Mutilations de
bétail : nouveaux développements
Eugene
Austin1 est directeur du
« Mutilation Data Center » ; c’est dire combien son opinion sur
les mystérieuses mutilations de bétail en Amérique mérite attention. Sa thèse a
l’avantage de ne faire appel ni à la mythologie, ni aux extraterrestres, ce qui
constitue une voie médiane pas assez investiguée.
Le mystère des mutilations semble avoir été résolu. La
solution a causé un changement majeur. Ce texte est destiné aux lecteurs
européens pour les aider à envisager le nouveau problème.
Les résultats de ma dernière enquête ont été transmis à
un officier des forces de l’ordre et à son chef direct qui relève du seul
organisme connu qui a fait une réelle enquête (FBI). Ma ligne téléphonique a
pratiquement rougi à cause des appels que j’ai reçus. Depuis deux ans au moins,
des nécropsies sont opérées sur les bêtes mutilées. Le nombre en dépasse les
200. Il y a eu notamment des analyses de sang et de tissus pour déterminer la
présence de poisons, de maladies, tout ce qui peut être pas naturel. Beaucoup
d’argent et de temps y a été consacrés.
Un type d’anthrax déterminé a été trouvé dans chaque
animal. L’intervention d’une arme biologique a retenu mon attention si bien que
j’ai fait quelques recherches moi-même. Les résultats changèrent mon opinion
radicalement.
Toute bonne source en matière
de guerre biologique confirmera que le rhume commun peut être transformé en une
arme redoutable. Anthrax, variole, rougeole et quelques autres sont des
maladies populaires pour les amateurs. Mais elles ne sont pas à l’œuvre et ne
le seront jamais. Au laboratoire, on peut faire aisément des armes hautement
potentielles qui tuent en quelques minutes. Mais une fois en dehors de leur
environnement, elles reviennent en moins d’une heure à leur forme originelle.
On peut facilement parer à ça avec les médications standards administrées par
les docteurs, les infirmières et les vétérinaires. Notons que les
« lettres à l’anthrax » si médiatiques ont tué moins d’une demi
douzaine de personnes et des gens âgés et en mauvaise santé. D’autres devinrent
malades mais sans mourir.
Des agents militaires de
« désinformation » dans le monde occidental, incluant le vôtre et le
mien, ont accusé l’anthrax dans un effort partiellement couronné de succès pour
entraîner les amateurs à dépenser leur temps et leur argent sur des armes
inutiles. Les meilleurs indicateurs de leur stupidité sont au nombre de
trois :
1. L’île
Anthrax au large de la côte est des Etats Unis. La CIA y avait un laboratoire
d’armes biologiques, quelqu’un n’y prit pas garde et un truc transformé en arme
s’échappa au dehors. La CIA
paniqua, quitta l’île et laissa des signes alarmistes partout autour avec des
panneaux publicitaires marqués « Danger ». En quelques semaines, des
adolescents indisciplinés envahirent l’île pour s’y adonner à la drogue,
l’alcool et le sexe. Cela continue à ce jour sans que personne ne s’en soucie.
2. Les
mutilations elles-mêmes. En dépit de l’anthrax transformé en arme dans les
carcasses, il n’y a eu aucune épidémie.
3. Le
« c’est les coyotes ! » de l’agent du FBI, Ken Rommel, supposait
que lesdits coyotes disséquaient les carcasses avec des scalpels avant de les
manger. Les vétérinaires disaient : « Ce sont les petits hommes verts
venus de Mars ! ». Les amateurs devinrent sages tandis que la vérité
se répandait avec plus guère de mutilations. Comme vous, nous n’en avons une
par an, pas plus.
A la place, il y a des
empoisonnements de bétail, spécialement de vaches. Au Nord-Est du Nebraska,
deux cas ont reçu de la publicité en janvier 2004. La méthode apparaît être la
pulvérisation d’insecticide commun sur l’herbe des prairies et la nourriture
des réserves d’alimentation. Les forces de l’ordre ont traité cela comme du
terrorisme et je les approuve.
Tuer le bétail et la volaille
est une arme biologique commune dans les Amériques. C’est fait à notre
population locale pour la faire crever de faim par inanition. Ceci a été aussi
en usage au Moyen Orient depuis des siècles. Il y a eu des incidents en Afrique
Noire et en Orient. La police sait qui fait cela.
L’exception à cette règle est
l’irruption naturelle de la maladie. Votre nation a été sage de maintenir
l’embargo sur notre viande jusqu’à
ce que la vache folle se déclare. Une forme de vache folle est déjà présente chez les cerfs et les élans dans l’Ouest du Nebraska. La pseudo-peste est catastrophique pour les éleveurs de porcs. C’est répandu en mettant de la poudre sur les pigeons et en les libérant. Le Nebraska a perdu 10 000 porcs comme ça en quelques années. La fièvre aphteuse est en train de décimer les bovins. Et cela bien qu’aucune espèce connue ne soit capable de la transmettre. Il y en a d’autres mais personne n’en parle. Cela va venir. Votre population rurale sera alertée du danger.
L’usage de maladies naturelles
comme armes biologiques est aussi vieux que le monde. Mon grand père Aaron
Austin fut la victime d’une arme biologique qui fut utilisée sur les
prisonniers des deux bords, lors de notre guerre civile. Cette arme le laissa
totalement diminué avec une pension pour les 25 ans qu’il lui restait à vivre.
J’ai trouvé ces renseignements dans les archives nationales US. Ainsi que ceux
concernant des milliers d’autres victimes...
Eugene Austin
(29/01/2004)
Tilden, Nebraska
Traduction en français par Michel Granger publiée
dans DIMANCHE
Saône & Loire du 11 mars 2004.
1/ Eugene E. Austin est décédé
en 2015, à Tilden. Il était né en 1922.
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