L’énigme des « boules
de feu vertes »
De décembre 1948 à
janvier 1949, une « vague » sans précédent de « boules de feu
vertes » célestes fut signalée dans le sud-ouest des Etats-Unis :
au-dessus de l’Etat du Nouveau Mexique (NM) et, plus précisément, dans une
zone très sensible stratégiquement. Là où se trouvaient justement des
installations militaires et des laboratoires secrets liés au programme de recherche et de
développement nucléaire du pays ; ainsi, ces observations ne furent pas
prises à la légère de la part du Pentagone.
L’ufologue William L. Moore publia, en 1983, un dossier
de 183 pages de documents déclassifiés grâce à la loi sur la liberté de l’information
(Freedom of Information and Privacy Acts),
marqués soit « SECRET », soit « Confidential », concernant
ces boules vertes.
On y trouve une note estampillée « Secret » de
l’AFOSI (bureau d’investigations
spéciales de l’US Air Force) qui cite 11 témoignages rien que pour le 5
décembre 1948, dont celui de pilotes militaires.
En voici un, selon Ruppelt (1) :
« Ce jour-là,
à 21 h 27, un C-47 de transport volait à l’altitude de 5 500 mètres , à 15 km à l’est d’Albuquerque,
piloté par le capitaine Goede. Tout à coup, l’équipage aperçut une boule de feu
verte qui traversait le ciel sur l’avant de l’appareil. On eût dit un grand
météore, n’eût été cette couleur verte et le fait que la trajectoire ne s’inclinait
pas vers le sol, comme celle des météores habituels. Cette boule, partie de
très bas, des environs des contreforts orientaux des Sandia Mountains, avait
monté légèrement puis paru devenir horizontale. D’autre part, elle était trop
grande pour un météore, du moins pour un de ceux que l’équipage du C-47 avaient
vus jusque-là. Après discussion, les aviateurs décidèrent de signaler leur
observation, d’autant plus qu’ils avaient aperçu un objet identique, vingt-deux
minutes plus tôt, au nord de Las Vegas, au Nouveau Mexique ». Ils
avaient pris initialement cette première lumière verte brillante pour un
météore mais elle avait semblé être
beaucoup trop proche du sol. Le Capitaine Goede téléphona à Kirkland pour dire
qu’il avait dû dévier l’avion pour éviter la collision. La lumière avec sa
queue vert pâle avait amorcé une courbe descendante et disparu en quelques
secondes.
Le même soir, 5 civils avaient rapporté entre 19 h 30 et
22 h des boules vertes volantes observées du sol, de Las Vegas à Lucy dans le
même Etat. Cette note de l’AFOSI
faisait suite à une enquête lancée dès le lendemain par le commandement du 7ème
district à Kirkland (base de l’US Air Force située au sud-est d’Albuquerque, Nouveau
Mexique) qui finalement recensa une quarantaine d’observations jusqu’au 12
avril 1949.
Un spécialiste, ayant étudié les observations de ce jour-là,
mettra pas moins de 8 boules de feu différentes en cause.
J. Clarke (2) y ajoute pour le même soir du 5 décembre
« une boule de feu brillante filant vers l’ouest à grande vitesse à l’horizontale »
rapportée par un automobiliste voyageant sur la « Highway » 60, près
de Bianca, au Colorado.
Tout est dit ou presque sur ce « nouveau
phénomène » (3).
Les observations furent tellement régulières ensuite – chaque
nuit – que, consécutivement à l’enquête lancée le 6 décembre, deux officiers
des renseignements de Kirkland se mirent à croiser juste avant le coucher du soleil
au nord d’Albuquerque, le 8 décembre. Et ils rencontrèrent à l’est de Las Vegas
un objet mystérieux à 18 h 33 très exactement. Leur rapport parle d’un objet se
situant à environ 600
mètres plus haut que l’avion, s’en rapprochant à vitesse
élevée sous une inclinaison de 30° à gauche et ressemblant à un feu de Bengale
vert, plus grand et à l’éclat plus intense. Sa trajectoire était
« plate » parallèle au sol ; elle s’inclina brusquement.
Les états-majors devinrent franchement
nerveux quand, le 11 décembre, une boule de feu fut repérée au-dessus du site
nucléaire de Hanford (WA) et un autre près de Memphis (TN), non loin de l’usine
d’enrichissement d’uranium de Oak Ridge.
La ressemblance des objets inconnus avec des météores avait
déjà conduit à consulter le Dr Lincoln La Paz (4), directeur de l’Institut des Météorites à
l’Université du Nouveau Mexique, et grand expert en la matière.
