire d’un réseau de recherche sur les extraterrestres et les abductions, celle-ci se disant elle-même
abductée ! Alors : canular,
coup médiatique ou réalité, s’interrogeait un internaute ufologue ?
Un autre
s’étonnait que si ainsi les radiotélescopes du monde entier étaient mobilisés
autour de ces signaux, il n’y ait pas eu de fuite depuis un mois ! Et ce
ne serait pas la première fois qu’un signal naturel était détecté (le plus
emblématique fut celui, en 1965, de CTA-102
par les Russes quand ils découvrirent les quasars).
Tout cela
montre que contrairement à la rumeur, la communauté ufologique fait preuve
d’une grande prudence et ne s’enflamme pas comme un chiffon d’amadou ainsi que
les scientifiques – et les setistes –
aiment volontiers le faire accroire.
Par contre,
il semblait bien qu’une frange de l’ufologie dite lunatic en anglais (traduisez par folle, cinglée !) s’était
jetée sur l’information comme la faim sur le monde (j’ai lu sur le Net des
comparaisons plus hard).
Un autre
ufologue rappelait le canular né en Suisse en avril 2001 : l’affaire de
Parkes (observatoire australien de radioastronomie), qu’avait lancé la radio de
suisse romande (RSR) en un pâle remake
de la prétendue invasion martienne orchestrée magistralement en 1938 par Orson
Welles (1915-1985) sur la CBS (Columbia Broadcasting System) pour créer
une simulation grandeur nature d’invasion martienne. Beaucoup chez nos voisins
Helvètes – et ailleurs – s’y étaient laissé prendre.
A d’autres
de se lancer sur le classement des étoiles, selon Kardachev, capables
d’utiliser l’énergie d’une étoile pour ainsi nous faire signe de si loin. A
d’autres encore de penser qu’une telle civilisation devrait être capable de
construire des vaisseaux pour voyager dans l’espace ! Ce qui paraissait
plus simple que de dépenser une énergie aussi colossale. Or, ce n’est nullement
le cas car projeter un flux puissant d’ondes électromagnétiques sous forme
d’ondes radio transporte seulement de l’information ; pour la matière,
c’est bien autre chose.
Surgissait
aussi la pertinente interrogation : pourquoi, à l’apparition des ovnis en
1947, n’y a-t-il eu aucun signal de capté ? Ou alors s’il y en a eu, c’est
bien la preuve qu’ils ont été émis hors du champ que nous surveillons. Et cela
nous ramène à l’insuccès persistant des écoutes du type SETI. Et bien sûr le
paradoxe de Fermi – dont on nous rebat
les oreilles à tout bout de champ (sic), venait s’intercaler entre deux
échanges montrant une fois de plus que les ufologues ne sont pas sourds aux
objections de leurs opposants. Etait évoquée aussi la communication galactique sur le mode biologique à savoir
disséminer des spores encodés voire implantés
d’un nano-émetteur de proximité qui, poussés par les vents solaires, iront
atteindre d’autres civilisations. Rien de délirant dans ça ! Une
discussion pertinente bien loin des quolibets des setistes pour qui, être ufologue, c’est obligatoirement être sujet
aux délires et à la divagation. Au contraire, on voit que certains ufologues pointus et bien informés ont depuis
longtemps dépassé les idées circulaires du SETI !
Bref, la
communauté ufologique n’est pas ce ramassis d’allumés caricatural que setistes, sceptiques et scientifiques
décrivent à tout bout de champ !
Passons
maintenant à une prise de position qui a mis les setistes en émoi. C’est celle du physicien Stephen Hawking,
considéré comme un des grands penseurs de notre époque ; il est l’auteur
du livre : The Universe in a
Nutshell (L’Univers dans une coquille de noix : tout un symbole (16).
Les déclarations de S. Hawking
Stephen
Hawking, enfermé dans sa bulle de handicapé moteur par une maladie du cerveau,
naturellement très limité dans sa propre capacité de communication et libéré
grâce à la technologie, a pris dernièrement une position qui a fait beaucoup
jaser, concernant l’existence de civilisations extraterrestres.
Interrogé
sur la chaîne TV Discovery Channel
dans le cadre d’un documentaire, il s’est déclaré persuadé qu’il existe des
extraterrestres ; et ce, à partir de deux constats : premièrement la
découverte depuis 1995 de plus de 450 exoplanètes ce qui montre que les planètes sont un phénomène commun. Là rien à
dire !
