dimanche 13 novembre 2016

Mutilations de bétail : nouveaux développements



Eugene Austin1 est directeur du « Mutilation Data Center » ; c’est dire combien son opinion sur les mystérieuses mutilations de bétail en Amérique mérite attention. Sa thèse a l’avantage de ne faire appel ni à la mythologie, ni aux extraterrestres, ce qui constitue une voie médiane pas assez investiguée.


Le mystère des mutilations semble avoir été résolu. La solution a causé un changement majeur. Ce texte est destiné aux lecteurs européens pour les aider à envisager le nouveau problème.
Les résultats de ma dernière enquête ont été transmis à un officier des forces de l’ordre et à son chef direct qui relève du seul organisme connu qui a fait une réelle enquête (FBI). Ma ligne téléphonique a pratiquement rougi à cause des appels que j’ai reçus. Depuis deux ans au moins, des nécropsies sont opérées sur les bêtes mutilées. Le nombre en dépasse les 200. Il y a eu notamment des analyses de sang et de tissus pour déterminer la présence de poisons, de maladies, tout ce qui peut être pas naturel. Beaucoup d’argent et de temps y a été consacrés.
Un type d’anthrax déterminé a été trouvé dans chaque animal. L’intervention d’une arme biologique a retenu mon attention si bien que j’ai fait quelques recherches moi-même. Les résultats changèrent mon opinion radicalement.
Toute bonne source en matière de guerre biologique confirmera que le rhume commun peut être transformé en une arme redoutable. Anthrax, variole, rougeole et quelques autres sont des maladies populaires pour les amateurs. Mais elles ne sont pas à l’œuvre et ne le seront jamais. Au laboratoire, on peut faire aisément des armes hautement potentielles qui tuent en quelques minutes. Mais une fois en dehors de leur environnement, elles reviennent en moins d’une heure à leur forme originelle. On peut facilement parer à ça avec les médications standards administrées par les docteurs, les infirmières et les vétérinaires. Notons que les « lettres à l’anthrax » si médiatiques ont tué moins d’une demi douzaine de personnes et des gens âgés et en mauvaise santé. D’autres devinrent malades mais sans mourir.
Des agents militaires de « désinformation » dans le monde occidental, incluant le vôtre et le mien, ont accusé l’anthrax dans un effort partiellement couronné de succès pour entraîner les amateurs à dépenser leur temps et leur argent sur des armes inutiles. Les meilleurs indicateurs de leur stupidité sont au nombre de trois :
1.      L’île Anthrax au large de la côte est des Etats Unis. La CIA y avait un laboratoire d’armes biologiques, quelqu’un n’y prit pas garde et un truc transformé en arme s’échappa au dehors. La CIA paniqua, quitta l’île et laissa des signes alarmistes partout autour avec des panneaux publicitaires marqués « Danger ». En quelques semaines, des adolescents indisciplinés envahirent l’île pour s’y adonner à la drogue, l’alcool et le sexe. Cela continue à ce jour sans que personne ne s’en soucie.
2.      Les mutilations elles-mêmes. En dépit de l’anthrax transformé en arme dans les carcasses, il n’y a eu aucune épidémie.
3.      Le « c’est les coyotes ! » de l’agent du FBI, Ken Rommel, supposait que lesdits coyotes disséquaient les carcasses avec des scalpels avant de les manger. Les vétérinaires disaient : « Ce sont les petits hommes verts venus de Mars ! ». Les amateurs devinrent sages tandis que la vérité se répandait avec plus guère de mutilations. Comme vous, nous n’en avons une par an, pas plus.
A la place, il y a des empoisonnements de bétail, spécialement de vaches. Au Nord-Est du Nebraska, deux cas ont reçu de la publicité en janvier 2004. La méthode apparaît être la pulvérisation d’insecticide commun sur l’herbe des prairies et la nourriture des réserves d’alimentation. Les forces de l’ordre ont traité cela comme du terrorisme et je les approuve.
Tuer le bétail et la volaille est une arme biologique commune dans les Amériques. C’est fait à notre population locale pour la faire crever de faim par inanition. Ceci a été aussi en usage au Moyen Orient depuis des siècles. Il y a eu des incidents en Afrique Noire et en Orient. La police sait qui fait cela.
L’exception à cette règle est l’irruption naturelle de la maladie. Votre nation a été sage de maintenir l’embargo sur notre viande jusqu’à

 ce que la vache folle se déclare. Une forme de vache folle est déjà présente chez les cerfs et les élans dans l’Ouest du Nebraska. La pseudo-peste est catastrophique pour les éleveurs de porcs. C’est répandu en mettant de la poudre sur les pigeons et en les libérant. Le Nebraska a perdu 10 000 porcs comme ça en quelques années. La fièvre aphteuse est en train de décimer les bovins. Et cela bien qu’aucune espèce connue ne soit capable de la transmettre. Il y en a d’autres mais personne n’en parle. Cela va venir. Votre population rurale sera alertée du danger.
L’usage de maladies naturelles comme armes biologiques est aussi vieux que le monde. Mon grand père Aaron Austin fut la victime d’une arme biologique qui fut utilisée sur les prisonniers des deux bords, lors de notre guerre civile. Cette arme le laissa totalement diminué avec une pension pour les 25 ans qu’il lui restait à vivre. J’ai trouvé ces renseignements dans les archives nationales US. Ainsi que ceux concernant des milliers d’autres victimes...

Eugene Austin (29/01/2004)
Tilden, Nebraska


Traduction en français par Michel Granger publiée dans DIMANCHE Saône & Loire du 11 mars 2004.

1/ Eugene E. Austin est décédé en 2015, à Tilden. Il était né en 1922.





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