Dr Lincoln La Paz (source WEB). |
Or, celui-ci observa, le 12 décembre 1948, un brillant
« météore » vert à 2 h du matin alors qu’il circulait sur une route
près de Bernal, en compagnie de deux patrouilleurs civils de Kirkland : une
boule verte grosse comme un quart de la lune, aussi brillante que Vénus en vol
horizontal visible pendant deux secondes.
Dessin illustrant un article sur les boules de feu du Sud-ouest publié par The International UFO reporter de septembre 1985. |
Or, depuis 1915 que le Dr La Paz observait des météores (il
en avait vu 414 du type de « Geminid »), c’était le premier qu’il
voyait de couleur verte ! Les météores « normaux » apparaissent
blanc, teintés d’orange ou de rouge.
Météore Leonid photographié par l'astrophotographe Steve Dunn en 1998 (source WEB). |
Le 20 décembre, dans un mémo confidentiel Top Secret, La Paz affirmait que la boule de
feu était trop lente (13 à 16 km/seconde contre 50 à 65 pour les astéroïdes),
trop basse (13 à 16 km )
et trop silencieuse » pour un météore (les météores se consument au dessus
de 60 km
avec un fort grondement). Sa trajectoire horizontale ne correspondait pas avec
celle, courbe, des aérolites. La taille d’un tiers de la lune rapportée par d’autres
témoins était aussi trop grosse.
Une opération de « triangulation » indiqua que
l’objet avait très certainement survolé Los Alamos, autre endroit très sensible,
ce qui attira surtout l’attention !
Des patrouilles furent organisées avec des membres des
services de sécurité à l’énergie atomique équipés de « caméras
radars » dont une photographia le 18 décembre un météore normal. Le 20,
alors que l’on remballait le matériel, une boule de feu apparut qu’on ne put
hélas photographier mais qui, elle aussi, semblait se diriger vers Los Alamos !
Le 30 janvier 1949, des centaines de témoins virent
passer « un météore vert »
venant du nord-ouest et disparaissant au sud-ouest en direction de
Roswell, NM. Kirkland lança une enquête immédiate soulignant que le
commandement local était perturbé par les implications du phénomène. La Paz , à partir des données
récoltées auprès de dizaines de témoins et malgré une chasse poussée de
plusieurs jours jusqu’à Lamesa, Texas, ne trouva ni point d’impact, ni débris
(sondage du sol avec des perches en acier !) au point de chute présumé. Le
« météoriste » particulièrement perplexe élimina dès lors l’origine
naturelle des boules vertes en faveur « de missiles tirés par quelqu’un
dans l’atmosphère terrestre » : des missiles radio-contrôlés pouvant
être dirigés là par des agents ennemis. Des missiles équipés d’un système d’autodestruction ?
Essais secrets ennemis à inscrire dans le contexte de réarmement du bloc
communiste ? Mais même dans ce cas, on devait bien trouver quelque débris
qui analysés dans un laboratoire permettraient de déterminer leur provenance
(terrestre ou extraterrestre ?).
Huit jours plus tard, une conférence sur les phénomènes
aériens eut lieu, le 16 février 1949, dans les locaux du Laboratoire
Scientifique de Los Alamos avec des militaires et des scientifiques dont La Paz et des représentants du
projet UFO « Grudge » (5) (il y avait là plusieurs témoins des boules
de feu vertes, dont La Paz ).
C’est là que le Dr Joseph Kaplan de l’Université de Californie à Los Angeles,
sollicité lui aussi pour une investigation sur le phénomène – elle avait porté
sur 46 observations, assura qu’il n’y
avait aucun exercice d’entraînement secret dans cette région (pas d’appareil
secret US) ; car le cloisonnement dans les différents secteurs secrets de
l’administration US étaient tels qu’on se demanda aussi s’il ne s’agissait pas
d’un projet militaire technologique américain ultra secret (6).
A cette occasion, les représentants de « Grudge »
ne manifestèrent aucun intérêt pour ce que Kaplan qualifiait le 27 avril
« d’un phénomène d’extrême importance pour la défense nationale des Etats
Unis ».
Edward Teller (7), présent, indiqua que, selon lui, les caractéristiques des boules de feu vertes
accréditaient l’idée un phénomène « non solide mais plutôt
électro-optique » ! La
Paz demandait déjà des moyens et des hommes.