Et aussi
que la vie terrestre a été trouvée capable de coloniser son environnement le
plus extrême (17). Là encore rien à redire ! Mais c’est à propos d’un
éventuel contact ET qu’il s’est mis à déraper : il n’a rien trouvé de
mieux que de nous mettre en garde contre ses conséquences dont le résultat pourrait bien ressembler à ce
qui s’est produit quand Christophe Colomb a débarqué en Amérique : à
savoir la colonisation voire l’extermination des autochtones par les nouveaux
arrivants ! Un anthropocentrisme archaïque dénoncé comme indigne de la
part d’un esprit qu’on dit brillantissime.
S.
Friedman, à ce propos, écrivait qu’il s’agissait là d’un splendide exemple de gens intelligents qui disent des bêtises (18).
En clair, S. Hawking aurait mieux fait de se taire sur un sujet qu’il ne
connaît pas !
Pourtant,
S. Hawking avait commencé doucement lors de son discours prononcé le 27 février
2010, à Cambridge, Grande Bretagne, lors de la remise de son prix Cosmos attribué depuis 2005 à la mémoire
de C. Sagan (1934-1996) devant un panel de la Planetary Society : prix destiné à quelqu’un pour sa
remarquable présentation publique de la Science.
Il y avait
abordé le problème du silence observé par les écouteurs spatiaux et s’était amusé d’une sentence sortie d’une
bande dessinée Calvin & Hobbes (1989) : Parfois je pense que le signe le plus sûr que la vie intelligente existe ailleurs dans
l’univers c’est que personne n’a tenté de nous contacter ! Très drôle,
en effet !
Lui
penchait plutôt, pour expliquer ce silence
par le fait que la probabilité d’apparition de vie est relativement élevée et
celle d’un développement en intelligence très faible.
Suite à
cela, Hawking fut invité à développer sa pensée devant de moins prestigieux
auditoires et notamment au Larry King
Live Show sur CNN où il répéta ce
qu’il avait déjà déclaré, à savoir que le fait de chercher le contact en nous
signalant à l’attention d’éventuels ET est une démarche irresponsable capable
de faire peser sur nous une menace non négligeable !
Ce que l’on
sait moins, c’est ce que S. Hawking, à Cambridge, avait dit quelques mots
concernant les ovnis : Tandis qu’il
peut y avoir de la vie primitive dans notre région de la galaxie, en revanche,
il ne semble y avoir aucune (autre) créature intelligente avancée. Nous ne
paraissons pas avoir été visités par des extraterrestres. Je ne tiens pas
compte des rapports d’ovnis. Pourquoi apparaîtraient-ils seulement aux allumés
(cranks) et aux gens bizarres ? S’il y a une conspiration gouvernementale
pour supprimer ces rapports et garder secret la connaissance scientifique que
ces extraterrestres apportent, il semble y avoir une police singulièrement
inefficace pour ça jusqu’ici. Par
ailleurs, en dépit d’une recherche extensive par le projet SETI, nous n’avons
jamais entendu aucun extraterrestre dans un show télévisé (quel
critère !). Ceci indique
probablement qu’il n’y a aucune civilisation ET à notre stade de développement
dans une sphère de quelques centaines d’années-lumière. De cela, il ressort qu’une
assurance contre un enlèvement par les ET semble un joli pari de sécurité
(19). Sans commentaire !
Il avait
ajouté en outre sur Discovery Channel :
J’imagine qu’il doit y avoir de la vie et
de l’intelligence dans des formes que nous ne pouvons concevoir. Juste comme un
chimpanzé ne peut comprendre la théorie quantique, il peut y avoir des aspects
de la réalité qui sont au-delà de la capacité de nos cerveaux. Une manière
de dire ce que beaucoup – et parmi eux des ufologues – ont dit avant lui,
notamment notre maître à penser français A. Michel (1919-1992) et René Fouéré (1904-1990).
Conclusion
De toute
évidence, les rumeurs de réchauffement dans les relations entre les ufologues
et les adeptes de SETI – dans un sens ou dans l’autre – ne sont que le fruit de
l’intervention de quelques marginaux voulant quêter une certaine notoriété en
broutant aux deux râteliers !
L’antinomie,
voire l’opposition, entre ovni et SETI est encore vive entre les deux parties.
C’est dommage, comme l’indique l’ufologue américain J. Moseley, dans sa lettre
bimestrielle Saucer Smear
du 20 juillet 2010 : SETI et les
chercheurs ovnis sont sur des longueurs d’onde entièrement différentes… et c’est probable que ça restera comme ça !
Peut-être
la crise actuelle du SETI (20) et l’épuration de l’ufologie de ses fanatiques
peut-elle conduire à un rapprochement ? C’est tout le vœu que je peux
formuler ici en incitant à l’humilité des deux côtés. Cela aussi était, ce me
semble, un des sages conseils d’ A. Michel trop vite oublié.
