Rose C.
et les visiteurs de la nuit
L’« incroyable
rencontre » de Rose C. (bizarre, les Françaises victimes de telles aventures
ont voulu rester anonymes. Pourquoi ?), couturière, survient le 10 avril
1952 ; en une seule nuit, elle va bouleverser toute son existence, selon
l’adage ; la veille, cette jeune divorcée de 24 ans, vivant chez son père
veuf en banlieue de Nîmes, privée de sa fillette de 4 ans pendant les vacances pascales
(elle est chez son ex-belle famille), décide de se rendre dans un
« mazet ». Il s’agit de ces petits cabanons d’à peine 4 mètres sur 3, perdus
dans la garrigue, sans eau ni électricité à l’époque, loin de tout. Le sien a
été construit par son grand-père. Elle y va à bicyclette, accompagnée de ses
deux chiens.
Arrivée
en soirée, elle mange un morceau « en vitesse », nourrit les animaux
et, après une toilette sommaire, ferme les volets et se glisse dans le vieux
lit de fer où elle s’endort. Réveillée par ses chiens agités qui grognent sans
aboyer, elle réalise brusquement qu’elle est là, en pleine nature, sans
défense. « Sont-ce des lapins », pense-t-elle ? Elle se rhabille
et sort dans la nuit. Les chiens libérés filent comme des flèches en direction
d’un plus petit « mazet » voisin et ne reviennent pas ; elle s’en
approche quand, soudain, un éclair de lumière blanche l’éblouit. Une voix retentit
près d’elle : « Que faites-vous ici ? ».
« Je
distinguai alors un homme à peu près de ma taille, vêtu de sombre »,
raconte-t-elle. « Mais je suis là chez moi ! ». Soudain pétrifiée, la
fin de ses paroles s’étrangle dans sa gorge : « un être gigantesque se
tenait près de moi qui, tout de go, m’attrapa le cou avec une de ses énormes
mains, sans trop serrer ni me faire mal… ». L’homme normal la
rassure : « Ne craignez rien. Nous sommes pacifiques ».
Un
bruit d’herbe foulée…, un autre « grand » est là ; « mes
amis demandent si vous n’auriez pas quelques vieux livres à nous donner »…
Un troisième géant, à l’aspect plus âgé, arrive avec les chiens dociles.
« D’où
venez-vous », questionne-t-elle ? « De là-haut » dit l’interprète,
un instituteur « parti » avec eux depuis 20 ans et qui n’a pas
vieilli depuis (aspect 25 ans pour quelqu’un qui en a 45). « Le temps ne
compte pas pour nous comme pour vous ».
Une
lampe allumée un court instant permet à Rose d’apercevoir une énorme chose
circulaire, gris ardoise, en forme d’un immense canotier, immobile au-dessus du
sol (1 m ) ne
reposant sur rien : un ovni.
Rose C.
décrit les trois grands « asticots » (
« A
part les livres (elle leur en donnera deux moisis : un A. Dumas et un V.
Hugo) que cherchez-vous ? », demande-t-elle. « Des choses que
nous cueillons et ramassons » : on lui montre, dans un sac, quelques
pousses d’olivier, un peu de thym, des feuilles diverses et des pierres !
« Cela nous permet d’évaluer les dégâts occasionnés par les bombes que
vous avez fait exploser au Japon » !
Au
cours de cette rencontre avec cet équipage mixte ETs/terrien (la première et la
dernière dans les annales ufologiques ?), les révélations faites à Rose C.
lui tirent plusieurs jurons locaux : « Mordious ! », quand elle
apprend que la Lune
est un satellite « amené » sur place, que la Terre est un lieu de
déportation et que les Terriens actuels sont les descendants dégénérés et
rétrécis des bagnards ET. Et : « Fan de Chichourle ! »,
auquel succèdent des rires énormes et caverneux qui font trembler les murs du
petit « mazet », où tous sont entrés avec difficulté.
Suit
une démonstration de lévitation de pierre et de traversée directe de la porte.
Rose C. voudrait prolonger cette confrontation. Mais l’instituteur indique
qu’ils doivent partir. « Le séjour sur votre terre les fatigue énormément ».
Un bruit de ventilateur provient de la « chose » vers laquelle ils se
sont dirigés, deux géants soutenant l’autre.
Rose se demande si elle
a rêvé. Divers détails la convainquent que non dont son annulaire droit rallongé
de 2 cm ! La voilà aussi qui se met à entendre les arbres parler, les
fleurs pleurer ; prise d’euphorie, elle « goûte » la terre et se
met à chanter à tue-tête. Plus tard, des images défilent devant ses yeux, le
soir : « on » essaie de lui faire comprendre des choses… Elle a
des visions prémonitoires… Jamais, pourtant, elle ne se considérera comme une
« contactée », une missionnée… « Ma rencontre avec les visiteurs
de la nuit a été tout à fait fortuite ».
Le récit
de Rose (45 pages), est paru en 1979 dans un livre complété avec du remplissage
ufologique, préfacé par Guy Tarade avec un avant-propos de Jimmy Guieu. Aux
Editions du Rocher, Collection « Les Carrefours de l’Etrange ».
En
novembre dernier, la revue « Le Monde de l’Inconnu », sous la plume d’Alain
Moreau, promettait un « retour » sur le cas de Rose C. : hélas, aucun
élément nouveau n’y était apporté. Si bien que je me suis tourné vers Guy
Tarade, ami à moi de longue date et qui avait parlé dans da préface de « témoignage
capital » : il m’apprend que Roselyne C. est décédée depuis 5 ans...
Publié dans DIMANCHE Saône & Loire
du 14 octobre 2007.
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