Mais l’AFOSI ne parvint pas à les lui
fournir (restriction du budget militaire depuis la fin de la guerre oblige). Et
ce, malgré une nouvelle offensive des boules de feu vertes survenue en mars
1949 rapportée dans la région de Killeen et du site de stockage d’armes
nucléaires de Camp Hood, au Texas, base très très sensible, on s’en doute : des
lumières, tout d’abord aperçues de diverses couleurs : blanches, bleues,
jaunes, rougeâtres, violettes, qui, en final, tournaient au vert. Les 16 et 18
avril de mystérieux flamboiements (flares)
furent rapportés. Plutôt que les responsables de « Grudge », La Paz et Kaplan furent saisis
pour chercher des explications. La
Paz , dans un briefing de 3 heures en compagnie de Kaplan le
27 avril devant le personnel du projet
des armes spéciales des forces armées à la base Sandia (laboratoire où étaient
assemblés les éléments de la bombe atomique, près d’Albuquerque), soumit ses
plans de mise en place d’un réseau d’observation visuelle, photographique,
spectrographique et radar couvrant les zones de Los Alamos, Sandia, Holoman et
White Sands pour y localiser des fragments.
La région de Camp Hood/ base de Killeen fut inclus car, après 15 jours d’inactivité,
les « flares » avaient repris dans la nuit du 16 avril. Quatre furent
vues une fois en même temps ; en une autre 8 à 10 ! Ce spectacle
pyrotechnique n’avait rien à voir avec une pluie de météores.
Le 19 avril 1949, l’AFOSI à Kirkland envoya aux
quartiers généraux de l’Air Force la liste de tous les rapports (39) des boules
vertes sur lesquelles elle avait enquêté, dont 25 de couleur verte (les
autres étaient blanches voire oranges). Elle y dévoilait les 6 caractéristiques
du phénomène :
a/ couleur « atypique » : verte,
blanc-verdâtre, jaune-vert et bleu-vert ;
b/ trajectoire horizontale avec parfois des écarts
mineurs ;
c/ vitesse inférieure à celle d’un météore mais
supérieure à tout type d’engins volants connus ;
d/ aucun son associé à l’observation ;
e/ pas de queue persistante ou de nuage de
poussière ;
f/période de visibilité une à 5 secondes.
Les boules vertes continuèrent de se montrer dans la région
au rythme d’une demi-douzaine environ par mois. Une conférence à Camp Hood, le
4 mai, en présence de personnel de l’espionnage dont le FBI, parla de menace de sabotage : on décida de créer 4 postes
d’observation aussitôt opérationnels à quelques miles au sud-est de la base de
Killeen, postes de surveillances seulement car on manquait de caméras !
Le 19 mai, le colonel Lumsden, du bureau de l’AFOSI à San Antonio, déclarait que
« le phénomène inconnu dans la région de Killeen ne pouvait être attribué
à des causes naturelles ». A Washington, au même moment, on déclarait le
contraire ! Kaplan penchait pour « un nouveau type d’effet
auroral » (aurores boréales), concédant que celui-ci était
« difficile à expliquer » aussi loin des régions magnétiques polaires.
Le 24 juillet, une boule de feu verte était observée
plongeante près de Soccoro. C’est à cette occasion que des échantillons d’air
prélevés dans la région révélèrent la présence de microparticules de cuivre
dans la poussière ambiante. Or jamais la plus petite particule de cuivre n’avait
été détectée d’origine météoritique et la couleur verte décrite par les témoins
évoquait le spectre du cuivre (5200 angströms), cuivre normalement oxydé dès
que l’entrée dans l’atmosphère terrestre. Le Professeur Fred L. Whipple, de
Harvard, voyait, lui dans la couleur verte, la présence de magnésium
incandescent.
Entre juin et août, « de nombreuses boules de feu
vertes maintenant apparaissant dans un mouvement descendant presque vertical
au-dessus du Nouveau Mexique » furent repérées, particulièrement durant
les week-ends !
Le 31 août 1950 une boule verte fut observée après le
lancement d’une fusée V-2 de la base de l’Air Force de Holloman AFB, à
Alamorgordo, NM.