Notes et références :
1/ Granger, Michel,
OVNI ou SETI, faut-il choisir ?, UFOMANIA n°59, juin 2009.
2/ Ailleris Philippe,
Premier colloque de l’IAA sur la « recherche de signature de vie », UFOMANIA
n°58, mars 2009.
3/ Je vous mets au
défi de trouver une revue publiée sous l’égide du SETI qui pratiquerait une
telle ouverture de ses pages (6 sur
44 !) à quelque ufologue inconnu prônant un rapprochement entre SETI et OVNI.
Saluons encore une fois l’attitude à cet égard de Didier Gomez, directeur de
cette publication.
Le texte inséré dans UFOMANIA
n’était d’ailleurs nullement écrit spécialement mais en fait parachuté là, à partir d’un compte-rendu
qui fut rapidement diffusé sur Internet avec les photos que Didier
n’avait pu insérer dans la revue !
4/ En fait, M.
Ailleris révélait que ces 3 exposés à incidence ufologique avaient tout d’abord été refusés pour être finalement
conservés par le comité de sélection.
5/ Le deuxième
ufologue français était le sociologue et historien des parasciences, P.
Lagrange et l’autre, un professeur norvégien venu exposer une hypothèse de
combustion en fonction de la
poussière de la vallée pour expliquer le phénomène lumineux observé à
Hessdalen, Norvège, ce qui n’avait rien de très original … et surtout rien
de très ufologique.
6/ Si M. Ailleris est
ainsi activement intéressé à l’actualité ufologique depuis 30 ans, il y est
bien discret, n’ayant aucune référence à faire valoir sur la question même dans
son article de Astronautica Acta !
7/ page 18 de la
référence 2, on pouvait lire textuellement que l’IAA publiait les publications
de conférences.
8/ Je me permets de
citer ces noms tout simplement parce qu’ils figuraient dans le texte de M.
Ailleris ici publié.
9/ Elle était dite,
pour le fameux colloque, avoir organisé la visite de la ville des Sciences et
de Technologie des Ulis, le 23 septembre pour les participants francophones.
10/
J’évoque avec une certaine émotion le souvenir vieux de près de 40 ans (!) où,
tout jeune diplômé en chimie physique, nous nous astreignions, mon directeur de
thèse et moi-même, à écrire les adresses sur les enveloppes kraft destinées à contenir
des tirés à part de nos publications dans le JACS (Journal of American Chemical Society). Temps
révolu ?
12/ Trop basée sur la
seule vie que l’on connaît sur Terre.
13/ A noter que la
détection de monopoles magnétiques (aimants
à un pôle !) a été annoncée dernièrement et pas précisément où on les attendait…
Lake, New Jersey, 2008.
15/ Elle aurait écrit
un livre sur l’incident ovni de Kalahari intitulé : The Gods of Valhalla.
16/ S. Hawking est
aussi l’auteur de Une brêve histoire de
Temps ; un livre que j’ai acheté, comme tout le monde, mais dont je
n’ai pu terminer la lecture, ce qui est rarissime de ma part !
17/ Voir Granger,
Michel, A l’impossible la vie est-elle tenue ?, Le Courrier de Saône &
Loire Dimanche, 20 septembre 1987.
18/ MUFON
UFO Journal, n°506, juin 2010, page 10.
19/ The
Planetary Report, Volume XXX, Number 3, mai/juin 2010 page 13.
20/ Depuis que la
stratégie SETI, adoptée – et vaine -
pendant plus de 50 ans, a été
attaquée, il ne se passe pas une semaine sans qu’un astrobiologiste ou assimilé
n’y jette son grain de sel, montrant à l’évidence qu’il régnait en ce domaine
une politique de censure. Le dernier en date à moi connu (mi-2010) est le
président de la société californienne Microwave
Sciences, de Californie : selon lui, ce n’était pas entre 1,4 et 1,7
gigahertz qu’il fallait écouter mais autour de 10 gigahertz, là où il est
beaucoup plus économique d’émettre des rayons puissants. Un demi-siècle de
réflexion pour aboutir à ça ?
Le projet Darwin de l’Agence Spatiale Européenne,
visant à trouver des indices de vie à distance sur des exoplanètes habitables
(présence d’eau), voire habitées (biosignatures), semble un recentrage
salutaire et, en tout cas, beaucoup plus consensuel que l’approche SETI
dénoncée comme trop aléatoire.
Publié compacté dans UFOMANIA n°64,
automne 2010.
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