A la fin de l’été 1949, fut créé le Projet Twinkle (sous-commission du Projet
Grudge) ; lancé à Vaughn (NM) là où plusieurs
boules vertes avaient été signalées, dont une boule blanche vue exploser sans
bruit, le 23 novembre 1949, par un Colonel de l’armée US. Il fut transféré
après trois mois à la base Holloman et faute de moyen - seulement un des trois
cinéthéodolites (caméras de repérage) demandé fut utilisé - ne photographia rien du tout et, de la sorte,
conclut dans son rapport final de décembre 1951 : « qu’aucune conclusion
scientifique n’avait pu être apportée dans cette région qui aurait pu donner
lieu à un tel phénomène » (les boules de feu vertes). Et ce, bien que, le
23 août 1950, le personnel opérant dans le cadre du projet ait repéré « 8
à 10 objets du phénomène aérien » (sic). Des rumeurs coururent d’un
prolongement du projet avec un champ plus large.
Le Capitaine Ruppelt tomba sur cette affaire en 1951
quand il fut nommé à la tête du Project Blue Book. Et il s’en passionna au
point de retourner sur place.
Illustration du chapitre de Ruppelt reproduit texto in FATE, juin 1957. |
Lors d’un repas à Los Alamos, il mit le sujet sur le
tapis et un pilote lui décrivit le phénomène comme une balle de tennis
recouverte de peinture fluorescente lancée par quelqu’un situé à 30 mètres . Comme
hypothèse ce jour-là, fut envisagée « une sorte d’engins d’essai, projetés
dans notre atmosphère par un « vaisseau-mère » planant à plusieurs
centaines de kilomètres au-dessus de la Terre.
En clair : des essais menés de l’espace par des
extraterrestres identiques à ceux qu’on aurait nous-mêmes programmés pour
tester l’échauffement aérodynamique avant de se poser sur une planète
étrangère lors d’une opération de débarquement !
Tous les savants parlaient d’une chose
« terrifiante », « aussi grosse que la Lune » d’où le dessin
reproduit par Life, dans un article paru le 7 avril 1952.
Le dessin de Life (1952). |
A l’automne 1951, en 13 jours, 9 boules de feu vertes
furent observées dans 5 Etats du sud-ouest américain. Le Dr Lapaz déclara dans Time
du 19 novembre qu’une chute de 9 météorites brillantes par an dans une région
comparable devait être considéré comme exceptionnelle. Le 2 novembre, 165
rapports écrits furent collectés concernant une « boule de feu
verte » géante. Elle fut décrite comme ayant la couleur d’un tube néon
vert par trois étudiants de l’Université de New Mexico. Jusqu’à fin 1951, l’observation
des boules vertes se limita au sud-ouest des Etats-Unis ; aucune ne fut
vue ailleurs.
En 1952, lors de la plus grande vague d’ovnis enregistrée
en Amérique (plus de 1000 observations dans l’année), le nombre des
« boules vertes » surpassa celui de 1948. Ensuite, leur nombre
diminua considérablement. Le 18 septembre 1954, une énorme boule de feu verte
passa lentement au-dessus du Colorado et du Nouveau Mexique. Une autre fut
aperçue le 19 juillet 1956 à Arkansas City, AR : la tête de l’objet fut
décrite comme étant de couleur verte ou bleu-vert. Durant la vague d’ovni de
1957, il y en eu encore mêlées aux « ufos »
d’autres couleurs ; en mars 1958, une boule feu à queue verte vu repérée
au dessus de Oakland, Californie. En 1963, il y eut encore un regain d’observations…
Plus récemment, j’ai relevé des lumières vertes au-dessus de Mansfield (Ohio)
en 1988, d’autres dans le ciel du Kentucky, en 1992, mais certainement beaucoup
m’ont échappé.
Côté interprétation, les documents secrets témoignent que
La Paz , dès le
début, douta de l’hypothèse « météores » ; du moins ceux
traditionnels car il envisagea qu’ils pourraient être des rencontres avec de l’antimatière :
notre système solaire aurait-il atteint un coin nouveau de l’univers contenant
du matériau « contraterrene » (de l’antimatière) qui au contact de l’air
aurait produit ces boules vertes de lumière d’un genre nouveau ? Il réfuta
l’idée des « météorides » type « Bielid », apparus en 1905
et avancée par des collègues : « ces boules d’aujourd’hui,
affirmait-il, ne ressemblent à aucun « Bielid » vu auparavant. « Les
prendre pour des Bielid c’est comme surveiller un tir d’obus éclairant verts de
240 mm
durant un bombardement de balles de fusils rouges ».
La tentative d’assimiler les boules de feu vertes à la
foudre en boule fit long feu, si j’ose dire, du fait de la longue durée de l’observation
et de l’absence d’orage concomitant.
Une ultime tentative d’explication des boules de feu
vertes vint en 1959 quand Donald H. Robey, de la General Dynamics Corporation, lança l’hypothèse des
« cométoïdes » : des objets dans un état physique se situant
entre les « météorides » et les comètes. Faits de roches et de glace,
ils pourraient, en étant attirés par la Terre depuis une zone d’accumulation près de
Jupiter, après désintégration gravitationnelle, survivre à l’entrée dans l’atmosphère
terrestre et, par surchauffe, expulser de l’azote, ce qui produirait une lueur
brillante verte et ainsi donnerait un phénomènes pouvant être confondu avec des
ovnis de formes sphérique, discoïdale ou cylindrique… Inutile de dire que la
preuve de l’existence de ces « cométoïdes » déguisés en ovnis n’a
jamais été apportée …
La thèse météore/comète était de toute façon difficile à appliquer
au comportement « curieux » des boules de feu vertes vis-à-vis des
sites stratégiques US ; mais qu’à cela ne tienne : si tant de boules
de feu avaient été vues au-dessus des installations du Nouveau Mexique, c’était
selon le Dr Kaplan : « à cause de l’extraordinaire visibilité dans la
région et du fait qu’un grand nombre de gens - plus qu’avant - regardaient le
ciel ; notamment les gardes de sécurité de plus en plus nombreux « dont
c’est le métier et le devoir de se promener dehors la nuit » (sic).
Non élucidée, l’énigme des boules de feu vertes se dilua
donc dans le phénomène ovni sachant que la couleur dominante des
« lumières nocturnes » n’est pas verte mais jaune (Hynek, 1972).
Notes
1/ Edward J. Ruppelt (1922-1960), « capitaine »,
dans son livre : « The Report on Unidentified Flying Objects,
1956, consacre un chapitre entier à ces « boules de feu » volantes. Traduction
française par R. Jouan, parue en 1958 aux Editions France-Empire, sous le titre
« Face aux soucoupes volantes ». Directeur du « Project Blue
Book » de 1951 à 1953, Ruppelt fut relevé de ses fonctions par l’armée
pour l’avoir accusée d’avoir « étouffé » les événements de 1952
(notamment une vague de boules de feu vertes).
2/ Jerome Clark, in The UFO
Encyclopedia, Omnigraphics, Inc., Detroit, MI, 1998.
3/ Les
« boules de feu vertes » venaient après :
Ø les « soucoupes
volantes » de K. Arnold (1947),
Ø le « crash » de Roswell
(1947), là aussi au Nouveau Mexique,
Ø le cigare observé avec hublots,
dans la nuit du 23 au 24 juillet 1948, par deux pilotes d’un DC3 des Eastern Airlines, lancé sur une
trajectoire de collision et qui évite l’accident en amorçant lui-même une
manœuvre en montant en chandelle,
Ø la boule lumineuse observée en
octobre 1948 au-dessus de la base de Fargo dans le Dakota du Nord, dite
« contrôlée intelligemment » quand un pilote a voulu la poursuivre en
avion et que l’ATIC assimila à un ballon météo !
4/ Le Dr Lincoln La Paz (1897-1985), mathématicien et astronome à l’Université
de New Mexico, fut aussi impliqué dans l’enquête sur Roswell en 1947.
5/ A noter que les représentant officiels du projet UFO
étaient là en curieux et non en tant que participants, car le phénomène
« boules de feu vertes » ne parlant pas de « disques
volants », le projet UFO n’avait pas de raison de s’y intéresser ! Authentique et
symptomatique d’un singulier fonctionnement de l’administration américaine ! C’est
le 11 février 1949 (5 jours plus tôt) que le Projet « Sign » (signe)
qui avait fait suite à l’éphémère Project « Saucer » (soucoupe) était
devenu le Projet « Grudge » (rancune) !
6/ Un programme de l’Air
Materiel Command était celui d’un avion à propulsion atomique lequel fut
interrompu en 1961 sans qu’un prototype ne soit construit.
7/ E. Teller (1908-2003), physicien nucléaire, connu
comme le « père » de la bombe à hydrogène.
Publié raccourci dans Dimanche
Saône & Loire du 20 janvier 2008 et in extenso dans Le
Monde de l’Inconnu, n°328, février-mars 2008.
Bonjour M. Granger, je suis en train de lire votre livre "Terriens ou extra-terrestres?" et je trouve la lecture tout à fait fascinante. J'aurais tellement de questions à vous poser. Voici mon adresse électronique si vous vouliez m'accorder un peu de votre temps: chalifourfrancis@gmail.com Merci et à bientôt, j'espère.
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